Une manifestation contre un projet d’incinérateur dans la ville de Lubu a tourné à l’affrontement dimanche. Des manifestants ont tenté de pénétrer dans les bureaux du gouvernement. Il y a des nombreux blessés et 21 arrestations. Les manifestants de la ville Lubu, dans la province de Guangdong (sud de la Chine), s’opposent un projet de construction d’un incinérateur qui doit également générer de l’énergie. Les résidents ont spontanément pris les rues par milliers parce qu’ils craignent que l’incinérateur contamine l’air et l’eau potable.

Les affrontements à Lubu

Les affrontements à Lubu

Un rassemblement solidaire a eu lieu le 1er juillet à Barcelone en solidarité avec une anarchiste de nationalité italiano-autrichienne, arrêtée le 13 avril à Barcelone et détenue à la prison de Soto de Real, qui avait été avertie de son prochain transfert. Le processus d’extradition enclenché par le mandat d’arrêt européen émis début avril par l’Allemagne est en cours. L’anarchiste est accusée d’avoir participé à l’expropriation d’une agence bancaire de la Pax Bank (la banque du Vatican) à Aix-la-Chapelle (Aachen). Elle avait été arrêtée dans une opération des Mossos d’Esquadra (police autonome catalane) coopérant avec la Polizei Landeskriminalamt Nordrhein-Westfalen.

A Barcelone également, le 21 mai dernier, l’agence de la Deutsche Bank située dans la rue Gran de Sant Andreu a vu toutes les vitres brisées, de même que l’écran du DAB. Des tags ont été laissés, exigeant la remise en liberté de la compagnonne arrêtée le 13 avril. Et le 22 juin, ce sont les vitres des bureaux de la FEDA (école de commerce allemande, Formación Empresarial Dual Alemana), située rue Provenca, qui étaient brisées en solidarité.

L'opération policière du 13 avril à Barcelone

L’opération policière du 13 avril à Barcelone

Une violente fusillade a éclaté entre un détachement du 39e Bataillon d’infanterie de l’armée gouvernementale, qui effectuait une opération anti-guérilla, et un groupe de maoïstes du Front 53 de la NPA. La fusillade a eu lieu vendredi à la frontière entre Barangays Basak et Balite, dans le North Cotabato. Deux maoïstes ont été tués et identifiés comme Gernal Gulmatico, le « commandant Jepoy », un des dirigeants du Front 53, et Rino Vinson.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Quatre jeunes Palestiniens ont été blessés, dont un grièvement, dans des affrontements lundi matin, lors de protestations contre la démolition par les forces israéliennes de maisons appartenant à deux Palestiniens auteurs d’une attaque contre des Israéliens. Les affrontements se sont passés dans le camp de réfugiés de Qalandiya, près de la vieille ville de Jérusalem en Décembre. Les soldats ont tenté de disperser les manifestants en utilisant des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc, puis ils ont ouvert le feu à balle de guerre.

Les parents d'Issa Assaf dans la maison familiale détruite par les Israéliens

Les parents d’Issa Assaf dans la maison familiale détruite par les Israéliens

Le 30 juin, Eric King a été condamné à 10 ans de détention dans une prison fédérale par un tribunal du district fédéral à Kansas City (Missouri). Eric a accepté de plaider coupable pour « utilisation de matériaux explosifs pour commettre un incendie criminel ». Il a reconnu avoir usé d’un marteau pour briser la vitre du bureau (vide) d’un membre du Congrès des Etats-Unis, et d’avoir jeté deux cocktails Molotov par cette fenêtre dans la nuit du 11 septembre 2014 (voir notre article). Il a revendiqué cette action, et dénoncé le gouvernement raciste, classiste et patriarcal. Ayant déjà passé près de deux ans d’incarcération avant le procès, il lui reste un peu plus de huit ans à purger. Un certain nombre de personnes solidaires s’étaient rassemblées dans la salle d’audience. Il sera détenu dans la prison du Corrections Corporation of America (CCA) Leavenworth, connu pour ses conditions de détention horribles.

Eric King et sa compagne

Eric King et sa compagne

Eric King
27090045
CCA Leavenworth
100 Highway Terrace
Leavenworth, KS 66048

Le site de solidarité

Le feuilleton de l’été sur le site du Secours rouge passera en revue, pour la quatrième année de suite, quelques grands éléments de la culture politique anti-répression : causes célèbres, symboles connus, mobilisations historiques, événements fondateurs. De 1985 à 2000, Israël a possédé, dans une zone du Liban tenue par une milice supplétive, une prison secrète pour les résistants palestiniens et libanais. Israël créait un nouvel instrument de répression, que les États-Unis, vingt ans après, allaient reprendre : la délocalisation et la sous-traitance de la torture pour contourner ses propres lois et obligations internationales.

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Caisson d'acier où un prisonnier pouvait être enfermé plusieurs jours durant

Caisson d’acier où un prisonnier pouvait être enfermé plusieurs jours durant

Hernán Jaramillo alias « Guadalupe », l’un des principaux dirigeants de l’ELN, chargé de réactiver la guérilla dans le centre du pays, a été capturé aujourd’hui par l’armée dans une maison de la zone rurale d’Ibague, à environ 200 kilomètres de Bogota. Membre de l’ELN depuis 18 ans, il avait la mission de faire réactiver le Front « Bolcheviques del Líbano » et le Front Central. Il est accusé de rébellion et d’extorsion aggravée.

Hernán Jaramillo avait échappé en mai à une opération de contre-guérilla qui avait anéanti le Frront « Bolcheviques del Líbano » dans les montagnes du nord de Tolima. Une prime de 30 millions de pesos avait été promise à qui permettrait son arrestation. Le 30 mars dernier, à Caracas, le gouvernement de Bogota et l’ELN ont commencé une négociation de paix pour tenter de mettre fin à plus de 50 ans d’hostilités entre les parties. Toutefois, les négociations sont au point mort en raison des actions d’enlèvement de la guérilla.

La capture de Hernán Jaramillo

La capture de Hernán Jaramillo

Le puissant syndicat COB (Central Obrera Boliviana), pourtant proche du gouvernement bolivien, a appelé à une grève de 72 heures mercredi avec barrages routiers et manifestations. La COB refuse un décret qui fait fermer une usine de textile de l’Etat employant 800 personnes, et des lois modifiant le fonctionnement des entreprises publiques et les droits à la pension des fonctionnaires. Vendredi, les manifestations ont donné lieu à de violents affrontements, faisant plusieurs blessés. Les manifestations les plus violentes ont eu lieu à Quillacollo, près de Cochabamba, à 400 km à l’est de La Paz, où les travailleurs ont lancé des pierres, des bâtons et des pétards sur les policiers, qui ont répondu avec des gaz lacrymogènes. La police a nié l’utilisation d’armes à feu, mais un dirigeant syndical a déclaré aux journalistes qu’il y avait deux manifestants blessés par balles, dont un grièvement. Plus de 100 travailleurs ont été arrêtés à Cochabamba.

Affrontements vendredi en Bolivie

Affrontements vendredi en Bolivie