Après avoir été arrêté en janvier dernier en vertu d’un mandat d’arrêt délivré par la Turquie, Erdal Gökoglu est passé en cour d’extradition le 6 avril dernier. Le tribunal a finalement décidé de laisser Erdal rentrer en Belgique. Des dizaines de manifestants étaient rassemblés devant la cour.

Manifestants rassemblés devant le tribunal

Manifestants rassemblés devant le tribunal

Sur une vidéo tournée et qui circule depuis hier soir, on voit des CRS courir en criant « Instructions Violence Maximum ! ». Divers responsables policiers ont réagit à la vidéo: prétendant tantôt un montage, tantôt un cri d’un manifestant, tantôt un « constat » fait par le policier. Plusieurs centaines de manifestants ont affronté la police à Paris cette nuit encore, des actions directes avaient lieu comme souvent aux abords de la manifestation, actions qui visaient les vitrines de magasins, le mobilier urbain, les voitures, etc… Les manifestants voulaient d’abord se diriger vers l’Elysée pour y accueillir François Hollande qui revenait de son speech télévisé, mais les cordons policiers les ont empêché d’approcher.

Un CRS faisant un usage

Un CRS faisant un usage

Depuis que Mozilla souhaite se concentrer uniquement sur le navigateur Firefox, Thunderbird est laissé dans un relatif abandon où ce sont surtout les failles de sécurité qui sont bouchées, de « nouvelles » fonctionnalités (agenda, gestion de contacts,…) sont ajoutées de temps à autres alors que l’utilisation du programme souffre de nombreux bugs et lenteurs qui font espérer que Thunderbird soit bientôt repris par une autre association.

Thunderbird vient toutefois de passer en version 45, cette mise à jour devrait régler plusieurs bugs, et espérons le rendre le logiciel utilisable en évitant la crise de nerfs. Si votre version ne se met pas à jour (encore un bug courant, pour vérifier voyez la capture d’écran), vous pouvez vous rendre sur le site de Thunderbird pour télécharger la dernière version que vous n’aurez qu’à exécuter pour forcer la mise à jour.

Si les utilisateurs de MacOS et de Linux peuvent se consoler en utilisant d’autres logiciels de messageries qui supportent le chiffrement OpenPGP, Thunderbird est malheureusement sans alternative crédible sur Windows à l’heure actuelle.

Vérifier votre version de Thunderbird.

Vérifier votre version de Thunderbird.

  1. Vidéo
  2. Qui est Andreï ?
  3. L’Arrestation dans le Donbass et la prison en Ukraine
  4. L’enlèvement
  5. La Solidarité avec Andreï
  6. Appel et signatures
  7. Andreï Sokolov vivant et libre!

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Vidéo


Qui est Andreï ?

Andreï est né à Moscou et a grandit à Zaporozhye, en Ukraine, avant de revenir en Russie et de s’intêresser au marxisme. Dans les années 1990, il se fait déjà connaître en balançant des tomates pourries sur Guennadi Ziouganov (dirigeant du PC russe à l’époque) en l’accusant d’avoir trahi l’idéologie communiste. Il est arrêté pour la première fois en 1997 (il était alors boulanger) en Russie pour la destruction d’une plaque qui venait d’être inauguré par Eltsine en l’honneur de la dynastie tsariste et pour « excuser » le comportement des soviétiques à l’égard de la famille du Tsar, il fera 2 ans de prison pour cela. En 2000, il est arrêté car soupçonné d’avoir voulu faire sauter le bureau de réception du FSB à Moscou, l’accusation ne parvient pas à prouver qu’il a effectivement placé les explosifs, mais il est condamné à 5,5 ans de prison aux chefs de complicité avec une organisation clandestine et de possession illégale de munitions. Cette seconde preuve de prison a sérieusement endommagé sa vue. A sa libération, il ouvre finalement son armurerie, il est encore arrêté en 2007 et en 2012 pour possession illégale d’armes et de munitions. Il a en tout purgé plus de 9 années de prison en Russie. Il s’est récemment rapproché du mouvement anarchiste sans pour autant s’éloigner du mouvement communiste qui le soutien aujourd’hui.

Andreï Sokolov

Andreï Sokolov


L’Arrestation dans le Donbass et la prison en Ukraine

Le 4 décembre 2014, Andreï Sokolov part pour le Donbass pour aider la résistance antifasciste à remettre en service une cartoucherie. Plusieurs de ses amis et camarades combattent alors dans les unités de volontaires communistes sur les fronts de Lougansk et Donetsk. Andreï livrera une analyse très lucide de l’engagement des révolutionnaires dans le Donbass et de leur incapacité à instaurer un pouvoir populaire, à empêcher l’arrivée au pouvoir des oligarchies locales – comme en témoigne une interview qu’il a donné en mai 2015.

Lire l’interview d’Andrei

Le 16 décembre, il est tombé sur un check-point ukrainien et a été détenu dans une prison secrète où les services secrets maltraitent et torturent les prisonniers. Les services secrets ukrainiens n’ont déclaré son arrestation que plus tard, loin du front, à Mariupol. Il a été accusé de « promouvoir une organisation terroriste » (la République Populaire du Donetsk). Depuis cette époque jusqu’à avril 2016, Sokolov était détenu en Ukraine. Sur les conseils de son avocat, il a accepté de reconnaître sa culpabilité en échange d’une peine réduite.

Dessins réalisés par Andreï dans la prison ukrainienne

Dessins réalisés par Andreï dans la prison ukrainienne


L’enlèvement

Le 15 avril dernier, le tribunal de Berdyansk l’a condamné à une peine de 2 ans et 7 mois. En raison de sa longue détention préventive (16 mois), et selon le calcul des peines en vigueur en Ukraine, il devait être libéré immédiatement. Cependant, à la sortie du palais de justice, il a été capturé par quatre hommes non identifiés qui l’ont emmené dans une voiture banalisée. Depuis cette date nous sommes sans nouvelles d’Andreï Sokolov, tout comme sa famille, ses amis et son avocat. De nombreuses demandes provenant de sa mère et du Consulat général de Russie en Ukraine, sont restées sans réponse. Deux possibilités : Andreï a pu être enlevé par un des escadrons de la mort fascistes, qui ont déjà plusieurs enlèvements et assassinats à leur actif en Ukraine, ou replacé dans une des prisons secrètes des services spéciaux ukrainiens, dans une de ces prisons dont l’existence est reconnue et dénoncée dans un rapport de l’ONU (Andreï avait été placé sur une liste des prisonniers à échanger, ceux-ci sont généralement détenus au secret). En ce début de mois de juillet, Andreï ne figure toujours pas sur les listes d’échanges de prisonniers.

Andreï Sokolov

Andreï Sokolov

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La solidarité avec Andreï

– Depuis son arrestation, le Secours Rouge intervient dans la solidarité avec Andreï en lui envoyant 250€ chaque trimestre. Une correspondance est également entretenue avec lui et ses soutiens en Russie et en Ukraine.
– Depuis sa disparition, une campagne internationale d’information et un rassemblement devant l’ambassade d’Ukraine à Bruxelles ont été organisés, ainsi que des collages et des tractages.

Rassemblement devant l'ambassade d'Ukraine à Bruxelles le 15 juillet.

Rassemblement devant l’ambassade d’Ukraine à Bruxelles le 15 juillet.

Manifestantes à New-York City le 13 juin 2015

Manifestantes à New-York City le 13 juin 2015

Tag à Toulouse

Tag à Toulouse

Collage à Lille (septembre)

Collage à Lille (septembre)

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Appel et signatures

Andreï Sokolov est un militant révolutionnaire et antifasciste d’origine russe. Le 15 avril dernier, il était libéré par un tribunal ukrainien après avoir été emprisonné dans les prisons secrètes et officielles du pays. A sa sortie du tribunal, Andreï a été capturé par des individus non-identifiés : impossible de savoir si les ravisseurs sont membres des escadrons de la mort fasciste ou de la police secrète ukrainienne. Ce 15 juillet, cela fera trois mois qu’Andreï a disparu.

Pour la libération d’Andreï Sokolov ! Solidarité avec les prisonniers révolutionnaires et antifascistes !

Signataires:
– Secours Rouge International
Réseau « Noi Saremo Tutto »
– Action Antifa Tolosa

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Andreï Sokolov vivant et libre!

Andreï Sokolov a finalement réapparu hier vendredi, 14 octobre. Il a été libéré d’une prison secrète des services spéciaux ukrainiens. Il a raconté que quatre agents de la sûreté ukrainienne étaient venu le cueillir à la sortie du tribunal où il venait d’être libéré et l’avaient amené, après un bref détour par la prison de Berdiansk, dans un petit centre de détention à Mariupol où il n’y avait que deux ou trois cellules. il est resté deux mois dans une cellule au sous-sol. Il a tenté une évasion mais a été surpris et battu, puis transféré dans une autre cellule.
En septembre, il a été amené dans un appartement privé, gardé par un agent du SBU et un autre garde, apparemment un « volontaire » (paramilitaire fasciste). Il est resté tout ce temps dans un isolement complet. Le 7 octobre, il était amené à la frontière avec la Crimée, à Chongar, puis ramené à Kharkov, puis ramené encore à Mariupol. Vendredi matin, il a été amené dans la zone de Marinka, au point de contrôle de Gnutova où il a pu librement passer la frontière. On ne sait pas encore la raison de cette libération (outre le fait, bien sûr, que cette détention était illégale): échange de prisonnier et/ou effet des mobilisations.

Andreï Sokolov après son passage de la frontière

Andreï Sokolov après son passage de la frontière

Des documents judiciaires publiés au Canada montrent que la police montée et la gendarmerie canadiennes ont pu, dans le cadre d’une très vaste enquête sur le crime organisé, intercepter des BBM. Les BBM (« BlackBerry Messages ») sont envoyés par le biais d’une application exclusive aux téléphones BlackBerry, et sont chiffrés pour rendre leur interception et leur lecture extrêmement difficile. Pour décoder ces messages, tous les téléphones de l’entreprise sont équipés d’une clé générale mais secrète – sauf dans le cas des utilisateurs de Business enterprise servers, une version destinée aux grandes entreprises qui permet de changer cette clef.

En 2010, la police fédérale canadienne avait lancé une gigantesque opération de lutte contre le crime organisé. Dans le cadre de l’enquête, plus d’un million de messages ont été interceptés. Parmi eux, de nombreux BBM qui ont pu être décodés par les enquêteurs. Ni BlackBerry ni la police n’ont confirmé avoir utilisé la clé globale pour ce faire, mais le ministère public canadien a reconnu son utilisation. Les forces de l’ordre ont demandé et obtenu le droit de ne pas détailler la technique utilisée pour déchiffrer ces messages. Il est probable que les polices canadiennes disposent, encore aujourd’hui, de ces clés de déchiffrement, car les modifier est une opération complexe qui doit être réalisée sur l’ensemble des terminaux BlackBerry utilisés.

BBM

BBM

A quelques heures des élections présidentielles au Pérou une attaque de la guérilla maoïste a couté la vie à huit soldats et deux civils, samedi à Santo Domingo de Acobamba, dans le centre du Pérou. La patrouille militaire se rendait au village de Matichaca dans la région andine de Junin pour protéger les urnes qui allait être utilisée dimanche lors des élections présidentielles. Lors d’une deuxième attaque, des guérilleros du PCP-SL ont mitraillé un bateau de l’armée sur la rivière Apurimac, dans le district de Yochegua, situé dans la région d’Ayacucho (sud-est) blessant deux soldats.

Les funérailles des soldats tués samedi par la guérilla

Les funérailles des soldats tués samedi par la guérilla

Le Commissaire Vandersmissen, bien connu des manifestants bruxellois de gauche poursuit sa traversée des polémiques. L’affaire a « commencé » lorsque fidèle à sa réputation, il a arrêté le président de la Ligue des Droits de l’Homme, Alexis Deswaef, à coté de militants antifa à la Bourse, le 2 avril dernier. La situation a été filmée par des journalistes de Zin TV. En plus d’Alexis Deswaef, une centaine d’antifascistes et 35 habitants de Molenbeek sont arrêtés au motif « d’être là ». De leur côté, la poignée de fasciste qui comptait manifester à l’occasion de le faire, seuls quelques uns d’entre-eux sont arrêtés pour port d’arme. Les antifas sont relâchés dans la soirée.

Suite à ces arrestations, le bourgmestre de Bruxelles a lui-même désavoué ses policiers, critiquant sans le nommer Vandersmissen, la LDH a demandé de son côté une enquète, et des policiers bruxellois ont planifié de perturber le conseil communal (mais attention, ce n’était pas une manifestation, voir notre précédent article). La situation loufoque s’est portée jusqu’au plateau télévisé d’RTL-TVI où un chroniqueur a accusé un autre de « défendre ses amis nazis ». Enfin, une page Facebook appelant à la démission du commissaire polémique -et qui mettait au départ le double ‘S’ de son nom de famille en avant- est créée ainsi qu’une autre le défendant.

Dernier épisode en date, Vandersmissen a fait savoir qu’il portait plainte contre la page Facebook et qu’il pourrait éventuellement faire de même contre Alexis Deswaef pour des propos qu’il aurait tenu plus tard dans la presse.

Polémiques autour de Vandersmissen

Polémiques autour de Vandersmissen

Les lycéens ont entamé leur mouvement de protestation ce jeudi matin dès 8 h. La plupart des établissements sont concernés. Après avoir bloqué l’entrée de leur établissement, les élèves se sont dirigés vers le centre ville. Le Polygone et des commerces de la Comédie ont fermé leurs portes par mesure de précaution.
Des heurts entre lycéens et policiers se sont déroulés dans la matinée sur l’Esplanade. Le calme est revenu après une paire d’heures. Une trentaine d’interpellations ont été effectuées. Une quinzaine de personnes ont été placées en garde à vue principalement pour des caillassages et des dégradations. Il s’agit de mineurs et de majeurs. Certains pourraient être jugés en comparution immédiate ce vendredi 15 avril.

Après les affrontements, la police a quadrillé le secteur

Après les affrontements, la police a quadrillé le secteur

Un rassemblement antifasciste aura lie ce jeudi 14 avril à 16h30, Place du XX Aout à Liège. Le bourgmestre a fait interdire cette manifestation en même temps que celle du groupe d’extrême-droite Pegida. Le rassemblement est à présent intitulé « Pour le droit de se rassembler contre la haine et la terreur » et met en avant la « politique de deux poids, deux mesures » concernant les rassemblements fascistes et antifas. Malgré l’interdiction, le rassemblement aura bien lieu.

Pour le droit de se rassembler contre la haine et la terreur

Pour le droit de se rassembler contre la haine et la terreur

Cinq hommes, identifiés comme Amir Amini, Morteza Parvin, Maysam Jolani, Saleh Peachganlou et Mostafa Parvin, ont été fouettés le 6 avril dans une prison d’Ardebil. Un tribunal d’Ardebil les a condamné en novembre 2015 à trois mois de prison et 30 coups de fouet pour avoir levé cette pancarte pendant un match de football entre les équipes d’Ardebil et Hormozgan. On pouvait lire sur celle-ci « Abbas Lesani et les prisonniers politiques doivent être libérés. » Le verdict a été confirmé par la Cour d’appel du régime. Le 25 mars 2015, Abbas Lesani, un activiste, a été condamné à un an d’emprisonnement pour « propagande » contre le régime. Il purge actuellement sa peine dans la prison de Chiraz, au sud de l’Iran.

Flagellation en Iran (image d'archive)

Flagellation en Iran (image d’archive)

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