Un certain nombre de Palestiniens ont souffert de suffocation mardi suite à une inhalation massive de gaz lacrymogène lors d’affrontements qui ont éclaté avec des forces israéliennes dans la localité de Rummanah, au nord-ouest de la ville de Jénine, en Cisjordanie occupée. Les villageois ont résisté lorsque l’armée israélienne a attaqué la localité. Les soldats israéliens ont tiré des gaz lacrymogènes contre les Palestiniens et leurs maisons causant des cas d’étouffement. Par ailleurs, des forces israéliennes ont attaqué le village d’Anin, également près de Jénine, et ont effectué des recherches à grande échelle dans les zones agricoles et les maisons, sans arrêter personne.

 Rummanah, près de Jénine

Rummanah, près de Jénine

L’ELN a libéré mardi deux prisonniers qu’elle détenait depuis la mi-mars. Elles ont été ont été remises au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans une zone rurale du département du Choco. Le protocole fixant les détails de l’opération humanitaire a été signé par toutes les parties négociant actuellement un accord de paix à Quito, Equateur. La semaine passée, un autre prisonnier de l’ELN avait désarmé un guérillero, blessé grièvement cinq membres de l’ELN, et s’était enfuit tout en étant lui-même blessé. L’homme, un russo-arménien, avait été capturé le 5 novembre 2016 alors qu’il braconnait pour le marché international.

Les membres du CICR et de l'ELN lors de la libération

Les membres du CICR et de l’ELN lors de la libération

Les forces de l’ordre ont réprimé avec du gaz lacrymogène l’avancée d’hommes armés d’arcs et de flèches qui tentaient de pénétrer dans le bâtiment en portant de faux cercueils représentant les Indiens de 305 ethnies qui sont mort ces dernières années. La manifestation dénonçait notamment le lobby de l’agro-business tente de détruire les droits des indigènes en transformant le Brésil en grenier du monde et en liquidant sa biodiversité. La manifestation a eu lieu dans le cadre d’une semaine d’activités politiques et culturelles visant à promouvoir les droits des peuples autochtones.

Les affrontements à Brasilia

Les affrontements à Brasilia

Trois bombes ont visé le 21 avril dernier un bus de joueurs du Borussia Dortmund. Un joueur a été blessé dans l’attaque, le blindage du bus a empêché un massacre. L’affaire est rapidement devenue étrange puisque l’attentat est rapidement revendiqué à plusieurs reprises par des tendances radicalement différentes. Sur place tout d’abord, plusieurs lettres revendiquant l’attaque sous un prétexte islamiste (l’attaque n’est toutefois pas revendiquée par Daesh, inhabituel), un communiqué est publié sur Indymedia Linksunten revendiquant l’attaque au nom d’Antifa (nous avions dénoncé un hoax d’extrême-droite, voir notre article). Quelques jours plus tard, l’attaque est également revendiquée par l’extrême-droite, on peut imaginer en représailles à la première intox.

L’affaire a ensuite beaucoup moins fait parler d’elle, et pour cause: le coupable a été arrêté, il s’agissait d’un spéculateur boursier pariant sur l’effondrement des actions via la mort de joueurs du club allemand, seul de son pays a être côté en bourse (sur une vingtaine en Europe. La manœuvre est expliquée sur le site des « Cahiers de l’Oncle Fredo: Sport et Lutte des Classes » dans un article que vous pourrez retrouver ici.

L'indice boursier du Borussia Dortmund

L’indice boursier du Borussia Dortmund

Bilan final du bombardements turc contre le QG des YPG/YPJ sur le Mont Karachok à Derik: 20 combattants tués, dont 12 femmes membres des YPJ. 18 autres ont été blessés. Le Mont Karachok abrite en fait tout un complexe en plus du QG: un média center (également bombardé), une station de radio (également bombardée). La nouvelle académie des YPG/YPJ qui se trouve à une dizaine de kilomètres a été heureusement épargnée. Les YPG/YPJ terminent actuellement une phase cruciale de l’opération pour la libération de Raqqa, la « capitale du Califat ». Raqqa est à présent presque entièrement encerclée par les QSD (Forces Démocratiques Syriennes). Les YPG/YPJ demandent à présent qu’une no-fly zone soit instaurée au-dessus de leur territoire. Si une telle garantie n’était pas donnée, l’opération de libération de Raqqa serait évidemment compromise. Et premier exemple: les YPG/YPJ repoussent depuis ce matin l’armée turque à Afrin (dans le canton le plus à l’ouest du Rojava, le seul encore coupé du reste du Rojava). Washington a vaguement condamné l’attaque contre le Rojava (sans évoquer l’attaque contre le Mont Shengal), arguant que de tels bombardements devraient être « coordonnés par la coalition », le Kurdistan Irakien a rejeté la faute sur le PKK, arguant que si le PKK rentrait en Syrie il n’y aurait plus de bombardements (cinq combattants kurdes irakiens ont pourtant été tués dans l’attaque). Cas particulier pour la Belgique puisque Jan Jambon, Theo Franken et Steven Vandeput, trois ministres NV-A rencontraient justement à Erbil le premier ministre du Gouvernement Régional Kurde Nechirvan Barzani (neveu de Massoud Barzani). Les discussions ont porté sur « la guerre contre le terrorisme ». Il n’y a eu aucune déclaration sur l’agression turque.

Depuis ce matin des affrontements ont lieu dans le village kurde de Firfirke (Canton d’Afrin), où les YPG/YPJ ont répliqué contre une attaque turque. L’artillerie lourde est employée, et des avions de reconnaissance turcs survolent la zone. On en saura plus après les combats.

Manifestation aujourd’hui 26 avril à 14h devant l’Ambassade de Turquie, Rue Montoyer à Bruxelles.

Visite ministérielle de la NV-A au Kurdistan irakien

Visite ministérielle de la NV-A au Kurdistan irakien

Localisation des affrontements à Firfirke

Localisation des affrontements à Firfirke

Ce lundi, de violents affrontements ont opposé les forces de l’ordre et les étudiants de l’université de Srinagar (Cachemire), celles-ci ouvrant le feu contre la foule. Cela fait quelques semaines que la tension monte entre les étudiants et la police suite aux élections locales le 9 avril dernier. Ce jour-là, huit personnes ont été abattues par les forces de l’ordre, entrainant une vague de manifestations à la tête desquelles se trouvent les étudiants. Les autorités ont pris la décision de fermer les universités à travers l’état durant plusieurs jours en tant que mesure de précaution. Hier, l’université de Srinagar a été réouverte aux étudiants qui sont immédiatement partis en manifestation pour dénoncer l’autoritarisme et les violences de la police. Cette dernière a immédiatement tenté d’empêcher le cortège, ouvrant le feu contre les jeunes et faisant également usage de gaz lacrymogène et des canons à eau. Les jeunes ont répliqué par des jets de pierre. Plusieurs d’entre eux ont été interpellés.

Police contre étudiants à Srinagar

Police contre étudiants à Srinagar

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Mercredi 19 avril, un premier rassemblement de soutien aux prisonniers palestiniens en grève de la faim a eu lieu à Bruxelles. Organisée à l’appel de la Communauté palestinienne en Belgique et au Luxembourg, l’initiative était appuyée par la Coalition européenne de soutien aux prisonniers palestiniens, Samidoun, ABP-Liège, Plate-forme Charleroi-Palestine. Plus de 1.500 prisonniers politiques palestiniens dans les prisons israéliennes ont commencé une grève de la faim depuis le 17 avril 2017. Les demandes de la Grève pour la Liberté et la Dignité sont des droits humanitaires fondamentaux : ne plus se voir refuser systématiquement les visites familiales, avoir la possibilité de contacter les familles par téléphone, recevoir des soins médicaux, ne pas devoir subir l’isolement ou l’emprisonnement sans charges ou procès sous « la détention administrative ». Des prisonniers des différents factions politiques ont rejoint la grève, demandant instamment une action soutenue pour la victoire des prisonniers. A la prison de Lannemezan, Georges Ibrahim Abdallah, les prisonniers politiques basques ainsi que d’autres prisonniers sont en grève de la faim solidaire du 24 avril au 26 avril.

Manifestation à Bruxelles ce vendredi 28 avril à 17h, au Carrefour de l’Europe (gare centrale).

Rassemblement de soutien aux prisonniers palestiniens

Rassemblement de soutien aux prisonniers palestiniens

L’armée de l’air turque a bombardé cette nuit vers 2h du matin des villages kurdes du Mont Shengal (en Irak) et du Mont Karachok (au Rojava). Le Mont Shengal est une montagne dans le nord ouest de l’Irak, à l’ouest de Mossoul, il abrite les Yézidis, un peuple kurdophone et zoroastriste, génocidé par Daesh il y a deux ans et vivant depuis sous la protection du PKK. Le Mont Karachok est situé près de Derik, à l’extrémité nord-est du Rojava, il abrite le quartier général des YPG.

L’attaque contre le Mont Shengal (voir nos articles) tout d’abord: l’armée turque a visé un quartier civil, la station de radio Çıra et un jardin construit en honneur à Abdullah Oçalan (leader emprisonné du PKK) plus précisément. Un civil a été tué, au moins 5 combattants YBS blessés. Les YBS sont les milices yézidies pro-pkk. Malgré le fait que ce soit probablement la première attaque turque contre Shengal, la précision n’était pas au rendez-vous: cinq combattants peshmerguas (les forces armées du régime kurde d’Irak, allié de la Turquie) ont été tués dans l’opération. Selon les peshmerguas, 20 missiles ont visé les positions du PKK, le dernier a touché les peshmerguas. Le communiqué peshmergua blâme à peine la Turquie: demandant au « PKK et à la Turquie de ne pas importer leur conflit ». La Turquie ne s’est à son tour pas excusée et a déclaré que les bombardements visaient à repousser des « menaces terroristes » proches des frontières turques, et que de telles opérations se reproduiraient. En effet, voilà de nombreux mois que les habitants du Mont Shengal craignent une intervention turque, le pire scénario implique une intervention au sol sous la bénédiction du régime kurde irakien.

Une autre attaque a visé le Mont Karachok, près de Derik. Les bombardements ont visé le quartier général des YPG ainsi qu’une autre station de radio, adjacente au batiment, la « Voix du Rojava ». Les YPG ont reconnu « Cette attaque traîtresse a tué et blessé nombre de nos camarades ». On n’a pas encore de bilan précis pour cette attaque, le bilan officiel à 11h était de 18 morts. Le communiqué de l’armée turque concernant les frappes fait penser que ce bombardement était en représailles à l’attaque du « Tunnel de Diyarbakir » (voir l’article) qui a lourdement frappé la police turque.

Mise à jour 12h: Des hélicoptères turcs ont également bombardé plusieurs villages du Dersim du côté turc de la frontière. Plusieurs groupes de guérilla sont actifs dans cette province.

Les deux monts bombardés: Karachok et Shengal

Les deux monts bombardés: Karachok et Shengal