Dans le cadre d’une nouvelle semaine internationale d’actions pour la libération de Georges Abdallah du 15 au 22 juin, de nombreuses initiatives de solidarité ont eu lieu en France notamment à Paris, Grenoble, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Lyon, Guingamp, Toulon, Saint-Etienne, Annecy, Tarbes, Grenay mais aussi à Charleroi, Genève, Seattle, Munich, Izmir et Tunis. En particulier, le Secours Rouge a participé à Genève à une manifestation contre le plan d’annexion de la Cisjordanie avec une banderole pour exiger la libération de Georges Abdallah et sa section toulousaine a « redécoré » plusieurs permanences parlementaires en solidarité avec le communiste libanais emprisonné en France depuis 1984.

Banderole pour la libération de Georges Abdallah du Secours Rouge Genève.

 

Mercredi 17 juin à 6H30, un militant de l’organisation révolutionnaire occitane Libertat a été arrêté par 6 gendarmes venus à son domicile. Placé en garde à vue à Pau, la justice lui reproche une publication Facebook à propos de l’organisation basque ETA. Celle-ci est qualifiée de « soutien au terrorisme ». Libertat a organisé un rassemblement le jour même devant la gendarmerie de Pau.

Müslüm Elma est emprisonné en Allemagne et accusé d’être un dirigeant du TKP/ML (organisation interdite en Turquie). Il a été arrêté en 2015 avec 9 autres membres de l’ATIK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe) et poursuivi dans le cadre des paragraphes 129a/b du code pénal allemand qui permettent de poursuivre des personnes pour des activités qui ne sont pas interdites en Allemagne mais dans un autre pays, en l’occurrence la Turquie (voir notre article). Alors que cette affaire doit se conclure dans quelques semaines, Müslüm Elma risque d’être condamné à plusieurs années de prison tout comme ses camarades. Un rassemblement a eu lieu ce matin à Munich devant le tribunal où se déroule les différentes audiences. De nombreuses affiches et banderoles étaient brandies pour exiger sa libération mais aussi celles de Georges Abdallah, Ahmad Sa’adat, Dr Saibaba et Gonzalo. Parallèlement, différents rassemblements étaient organisés le même jour devant plusieurs consulats et ambassades d’Allemagne dans différents pays européens.

 

Dossier(s): Allemagne Tags: ,

A l’appel du Comité Vérité et Justice pour Adama, plus de 100.000 personnes se sont rassemblées place de la République à Paris contre le racisme et les violences policières. Au côté de la famille Traoré (voir notre article), plusieurs familles de victimes de crimes policiers étaient également présentes tout comme des soutiens à la libération de Georges Abdallah. Le groupuscule fasciste Génération Identitaire a tenté de déployer une banderole en haut d’un immeuble mais celle-ci a été rapidement déchirée par les habitants de l’immeuble puis enlevée par des militants antifascistes.

Tolérée par la préfecture dans un premier temps, la manifestation a finalement été interdite puis nassée pendant plusieurs heures. Après des tirs de gaz lacrymogènes, plusieurs personnes ont été légèrement blessées.

Mardi 2 juin, les gendarmes ont interpellé 18 personnes en Ardèche. Ces interpellations font suite à l’enquête consécutive à l’incendie d’un relais TDF à Bourg-Saint-Andéol le 24 août dernier. L’opération a mobilisé mardi 150 gendarmes dans cinq départements : la Drôme, le Vaucluse, l’Essonne, les Hauts-de-Seine et la Haute-Garonne. Sur les dix-huit personnes interpellées, dix ont été placées en garde à vue. Une seule a été mise en examen à l’issue de sa garde à vue par un magistrat instructeur, les neufs autres seront convoquées ultérieurement devant le tribunal correctionnel. En octobre 2019, le parquet de Privas avait ouvert une information judiciaire pour « destruction de biens par moyens dangereux pour les personnes ».

Le relais TDF incendié

 

 

Dossier(s): France - Autres sujets Tags:

Mardi 9 juin, PayPal a fermé le compte du Collectif Palestine Vaincra sans aucune explication. Cette entreprise censure régulièrement des comptes d’organisations de soutien à la Palestine sous la pression de groupes pro-israéliens. Cette censure a été l’objet de nombreux articles sur des médias pro-israéliens et sur des sites de l’extrême droite sioniste. Ils soulignent que cette fermeture a lieu car ce groupe pro-palestinien aurait des liens avec le FPLP, une organisation de la gauche révolutionnaire palestinienne considérée comme terroriste par l’Union Européenne.

Depuis plusieurs jours, l’armée israélienne procède à une vague d’arrestations contre des syndicalistes étudiants, en particulier celles et ceux membres du Front Progressiste du Travail Etudiant. On peut notamment citer le cas de Layan Kayed, jeune étudiante de 22 ans arrêtée le 08 juin, et celui de Wissam Owedat, étudiant de l’université de Bir Zeit arrêté le 7 juin. Des centaines d’étudiants palestiniens sont actuellement emprisonnés par l’occupation israélienne sous le prétexte de soutenir ou participer à des « organisations terroristes » (appellation qui désigne notamment le FPLP). Cette campagne d’arrestations s’inscrit dans le cadre des tensions croissantes en Cisjordanie occupée. Celles-ci sont liées aux annonces d’annexion de 30% du territoire par le gouvernement Gantz/Netanyahu prévue début juillet.

Layan Kayed, étudiante palestinienne.

Suite à la manifestation du mardi 2 juin 2020 devant le palais de justice à Paris pour réclamer justice pour Adama Traoré et dénoncer les violences policières , plusieurs arrestations ont eu lieu (voir notre article). Jeudi 4 juin, un des inculpés est passé en comparution immédiate. Il a écopé de 8 mois de prison avec mandat de dépôt. Sur 18 interpellations suite à la manifestation parisienne, il y a eu 11 gardes à vue. Plusieurs d’entre eux sont mis en examen. 3 d’entre eux seront jugés le 22 septembre prochain.

Le Saint Sauveur, bar antifasciste du quartier Ménilmontant à Paris, a été attaqué par une vingtaine de nervis d’extrême droite armés de barres de fer, manches de pioche et gazeuses. L’attaque a été repoussée rapidement et a été revendiquée par le groupuscule fasciste Zouaves Paris. Celle-ci coïncide avec le septième anniversaire de la mort de Clément Meric, jeune syndicaliste et antifasciste assassiné par des membres de l’extrême droite le 5 juin 2013 (voir notre article).