En fin de semaine dernière, les expulsions des paysans établis sur les terres convoitées par les oligarques proches du président putschiste de cet été ont repris de plus belle. Depuis le mois de décembre, ces paysans ont décidé de récupérer plus de 1.600 hectares de terre de l’Etat que des propriétaires prétendent détenir alors qu’ils n’ont aucun titre de propriété. En effet, ces groupes au pouvoir utilisent la ‘légalité’ d’un système contrôlé par eux et dont ils ont établi les règles pour éliminer les droits de la population.

Dans la nuit du 7 janvier, environ 300 policiers et militaires ont commencé à déloger violemment les habitants de plusieurs villages dans le département de Colomb. Ils sont arrivés dans sept bus et ont procédé à l’expulsion en brûlant et en détruisant tout sur leur passage. Un membre du Front de Résistance parle de chasse à l’homme: ‘ils poursuivent les paysans dans les palmeraies des environs, ils sont disséminés sur une zone de 50-60 kilomètres. Ils nous ont saisis, ils ont détruit tout ce que les paysans avaient. L’armée passe la région au peigne fin et encercle les gens dans une zone d’où ils ne pourront sortir que s’ils savent nager‘. Il explique également comment un groupe de 35 femmes a été harcelé par les membres de l’armée qui utilisaient des bombes lacrymogènes pour les affaiblir et les arrêter. Il semblerait que trois personnes soient décédées. Vingt autres ont été blessées et 17 emmenées par les forces de l’ordre. De plus, des policiers en civil ont pris des photos de leur arrivée dans le secteur dans l’intention de s’en servir pour accuser les paysans d’actions illégales, voire même de les ‘signaler’, ce qui peut les mettre en danger de mort.

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Ce jeudi 7 janvier, l’État turc, partie ‘civile’ dans le procès DHKP-C, s’est pourvu en cassation, suite à la décision de la Cour d’appel de Bruxelles du 23 décembre dernier. Ce pourvoi ne pouvant concerner que les aspects civils de l’affaire pour les dédommagements financiers réclamés. Il est à noter que jusqu’à présent, l’État turc a toujours demandé un euro symbolique, un euro qui lui a d’ailleurs été octroyé par la Cour d’appel. Le verdict prononcé par les trois juges de Bruxelles constitue une victoire définitive pour Bahar Kimyongür, Musa Asoglu, Kaya Saz, Sukriye Akar, Ferihye Erdal et Zerrin Sari qui demeureront, quoi qu’il arrive, libres.

Le verdict prononcé le 23 décembre met un terme à la majeure partie des éléments du dossier DHKP-C. Il confirme notamment, de manière définitive, l’acquittement de Bahar Kimyongür et la non-utilisation de la loi antiterroriste dans ce procès.

Ce mercredi 6 janvier à 9 heures, devant le tribunal des référés de Bruxelles, a eu lieu le procès en appel de Luk Vervaet (photo) contre l’Etat belge. Le professeur, militant pro-palestien, qui ne peut plus enseigner le néerlandais aux prisonniers en raison des ses prises de position critiques envers l’administration pénitentiaire, entendait obtenir la suspension de l’interdit professionnel le frappant depuis le 10 août 2009 et avoir accès à son dossier personnel, qui est toujours tenu secret.

Sur ces deux points, le 16 octobre dernier, le tribunal de première instance de Bruxelles avait donné raison à l’Etat belge et au Ministre Declerck. Un recours a également été introduit auprès du Conseil d’État. L’arrêt de la Cour d’appel des référés sera publié le 20 janvier. Il n’y a pas de rassemblement prévu puisqu’il n’y aura pas d’audience prévue ce jour-là, mais le 6 février 2010 à partir de 16h au café, de Monk (Rue Sainte Catherine 42 – 1000 Bxl) aura lieu le premier Salon Solidaire. Ce Salon Solidaire sera dédié à Luk Vervaet: une ambiance désinvolte, les amis et les sympathisants se réunissent. Quelqu’un se lèvera parfois pour déclamer un poème, Bahar Kimyongür jouera le Saz turc, il y aura de l’accordéon, des mots de solidarité, des conversations, des idées et projets pour l’avenir et bien sûr, quelque chose à manger ou à boire.

Manifestation pour Luk Vervaet

Manifestation pour Luk Vervaet

Deux militants maoïstes ont été arrêtés ce dimanche dans une opération conjointe de la police et de la Central Reserve Police Force (SRPF) dans le district de Maharashtra. Ils ont été interceptés alors qu’ils transportaient, entre autres choses, vingt kilos d’explosifs, six fusils, un pistolet et plus d’une douzaine de cartouches. Ils ont tous les deux été traduits devant une cour locale, qui les a placé en détention préventive pour une période de sept jours.

18 étudiants d’une université de la ville, majoritairement kurde, de Van, dans le sud-est de la Turquie, ont été arrêtés ce lundi dans le cadre d’une opération de surveillance des activités clandestines du PKK dans les centres urbains. Ils sont accusés d’avoir tenté de forcer d’autres étudiants à participer à des manifestations de soutien au PKK. Selon les forces de l’ordre, ils les auraient menacé, entraînant l’abandon des cours de certains d’entre eux, suite à des intimidations. Des documents du PKK et des ordinateurs ont été saisis suite aux perquisitions menées dans les dortoirs. Les étudiants arrêtés ont été emmené à la section antiterroriste du Département de Police de Van et seront traduit en justice à une date ultérieure. La police affirme que cette opération, qui dure déjà depuis deux mois, va continuer et que les recherches se poursuivent.

La société Taser, connue pour ses pistolets à impulsion électrique appréciés par les forces de l’ordre, a annoncé ce week-end la prochaine mise sur le marché d’un nouveau système de surveillance des téléphones portables. Ce dispositif, le plus complet selon ses concepteurs, sera disponible dès l’été prochain aux Etats-Unis. Cette application permet de prendre de fait le contrôle du téléphone visé. La personne qui le surveille voit apparaître un tableau de bord sur son ordinateur ou son propre portable. A partir de là, elle dispose des plein-pouvoirs: autoriser ou non les appels entrants, passer en revue les SMS, mails, vidéos,… avant réception, bloquer totalement l’usage de l’appareil, répondre elle-même à un appel avant que cela ne sonne chez le destinataire, et, last but not least, écouter les conversations. Les téléphones dotés d’un GPS pourront également apparaître sur une carte afin de pouvoir localiser leur propriétaire. Ce logiciel, en vente libre, coûtera entre dix et trente dollars selon les options choisies.

Le 19 octobre dernier, 34 personnes, venant des camps de réfugiés du Kurdistan irakien s’étaient rendus à la frontière turque. Certains de ces réfugiés y avaient été arrêtés, mais tous avaient rapidement été relâchés. Hier et aujourd’hui, deux d’entre eux (photos) ont à nouveau été arrêtés par les forces de l’ordre. Gülbahar Cicekci se rendait à Ankara en compagnie d’un autre réfugié lorsqu’elle a été arrêtée par des officiers chargés du contrôle des identités ce dimanche. Nurettin Turgut à quant à lui été arrêté ce lundi à l’aéroport de Van, dans le sud-est de la Turquie. La police affirme qu’un mandat d’arrêt avait été lancé envers les deux militants suite à un discours prononcé à Dogubayazit. Turgut a été détenu pendant quelques heures à l’aéroport avant d’être transféré au département de police. Cicekci a quant à elle été emmenée à la division antiterroriste du Département de Police de Diyarbakir en attente de sa comparution devant un tribunal régional ce lundi.

Gülbahar Cicekci

Gülbahar Cicekci

Le 14 décembre dernier, dans l’affaire Rasul Vs Rumsfeld, après avoir entendu les vibrants arguments de l’administration du ministère de la Justice d’Obama, la Cour suprême des Etats Unis a finalement accédé à la demande directe du Président de conserver en l’état une décision de la cour inférieure qui précise que la torture est une conséquence ordinaire et attendue de la détention militaire, tout en introduisant un précédent choquant pour tous les tribunaux à venir: toute personne suspectée d’être ‘combattant ennemi’ par le président ou son administration ne sera plus considérée comme une ‘personne’. Ils cesseront donc d’exister en tant qu’entité juridique. Cette décision extraordinaire n’a occasionné aucun commentaire dans la presse.

À la suite du refus de la Cour suprême américaine d’examiner l’appel concernant le jugement d’une cour inférieure dans le cadre d’une affaire portée par quatre anciens prisonniers britanniques de Guantanamo contre l’ancien secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, les avocats des détenus ont affirmé mardi que le plus haut tribunal du pays valide le fait que la torture et l’humiliation religieuse soient des outils acceptables, et utilisables par un gouvernement.

Dans la ligne droite de leurs prédécesseurs de l’administration Bush, les avocats du ministère de la Justice d’Obama ont fait valoir qu’en l’espèce, il n’existe aucun droit constitutionnel de ne pas être torturé ou maltraité dans une prison américaine à l’étranger. L’administration Obama avait demandé au tribunal de ne pas donner suite à l’appel demandé par les plaignants. En acceptant, le tribunal laisse donc en l’état une opinion émise précédemment par la Cour de Washington DC, lors du dernier jugement qui stipule que la ‘Religious Freedom Restoration Act’ – une loi qui s’applique dans ses termes à l’ensemble des ‘personnes’ – ne s’applique pas aux personnes détenues à Guantanamo, au prétexte que les détenus ne sont pas des ‘personnes’ dans le cadre du droit américain.

La cour inférieure a également rejeté les demandes de réparation des anciens détenus en vertu du Alien Tort Statut et de la Conventions de Genève. Les défendants ont une immunité de facto sur la base que ‘la torture est une conséquence prévisible de la détention des combattants ennemis présumés par l’armée.‘ La Constitution américaine est pourtant claire: aucune personne ne peut être détenue hors des procédures pénales, et surtout aucune personne ne peut être soumise à des châtiments cruels et exceptionnels. Et la loi américaine est très claire sur la torture: elle est interdite, catégoriquement, même en temps ‘d’Alerte Nationale’. La culpabilité d’actes de torture est, en vertu des lois américaines, un crime majeur. Nul ne peut être torturé, à n’importe quel moment, sous aucun motif, et il n’y a pas d’immunité permise dans la loi vis-à-vis de la torture.

Et pourtant, c’est ce que Barack Obama (à l’origine, un avocat de droit constitutionnel) a finalement plaidé, via son ministère, cas après cas depuis qu’il est devenu Président: les tortionnaires et ceux qui ont ordonné la torture sont et resteront à l’abri de poursuites judiciaires. La torture est une ‘conséquence prévisible et ordinaire‘ de la détention militaire de tous ceux qui sont arbitrairement déclarés ‘combattants ennemis présumés‘. Plus grave encore: Barack Obama a désormais ouvertement accepté et admis qu’il ne considère pas ces prisonniers comme des ‘personnes’. Ils sont, littéralement, des sous êtres humains. Qu’est-ce qui en fait des sous-hommes? Le fait que quelqu’un dans le gouvernement américain a déclaré qu’ils étaient des ‘combattants ennemis présumés‘.

Un homme et une femme, membres présumés de l’ETA ont été arrêtés ce samedi soir aux abords de Clermont-Ferrand dans une voiture volée alors qu’ils avaient du se ranger sur le bas-côté de la route à cause des intempéries. Selon la presse espagnole, il s’agirait de Inaki Iribarren Galbeten et de Eider Uruburu Zabaleta, qui compteraient parmi les membres les plus recherchés de l’ETA. Ils ont été interpellés près d’une base présumée de l’organisation où ils auraient été prendre de l’argent. Ils étaient armés et circulaient avec de fausses plaques d’immatriculation et de faux papiers. La SDAT a été saisie de l’enquête et ils ont été entendus ce dimanche.

En outre, deux autres personnes ont été arrêtées par les autorités espagnoles et portugaises samedi soir. Les deux membres présumés d’ETA ont été appréhendés alors qu’ils circulaient dans une fourgonnette transportant des explosifs dans la localité espagnole de Bermillo de Sagayo, à trente kilomètres de la frontière avec le Portugal. Le conducteur du fourgon a pris la fuite avant d’être interpellé par la police portugaise.