Le gouvernement péruvien a décrété aujourd’hui l’état d’urgence dans six provinces du sud-est du pays après la mort de quatre personnes dans une violente manifestation contre le plus important projet minier du Pérou, mené par un consortium chinois. L’état d’urgence est déclaré pour 30 jours dans les provinces de Cotabambas, Grau, Andahuaylas et Chincheros, dans la région d’Apurimac, et les provinces de Chumbivilcas et Espinar dans la région de Cusco. La police assurera le contrôle, avec le soutien de l’armée.

La mise en place de l’état d’urgence suspend notamment les droits de réunion et l’inviolabilité du domicile. Les affrontements ont débuté après une réunion des habitants de la zone qui refusent la construction d’une usine de traitement de minerai à Las Bambas, principal site minier du Pérou, qui extrait du cuivre. Ils estiment que cette usine va polluer leur eau et leurs cultures. Selon les autorités, quatre manifestants sont décédés dans ces protestations et une quinzaine de personnes ont été blessées. Le site de Las Bambas se trouve dans l’Apurimac, à quelque 70 km au sud-ouest de Cusco et à plus de 4.000 mètres d’altitude. Il appartient au consortium chinois MMG, qui a acheté en avril 2014 les actifs de Glencore Xtrata pour près de 6 milliards de dollars. La construction du site a été autorisée par le gouvernement en 2010 et il devrait être opérationnel début 2016.

Manifestants à Las Bambas

Manifestants à Las Bambas

De nouveaux affrontements entre policiers israéliens et Palestiniens se sont produits lundi matin sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, où une vive tension règne à l’occasion de la célébration de la fête juive de Soukkot. Des policiers se sont déployés sur l’esplanade des Mosquées après avoir utilisé des grenades lacrymogènes et assourdissantes pour disperser les fidèles, tandis qu’une partie des jeunes manifestants ont lancé des pierres avant de se barricader à l’intérieur de la mosquée Al-Aqsa encerclée par les forces de l’ordre.

Les affrontements à Jérusalem

Les affrontements à Jérusalem

L’état-major des forces armées turques affirme avoir tué vingt deux membres PKK lors des opérations menées à Beytussebap. Sept corps de militants de la guérilla ont été retrouvés lundi dans le district de Beytussebap, une région montagneuse de la province de Sirnak (Sud-est) aux frontières avec la Syrie et l’Irak. Par ailleurs, des membres de la guérilla ont déclenché à distance, lundi matin, un IED au passage d’un convoi militaire dans la province orientale de Bitlis. L’action a été revendiquée par les YJA Star (unités féminines) à la mémoire de Marty Baran Dersim et d’autres combattantes récemment tuées par les militaires turcs. Le convoi composé d’un blindé et d’un minibus venait du Club des Officier à Tatvan et se rendait aux casernements de la Brigade de Sorgun. C’est à proximité du poste de garde de Sorgun que l’IED a explosé. Les YJA Star revendiquent 25 soldats tués et dix blessés, l’armée turque ne reconnaît « que » 20 blessés. Des militants kurdes ont également abattu deux policiers lundi soir dans la ville d’Adana, dans le sud du pays.

Opération anti-PKK

Opération anti-PKK

Comme nous vous l’annoncions dans un article du 22 septembre dernier, les autorités ont renforcé de manière extraordinaire leur effectif sécuritaire en vue des prochaines élections locales dans le Bihar en raison de l’appel au boycott lancé par le CPI(Maoist). Selon ces dernières, depuis le déploiement de ces forces, les soldats ont mené 14 combats avec des groupes de la guérilla actif dans des zones proches de la frontière entre le Bihar et le Jharkhand. Ils auraient également interpellé plus de 50 personnes suspectées de faire partie du parti maoïste ou d’en être de proches sympathisants. En raison de l’évolution des choses ces deux dernières semaines, le gouvernement central vient en outre d’annoncer avoir pris la décision de renforcer les effectifs dans plusieurs district du sud du Bihar afin de permettre aux élections de se dérouler au mieux. Cela signifie un nouveau déploiement militaire dans les jours à venir alors que des milliers de soldats et policiers sont actuellement en opération dans l’état.

Soldats de la Border Securtiy Force

Soldats de la Border Securtiy Force

La résistance antifasciste en Ukraine a revendiqué une attaque à l’explosif dévastatrice (15kg d’Amonal) contre le siège des services secrets ukrainiens (FSB), rue Catherine, à Odessa. Le communiqué présente cette action, qui a eu lieu ce dimanche au petit matin, comme une reprise de la résistance armée antifasciste après les arrestations de ce printemps, et une riposte à la répression de masse, aux tortures et aux disparitions commises par le FSB. Le communiqué du groupe « Odessa souterrain » fait référence à une action du même type mené contre les services secrets russe en avril 1999 (action revendiqué par la NRA) et au dynamitage, pendant la guerre, par les partisans soviétiques odessites, du siège des services de répression de l’occupant fasciste. Le nom même du groupe fait référence aux labyrinthe de souterrains creusés sous Odessa et qui servaient de base à la résistance pendant la guerre.

https://www.youtube.com/watch?v=1ql8eZwcZFE

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Attaque contre le siège du FSB à Odessa

Attaque contre le siège du FSB à Odessa

La semaine culturelle kurde a été l’occasion du lancement de la campagne commune du Secours Rouge, d’Alternative Libertaire BXL, de la Sosyalist Kadınlar Birliği, de l’Iranian Youth Committee Belgium et du Belçika Göçmenler Kolektifi de soutien au Bataillon International de Libération combattant au Rojava. Vingt membres de ces différents collectifs se sont relayés pendant quatre jours pour exposer le projet, la situation et les besoin du Bataillon International. 500 tracts ont été diffusés, 250 euros récoltés.

Voir le dossier de cette campagne

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A la semaine kurde.

A la semaine kurde.

Vendredi, la police du Bastar (Chhattisgarh) a démantelé un vaste réseau urbain de maoïstes impliqué dans la fourniture de matériel explosif aux guérilleros. La police a également découvert une énorme cache d’explosifs contenant notamment 750 kilos de gélatine, 1000 kilos de nitrate d’ammonium, du fil électrique et huit fausses plaques d’immatriculation. La masse totale d’explosif saisie s’élève à environ 1750 kilos, pour une valeur de plus ou moins 320.000 roupies (environ 4500 euros). La police a arrêté sept personnes qu’elle suspecte d’être liée à ce réseau, parmi lesquelles un ingénieur minier qui serait pivot central de celui-ci. Toutes résident dans l’Odisah, état voisin du Chhattisgarh.

Saisie d'explosif par la police du Bastar

Saisie d’explosif par la police du Bastar

Un détachement de la 16e Brigade de l’armée gouvernement a eu un engagement avec des guérilleros du Front José David Suárez de l’ELN. Deux guérilleros sont mort, et une guérillera a été blessé et capturée. L’opération a eu lieu dans le village d’Alto Redondo, dans le département de Casanare. Un des combattant mort était connu sous les pseudonymes d' »El tuerto » et de « León ». La prisonnière, connue sous le nom de « Liliana », avait des responsabilité dans le service médical du Front José David Suárez.

Les militaires emportents les dépouilles des guérilleros

Les militaires emportents les dépouilles des guérilleros

Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi 26 septembre à Mexico aux côtés des parents des 43 étudiants disparus pour marquer le premier anniversaire de la disparition. Cette « marche de l’indignation » est partie des abords de la résidence présidentielle de Los Pinos en direction de la place du Zocalo, dans le centre historique de Mexico. « Crime d’Etat », « Dehors Peña » (Nieto), pouvait-on lire sur certains panneaux brandis par les manifestants, qui défilaient sous la pluie derrière les parents des 43 disparus.

Les élèves-enseignants de l’école d’Ayotzinapa ont disparu dans la nuit du 26 au 27 septembre 2014 alors qu’ils se rendaient à Iguala (sud) pour s’emparer d’autobus et collecter de l’argent avant une manifestation dans la capitale. Ils ont alors été attaqués par des policiers municipaux d’Iguala qui ont tué trois d’entre eux avant de les livrer au cartel de la drogue Guerreros Unidos. Ce dernier les aurait tués avant de les incinérer dans une décharge, selon la version officielle. Des manifestations se sont également déroulées dans d’autres villes du Mexique, notamment à Chilpancingo, la capitale du Guerrero. Quelques rassemblements ont également eu lieu en France, en Espagne, en Argentine et aux Etats-Unis.

La manifestation de Mexico

La manifestation de Mexico

Le camp anti-nucléaire de Hanhikivi, à Pyhäjoki tentait d’empécher la construction d’une centrale nucléaire. Dés le 15 septembre, à renforts de policiers anti-émeute, de bulldozers et d’agents de G4S ainsi que d’un hélicoptère le camp a commencé à être expulsé. Les personnes expulsées ont reconstruit un camp juste à coté, mais une personne est restée dans une cabane dans un arbre, et la police refusait qu’on lui apporte des vivres. Ce dernier occupant a donc commencé une grève de la faim en réclamant qu’on lui apporte des vivres et des vêtements, quatre autres personnes se sont également mis en grève de la faim en solidarité. Le 23 septembre à 23h30, la police a finalement mis la main sur le dernier occupant, en ayant dû au préalable couper les arbres, aménager une nouvelle route et faire venir des unités spéciales de la police et des pompiers dans des véhicules blindés tout en faisant garder le chantier pour empêcher les soutiens d’approcher. Il a été hospitalisé puis relaché.

Les occupants de ce camp, qui avait commencé le 21 avril, sont accusés d’une centaine de crimes.

La police aura mis une semaine pour expulser le dernier occupant.

La police aura mis une semaine pour expulser le dernier occupant.

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