Retrouvez sur cette page les dernières infos sur la répression et la résistance autour du confinement.

Retrouvez également :
Sans perdre un instant! (analyse du Secours Rouge International)
Petit guide des confiné-es (v2 – 7 avril 2020).
Petit guide V1 (avec Riot.im)
À l’attention des personnes et forces militantes, s’organiser contre le coronavirus et le capitalisme.

 

Partout en Europe les systèmes de santé sont dans une situation proche de l’explosion. La Suisse ne fait pas exception. Cette crise sanitaire liée au virus Covid 19 met les travailleur.euse.s de la santé dans une situation encore plus difficile qu’elle ne l’était auparavant : manque d’effectif, pénurie de matériel, manque de lit pour les patient.e.s, charge de travail augmentée, mise en danger de leur santé et comme si cela ne suffisait pas, suppression par le Conseil Fédéral des dispositions du droit du travail les protégeant.

Cette situation n’est pas le résultat de l’arrivée du nouveau virus. Il s’agit du bilan de la politique des gouvernements capitalistes libéraux pour qui le profit passe avant tout. La privatisation et la « rationalisation » du système de santé ont créé cette situation. En cherchant à toujours gagner plus et à n’importe quelle condition, ils nous ont toutes et tous mis en danger. Aujourd’hui c’est une fois de plus les travailleur.euse.s et les classes populaires qui en payent le prix fort !

Organisons la solidarité ! Dénonçons les responsables !

Depuis le début de la crise sanitaire diverses initiatives de solidarité voient le jour. Des applaudissements aux balcons pour le personnel de santé, distribution de nourriture aux plus démuni.e.s ou encore organisation de quartier pour aider les personnes les plus exposées au virus. Toutes ces initiatives partent d’un sentiment juste et doivent être mises en avant. Continuons à applaudir, continuons à nous organiser et à être solidaire mais surtout n’oublions pas qui sont les responsables de la situation et dénonçons-les ! Lorsque la crise sanitaire finira et qu’adviendra la crise économique soyons solidaires les un.e.s des autres et affrontons les responsables!

Dénonçons le système politique libéral et capitaliste dans lequel nous vivons qui préfère mettre en avant les profits plutôt que notre santé !

Solidarité avec les travailleuses et travailleurs de la santé !

Construire la solidarité, abattre le capitalisme !

Secours Rouge Genève

#notresantéavantleursprofits

Le week-end dernier à Villeneuve-la-Garenne, un jeune homme a été grièvement blessé suite à des violences policières (voir notre article). Depuis, plusieurs quartiers populaires de France se révoltent. A Toulouse, au moins cinq voitures et des poubelles ont été incendiées dans le quartier du Mirail dans la nuit du 21 au 22 avril. Des jets de projectiles et des feux d’artifice ont ciblé les dizaines de policiers mobilisés sur place. Aucune interpellation n’a été recensée pour l’instant.

Début avril 2020, une enquête administrative a été ouverte au centre hospitalier du Rouvray de Sotteville-lès-Rouen contre 7 agents. Elle fait suite à la diffusion sur les réseaux sociaux d’une note interne de l’hôpital par le collectif « Les blouses noires ». Cette note appelait à réutiliser les masques usagers pour faire à la pénurie liée au COVID-19. La direction a fait constater par huissier des captures d’écran de ‘likes’ et commentaires Facebook d’agents, y compris de comptes privés, dénonçant cette gestion de la crise sanitaire.  Les agents convoqués par la direction  sont tous syndicalistes ou militants reconnus. Ils risquent jusqu’au licenciement.

À Montpellier, un bénévole du Secours Populaire a été agressé verbalement et physiquement par 2 policiers lors d’un contrôle effectué dans le cadre du confinement. Malgré son attestation de circulation dérogatoire, ses papiers d’identité et son ordre de mission, l’homme a été verbalisé. Il a déposé plainte avec un certificat médical faisant état d’une ITT de cinq jours.

 

Une enquête journaliste menée par Douglas De Coninck (De Morgen) reconstitue les dernières minutes de la vie d’Adil. Cette enquête dément la version policière qui prétend qu’Adil aurait percuté la voiture de police après avoir doublé une camionnette et qu’il aurait dévié ainsi de sa trajectoire. Plusieurs éléments viennent contredire la version policière. L’analyse des traces de roues sur l’asphalte sur le lieu de l’accident montre que la voiture de police qui a dévié de sa trajectoire pour percuter Adil, ce qui est confirmé par un témoin oculaire qui a tout vu de sa fenêtre. Le conducteur de la camionnette se rétracte par rapport à sa première déclaration qui corroborait la version policière car il a subi des pressions en ce sens. La voiture de police était une voiture banalisée, noire, sans sirène ni gyrophare. Enfin, la personne qui était aux côtés d’Adil et avait fui également et qui s’est rendu ensuite a entendu via talkie-walkies de la police le message suivant : « On l’a eu, on l’a percuté ! ».

La première partie du tag en solidarité avec Adil

Une note superficielle de six pages fait le tour des « menaces » pour la Belgique en lien avec la crise du coronavirus tel que les conçoit la Sûreté de l’État. Quelques pages sur l’extrême-droite qui à coup de fake-news essaie de lier immigration et pandémie, sur le travail d’influence en faveur de la Russie, sur les risques d’espionnage industriel (avec quelques réflexions sur les dangers potentiels des vidéoconférences). La page consacrée à l’extrême gauche mentionne un appel anarchiste incendiaire sur indymedia et le travail du Secours Rouge : usual suspects… Les médias ont reproduit cette note d’une ligne à l’autre sans le moindre examen critique. Là aussi, rien de nouveau… Lire cette note La page "extrême gauche" de la note

Lundi 20 avril, Kezy, un habitant d’une cité de logements sociaux dans les Marolles (Bruxelles), sortait devant chez lui pour fumer une cigarette lorsqu’il a été contrôlé par la police. Kezy a demandé le motif du contrôle et a tenté de leur expliquer qu’il n’avait pas sur lui sa carte d’identité mais qu’il habitait la maison juste derrière. Les policiers ont alors jeté ses affaires, arraché ses cheveux avant de le plaquer au sol et l’y maintenir à plusieurs durant de longues minutes. Quelques habitants sont ensuite intervenus pour protester et demander ce qu’il se passait. Les policiers présents ont alors appelé des renforts et une dizaine de véhicule de police sont arrivé ainsi qu’au moins un agent de la brigade canine. Kezy a finalement été arrêté.

Arrestation de Kezy, un habitant des Marolles

Arrestation de Kezy, un habitant des Marolles

 Une dizaine de véhicule de police ont participé à l'opération

Une dizaine de véhicule de police ont participé à l’opération

Des centaines de personnes ont manifesté lundi à Vladikavkaz, capitale de la république russe d’Ossétie du Nord, contre les mesures visant à endiguer la pandémie de Covid-19, les manifestants soulignant qu’ils n’avaient pas de quoi nourrir leur famille pendant le confinement. Rassemblés devant le siège de l’administration régionale protégé par les forces de l’ordre, les manifestants ont tenté de briser les cordons de la police et lancé des pierres sur les forces de l’ordre.

Affrontements à Vladikavkaz

Malgré le confinement, une soixantaine de sans-papiers et de militants solidaires ont mené un rassemblement (bref et espacé) au pied de la Tour des Finances de Bruxelles , où se trouve le bureau de Maggie De Block, ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, mais aussi de l’Asile et la Migration. Ils mettaient en avant la situation dramatique des sans-papiers pendant la crise du coronavirus. Travaillant au noir, ils sont dépourvu de tout moyen d’existence pendant le confinement. Le rassemblement s’est dispersé à l’arrivée de la police. Les policiers ont identifiés dix militants solidaires qui devraient recevoir une amende pour non-respect du confinement. Aucun sans-papier n’a été inquiété.

Au rassemblement d'hier