Une équipe d’un bataillon anti-guérilla COBRA appartenant à la CRPF, chargée de débusquer les IED posés par les maoïstes dans une jungle de Latehar, dans l’état de Jharkhand, a été victime de l’explosion de l’un d’eux mardi. Un chien entraîné à détecter les explosifs a été tué et son maître-chien blessé. Le vendredi précédent, cinq membres des forces de sécurité avaient été blessés par un IED dans les environs (voir notre article). Les IED étant parmi les principales menaces pour les forces anti-guérilla, chaque bataillon de la CRPF a été doté d’une demi-douzaine de chiens entraînés à détecter les explosifs.

Entraînement des chiens à l'École militaire de Nagrota

Entraînement des chiens à l’École militaire de Nagrota

Lors d’une vidéo-conférence à Toronto, Snowden a dénoncé l’attitude de Blackberry (société canadienne) qui a construit son image sur la soi-disant sécurité de ses appareils et sur la protection des données de ses utilisateurs qui en découlerait. Blackberry a bien installé des backdoors (des portes dérobées qui permettent aux agences d’aller se servir dans les données). La pratique avait déjà été dénoncée l’année dernière. Blackberry collabore avec les autorités canadiennes depuis 2010 au moins, et s’était défendu en déclarant avoir refusé l’accès aux backdoors au gouvernement pakistanais… Par contre, lorsque le gouvernement indien leur a dit « nous vous empêcherons d’accéder au marché si vous refusez l’accès aux backdoors », ils ont obtempéré. Depuis ces scandales, Blackberry a successivement cessé de fabriquer ses propres smartphones et plus récemment commencé à utiliser le système d’exploitation de Google, Android.

Edward Snowden

Edward Snowden

Lors du Forum Economique Mondial (WEF) qui s’achève aujourd’hui à Davos, la police était équipée de fusils anti-drones HP-47. L’engin est capable de brouiller les signaux reçus par le drone à une distance de 300m, ce qui provoque l’inexorable chute de l’appareil. La police reconnaît que ces fusils ne sont pas utilisés pour empêcher qu’un drone puisse mener des attaques, mais plutôt pour empêcher des manifestants ou assaillants de repérer des points sensibles dans un dispositif de sécurité. La compagnie qui fabrique le fusil, HP Marketing & Consulting, est spécialisée en engins capables de brouiller des ondes. Elle fabrique également des appareils censés empêcher les téléphones de fonctionner en prison, ou des appareils à usage militaires qui sont posés sur les véhicules pour empêcher une détonation à distance tout en permettant les ondes radio à l’intérieur du véhicule, ou encore des appareils utilisés par les démineurs.

Un policier suisse équipé du HP-47 au WEF2017

Un policier suisse équipé du HP-47 au WEF2017

Vadim Boyko est un supporter antifasciste du FC Partizan de Minsk. Il a été arrêté le 22 mars 2016 avec d’autres personnes parce qu’il était suspecté d’avoir participé à une attaque contre des hooligans de droite il y a deux ans. Son procès est prévu pour le 3 février 2017 et l’ABC Belarus mobilise pour pouvoir financer sa défense légale. Le coût approximatif de l’aide légale pour lui est de 5.000€ dont une partie a déjà été fournie.

Le 29 juin 2014, une foule de supporters du Partizan ont attaqué un bus qui transportait des hooligans de droite du FC Torpedo. Les attaquants ont bloqué le véhicule et cassé les vitrines. Dans les jours qui ont suivi, la police a arrêté 5 fans du Partizan en les accusant d’avoir participé à l’attaque, mais ils ont finalement été libérés sans être inculpés. L’affaire a été mise au frigo jusqu’au 22 mars 2016 quand la police a perquisitionné plusieurs appartements et gardé trois personnes: Ilya Volovik, Vadim Boyko et Dmitry Tsekhanovich. Ils sont inculpés d’hooliganisme aggravé et risquent 10 ans de prison. Plus tard, Dmitry a été libéré avec des restrictions pour quitter le pays. Parmi les 6 accusés du procès, Vadim Boyko est le seul que l’ABC Belarus soutient. Parmi les autres: certains ont témoigné l’un contre l’autre, certains n’ont d’antifas que le nom mais sont patriotes, sexistes et/ou homophobes, etc…

Les coordonnées de l’ABC Belarus:
belarus_abc@riseup.net
Bitcoin – 1CcxWEswKjXZgXQCds5KcHfemzrAASVbuv
Compte européen:
Propriétaire du compte: VpKK e.V.
IBAN: DE 4085 0205 0000 0361 5700
BIC: BFSWDE33DRE
Bank für Sozialwirtschaft
Communication: « Donation ABC-B »

Vadim Boyko

Vadim Boyko

Vendredi 13 janvier, une nouvelle réunion exploratoire a démarré à Quito entre la délégation du gouvernement et celle de l’ELN, pour tenter de relancer le processus de paix. L’agenda en six points des négociations a été publié en mars 2016. Mais le dialogue public – qui aurait dû démarrer en octobre – bute sur le cas d’Odin Sanchez. Le gouvernement exige la libération de ce parlementaire et de tous ceux qui sont aux mains de l’ELN pour reprendre les pourparlers. Les négociateurs guérilleros refusent toute condition préalable.

Pour sortir de l’impasse, l’idée d’un échange de prisonniers qui ne dirait pas son nom a fait surface fin 2016. Le gouvernement a accepté de nommer « constructeurs de paix » deux chefs guérilleros incarcérés et d’en amnistier deux autres. Mais l’ELN a exigé la libération de deux commandants du Front occidental en prison pour des crimes non amnistiables. Nouveau blocage.

Odin Sanchez, prionnier de l'ELN

Odin Sanchez, prionnier de l’ELN

Dossier(s): Amérique Latine Archives Tags:

A la question de savoir s’il reconnaissait les faits, Damien Camelio a répondu « Je ne suis ni innocent, ni coupable, je ne reconnais rien, je ne vous reconnais pas, et ne reconnais pas votre légitimité ». Aux acclamations de la salle, Damien a répondu « Nique la justice » et a été plaqué au sol. La salle a été évacuée, le procureur demande 8 mois ferme.

Mise à jour: Damien aurait finalement été condamné à 10 mois ferme et à 15.000€ d’amende.

Un sticker solidaire publié lors de la première détention de Damien

Un sticker solidaire publié lors de la première détention de Damien

Au moins six Palestiniens ont été blessés par les forces israéliennes mercredi lors d’affrontements dans un camp de réfugiés de Qalandia, au nord de Jérusalem. Les forces israéliennes sont venues à l’aube démolir des petits commerces (magasins, car-wash) dans le camp sous le prétexte qu’ils ont été construits sans permis. Lors de ces démolitions, ils ont détruit plusieurs véhicules. Les habitants du camp ont résisté en lançant des pierres et des cocktails Molotov. Les soldats ont ouvert le feu et tiré des balles réelles, des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes, blessant au moins six manifestants. Les militaires ont empêchés les ambulances et les pompiers palestiniens d’entrer dans le camp.

Les affrontements à Qalandia

Les affrontements à Qalandia

Le leader du Mouvement des travailleurs sans-toit (MTST) du Brésil, Guilherme Boulos, a été libéré après avoir été arrêté dans la matinée, suite à une manifestation contre l’expulsion des terrains occupées à São Paulo. Boulos a été arrêté pour désobéissance et incitation à la violence envers la police, lors de l’expulsion de près de 6.000 personnes vivant illégalement dans le quartier de São Matheus depuis un an et demi. Certains habitants ont résisté à l’expulsion, construisant des barricades, mais les forces de sécurité sont intervenues en force avec blindés et gaz lacrymogènes.

L'intervention de la police à São Matheus

L’intervention de la police à São Matheus

Dossier(s): Amérique Latine Archives Tags:

Isao Echizu, un chercheur japonais de l’Intitut national de l’informatique (NII) affirme au quotidien économique Sankei Shimbun que son équipe aurait réussi à reproduire des empreintes à partir de photos postées sur les réseaux sociaux. Seules conditions: qu’elles soient en pleine lumière et à une distance inférieure à 3 mètres. La luminosité est suffisante pour moins de 30% des personnes prises en train de faire le signe « peace ».

Deux applications: le flicage policier et l’usurpation d’identité pour déjouer les systèmes biométriques. Dans ce cas, une fois l’empreinte digitale numérisée, des moules et des modèles sont alors produits pour la recréer. L’équipe du NII a commencé à développer une substance, à base d’oxyde de titane. Mettre sur ses doigts un film transparent conçu avec ce produit permettrait de cacher ses empreintes sur les photos. Cette technologie sera disponible dans deux ans seulement. D’ici-là, l’évolution des normes de sécurité pourrait avoir résolu le problème: les lecteurs d’empreinte utilisent déjà des résolutions de plus en plus élevées. Sans compter les capteurs sensibles aux pulsations et à la pression sanguine, en cours d’expérimentation.

.

.

Suite à l’arrestation de Pola Roupa (et de Constantina Athanasopoulos), elle et Nikos Maziotis ont été entendus au procès d’appel de Lutte Révolutionnaire. Il s’agit du procès d’appel de la « première période » de Lutte Révolutionnaire, qui s’étendait de 2003 à 2012. Nikos et Pola étaient assis côte à côte dans le tribunal et ont lu un manifeste dans lequels ils déclarent que « les arrestations ne gêneraient pas l’organisation dans sa guerre contre le capitalisme et l’establishment« . Pola a fait une déclaration supplémentaire concernant l’emprisonnement de son fils (dont Nikos est le père) dans laquelle elle s’adressait aux agents de la police antiterroriste: « peu importe le nombre d’années. Je sortirai d’ici et je vous arracherai le coeur pour avoir emprisonné mon fils dans un hopital psychiatrique alors qu’il était en parfaite bonne santé« . Nikos de son côté à déclaré que « ces arrestations ne veulent rien dire. Nous poursuivrons par d’autres moyens et nous finirons par sortir« .

Pour rappel et résumé: (voir également notre page spéciale) l’organisation a été active dès 2003. Alors qu’elle comptait une vingtaine d’actions révolutionnaires (contre des banques, tribunaux, ministères, etc…) le combattant Lambros Foundas est abattu le 10 mars 2010 lors d’une fusillade entre la police et l’organisation à Dafni. Un mois plus tard, des perquisitions font suite à la mort de Lambros et font 6 arrestations. Parmi eux, trois militants revendiquent leur appartenance à l’organisation Lutte Révolutionnaire: Nikos Maziotis, Pola Roupa et Costas Gournas. Après 18 mois de détention, le chaos bureaucratique qui règne en Grèce (où les grèves d’avocats font suites à celles de fonctionnaires,…) a raison de leur enfermement, et malgré le niveau des actions de l’organisation, les trois sont relâchés dans l’attente de leur procès car la durée de détention dépasse la limite légale. C’était en 2012, c’est à cette époque que l’interview « Il n’y a d’autre fin que la révolution » était enregistrée par une délégation du Secours Rouge International. Durant les semaines qui les séparent de leurs procès, Nikos et Pola organisent conférences et meetings et créent l’agitation autour de l’affaire. Et finalement, le 15 juin 2012, ils disparaissent dans la nature avant la clôture du procès qui déboucherait immanquablement sur des condamnations à des très longues peines. Ils ont été condamnés en leur absence à 50 années de prison. C’est de ce procès dont un énième appel commençait ce mardi 17 janvier à l’occasion de l’arrestation de Pola. Suite à leur passage à la clandestinité, Lutte Révolutionnaire reprend ses activités et attaque le 10 avril 2014 la Banque de Grèce à l’aide d’une voiture piégée remplie d’explosifs. L’attaque fait d’énormes dégâts et aucun blessé. Le 16 juillet 2014, Nikos est arrêté au hasard d’un contrôle d’identité qui évolue en fusillade en plein quartier touristique. Il est gravement blessé et laissé à l’agonie de longues minutes sur le trottoir. Il est immédiatement emprisonné et reprend aussitôt son activité politique en initiant un immense mouvement de prisonniers contre la réforme des prisons en Grèce qui vise le mouvement révolutionnaire. Le mouvement débouche sur une grève de la faim en mars 2015, et cette grève aboutit à une victoire: les prisons spéciales pour prisonniers politiques (type c) sont abolies et les autres revendications sont toutes au moins partiellement approuvées. En février 2016, Pola Roupa, toujours clandestine, détourne un hélicoptère afin de tenter de faire évader Nikos et les autres prisonniers politiques emprisonnés à Korydallos. La tentative échoue car le pilote de l’hélico (ancien policier) était armé, ce qui n’a pas empêché une fusillade en plein vol. Enfin, le 5 janvier, Pola est arrêtée avec une autre combattante de l’organisation.

Au minimum deux procès sont donc à prévoir: le procès d’appel de la première période qui a commencé ce mardi, ainsi que le procès du détournement de l’hélico. D’autres procès suivront probablement, comme celui de l’attaque de la Banque de Grèce et tous les procès d’appel.

Dossier(s): Archives Grèce Tags: ,