Plus de deux cents personnes se sont réunies le veille de Noël, devant le centre fermé de Vottem. Le Collectif de Résistance aux Centres Fermés pour Etrangers avait lancé un appel au rassemblement pour dénoncer une nouvelle fois la politique d’asile belge, les centres fermés et les expulsions. Les manifestants ont déposé des bougies tout autour du centre pour ‘éclairer la face la plus honteuse’ de cette politique. Le rassemblement avait également pour but de récolter des cartes téléphoniques destinées aux prisonniers présents dans le centre, cartes qui sont un moyen important de communication des personnes détenues avec l’extérieur, leur famille, leurs amis, les collectifs.

Ouvrier du bâtiment qui arrivait de Francfort en Allemagne et ne parlait que polonais, Robert Dziekanski avait pris l’avion pour la première fois de sa vie le 14 octobre 2007, pour venir s’installer au Canada, où vivait déjà sa mère, Zosia Cisowski, 61 ans. Mais il a attendu sa mère dans la zone de livraison des bagages de l’aéroport de Vancouvert. Cette dernière n’était pas autorisée à pénétrer dans cette zone sécurisée, et a dû attendre à quelques mètres de là, de l’autre côté d’un mur, sans savoir si son fils était bien arrivé. Robert Dziekanski s’est alors énervé, a frappé une chaise contre une vitre, ce qui a provoqué l’intervention de quatre policiers de la Gendarmerie Royale du Canada.

Ceux-ci l’ont tué avec cinq décharges de Taser (video). Suite à ce décès, la Commission des plaintes du public contre la GRC avait reçu plus de cent réclamations de citoyens canadiens et exigé que soit effectuée une enquête. Dans le rapport, le président critique sévèrement les quatre agents impliqués dans la mort de Dziekanski, qui ont utilisé le Taser de manière prématurée et inappropriée, sans même un avertissement. Les policiers ont utilisé à plusieurs reprises le pistolet électrique sans évaluer la nécessité des ces décharges consécutives. En outre, les premiers soins apportés à la victime n’ont pas été suffisants. Le rapport estime que la version des évènements des quatre agents de la GRC n’est pas crédible et que cette dernière aurait du clarifier plus rapidement les informations sur la mort de Dziekanski (la police fédérale a mis un an et demi pour rectifier les renseignements erronés fournis dans les heures suivant l’altercation mortelle).

La ‘Gaza Freedom March‘ est une coalition internationale initiée aux Etats-Unis visant à réunir des milliers de volontaires pour dire non au blocus de Gaza. L’opération débutera le 27 décembre 2009, un an jour pour jour après le début des bombardements israéliens à la sortie des écoles de la Bande de Gaza.

Une marche symbolique et une veillée de commémoration aura lieu à Bruxelles. Le départ de la Marche se fera au croisement de l’avenue de Stalingrad et du boulevard du Midi à 13h30, et nous achèverons cette Marche sur la Place de l’Albertine vers 15h30.

La Marche rejoindra en fin de parcours la Veillée commémorative sur la Place de la Monnaie, à partir de 16h00. Le Secours Rouge y sera présent pour revendiquer la libération des membres des résistances palestinienne et libanaise, et particulièrement la libération de Georges Ibrahim Abdallah, révolutionnaire libanais détenu en France depuis 26 ans.

Affiche pour Gaza

Affiche pour Gaza

Voir notre dossier sur Georges Ibrahim Abdallah

Le 5 décembre, quelques activistes se sont réunis une première fois pour discuter d’un NoBorderCamp (NBC) à Bruxelles. Bruxelles a été choisie comme un symbole dans la mise en oeuvre de la politique (anti)migratoire européenne: le parlement européen y est installé et à partir de juillet 2010, la Belgique reprendra la présidence de l’Union Européenne. Bruxelles est aussi le centre des décisions gouvernementales belges. Le parlement et la chambre y sont installés, de même que les sièges des principaux partis politiques et la direction des administrations chargées de ‘l’accueil’ des étrangers et de leur accès (ou non) au territoire (CGRA, Office des Etrangers, etc.). Bruxelles est cosmopolite et connue pour sa vie multiculturelle. De nombreuses communautés de migrants, sans papiers ou non, y vivent et se sont montrées très actives lors des luttes de ces dernières années. Un NoBorderCamp permettrait ainsi de renforcer les liens entre les activistes européens et les sans papiers en lutte.

Le NBC aurait lieu en septembre ou en octobre 2010 durant une semaine (+3 jours de préparation). Les dates exactes seront définies en janvier en fonction des mobilisations internationales, des sommets européens et des agendas scolaires. La construction du camp se ferait les vendredi, samedi et dimanche pour pouvoir débuter le camp à proprement parler du lundi au vendredi. Ce dernier se terminerait le samedi par une grande manifestation à Bruxelles puis le dimanche par un débriefing, le démontage du camp et la remise en état des lieux. Le concept serait de proposer des activités décentralisées, autour de thèmes choisis pour chaque journée. Ainsi des ateliers, projections, animations, débats ou concerts seront organisés dans divers endroits à Bruxelles, tant que possible autour de thèmes tels que:

-Frontex et la militarisation des frontières / les politiques sécuritaires
-La clandestinité et les luttes des migrants
-Capitalisme et migrations, exploitation et appauvrissement
-Centres fermés et expulsions
-Les politiques (anti)migratoires européennes

Et après la grande manifestation : Alternatives, quid de l’après NBC?

Une réunion de préparation aura lieu le 11 janvier à 19h30. L’adresse te sera communiquée sur demande par email au Nobordercamp@vluchteling.be

Affiche du NoBorderCamp

Affiche du NoBorderCamp

Moins de 24 heures après le passage des 94 bourgmestres du parti interdit, le DTP, au BDP, une opération de police a été menée visant ce parti dans plus de 11 villes. Plus de 80 personnes, dont le co-Président du Congrès de la Société Démocratique (DTK) ainsi que 9 bourgmestres, ont été interpelés. Des opérations conjointes ont été menées à Diyarbakır, Siirt, Hakkari, Dersim, Batman, Urfa, Şırnak et Van sur ordre du Procureur de la République de Diyarbakir. Parallèlement, d’autres descentes ont eu lieu à Ankara, Istanbul et Izmir. Les informations relatées parlent d’au moins 80 placements confirmés en garde à vue, touchant notamment certains maires.

Une descente a aussi eu lieu dans les locaux de l’Association des Droits de l’Homme. Alors que la police a interdit aux personnes présentes de quitter les lieux lors de la perquisition, tous les documents et le matériel informatique ont été saisis à fin d’expertise. Nous avons pu apprendre que la perquisition continuait.

Lors des descentes dans différents locaux d’habitations à Batman, Dersim et Ankara, 7 personnes ont été interpelées. Les policiers de la section antiterroriste de la direction de la sûreté de Batman ont perquisitionné plusieurs maisons tôt dans la matinée, dont celle d’Huseyin Kalkan, l’ancien bourgmestre de Batman. La perquisition ayant duré plus de trois heures. A la suite de ces perquisitions Huseyin KAlkan, ainsi que l’ancien dirigeant du DTP local, l’ancien dirigeant régional, un membre du Conseil Municipal de Batman et une membre de l’assemblée des femmes ont été placés en garde à vue.

A Dersim, ce sont les maisons des membres de l’Assemblé des femmes qui ont été perquisitionnées par les policiers de la direction de la sécurité publique. A Ankara, l’ancien dirigeante locale du DTP de Altindag a été interpelée. A Van, les policiers de la section anti-terroriste de la direction de la sécurité publique ont perquisitionné en même temps le Centre d’Affaire de la Mairie, le Centre Culturel de Mésopotamie et certaines habitations. Alors que tous ces lieux ont été fouillés de fond en comble, de nombreuses personnes ont été arrêtées, dont d’anciens dirigeants locaux du DTP dissout.

Une militante maoïste et un soldat du Groupe d’Opération Spécial (SOG, l’unité d’élite anti-naxal de l’Etat de l’Orissa)) ont été tués tôt jeudi matin dans le district de Koraput, en Orissa. Trois autres soldats du SOG ont également été aussi blessés. La fusillade a eu lieu lors d’une opération de ratissage à Koraput. La guérilla maoïste a par ailleurs endommagé une tour-relais de téléphonie mobile à Kiang la nuit de mercredi à jeudi.

Ce matin se tenait une audience du procès du CAS en l’absence des parties civiles. Une délégation de notre Secours Rouge était présente. Le procès a été reporté au 6 mai 2010. Le procureur a demandé à ce que l’affaire de l’occupation du Commissariat aux réfugiés soit jointe à l’affaire de la manifestation du CAS lors du congrès du MR. Une Chambre du Conseil devra trancher le 30 mars.

Rassemblement au procès du CAS

Rassemblement au procès du CAS

C’est dans le cadre d’une enquête concernant le PKK et ses bases dans les centres urbains que la police a organisé des descentes dans les maisons de personnes suspectées d’entretenir des liens avec ce parti. Ces raids constituent un des pans de la grande opération menée par les autorités. Ils se sont déroulés dans onze provinces ce jeudi matin et les forces de l’ordre ont interpellé 33 personnes, dont huit bourgmestres kurdes. Ces huit maires de villes à majorité kurde étaient membres de l’ex-DTP (parti interdit depuis quinze jours pour ses prétendus liens avec le PKK). C’est la troisième opération de ce genre depuis le début de l’année en Turquie, les autorités comptabilisant au total plus de cent interpellations.

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Le 17 décembre dernier, lors du sommet sur le climat de Copenhague, quatre militants de Greenpeace avaient réussi à déjouer les services de sécurité pour s’inviter au dîner de gala de la reine. Deux d’entre eux avaient été déposé par une limousine qui s’était glissée dans le cortège d’invités. Ils ont été interpellés au moment où ils entraient dans la salle à manger. Leur ‘garde du corps’ et complice avait aussi été arrêté. Le lendemain, un quatrième militant était interpellé. Depuis, ces quatre personnes (un Espagnol, une Norvégienne, un Suisse et un Néerlandais) se trouvent en prison à Copenhague. Le juge de première instance les avait placé en détention provisoire jusqu’au 7 janvier. Hier, la Cour d’appel de Copenhague a rejeté leur demande de libération, expliquant son rejet par le caractère grave de l’affaire, estimant qu’une libération des inculpés pouvait nuire à l’enquête en cours.