Les attaques islamistes d’hier vendredi n’entraîneront pas l’annulation de la grande conférence climat (COP21) censée s’ouvrir le 30 novembre prochain par un sommet de chefs d’État et de gouvernement. L’événement diplomatique, le plus important depuis le lendemain de la Seconde guerre mondiale (40.000 participants), « se tiendra avec des mesures de sécurité renforcées », a précisé le ministre français des Affaires étrangères.

Avant même les attentats de vendredi, un important dispositif de sécurité était prévu. Pendant toute la durée de l’événement, la zone du Bourget sera placée sous l’autorité de l’ONU et de ses casques bleus. périmètre de la conférence sera divisé en trois zones, dont la première, la plus sensible, soumettra tout entrant à une détection électromagnétique et à un contrôle de déminage pour les véhicules. Toujours dans l’optique de la conférence climat, le contrôle aux frontières avait été rétabli quelques heures avant les attentats, avec 30.000 policiers mobilisés pour sécuriser l’entrée sur le territoire avant la COP21.

Les nouvelles mesures dépendront notamment du prolongement ou pas de l’état d’urgence décrété par François Hollande dans la nuit de vendredi à samedi. Pour être prolongé, ce statut d’exception qui offre des pouvoirs de police discrétionnaires accrus à l’Etat doit faire l’objet d’un vote au Parlement au bout de douze jours. Si tel devait être le cas, le préfet de police de la ville de Paris aurait tout pouvoir pour instaurer un couvre-feu dans certaines zones de la capitale, voire limiter l’accès et/ou la circulation dans « des zones de protection » sensibles. Près de 1000 militaires supplémentaires ont d’ores et déjà été positionnés, essentiellement en Ile-de-France.

Les tirs de l’armée israélienne ont tué un jeune Palestinien âgé de 22 ans, dans le village de Budrus situé à proximité de Ramallah. Lafi Yusif Awad a été transporté à l’hopital dans un état critique où son décès a été annoncé peu après. Il avait été grièvement blessé à l’abdomen par des tirs israéliens durant des affrontements violents qui ont eu lieu dans le village, et de nombreux autres ont été blessés. Budrus – dont deux côtés sont bordés par le mur de séparation israélien – est une des nombreuses villes de Cisjordanie occupée où des Palestiniens ont affronté les forces israéliennes vendredi.

Quelques heures plus tôt, à l’occasion d’affrontements à Halhul, l’armée israélienne a abattu d’un tir dans le cœur, Hassan Jihad al-Baw, âgé de 23 ans, le tuant sur le coup.
Dans la matinée, Issa Shalaldah, âgé de 22 ans, a succombé à ses blessures à l’hôpital al-Ahli d’Hébron, après que l’armée israélienne lui ait tiré dessus la veille. Il avait été blessé par balles jeudi, durant des affrontements qui ont éclaté dans le village de Sair après les funérailles de Abdullah Shalaldah, 28 ans. Ce dernier avait été abattu lors d’un raid mené par des agents israéliens agissant sous couverture, à l’intérieur de l’hôpital al-Ahli, alors qu’il était venu rendre visite à son cousin.

Affrontement en Cisjordanie

Affrontement en Cisjordanie

Dans la nuit de dimanche à lundi puis dans celle de lundi à mardi, de violents affrontements ont opposé des CRS et des policiers, postés sur la rocade portuaire, aux migrants se trouvant dans la « jungle » (200 personnes la première nuit, près de 250 la seconde). Vingt-six agents ont été légèrement blessés, touchés par des jets de pierres. Des centaines de tirs de gaz lacrymogènes ont répondu aux jets de pierre et d’importants dispositifs policiers ont été mis en place.

La police a accusé des militants No Border d’avoir prit part à ces affrontements et ce jeudi soir, un homme, présenté comme appartenant à la mouvance No Border a été interpellé. Il est soupçonné d’avoir participé aux affrontements et est actuellement entendu dans le cadre de sa garde à vue.

Affrontements à Calais

Affrontements à Calais

Un violent combat a opposé hier jeudi, à l’aube, des miliciens anti-guérilla (les « ronderos » organisés par l’armée et la police péruviennes) et des combattants du PCP-SL. Le combat a eu lieu dans la localité d’Iguaín, dans la région forestière d’Ayacucho, à 554 kilomètres de Lima. L’affrontement s’est soldé par la mort dun milicien et d’un guérillero maoïste, identifié comme Carlos Marquina.

Les prisonnières du MKP (Parti Communiste Maoïste) et de Halk Cephesi (Front Populaire) ont été attaquées par des soldats et des gardiens de prison dans la prison pour femmes dans la prison de type E de Elazığ pour avoir refuser les fouilles à nu, après être sorti de leurs cellules pour aller à une comparution devant le tribunal. Au cours de cette agression, les soldats et les gardiens de prison ont insulté et agressé sexuellement les prisonnières. Après l’attaque, les prisonnières n’ont pas été emmenées à l’infirmerie et ont leurs a refusé d’avoir un examen médical. Plus tard, elles ont été placées en isolation.

La prison d'Elazığ

La prison d’Elazığ

L’image est connue: essayant d’échapper aux travailleurs, le DRH d’Air France y apparaissait la chemise lacérée, déclenchant une vive polémique et des poursuites pour violences menées contre des salariés de la compagnie. Hier jeudi trois des seize salariés sanctionnés par l’entreprise ont reçu un courrier les informant de leur licenciement. La direction d’Air France a indiqué qu’il s’agit de quatre employés qui ont été remerciés, et qu’un cinquième, représentant du personnel (délégué CGT), fait l’objet d’une procédure de licenciement spécifique en raison de son statut: seul un comité d’entreprise extraordinaire peut valider son licenciement et une réunion devant statuer sur son avenir est prévue pour le 25 novembre. Les faits « d’accusation d’agressions physiques n’ont pas été retenus » pour un sixième salarié, qui cette personne ferait l’objet d’une mise à pied. Par ailleurs, une mise à pied sans solde de quinze jours a été décidée pour onze autres salariés au sol.

Au total, cinq salariés seront jugés le 2 décembre devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour des « faits de violences en réunion ayant entraîné une ITT (incapacité temporaire de travail) n’excédant pas huit jours », délit passible de trois ans d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende.

Le DRH d'Air France

Le DRH d’Air France

Un second guérillero a été abattu ce jeudi au cours d’une fusillade avec les forces de sécurité qui mènent depuis quelques jours une opération de ratissage dans la forêt de Chandiposh, à proximité de Rourkela (Odisha). Deux maoïstes ont été abattus jusqu’à présent au cours de combat avec des forces conjointes de la police de l’Odisha, des membres du Special Operation Group et de la CRPF. Le premier a été tué hier, et les armes de chacun d’eux ont été saisies. Au cours de cette même opération, les forces de sécurité ont démantelé un campement de la guérilla où elles ont saisi des armes et des provisions. Selon certaines sources locales, environ vingt maoïstes campaient à cet endroit.

Armes saisies dans le campement

Armes saisies dans le campement

Les polices italiennes et grecques ont lancé une opération de répression hier matin à l’aube contre les militants qui ont participé à la Journée #NoExpo, en mai 2015, à Milan, mobilisation qui avait donné lieu à de violents affrontements avec la police. Cinq personnes ont été arrêtées à Milan et 5 en Grèce. Elles sont accusées de « destruction et pillage », « résistance aggravée à la police » et « fausses déclarations ». Cinq autres camarades, qui sont toujours en fuite, sont eux aussi inculpés pour les mêmes chefs d’accusation: trois à Milan, un à Côme et un en Grèce. Des échantillons d’ADN ont été prélevés sur eux. Une militante, qui avait été une des 5 arrêtés de Milan, a depuis été libérée en attendant une enquête plus approfondie.

Les affrontements de mai 2015 à Milan

Les affrontements de mai 2015 à Milan

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Le ministre de la Justice a libéré 8,7 millions d’euros supplémentaires pour les unités spéciales de la police fédérale, a-t-il annoncé mardi en marge d’une visite à ce corps, en présence du roi et du ministre de l’Intérieur. Ce montant est prélevé sur le budget sécurité de la Justice (32 millions d’euros). Le ministre explique sa décision par l’évolution des technologies et plus spécifiquement des systèmes d’interception, en citant l’opération anti-islamiste de ce début d’année à Verviers.

Membres des les unités spéciales de la police fédérale

Membres des les unités spéciales de la police fédérale

La famille béké (créoles blancs, descendants d’esclavagistes, en Martinique et en Guadeloupe, peu nombreux mais possèdant une grande partie de l’économique locale) Huyghues-Despointes annonçait en 2012 un plan de licenciements dans son hypermarché Milénis, avançant de mauvais résultats. Une enquête annonçait plus tard que rien ne justifiait les licenciements, et qu’en plus, l’employeur avait « omis » de payer les participations aux bénéfices. Pendant la mobilisation syndicale qui suivra, la CGTG a donc rappelé d’où provient la fortune des propriétaires du centre commercial.: « la famille Despointes a bâti toute sa fortune sur la traite négrière, l’économie de plantation et l’esclavage salarial ». Rappel qui provoquera une plainte en diffamation déposée par Jean et Martin Huyghues-Despointes.

Le tribunal de grande instance de Pointe-à-Pitre donnera raison aux plaignants, condamnant la CGTG à payer plus de 53000 euros, entre amende et frais de justice, pour avoir écrit une évidence historique. La peine sera aggravée en appel, et les comptes du syndicat, ainsi que ceux de l’un de ses membres, seront bloqués. Lorsqu’Alain Huyghues-Despointes avait tenu des propos ouvertement racistes, défendu l’eugénisme des békés et les « bons côtés de l’esclavage », la Cour de cassation l’a totalement blanchi. Des membres de la CGTG ont bloqué, mardi 3 novembre, tous les accès au centre commercial Milénis pour dénoncer l’alliance du pouvoir judiciaire et des gros patrons, et la répression syndicale.

Rassemblement devant le centre commercial Milénis le 3 novembre

Rassemblement devant le centre commercial Milénis le 3 novembre