Jeudi à Aïn Sebaa, dans la banlieue de Casablanca, cinq militants du 20-Février ont été condamnés à un an de prison ferme et quatre autres à six mois pour « organisation d’une manifestation non autorisée » et « violences envers des fonctionnaires de police ».
Il avaient été interpellés avec deux autres militants le 6 avril durant une « marche nationale » ayant rassemblé quelque 10.000 personnes à Casablanca, à l’appel de trois des principaux syndicats du royaume, pour protester contre la politique du chef du gouvernement.
Des ONG affirment que ces militants ont été arrêtés après avoir scandé des slogans « contre le régime dans son ensemble ».

Environ 200 personnes ont manifesté hier dimanche à Rabat pour réclamer la libération de militants du mouvement pro-réformes du 20-Février, condamnés jeudi à des peines de six mois à un an de prison. Les manifestants, des militants mais aussi des proches des condamnés, ont défilé dans le calme en fin d’après-midi, sous surveillance policière, en scandant « Libérez nos détenus politiques ».

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Quatre combattants de la NPA ont été tués et un soldat de l’armée gouvernementale blessé dans un accrochage samedi dans les environs de Tanjay City (Negros Oriental). Les soldats appartenant au 79e bataillon d’infanterie patrouillaient dans le hameau de Sitio lorsqu’ils ont accroché un groupe d’une vingtaine de maoïste à 16H00. Une fusillade de 30 minutes s’en est suivi, les guérilleros ont décroché, mais ils ont été talonnés et une nouvelle fusillade a lieu un quart d’heure plus tard. L’armée a récupéré fusil M-16, une radio portative Kenwood, des fournitures et des documents.

12 prisonniers politiques basques souffrent de maladies graves et incurables. Leur situation est alarmante, pas seulement parce qu’ils ne sont pas libérés comme la loi le permettrait, et que les conditions de détention empirent chaque jour leur état, mais aussi parce qu’en plus les mesures les plus cruelles leur sont appliquées (dispersion, isolement, entraves aux traitements médicaux…). La situation est encore plus dure depuis la trêve définitive annoncée par ETA en 2011, 13 des 14 demandes de placement en régime atténué pour maladie grave effectuées depuis cette date ayant été refusées (et la seule acceptée a été annulée par la suite) contre 12 demandes acceptées dans les années précédentes.

L’État français est directement concerné également, par le biais du cas d’Ibon Fernandez, incarcéré à la prison de Lannemezan et qui souffre d’une sclérose en plaques. Après le temps extrêmement long qu’il a fallu aux médecins de la prison pour poser ce diagnostic alors qu’Ibon souffrait énormément, après les années à subir cette maladie dans des conditions contraires à celles qui sont nécessaires à un traitement correct, le Procureur s’est prononcé contre la libération d’Ibon lors de l’examen de la demande de suspension de peine déposée par ses avocats, et ce malgré l’avis contraire de deux médecins désignés par l’appareil judiciaire. Cette décision sera rendue le 20 juin prochain.

Rassemblement à Bayonne le 31 mai à 11h devant la Sous-préfecture – pour la libération immédiate d’Ibon Fernandez et des autres prisonniers politiques basques gravement malades.

Samedi, une grosse centaine de personnes ont manifesté à Rennes en soutien à quatre militants No-TAV italiens en détention provisoire depuis cinq mois. Les manifestants, dont certains avaient le visage masqué, se sont regroupés vers 15 h au niveau de la place de la gare, avant de prendre la direction du centre-ville. Sur le parcours de la manifestation des façades ont été taguées et des distributeurs de billets mis hors d’usage. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène.

Quatre militants de SUD-PTT de la Poste ont été placés en garde à vue mercredi à Paris. Participant à un mouvement de grève qui dure depuis plus de trois mois à la Poste dans les Hauts-de-Seine, ces syndicalistes ont occupé à plusieurs reprises des locaux de l’entreprise, dont le siège. Plusieurs dizaines de militants avaient occupé le siège du groupe rue de Vaugirard mi-février ou les locaux de la direction départementale de la Poste. Lors de l’occupation du siège, les militants ont forcé l’accès principal du bâtiment et auraient bousculé les agents de sécurité du site et le responsable de la sûreté de la Poste. Lors d’une autre action quelques jours plus tard, le rideau de fer de la Poste a été dégradé et des heurts ont eu lieu avec les vigiles. Le 23 février, le responsable de la sûreté et sept vigiles ont porté plainte, le groupe portant aussi plainte pour dégradations.
EDIT: Les syndicalistes sont sortis de garde à vue.

Les syndicats n’ont pas eu à dépêcher un avocat hier matin au tribunal, où une centaine de grévistes, solidaires de leurs camarades, avait fait le déplacement, mais se sont contentés d’un défenseur juridique. Toutes les charges (et les amendes) ont été levées contre les grévistes. Après une journée de négociation à l’inspection du travail, la sortie de conflit a été signée ce vendredi sur les coups de 18h. Les salariés ont obtenu une revalorisation du taux horaire de 1,5 % (2,2 % avec le système de glissement) ainsi qu’une prime de non-accident en cas de baisse des accidents. 45 % des gains seront redistribués.

Une force conjointe des forces armées et de la police nationale a arrêté hier matin cinq membres présumés du PCP-SL dans le centre-ville d’Uchuy Sihuis (province de Tayacaja, région VRAEM). Des grenades, de la dynamites et du matériel de propagande ont été saisis. Les policiers et les militaires ont tirés à tors et à travers lors de l’arrestation, blessant deux civils (l’un à l’épaule et l’autre au pied) et tuant une femme enceinte de quatre mois. Deux heures après les arrestations, la guérilla maoïste a mené une action de représailles en mitraillant la base « contre-subversive » de Cochabamba Grande.

D’autre part, après un travail d’enquête de deux mois, les policiers de la Direction du renseignement (DIRIN) et ceux de la Direction contre le terrorisme (DIRCOTE) ont réussi à arrêter, à Cerro de Pasco, Carhuaricra Huere Florin (46 ans) qui avait appartenu au Comité zonal de Chaupimarca-Ninacaca du PCP-SL, une partie du Comité Régional Central.

Un militant maoïste recherché, Satya Mandingi, alias Malla (25 ans), a été capturé lors d’une opération de ratissage conjointe de la Force de sécurité des frontières (BSF) et de la police dans la région de Narayanpatna (état de l’Odisha). Malla était un membre du comité zonal de Laxmipur. Une mines claymore et des détonateurs ont été saisis lors de cette capture.

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La réforme de 2008 avait créé trois services : la DCRI, chargée de l’antiterrorisme et du contre-espionnage, la sous-direction de l’information générale (SDIG), qui s’occupe de tout ce que la DCRI ne traite pas (mouvements sociaux, ordre public, religion – hors radicaux -, violences urbaines et bandes, sectes et lutte contre l’économie souterraine) et la direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP), compétente à Paris et en banlieue. Un rapport avait critiqué la DCRI suite aux assassinats commis par Mohamed Merah, en mars 2012: mépris pour les bureaux locaux, « ravalés au rang de pourvoyeurs d’informations », nombre trop faible de fonctionnaires chargés du suivi de l’islam radical, « coupure » persistante entre fonctionnaires issus des deux anciens services (RG et DST) dont la fusion avait donné naissance à la DCRI.

Une nouvelle étape de la réforme du renseignement intérieur, qui transforme la DCRI en DGSI, placée directement sous l’autorité du ministre de l’intérieur, avec des moyens techniques et humains renforcés. Le modèle de la nouvelle DGSI est la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE, services secrets), qui jouit d’une large autonomie au sein du ministère de la défense. Elle a su diversifier son recrutement et adapter ses moyens technologiques, au contraire de la DCRI. En quittant la direction générale de la police nationale, le DGSI se libère de contraintes policières. La DGSI devrait recruter 430 civils, analystes, interprètes, informaticiens ou chercheurs en cinq ans s’ajoutant aux quelque 3.200 fonctionnaires de police actuels, avec un budget propre.

Le professeur de l’Université de Delhi, GN Saibaba, qui a été arrêté par la police de l’état du Maharashtra pour liens présumés avec les maoïstes a commencé une grève de la faim. Il est gardé à l’isolement dans une cellule insalubre et privé de médicament d’un traitement pourtant reconnu par le médecin de la police. Le docteur Saibaba a été victime de la polio à l’age de 5 ans et il est handicapé à 90%, il est dans un fauteuil roulant et ne peut se déplacer sans assistance. Il est en outre cardiaque. Le docteur Saibaba, qui vient d’une famille pauvre et a toujours été le porte-parole des déshérités, il a dénoncé la répression. Il est depuis longtemps la cible de la police et des autorités académiques qui veulent mettre les universités indiennes aux standards de la mondialisation.

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