La justice espagnole a condamné vendredi un membre d’ETA à 92 ans de réclusion, pour une tentative d’attentat contre le roi Juan Carlos lors de l’inauguration du musée Guggenheim de Bilbao en 1997. La condamnation d’Eneko Gogeaskoetxea a été prononcée par l’Audience nationale, une juridiction spécialisée dans les affaires de terrorisme. Avec un autre membre de l’ETA, Kepa Arronategi, l’accusé avait placé des grenades dans des jardinières à proximité du musée qui pouvaient être activées à distance.

Mais quelques jours avant l’inauguration prévue le 18 octobre 1997, ils avaient été surpris s’activant autour d’une de ces jardinières par deux policiers basques. Alors que les agents vérifiaient leur identité, Eneko Gogeaskoetxea a tiré sur l’un d’eux, le tuant sur le coup. Eneko Gogeaskoetxea, 49 ans, avait été arrêté à Cambridge, dans l’est de l’Angleterre, en juillet 2011. Il y vivait depuis plusieurs années avec sa femme et ses enfants, sous une fausse identité.

Eneko Gogeaskoetxea

Eneko Gogeaskoetxea

Oswaldo Ceferino Quispe, membre présumé du PCP-SL, devra comparaître devant un tribunal péruvien: la Cour suprême de l’Argentine a approuvé son extradition. Le demande d’extradition se basait sur une attaque de la guérilla maoïste dans laquelle deux policiers avaient été tués en 1989. Dans un premier temps, (en 2014) la justice argentine avait déclaré la demande d’extradition irrecevable en raison d’irrégularités dans les accusations portées contre l’accusé. Oswaldo Ceferino Quispe avait été arrêté en décembre 2013 à Buenos Aires

Oswaldo Ceferino Quispe

Oswaldo Ceferino Quispe

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Plusieurs centaines de manifestants ont défilé mardi à l’appel du collectif «Nantes révoltée» en scandant des slogans contre la police, les journalistes et le Parti socialiste. Lors de cette nouvelle journée de mobilisation contre le projet de loi travail, de violents affrontements ont eu lieu. On ignore le total des manifestants blessés, mais sept membres des forces de l’ordre ont été blessés à Nantes, ce mardi. Parmi eux, un commandant de police très sérieusement battu qui a été transporté inconscient au CHU de Nantes. Un gendarme mobile a été hospitalisé après avoir reçu un pavé. Quartorze personnes ont été interpellées au cours du rassemblement. Deux comparaissaient mercredi en urgence mais ont fait valoir leur droit au délai pour préparer leur défense. Deux autres jeunes gens devraient être jugés selon la même procédure d’urgence aujourd’hui vendredi.

Policiers de la BAC à Nantes

Policiers de la BAC à Nantes

Lundi, treize lycéens, soupçonnés d’avoir mis le feu à des poubelles, endommageant la façade du lycée De-Vinci à Levallois (Hauts-de-Seine), en marge des manifestations du 5 avril dernier, ont été placées en garde à vue. Deux jours auparavant, sept personnes ont été jugés en comparution immédiate à Paris pour «violences sur personne dépositaire de l’autorité publique» lors de la dispersion par la force du rassemblement Nuit Debout, dans la nuit du 28 au 29 avril.

Les militaires de la 5e Division de l’armée colombienne ont réussi à capturer Eugenio Nengarabe Chicamá, alias Jaime ou Viejo, dirigeant du réseau de soutien de l’ELN dans les départements de Risaralda et du Choco. Le réseau « Cacique Calarca », dirigé par Eugenio Nengarabe Chicama, 47 ans, est accusé de recueillir des renseignements pour les opérations de la guérilla, pour les embuscades contres les forces de sécurité mais aussi pour la levée de l’impôt révolutionnaire dans les entreprises minières, les plantations de café les élevages bovins et autres entreprises de la région.

Eugenio Nengarabe Chicamá, alias Jaime ou Viejo

Eugenio Nengarabe Chicamá, alias Jaime ou Viejo

Plusieurs mouvements sociaux ont éclaté en Tunisie ces derniers jours notamment à El Faouar dans le Sud Ouest. Les inégalités régionales et le chômage restent les principales causes de ce genre de mouvements. Six agents de la Garde nationale (gendarmerie) et de la police ont été blessés le week end passé, et un groupe de protestataires a pu entrer dans le poste de la Garde nationale et l’incendier. El Faouar, dans le gouvernorat de Kébili, est le théâtre de violences sporadiques depuis que des médias ont annoncé la découverte d’un puits de pétrole dans la région. Après cette annonce, de jeunes habitants ont protesté et exigé d’être employés dans les compagnies pétrolières à Kébili et que la région.

Affrontements à El Faouar

Affrontements à El Faouar

Fatnassa a encore été marqué lundi par une grève générale organisée dans les différents établissements publics ainsi que les commerces qui ont été fermés. Des habitants dénoncent toujours la négligence des autorités régionales et locales devant leurs revendications sociales. Le délabrement de l’infrastructure de base notamment des routes, le manque d’éclairage public, l’absence de projets qui pourraient relancer le développement dans la région et la marginalisation du secteur agricole sont les principaux problèmes qui ont incité les habitants à protester.

Mardi matin, les forces spéciales de police en uniforme sont intervenues en masse contre les étudiants de l’INBA (Internado Nacional Barros Arana) à Santiago. Des escarmouches avaient commencé lorsque quelques dizaines de jeunes cagoulés ont érigé des barricades à la périphérie du lycée, situé sur la Calle Santo Domingo. La manifestation commémorait les 10 ans des grandes manifestations étudiantes de mars 2006. Les affrontements se sont poursuivis lorsque les étudiants sont rentrés à l’intérieur de l’établissement, s’y barricadant et lançant sur les carabiniers des pierres et des cocktails Molotov. Les carabiniers ont fini par investir le lycée.

Les carabiniers forcent les grilles du lycée

Les carabiniers forcent les grilles du lycée

Le lycée Jean-Jaurès a été investi dans la nuit du 21 au 22 avril par 150 migrants, notamment afghans, yéménites, soudanais, érythréens et somaliens, rejoints ensuite par d’autres personnes. Ces migrants venaient du campement sauvage situé sous le métro aérien. Saisi par le conseil régional d’Ile-de-France, le tribunal administratif de Paris avait ordonné le 29 avril, avec un délai de grâce de 72 heures, l’évacuation de ce lycée.

Vers 6h20, la police a employé du gaz lacrymogène pour disperser plusieurs dizaines de manifestants qui avaient formé une chaîne humaine afin d’empêcher l’accès à une entrée du lycée. Des manifestants, dont certains étaient masqués ou cagoulés, ont répondu par des jets de projectiles, aux cris de « tout le monde déteste la police ». Certains manifestants assis sur la chaussée face aux CRS scandaient: « solidarité avec les réfugiés ». Les heurts sont survenus sur l’avenue Bolivar. De l’autre côté de l’établissement les forces de l’ordre ont accédé par une autre entrée en forçant une porte en fer et en dégageant des tables et des chaises qui interdisaient le passage.

Devant le lycée Jean Jaurès

Devant le lycée Jean Jaurès

La NPA a procédé hier mardi à la libération simultanée de cinq autres prisonniers de guerre. Trois policiers et deux soldats avaient été capturés par la guérilla le 3 avril dernier dans trois barrages routiers établi par la NPA dans le nord de Mindanao. Deux policiersont été libérés à Barangay Bulonay (province de Bukidnon), deux militaires à Barangay Balit (Agusan del Sur), et le troisième policier à Barangay Banglay (Misamis Oriental). Les maoïstes ont remis les prisonniers aux comités de crise locaux qui ont agi comme intermédiaires entre le gouvernement et les familles des captifs d’une part, et la NPA de l’autre. L’armée avait accepté de suspendre pendant cinq jours ses opérations dans la région pour favoriser ces libération.

Un groupe de guérilleros lors des dernières libérations

Un groupe de guérilleros lors des dernières libérations

A Clermont-Ferrand, la justice a placé Antoine, un militant de la CGT et antifasciste de la CARA en détention provisoire après avoir refusé la comparution immédiate. Il avait participé à l’occupation du Conseil Municipal de Clermont-Ferrand vendredi 29 avril dernier. Lors de cette action, à l’appel du maire PS, les policiers avaient évacué la salle à coups de matraques, de gazeuses et de taser. Au procès qui a eu lieu ce lundi 2 mai, Antoine a refusé la comparution immédiate. Il est placé en détention provisoire jusqu’à son procès le 26 mai prochain.

Manifestation samedi 7 mai à 14h, place Delille, à Clermont-Ferrand

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