Mercredi 10 septembre après la manifestation à la Bourse à 19 heures, la police a arrêté le militant et réfugié palestinien Hussam. Cela s’inscrit dans une vague de criminalisation des Palestiniens en Belgique, comme en témoignent les récentes arrestations de Palestiniens (voir notre article). Il s’agit clairement d’une politique menée par les autorités locales et fédérales de concert avec une campagne médiatico-politique contre la présence quotidienne de rassemblements pro-palestiniens dans le centre-ville de Bruxelles.

Dans la nuit de mardi 9 à mercredi 10 septembre, la Global Sumud Flotilla affirme qu’un autre de ses bateaux a été touché près de Tunis et soupçonne un drone, 24 heures après une première attaque (voir notre article). Cela intervient alors que cette coalition s’apprête à naviguer en direction de Gaza pour combattre le blocus et le génocide en cours, mais aussi apporter de l’aide humanitaire.

Ce mercredi 10 septembre, le mouvement « Bloquons Tout » a réuni 360 000 personnes dans les manifestations, au moins 150 lycées bloqués et des milliers de blocages et d’actions de sabotage dans l’ensemble du pays, selon les estimations de plusieurs organisations participantes. Avec plus de 80 000 policiers et gendarmes mobilisés durant la journée (voir notre article) et l’utilisation massive de drones, la répression a été extrêmement brutale avec au moins 540 interpellations et plus de 340 gardes à vue d’après le ministère de l’Intérieur. Afin d’exiger leur libération immédiate, de nombreux rassemblements de soutien devant des commissariats ont été organisés dans la soirée. À Toulouse, il a réuni des centaines de personnes, mais la police a gazé les gens présents en procédant au moins à une autre interpellation (voir ici).

Lundi 8 septembre, au moins 16 personnes ont été tuées et une centaine d’autres blessées par la police lors d’une manifestation à Katmandou contre le blocage de sites internet par les autorités (dont Facebook et Youtube), mais aussi contre la corruption du gouvernement. Les forces de l’ordre sont intervenues lorsque plusieurs milliers de personnes se sont rapprochées du Parlement et ont essayé d’y pénétrer. Elles ont utilisé des canons à eau, du gaz et des témoins dénoncent également des tirs à balles réelles.

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Mumia Abu Jamal a subi une opération de la cataracte à l’œil gauche il y a quelques jours. L’opération semble avoir réussi. Prisonnier politique depuis 43 ans aux États-Unis, ses soutiens appellent à rester vigilants et à accentuer la pression sur les autorités. Celles-ci doivent également opérer son œil droit et enfin offrir à Mumia une alimentation et un traitement adaptés à son diabète. En effet, il est victime de négligence médicale depuis de nombreuses années (voir notre article). Il a récemment publié un message afin de remercier ses soutiens : 

Chers amis, frères, camarades, sympathisants, et enfin, ma famille. J’ai hésité à parler de mes problèmes de vue. Certains ne comprendront peut-être pas pourquoi, mais être en prison exige d’éviter à tout prix tout signe de faiblesse. Ces institutions, contrairement à beaucoup d’autres dans la société, sont fortement dominées par les hommes et donc « sensibilisées au genre » d’une manière qui n’est pas celle de la société. Les faibles sont la proie des autres. J’ai donc gardé le silence. Je suis resté silencieux, persuadé qu’une fois l’enquête terminée et qu’il serait clair que le problème était réel, j’obtiendrais une réponse assez rapide. J’avais tort ! J’avais tort, pour ainsi dire. J’ai eu droit à une évaluation après une autre.

Ce n’est qu’après être sorti et avoir revu ces évaluations précédentes auprès d’un ophtalmologue réputé que j’ai commencé à progresser. Et même alors, c’était extrêmement lent. Je ne pouvais plus lire, écrire ni voir autre chose que les gros titres des journaux ; ils n’étaient plus qu’une explosion floue de couleurs à la télévision.

La « télévision » est désormais ma radio. Je suis dans cette situation depuis plus de huit mois. Je ne l’aurais jamais imaginé, mais nous en sommes là. Nous aurions dû agir plus vite et plus tôt, mais ces circonstances et l’analyse de l’évaluation que je vous ai présentée nous ont incités à agir.

Veuillez m’excuser pour le retard. Merci de votre patience, mais la nôtre est à bout. Nous travaillons, nous avançons, nous essayons de résoudre la situation, et j’espère qu’il n’est pas trop tard. Sept ou huit mois dans l’ombre et l’obscurité, c’est trop.

Non pas avec peur, mais avec amour…

Ce mercredi 10 septembre, la Global Sumud Flotilla va partir d’un port tunisien pour combattre le blocus et le génocide en cours à Gaza. Dans la nuit de lundi 8 à mardi 9 septembre, elle a affirmé qu’un de ses bateaux a été touché par un drone au large de Tunis avec des vidéos à l’appui. L’équipage fait état de dégâts matériels et dénonce « des actes d’agression visant à faire dérailler (sa) mission ». Les six personnes à bord ne sont pas blessées.

À partir du 8 septembre, Toulouse et une vingtaine de communes aux alentours vont être survolées par des drones dans le cadre d’opérations de vidéosurveillance. Cela va durer jusqu’au 8 novembre à minuit. Prétextant la présence de rodéos urbains, ces drones seront déployés dans plusieurs quartiers populaires toulousains : Empalot, Les Izards-Borderouge, Paléficat Grand-Selve, Jolimont, Roseraie, Soupetard, Bellefontaine, La Reynerie, Bagatelle – La Faourette, Les Pradettes, Les Arènes.

Lundi 8 septembre, le ministre de l’Intérieur a annoncé qu’environ 80 000 gendarmes et policiers seront mobilisés mercredi 10 septembre. Il a également souligné qu’ils ne toléreront « aucun blocage, aucune violence, aucune action évidemment de boycott » et « [les policiers] devront interpeller au maximum ». Comme la semaine dernière (voir notre article), il a multiplié les appels à la « fermeté ». Par ailleurs, il entend réunir l’ensemble des préfets pour évoquer la mobilisation du 10 septembre. Ces annonces interviennent dans un climat de fébrilité des autorités françaises et visent à tenter de décourager les personnes souhaitant se mobiliser ce mercredi.

Pour se préparer aux manifestations du 10 septembre, consultez notre Guide légal pour les manifestant·e (édition française) et le film « Rien à déclarer – Sur les techniques d’interrogatoire policier ».