Sabu, alias Hector Xavier Monsegur avait été arreté pour sa participation au groupe de hackers anonymous « Lulzsec », un groupe dont nous avions parlé en 2011 et 2012 pour sa participation à des attaques informatiques anti-repression. Depuis, ce dernier a travaillé comme hacker pour le FBI en participant à des opérations de vol de données et d’attaques informatiques contre des cibles étrangères. Sabu a également balancé plusieurs pirates informatiques recherchés aux Etats-Unis. Après avoir été menacé de 28 ans de prison, celui-ci a donc été relâché aujourd’hui avec les félicitations de la juge qui a salué son « extraordinaire coopération ». Ce dernier a également commenté « On ne me reverra plus dans un tribunal » et vit à présent dans un lieu tenu secret.

Lulzsec avait pourtant participé à de graves attaques contre les services de police et de sécurité au Maghreb, au Mexique et aux Etats-Unis ou encore dans des opérations de représailles contre les sociétés de cartes de crédit qui s’attaquaient à Wikileaks et aux Anonymous.

Sabu a permis l’arrestation et la condamnation du hacker anarchiste « Anarchaos » alias Jeremy Hammond du groupe AntiSec qui avait piraté la société de renseignement privée Stratfor (Strategic Forecasting) et fournis les documents récupérés à Wikileaks dévoilant des procédures de surveillance contre de nombreux groupes (Syndicalistes de Bhopal, militants d’Occupy Wall Street,…). Il purge une peine de 10 ans d’emprisonnement après avoir plaidé coupable et refusé de coopérer avec la police.

Voir son site de solidarité ici.

Plus bas, la photo de Jeremy Hammond ‘Anarchaos’.

Jeremy Hammond 'Anarchaos'

Jeremy Hammond ‘Anarchaos’

Selon le dernier rapport du parquet fédéral, qui porte sur l’année 2012, le nombre de nouveaux dossiers de terrorisme s’est élevé à 394 en 2012, contre 304 l’année précédente. Il s’agit du nombre le plus élevé depuis que le parquet fédéral collecte les statistiques nationales. L’information provenait le plus souvent de la Sûreté de l’Etat (94 dossiers) et des parquets locaux (88 dossiers). L’OCAM (Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace) a elle transmis 40 informations contre 22 pour le CTIF (Cellule de Traitement des Informations Financières). Les nouvelles enquêtes pénales fédérales concernant des affaires de terrorisme ont par contre diminué de 84 en 2011 à 60 en 2012.

Depuis avril, le parquet fédéral est dirigé par Frédéric Van Leeuw, âgé de 40 ans. Substitut du procureur au parquet de Bruxelles en 2002, il était parti en 2007 au parquet fédéral, où il était le magistrat de référence pour la lutte contre la fraude informatique. Il a succédé à Johan Delmulle à la tête du parquet fédéral. Ce dernier est l’un des candidats au poste de procureur général de Bruxelles.

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A seize jours du Mondial au Brésil, des policiers du bataillon de choc ont chargé plus d’un millier de manifestants dont des enfants et des vieillards pour les empêcher de s’approcher du stade Mané Garrincha qui accueillera plusieurs matches de la compétition. Certains manifestants ont répondu en lançant des pierres contre les 700 policiers qui protégeaient l’arène où se trouve le trophée du Mondial, exposé au public.

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Les cinq prisonniers politiques mapuches, dont trois condamnés à 10 ans de prison pour « terrorisme », ont arrêté leur grève de la faim le 19 mai après que le gouvernement chilien a convenu de ré-examiner la loi anti- terrorisme et de les transférer, après une période de récupération à l’hôpital, dans un centre à Victoria, où ils auront plus de liberté pour pratiquer leur traditions pour la durée de leur peine. Ce centre n’est pas celui demandé par les prisonniers, mais est cependant plus proche de leur famille.

Les prisonniers demandaient aussi la libération de José Llanca Tori, qui purge une peine de cinq ans pour l’incendie d’une véhicule et qui est actuellement dans un hôpital de Temuco, souffrant d’une maladie chronique potentiellement mortelle qui a endommagé son pancréas et provoqué une cirrhose du foie. Sa situation sera examinée par le ministre de la justice en tenant compte « des raisons humanitaires ». La grève de la faim a pris fin à l’hôpital de Nueva Imperial, elle avait commencé le 7 avril.

Les Forces combinées de la police et de l’armée péruviennes ont démantelé une cellule du PCP-SL dans la province de Tocache, où un regain d’activité maoïste était observé (accrochages de drapeaux, distributions de tracts etc.). Trois personnes ont été arrêtées dont Angelo Fasabi Hidalgo, le « camarade Broni », responsable du PCP-SL pour la rive gauche de la rivière Huallaga au Tocache. Les policiers ont saisis trois fusils, cinq pistolets, des munitions, des grenades, des explosifs et des tracts.

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Le 7 mai dernier l’usine métallurgique de nickel du groupe brésilien Vale, dans le sud de l’archipel, a déversé accidentellement près de 100.000 litres d’une solution contenant de l’acide dans une rivière, provoquant la mort des poissons et crustacés. Samedi 24, les chefferies coutumières kanak de la région, dont certaines veulent la fermeture définitive du site, ont choisi d’octroyer un délai de deux mois à l’industriel. Mais cette décision n’a pas été acceptée par les habitants de Saint-Louis, qui dès samedi soir ont dressé des barrages et se sont heurtés avec les forces de l’ordre.

Toute la journée d’hier mardi, la route qui longe la commune du Mont-Dore a été le théâtre d’accrochages entre des dizaines de jeunes tapis dans les brousses et quelques 150 gendarmes mobiles, équipés de véhicules blindés. Le jeunes lançaient des pierres et tiraient avec des fusils de chasse, deux gendarmes ont été légèrement blessés. Le matin, un minibus a délibérément percuté un véhicule de gendarmerie, tandis qu’aux abords de la tribu gisent des carcasses de voitures brûlées et des poteaux de lampadaires, sciés par les émeutiers. Une quinzaine de jeunes ont été interpellés. Le site de l’usine a par ailleurs été la cible de saccages de bureaux, de destructions de camions et d’incendies de véhicules dans la nuit de dimanche à lundi.

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Six salariés d’Elior Services, travaillant sur le site de l’hôpital Bagatelle de Talence ont été assignés au tribunal de grande instance de Bordeaux, hier après-midi, accusés de nuisances sonores par l’hôpital, alors même qu’ils occupaient un rond-point, près de l’établissement, lors d’un piquet de grève. En effet, une douzaine de salariés d’Elior Services, société de sous-traitance d’agents de service hospitaliers pour l’hôpital Bagatelle, sont en grève depuis le 14 mai en raison de conditions de travail de plus en plus difficiles.

Le directeur de Bagatelle a confirmé hier avoir assigné en référé six grévistes et se dédouane de toute responsabilité concernant les conditions de travail des salariés d’Elior Services: « Nous avons recours à cette société depuis 2008, après la restructuration de l’hôpital, et nous avons signé un nouveau contrat cette année… »

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L’immeuble Can Vies, appartenant à TMB (les transports publics de Barcelone), était occupé depuis 1997 et s’était transformé au fil des années en un centre social très populaire. TMB avait décidé de le récupérer pour le détruire afin de « réaménager le paysage urbain », un tribunal avait fixé à ce lundi la date pour expulser les occupants.

De premières escarmouches avaient eu lieu dans la journée, quand les policiers étaient intervenus pour déloger une douzaine de jeunes qui s’étaient enchaînés à l’intérieur de l’immeuble, dans le quartier populaire de Sants. Dans la soirée, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées pour manifester contre ces expulsions. Des incidents ont éclaté lorsqu’un groupe de jeunes a brûlé des poubelles, cassé des vitrines et lancé des pierres contre les policiers et les journalistes. Une voiture de la chaîne de télévision catalane TV3 a été brûlée. La police est intervenue pour disperser les manifestants, chargeant contre plusieurs groupes et en poursuivant d’autres dans les ruelles. Plusieurs personnes ont été interpellées.

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À Bilin, près de Ramallah, l’armée a tiré des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des balles en acier recouvert de caoutchouc sur des participants à une manifestation de solidarité pour les plus de 100 prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes qui sont en grève de la faim depuis un mois. Les manifestants protestaient également contre l’incessante construction de colonies israéliennes et le « mur de séparation ».

Dans le village d’al-Masara, au sud de Bethléem, les forces israéliennes ont dispersé une manifestation de solidarité en faveur des prisonniers en grève de la faim. Les forces israéliennes se sont également attaquées à une manifestation hebdomadaire de soutien aux prisonniers dans le village de Nabi Saleh, où ils ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles en acier recouverts de caoutchouc à l’entrée du village, provoquant un certain nombre de blessures et de suffocations.

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