Les autorités ont annoncé la mort de dix membres du PCI(Maoïste), dont six femmes, ce vendredi à la frontière entre le Chhattisgarh et le Telengana. Dans une opération conjointe qui durait depuis mercredi, une brigade des polices des deux états ratissaient une zone forestière du district de Bijapur (Chhattisgarh) lorsqu’elle s’est retrouvée face à un groupe de guérilleros vers 6h ce matin. « Il s’agissait en fait d’une compagnie armée de 70-80 maoïstes. Ils souhaitaient apparemment nous prendre en embuscade et ont ouvert le feu » a déclaré un officiel des renseignements du Telengana. « Nos unités armées ont répliqué ». La fusillade a duré une trentaine de minutes. Un soldat a été abattu, tandis que les corps de dix maoïstes ont été retrouvés sur les lieux dans les recherches qui ont suivi. Un AK-47, cinq INSAS, un fusil automatique, deux pistolets, trois mines et six bombes ont été saisis, ainsi qu’une radio et une somme d’argent en liquide.

Varavara Rao, membre de la Revolutionary Writers Association, militant et sympathisant maoïste a immédiatement réagit à l’annonce des autorités, affirmant qu’il n’y avait pas eu lieu de combat « Le combat est factice. La police les a capturé, torturé et tué. Une enquête judiciaire doit être ouverte ».

Annonce du succès de la contre-insurrection

Annonce du succès de la contre-insurrection

Le Franco-Palestinien Salah Hamouri, qui devait sortir de sa prison du Néguev le 28 février, demeurera derrière les barreaux. Une demande de prolongement de sa détention administrative de quatre mois, signée du ministre de la défense israélien, devait être examinée par un juge de Jérusalem jeudi 1er mars. Salah Hamouri a avisé le juge qu’il entendait boycotter le tribunal, pour dénoncer sa détention illégale. L’audience, une simple formalité, a été reportée au lundi 5 mars, mais son issue ne fait guère de doute : la détention devrait être effectivement prolongée.

Salah Hamouri avait déjà passé trois ans en détention administrative, entre 2005 et 2008, avant d’être condamné par un tribunal militaire israélien pour « complot » et appartenance aux jeunesses du FPLP. Il avait été libéré en décembre 2011, avec d’autres prisonniers palestiniens, en échange d’un soldat franco-israélien capturé en 2006 par un commando palestinien au sud de la bande de Gaza. A sa sortie de prison, après avoir repris ses études de droit, il était devenu enquêteur pour l’association Addameer, qui défend les prisonniers palestiniens. il avait été arrêté le 23 août 2017 à son domicile de Jérusalem-Est et incarcéré sans inculpation ni procès sous le régime de la détention administrative.

Salah Hamouri

Salah Hamouri

La Turquie a essuyé jeudi 1er mars de nouvelles pertes dans le cadre de son offensive contre Afrin, l’état-major reconnaissant que huit soldats avaient été tués et 13 blessés. Cela fait de la journée de jeudi l’une des plus meurtrières pour Ankara depuis le déclenchement de son opération militaire le 20 janvier. Durant la semaine, les forces spéciales de la gendarmerie et de la police turque ont été engagées à Afrin. En 2015 et 2016, ces mêmes forces ont servi de fer de lance aux opérations contre-insurectionnelles menées par Ankara dans les villes kurdes du sud-est de la Turquie, qui s’étaient alors traduites par des destructions d’une ampleur sans précédent. D’intenses combats avaient éclaté dans l’après-midi entre ces forces spéciales et les membres des FDS, qui ont notamment tendu une embuscade en utilisant des tunnels. Un hélicoptère turc dépêché pour évacuer les blessés a dû rebrousser chemin après avoir été touché par un tir.

Les pertes essuyées par Ankara jeudi portent à au moins 40 le nombre des soldats turcs tués depuis le début de cette offensive. Les pertes des supplétifs islamistes sont entre 4 et 5 fois plus nombreuses. Ankara a refusé d’appliquer cette semaine la trêve humanitaire que réclame le Conseil de sécurité des Nations unies en Syrie, Ankara estimant que la résolution ne concernait pas son opération. Les bombardements sur l’enclave kurde se sont poursuivis.

L'offensive turque contre Afrin (archive)

L’offensive turque contre Afrin (archive)

Le 20 janvier, l’armée turque et ses alliés djihadistes ont lancé une offensive brutale contre le canton d’Afrin, une enclave du Rojava (le Kurdistan syrien). Afrin était jusqu’à présent la région la plus épargnée par la guerre civile, mais en un mois, l’attaque a déjà fait près de 200 morts, rien que parmi les civils. Par cette attaque, l’État turc et ses alliés s’en prennent au modèle de société d’Afrin et du reste du Rojava: un modèle de société basé sur la démocratie participative, l’égalité des droits de tous les peuples et toutes les confessions, la libération des femmes et l’écologie.

Tous et toutes au rassemblement ce 3 mars en solidarité avec les peuples et la résistance d’Afrin, contre l’agression turque, à l’appel de la Plate-forme de solidarité avec Afrin (à laquelle appartient le Secours rouge).

Rendez-vous place Poelaert ce samedi 3 mars à 14H00.

.

.

.

.

Actuellement, les infiltrations pratiquées dans le cadre de la loi MPR (méthodes particulières de recherches) ne peuvent qu’être le fait de policiers qui prennent de fausses identités. Un projet de loi relatif à « l’infiltration civile » va préciser les normes légales du recrutement d’infiltrés dans les milieux ciblés ou dans leur entourage. Ce projet de loi permettra de couvrir officiellement les indicateurs qui, dans le cadre de leur besogne de renseignement, commettront des actes illégaux jugés nécessaires à celle-ci. C’est en cela que « l’infiltré civil » se distinguera de « l’indicateur ».

Mise à jour: Le projet de loi peut être consulté ici.

Le siège de la police fédérale

Le siège de la police fédérale

Les vitrines du consulat israélien à Marseille, 4 Impasse Dragon, ont été démolies à la masse dans la nuit du 27-28 février. L’action a été revendiquée par le « Groupe Pierre Oller », en solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah. La masse a été laissée sur le lieu de l’action.

La masse.

La masse.

Cinq hommes ont été interpellés en possession de médicaments que les autorités les accusent d’avoir acheté pour les fournir à des guérilleros maoïstes à Korakatpadu, à la frontière entre les états du Telengana et du Chhattisgarh ce mercredi. Leurs sacs contenaient 25 bouteilles de solution saline et 20 sets de perfusion intraveineuse, des pilules contre la fièvre et la gastrite et d’autres médicaments. La police locale, accompagnée de soldats de la CRPF, a interpellé les cinq hommes alors qu’ils traversaient la frontière avec leurs sacs de médicaments à l’aube ce matin. Ils avaient acheté leur stock dans un magasin de Bhadrachalam en vue, selon les autorités, de les fournir à des dirigeants maoïstes basés dans le Dandakaranya, daans le Chhattisgarh voisin.

Cinq tribaux arrêtés

Cinq tribaux arrêtés

La Mensa Occupata organise une conférence débat sur la solidarité avec les prisonniers palestiniens et Georges Abdallah le jeudi 1er mars dès 18H30 (Mensa Occupata – Via Mezzocannone, 14. Naples).
Au programme, la projection d’un documentaire sur les prisonniers palestiniens suivie d’une discussion avec le collectif anti-impérialiste Coup Pour Coup 31 sur la situation de Georges Abdallah et la campagne pour sa libération.

La Mensa Occupata à Naples.

La Mensa Occupata à Naples.

Le 10 mars aura lieu une journée d’information sur la révolution kurde et en hommage à Kendal Breizh à Carhaix. Kendal Breizh était un militant révolutionnaire et libertaire Breton qui avait rejoint les forces kurdes au Rojava. Il avait notamment participé à la libération de Raqqa et à la défense d’Afrin contre l’agression de l’état turque et de ses supplétifs djihadistes. Le 10 février, il avait trouvé la mort lors d’un bombardement aérien des forces du régime Erdogan.

L’événement est organisé est organisé par les camarades de Kendal Breizh, le CDK-R (Centre démocratique kurde de Rennes) et les AKB (Amitiés Kurdes de Bretagne). Il aura lieu de 13 à 17h au cente culturel Glenmor (rue Jean Monnet 29270). Une délégation du Secours Rouge International sera présente.

Plus d’informations ici 

Kendal Breizh

Kendal Breizh

Jeudi 15 février, Ricardo Palma Salamanca a été arrêté à Paris suite à une « notification rouge » émise par Interpol Chili, qui a requis son arrestation à la police française pour l’extrader et le livrer à la justice chilienne. Ricardo Palma a été membre du Front Patriotique Manuel Rodriguez et pèsent contre lui des accusations en rapport avec l’exécution en avril 1991 par le FPMR de Jaime Guzmán, idéologue de la dictature militaire d’Augusto Pinochet et fondateur du parti d’extrême droite UDI.

Condamné par la justice chilienne à une double peine d’incarcération à perpétuité en 1992, Ricardo Palma, qui, en tant que prisonnier politique, il y a 22 ans s’était évadé en hélicoptère de la prison de haute sécurité de Santiago. Il vivait en France avec la permission des autorités de ce pays depuis 2017, où il est entré légalement. Après l’arrestation, la justice française a décidé de le mettre en liberté surveillée.

Une semaine après l’arrestation de Ricardo Palma Salamanca, le jeudi 22 février, sa compagne, Silvia Paulina Brzovic Pérez, s’est rendue aux autorités françaises après le mandat d’arrêt international émanant du Chili, où elle est accusée d’aider à l’enlèvement de Cristián Edwards, fils du propriétaire du journal El Mercurio, en septembre 1991. Silvia Brzovic est en liberté surveillée et a demandé l’asile politique en France.

Ricardo Palma Salamanca

Ricardo Palma Salamanca