Hier, les forces de l’ordre ont découvert une bombe à proximité d’un oléoduc dans l’Anatolie du sud-est, bombe probablement déposée par des guérilleros du PKK, qui n’ont toutefois qui aucun commentaire. Ce pipeline, qui transporte entre 450000 et 500000 barils de pétrole par jour entre Kirkuk, dans le nord de l’Irak, et le port méditerranéen de Ceyhan, est très régulièrement la cible d’attaques de la guérilla. Hier, les forces de sécurité ont découvert et désamorcé trois charges explosives de plus de 200 kilos.

Dimanche, malgré la violente répression et un immense déploiement policier, la population du Caire a poursuivi son occupation de la Place Tahrir. Dans la nuit de samedi à dimanche, un homme avait été tué durant les affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre. Postés sur le toit d’un immeuble à proximité de la place, des policiers ont tiré au fusil, ainsi que des balles en caoutchouc. Au sol, les forces de l’ordre ont fait un usage abondant de gaz lacrymogène. Des manifestations semblables ont eu lieu à el-Arich, à Ismaïlia, à Suez et à Alexandrie. Au total, 33 personnes sont décédées hier, principalement au Caire, dont au moins quatre suite à des blessures par balles (selon le directeur de la morgue). Depuis samedi, il y aurait eu plus de 1700 blessés, et au moins 55 personnes ont été arrêtées.

Deux policiers de l’antenne de Davis de l’université de Californie ont été suspendus de leur fonction. On les voit dans une vidéo vaporiser, parfois directement sur le visage, du gaz au poivre sur des manifestants assis par terre, rassemblés dans le cadre d’une manifestation qui protestait entre autres contre la hausse des frais scolaires. Deux étudiants ont été brièvement hospitalisés après avoir reçu du gaz et neuf ont été traités sur place.

Depuis plusieurs jours, Place Tharir, des blessés et des proches des victimes de la répression du mouvement populaire du mois de février faisaient un sit-in pour exiger que soient rapidement jugés les policiers et les responsables de ces violences. Samedi matin, les forces de sécurité sont intervenues pour le disperser, avant que des dizaines de milliers de manifestants ne se rassemblent sur la place pour exiger la fin du pouvoir militaire. Des affrontements les ont opposé aux policiers anti-émeutes durant tout le week-end. Ceux-ci ont fait usage de gaz lacrymogène, puis ont chargé la foule à coups de matraque, faisant des dizaines de blessés. Plusieurs manifestants ont également été arrêtés. Plus tard dans la journée, le forces de sécurité ont tiré des balles en caoutchouc et des plombs de chasse. Les heurts se sont poursuivis durant la nuit, au cours de laquelle un manifestant a été tué. D’autres manifestations ont eu lieu à Alexandrie (où un manifestant a également été tué) et à Suez, et ont été pareillement réprimée. Au Caire, des dispensaires de fortune ont été installés, et aujourd’hui, les médecins sur place dénombraient au moins 750 blessés.

Manifestation au Caire

Manifestation au Caire

L’armée colombienne a annoncé hier avoir mené une opération fructueuse contre la base émettrice clandestine de la radio des FARC dans le département de Meta. Depuis plus de quinze ans, la ‘Voix de la Résistance’ émet à travers l’est et le centre de la Colombie, faisant quotidiennement passer ses messages de lutte et de dénonciation de l’état et de ses institutions à la population et à ses guérilleros. L’an dernier, l’armée était déjà parvenue à interrompre le cours des émissions, mais les FARC avait rapidement trouvé les moyens d’émettre à nouveau. Hier, l’armée est intervenue dans la base clandestine principale de la radio, qui était protégée par une soixantaine de IED. Les autorités ont affirmé que tout l’équipement des guérilleros avait pu être saisi: micros, amplis, ordinateurs, table de mixage, générateur.

Hier, les étudiants chiliens ont une nouvelle fois manifesté à Santiago pour exige une réelle réforme du système éducatif, alors que le gouvernement doit déposer son texte avant la fin du mois. Plus de 10000 personnes se sont rassemblées dans le centre-ville, tout autant que la veille, à Valparaiso. Des heurts entre la police et les étudiants ont émaillés les deux manifestations. A Santiago, dans la matinée, les forces de l’ordre sont intervenues autour de l’université du Chili avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes contre des groupes d’étudiants qui se préparaient à aller manifester. En fin de rassemblement, de nouveaux affrontements ont eu lieu. La police, qui fouillait les sacs de certains manifestants, à saisi un fusil à air comprimé et des cocktails molotov. Au moins une personne à été arrêtée.

Un membre d’ETA, Antoni Otegi, a été condamné à 110 ans et demi de prison pour avoir placé une voiture piégée, chargée de 67 kg d’explosifs, devant un hôtel de la localité andalouse de Fuengirola. Mercredi, Javier Garcia Gaztelu, dit « Txapote », 45 ans, avait été condamné à 60 ans de prison pour l’exécution en 2001 d’un conseiller municipal de droite de Leitza (Navarre). Cette condamnation s’ajoutait à une longue série de lourdes peines prononcées contre « Txapote » en Espagne, dont une de 105 ans de prison.

Le conseil municipal d’Oxford a adopté cette semaine un arrêté obligeant les conducteurs de taxis à installer une caméra de surveillance à l’arrière de leurs véhicules. Celle-ci devra tourner en permanence pour enregistrer l’image et le son. Ces données seront conservées sur un disque dur durant 28 jours, laps de temps au cours duquel la police pourra les consulter. Cette mesure entrera en vigueur le 6 avril 2012 pour les conducteurs qui demanderont leur première licence, en avril 2015 pour les autres.

Hier, des dizaines de milliers d’étudiants ont manifesté dans 70 grandes villes italiennes contre le nouveau ‘gouvernement de banquiers’ de l’Italie. De violents affrontements les ont opposé aux forces de l’ordre dans plusieurs d’entre elles. A Milan, la police a empêché les étudiants de se rendre devant l’université Bocconi, où est formée l’élite des affaires. A Palerme, les manifestants ont jeté des oeufs et des fumigènes contre une banque avant de se heurter à la police. Des violences ont également éclaté à Rome. De nombreuses personnes ont été blessées, mais leur nombre exact n’est pas encore connu.

Violences à Milan

Violences à Milan

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