Les travailleurs de la société d’électricité de Grèce (DEI) sont en grève de 48h contre la privatisation prochaine de ce service et le licenciement de milliers de travailleurs. Le gouvernement a fait déclarer la grève illégale par un tribunal et les travailleurs ‘réquisitionnés’. La grève est donc charcutée : seules quelques brèves coupures d’électricité auront lieu dans les zones non-touristiques. La dérégulation du secteur énergétique grec et la privatisation des services publics grecs sont des conditions imposées par la troïka.

L’amendement sur les prisons de type-C sera voté aujourd’hui en Grèce et probablement adopté si aucune modification n’est demandée. Le ministre de la justice a fait savoir les dernières modifications : temps d’enfermement en Type-C pour les prisonniers ‘récidivistes’ passe de 4 à 2 ans. Le temps d’enfermement en Type-C passe de 10 à 4 ans pour les prisonniers condamnés à plus de 12 ans de prison par des lois anti-terroristes et pour les prisonniers condamnés à plus de 15 ans de prison pour ‘organisation criminelle’. Les prisonniers en attente de procès anti-terroriste seront enfermés dans les Type-C. Le temps d’enfermement est renouvelable par tranche de 2 ans par un procureur. Une manifestation aura lieu ce soir à Athènes, Place Syntagma à 18h.

Manifestation à la prison de Patras

Manifestation à la prison de Patras

Andreas Krebs et Oliver Rast, prisonniers en Allemagne ainsi que Marco Camenisch, prisonnier en Suisse, seront en grève de la faim du 18 au 20 juillet en solidarité avec les prisonniers grecs. D’autres prisonniers allemands du Syndicat des Prisonniers seront en grève de la faim. Cette action s’inscrit dans la solidarité avec les prisonniers grecs qui luttent contre les prisons de type C. Il y a quelques jours, 4500 des 12’000 prisonniers grecs étaient encore en grève de la faim contre ces prisons de haute sécurité.

Tag à Dresden

Tag à Dresden

Pendant la période de la fête nationale américaine, les USA rendent leurs contrôles aux aéroports étrangers accrus. Ils ont prévenus que c’était les terminaux mobiles qui étaient visés, accusant de tous petits engins explosifs dissimulés dans les smartphones. La sécurité vérifiera que les appareils s’allument et donc : si ceux-ci sont déchargés ils ne seront pas admis à bord. Les USA ont régulièrement augmentés leurs contrôles dans les aéroports européens ces dernières semaines.

Voici les chiffres du conseil disciplinaire de la police pour l’année écoulée. 675 dossiers ont été ouverts : 74 policiers n’ont reçu aucunes peines, 382 ont reçu un avertissement ou un blâme (ce que le conseil considère comme une sanction) et 219 ont reçu ‘une autre sanction’. Sur ces derniers chiffres, impossibles de savoir quoi que ce soit : une sanction peut être une ‘retenue sur traitement’, une suspension, une rétrogradation, une démission d’office,… Apparemment, la faute la plus répandue est la consultation des bases de données à des fins privées. Viennent ensuite les abandons de service, l’insubordination, la négligence. Enfin, la plupart des agents ‘retirés du service’ (suspendus, démissionés, licenciés : on ne sait pas !) l’ont été pour de la consommation d’alcool. Le conseil disciplinaire se plaît à rappeler dans cet éclairant ouvrage de statistiques que 57% des sanctions ont été appliquées sur des policiers francophones qui ne représentent pourtant que 45% »des effectifs. Et que ‘quelques dossiers concernaient des coups volontaires’ (sic). Difficile de trouver le rapport complet en ligne puisqu’il n’y a pas à proprement parlé de site web pour le conseil disciplinaire : juste un site de l’inspection générale, censée lutter contre la corruption et dont le dernier rapport date de 2011, et le site du Comité P dont le dernier rapport publié date de 2012.

Suite à la ‘légalisation’ du droit à l’oubli (Voir nos précédents articles ici et ici) Google a reçu 70’000 demandes durant le premier mois, dont 12’000 le premier jour. Les pays qui ont demandé le plus de retraits de lien sont la France (14’086), l’Allemagne (12’678), le Royaume-Uni (8’497), l’Espagne (6’176) et l’Italie (5’934). A présent, il y a en moyenne mille personnes qui demandent le retrait de liens de Google chaque jour via ce formulaire (Lien).

TOR est l’une des rares bêtes noires de la NSA. C’est un réseau complexe, chiffré, décentralisé, anonymisant qui s’étend sur des milliers de machines dans le monde. On le sait à présent, la NSA a essayé à maintes reprises de compromettre et d’abîmer le fonctionnement de TOR, tentatives qui malgré l’énorme puissance numérique de la NSA n’ont réussi qu’à faire légèrement trembler le réseau. Notamment, la NSA a créé des noeuds vérolés censés espionner le réseau et en affaiblir la qualité.
Pour contourner le problème, -et d’autres- la NSA utilise des ‘fingerprints’, c’est à dire qu’elle attribue des identifiants uniques à des utilisateurs d’internet lorsque ceux-ci ont certains critères : comme la visite de sites considérés comme terroristes. On vient d’apprendre que les sites de TOR et de TAILS (un système d’exploitation live basé sur TOR) étaient listés et que les internautes qui visitaient ces sites étaient fingerprintés par la NSA. Ceci ne devrait pas étonner grand monde et montre surtout que contre certains logiciels, même la NSA est démunie. Cette information ne provient pas d’Edward Snowden mais de journalistes allemands qui se sont basés sur les aveux de l’ex-espion pour creuser et découvrir de nouveaux scandales.