Constantina Athanasopoulos, la femme de 25 ans qui a été arrêtée lors de la même opération que celle qui visait Pola Roupa, a publié une déclaration sur Indymedia. Elle y revendique son appartenance à l’organisation Lutte Révolutionnaire et elle déclare qu’elle est immédiatement entrée en grève de la faim et de la soif aux côtés de Nikos et Pola pour réclamer la libération de leur enfant, Lambros Viktoras. A 6 ans, il est surnommé par certains médias mainstream « le plus jeune prisonnier politique du monde », il a été détenu au siège de la police antiterroriste d’Athènes et serait à présent confiné dans une aile pour enfants d’un hopital psychiatrique. Pola, Nikos et Constantina sont donc tous trois en grève de la soif pour qu’il soit confié à la famille de Pola. Nikos et Pola (désormais tous deux enfermés à Koridallos) ont formellement fait cette demande dans une lettre ouverte.

De nombreuses actions solidaires ont été menées: il faut d’abord noter que la question de l’enfermement de Lambros Viktoras scandalise bien au-delà du milieu anarchiste grec. Le 6 janvier, les vitrines d’un bureau de Syriza ont été brisées en solidarité avec Constantina et Pola. Ce 7 janvier à l’aube, des anarchistes ont occupé d’autres bureaux de Syriza dans l’intention de les détruire, mais ont décidé de se limiter à de la « décoration interne » (sic) car des personnes endormies ne pouvaient pas être évacuées. A Kavala, de nombreux graffitis ont fleuri sur les murs. Dans la journée de ce samedi, des cocktails molotov ont été lancés à Exarchia sur des véhicules de la brigade de répression du banditisme, sans faire de blessés.

A Bruxelles, une soirée de solidarité aura lieu ce mercredi 11 dès 19h au Sacco-Vanzetti, 54 Chaussée de Forest. Plus d’infos ici.

Vidéo de l’arrestation de Pola:

Solidarité à Zurich

L’arrestation de Pola Roupa

Solidarité à Zurich
L'arrestation de Pola Roupa

Il y a un an, la police perquisitionnait 11 endroits pour arrêter 9 membres présumés du PKK ». Il s’agissait en réalité de membres du PML(RC) (Parti Marxiste Leniniste – Reconstruction Révolutionnaire), l’une des seules organisations européennes à avoir fait le choix d’afficher publiquement sa participation à la lutte armée au Rojava contre Daesh dans le Bataillon International de Libération, elle a depuis été interdite. Ce 27 janvier, cela fera un an depuis que ces internationalistes ont été arrêtés. Une manifestation aura lieu le 27 à 18h, Place de Calao à Madrid. Elle sera suivie d’un concert de soutien destiné à financer les frais de justice. D’autres actions, discussions, soirées de soutien auront lieu en Espagne.

Concert de soutien aux internationalistes

Concert de soutien aux internationalistes

La campagne de Soutien au Bataillon International de Libération au Rojava, dont sont membres l’OCML VP Toulouse et l’Action Antifasciste Tolosa, se joint à la Maison Franco-Kurde Midi-Pyrénées et au CSPK qui appelent à un rassemblement pour exiger Vérité et Justice pour Sakiné, Rojbîn et Leyla. Ces 3 militantes kurdes assassinées au coeur de Paris le 9 janvier 2013. Ils organiseront un cortège derrière le mot d’ordre « Solidarité révolutionnaire avec le Rojava » en particulier en soutien au International Freedom Battalion qui se bat contre Daesh, l’Etat turc, les Etats réactionnaires et impérialistes.
Plus d’infos sur la campagne : www.rojava.xyz

Rassemblement en hommage à Sakine, Fidan et Leyla

Rassemblement en hommage à Sakine, Fidan et Leyla

Pola Roupa, la combattante de 48 ans de Lutte Révolutionnaire qui vivait dans la clandestinité depuis qu’elle avait échappé il y a quatre ans au contrôle judiciaire dont elle faisait l’objet avec son compagnon et camarade Nikos Maziotis, a été arrêtée ce matin du 5 janvier dans une maison du sud de l’Attique où elle se trouvait avec son enfant et une femme de 25 ans (qui a également été arrêtée). Deux autres personnes qui se trouvaient sur place auraient également été arrêtées. Toutes ont été transférées au bureau de l’anti-terrorisme de l’Attique.

Pola Roupa et Nikos Maziotis sont tous deux immédiatement entrés en grève de la faim et de la soif pour réclamer que leur enfant de 6 ans soit rendu à la famille et non détenu. La justice grecque utilise l’enfant de Pola et Nikos pour asseoir sa soif de vengeance et tenter de les faire chanter.

Ce 11 janvier sera pour nous l’occasion de diffuser l’interview de Pola et Nikos « Il n’y a d’autre fin que la révolution » (tournée par le Secours Rouge à Athènes en 2012), de promouvoir de nouveaux outils pour diffuser les écrits des révolutionnaires emprisonnés ainsi que de discuter des perspectives de solidarité avec Pola Roupa, Nikos Maziotis et les nombreux prisonniers révolutionnaires en Grèce.

Solidarité avec Pola Roupa

Solidarité avec Pola Roupa

C’est dans une ambiance chaleureuse et des réservations pleines que le premier repas du Local Sacco Vanzetti a eu lieu jeudi 5 janvier 2017. L’occasion pour Bruxelles Zone Antifasciste d’informer les participants des derniers événements concernant la campagne « NON au local nazi, 22 Square de Meeûs à Ixelles ».

Premier repas du Sacco-Vanzetti

Premier repas du Sacco-Vanzetti

Nikos Maziotis et Pola Roupa (qui a été arrêtée ce matin) se sont mis en grève de la faim et de la soif pour réclamer que leur fils de 6 ans -qui a été arrêtée ce matin en même temps que Pola et trois autres personnes- soit confiée à la famille de Pola. Les déclarations de Pola et Nikos ont été traduites sur les réseaux sociaux (merci au traducteur).

Déclaration de Pola
Je suis et je serai jusqu’à ma mort l’ennemi sans repentance du système. Ils mettent maintenant l’enfant au milieu de cette guerre et l’utilisent en représailles pour se venger plus encore de moi. Ils ont enlevé mon enfant et je ne sais pas où il se trouve depuis ce matin où ils nous ont arrêtés. Nous sommes en guerre. C’est un fait. Cependant le fait faire la guerre à mon enfant en refusant de me l’ammener, que je le voie et en refusant de le confier immédiatement à ma famille et en menaçant de le confier à un organisme constitue le fait le plus méprisable de cette guerre. Ceux qui se trouvent dans les mécanismes étatiques sont des ordures car ils combattent un enfant de 6 ans. Et je veux dire que je commence immédiatement une grève de la faim et de la soif dans le but que l’enfant soit confié à ma mère et ma soeur. En ce qui me concerne je reste leur ennemi jusqu’à ma mort et ils ne me feront jamais plier. Vive la révolution.

Déclaration de Nikos

Après l’arrestation de Pola Roupa, la juge pour enfant Nikoulou a refusé de confier la garde de notre fils de 6 ans aux proches de Pola, leur interdisant même de le voir, et sans porter connaissance à notre avocat du lieu où il se trouve.
L’état a en substance enlevé notre fils, il se venge de nous pour les choix de lutte que nous avons fait, ceux de la lutte armée. Les infâmes organes de l’état, les sbires des créanciers, du mémorandum légal et constitutionnel, s’en prennent à un enfant de 6 ans pour se venger de nous, parce que nous avons choisi la lutte armée, parce que nous ne sommes pas restés pour nous jeter nous même en prison, parce que nous sommes entrés en clandestinité et parce nous nous sommes attaqués à cette annexe de la banque centrale européenne, la banque nationale de Grèce ainsi qu’au bureau du représentant permanent du FMI.
Les pratiques de la juge Nikolou sont similaires à celles d’époques anciennes comme l’étaient à l’époque les Paidoupoleis* de la reine Fredérika pour les enfants des partisans lors de la guerre civile. Notre fils est l’enfant de deux révolutionnaires et il est très fier de ses parents. Aucun chantage ne nous fera plier. Nos choix, nous les défendons à l’aide de nos propres vies.
A partir d’aujourd’hui je commence une grève de la faim et de la soif avec ma compagnon, avec pour revendication que notre fils soit confié à sa famille.
La révolution armée de ceux d’en bas est la seule solution.
* Les « παιδουπόλεις της Φρειδερίκης » étaient des organismes créés par la reine Frederika en 1947 et où furent emmenés de nombreux enfants de partisans entre autres.

Pola Roupa, la combattante de 48 ans de Lutte Révolutionnaire qui vivait dans la clandestinité depuis qu’elle avait échappé il y a quatre ans au contrôle judiciaire dont elle faisait l’objet avec son compagnon et camarade Nikos Maziotis, a été arrêtée ce matin du 5 janvier dans une maison du sud de l’Attique où elle se trouvait avec sa fille et une femme de 25 ans (qui a également été arrêtée). Deux autres personnes qui se trouvaient sur place auraient également été arrêtées. Toutes ont été transférées au bureau de l’anti-terrorisme de l’Attique.

Pola Roupa, membre de l’organisation Lutte Révolutionnaire

Pola Roupa, membre de l'organisation Lutte Révolutionnaire

Du 13 au 15 janvier auront lieu trois journées d’action internationales pour la libération d’Ahmad Saadat, le secrétaire générale du FPLP emprisonné. Le 15 janvier 2017 marquera le 15e anniversaire de son arrestation par l’Autorité Palestinienne. Ce 25 décembre marquait le huitième anniversaire de sa condamnation à 30 ans de prison. La Campagne pour la Libération d’Ahmad Saadat appelle plus spécifiquement à : une large campagne d’événements, de manifestations et d’actions en soutien à Ahmad Saadat et à tous les prisonniers politiques emprisonnés dans les geôles israéliennes, à la construction de la campagne BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions) contre les entreprises complices (notamment Hewlett-Packard), et demande la fin de la coopération sécuritaire entre l’Autorité Palestienne et l’occupation israélienne et à la fin des arrestations politiques qui servent les intérêts de l’occupation.


Interview d'Ahmad Saadat par coup-pour-coup

Ahmad Saadat

Ahmad Saadat

Les autorités turques et russes, représentant respectivement les rebelles et le régime, sont arrivées à un accord de cessez le feu « total » dans « tout le pays ». Concrètement, il y a trois accords: un premier signifie la trêve entre le gouvernement syrien et la rébellion, un second prévoit les conditions (la Russie et la Turquie sont garantes, le cessez-le-feu ne compte pas pour les zones contrôlées par Daesh, les groupes rebelles doivent signer l’accord,…), le troisième prévoit que si le cessez-le-feu tient jusque là, de véritables négociations de paix seront entamées dans quelques semaines au Kazakhstan. Pour l’heure, sept groupes rebelles (représentant selon le département de la défense russe 60.000 combattants) ont signé l’accord, il s’agit de:

  • Faylaq al-Sham (islamiste, Fateh Halab)
  • Ahrar al-Sham (salafiste, Fateh Halab)
  • Jaysh al-Islam (salafiste)
  • Thuwar al-Sham (Fateh Halab, censé avoir été dissout)
  • Jaysh al-Mujahideen (islamiste, Fateh Halab, censé faire partie du septième groupe de la liste, Jabhat al Sham)
  • Jaysh Idlib (structure récente, active aux côtés de la Turquie dans l’opération Euphrates Shield, un groupe a déjà fait scission pour rejoindre Jabhat Fateh al Sham, l’ex-Al Qaeda et Al-Nusra)
  • Jabhat al Sham (Front du Levant, alliance islamiste comprise dans Fateh Halab).

La définition des « terroristes » qui sont exclus de l’accord est très vague, surtout quand on voit ceux qui sont censés ne pas l’être. Il est confirmé que Daesh et Jabhat Fateh al Sham (anciennement Jabhat al Nusra, section syrienne d’Al Qaeda) sont exclus de l’accord. La liste du Conseil de Sécurité des Nations Unies (sur laquelle le PKK n’est pas inscrit) pourrait être utilisée, mais cela n’a pas été confirmé. La question des Forces Démocratiques Syriennes (QSD) et de leur principale composante, les YPG/YPJ, reste pour l’heure floue, puisque la Turquie s’y réfère rarement autrement qu’en les appelant PKK. Saleh Moslem, président du PYD (branche politiques des YPG), a annoncé que le PYD n’avait pas été invité à participer à la trêve.

Situation au 24 décembre

Situation au 24 décembre