Des affrontements entre étudiants et policiers ont abouti jeudi à 113 arrestations, 39 adultes et 74 mineurs, à divers endroits de Santiago, lors d’une manifestation qui a réuni quelque 4.500 étudiants exigeant une éducation publique gratuite et de qualité, après l’occupation de plusieurs collèges et lycées.

Parmi les 4.500 manifestants se trouvaient principalement des lycéens mais aussi des étudiants venus en soutien. Ils ont investi les rues de plusieurs quartiers pour revendiquer un renforcement de l’éducation publique au Chili, pays dont le système éducatif est l’un des plus chers et des plus inégalitaires au monde, selon diverses études. Ils exigent une participation de l’Etat au financement des études ainsi qu’une garantie constitutionnelle sur un noyau dur d’enseignement public gratuit et de qualité.

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Le groupe de travail de l’ONU sur les disparitions forcées en mission officielle au Chili a rendu ses premières conclusions ce mardi 21 août. Sous la dictature d’Augusto Pinochet, entre 1973 et 1990, plus de 1 200 opposants au régime ont disparu. De la plupart, on ne sait toujours rien. Les experts onusiens félicitent le pays pour les indemnités publiques versées aux familles de disparus, pour la quantité de procès et de militaires condamnés. Mais là où le bât blesse le plus, c’est en matière de justice: une loi d’amnistie est toujours en vigueur, la plupart des peines qui sont prononcées sont très basses et elles ne sont pas toujours suivies de prison.

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L’ancien chef de la sécurité de l’ex-président de Colombie Alvaro Uribe, a plaidé coupable de complicité de trafic de drogue lundi 20 août aux Etats-Unis, où il encourt quinze ans de prison, a annoncé le département américain de la justice. Mauricio Santoyo, un général de la police à la retraite de 53 ans chargé de la protection d’Uribe de 2002 à 2006, s’était rendu aux autorités américaines début juillet. Il a reconnu avoir aidé et protégé entre 2001 et 2008 les Autodéfenses unies de Colombie, de puissantes milices paramilitaires d’extrême droite officiellement dissoutes en 2006. Cette milice est responsable de 60% des homicides liés au conflit armé en Colombie en assassinant, selon la Commission colombienne des juristes, 14.000 personnes entre 1996 et 2006. Les AUC sont aussi responsables de la grande majorité des 3,5 millions de déplacés par la guerre.

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Le 15 août, la cour pénale de Santiago a rendu son verdict dans l’affaire ‘Tortuga’, l’anarchiste qui avait été très gravement blessé alors qu’il s’apprétait à poser une bombe dans une banque.
La cour l’a condamné à 41 mois de prison pour les dommages causés sur la Santander Bank, 3 ans et 1 jours pour pour possession et transport d’un engin explosif et à 541 jours d’emprisonnement pour avoir conduit avec un permis qui n’était pas le sien. La peine a finalement été changée en 6 ans de ‘Liberté Supervisée’. Tortuga ne devra pas retourner en prison mais sera surveillé par une équipe de policiers, psychologues et assistants sociaux.
Le Procureur a immédiatement réagit en annonçant qu’il ferait appel de cette décision, et qu’il voulait faire appliquer la loi anti-terroriste dans cette affaire. Il dispose de 10 jours pour le faire.

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Les guérilleros maoïstes ont ouvert mercredi un feu nourri contre la base militaire « contre-subversive » de Mazángaro, dans la province de Satipo, dans une zone de forêt dense du département de Junín. Cinq soldats de l’armée péruvienne sont morts et d’autres sept ont été blessés. Selon les services de renseignements de l’armée, c’est la colonne du PCP-SL dirigée par le ‘camarade Alipio’, qui a mené cette attaque de grande envergure.

Des incidents sérieux ont eu lieu la nuit du 15 août après l’annonce de l’ordre d’expulsion des derniers bâtiments occupés. Les affrontements ont commencés vers 21 heures avenue d’Espagne, où une centaine de jeunes masqués ont levé des barricades et allumés des feux. Ils ont également attaqué une station mobile d’une télévision privée. A minuit, aucun des bâtiments occupés par les étudiants n’avait encore été attaqué par les carabiniers.

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Le démantellement des anciens réseaux du Comité Régional du Huallaga du PCP-SL (la fraction « Artemio ») se poursuit. Les policiers de la Direction Contre le Terrorisme (DIRCOTE) ont capturé Raphaël Mario Acosta Rivera. Il était à la tête de l’autorité locale de son hameau en 2006 et 2008, alors qu’il était déjà membre du PCP-SL. Il est accusé d’avoir récolté l’impot révolutionnaire chez les narcotrafiquants, les forestiers et les commerçants de la zone pour le CRH.

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Si l’anéantissement du CRH se confirme, la guérilla du PCP-SL de la région VRAE reste à l’offensive. Une colonne de 35 à 40 guéruilleros maoïstes a occupé la localité d’Aucapiñán, dans la province de Tayacaja. Ils ont réuni la population, tenu une meeting durant 45 minutes et se sont retirés avant l’arrivée de l’armée.

Plusieurs centaines d’étudiants descendus dans les rues de Santiago du Chili, ce lundi, pour réclamer une réforme du système scolaire, et qui tentaient de bloquer un des principaux axes routiers du centre de la ville, se sont heurtés aux forces de l’ordre. Plus d’une trentaine d’entre eux ont été arrêtés.

Les étudiants ont organisé depuis mai 2011 plus de 40 manifestations, certaines parmi les plus massives depuis la fin de la dictature militaire en 1990. Plusieurs d’entre elles ont terminé en affrontement. Le mouvement a influencé une hausse de 10% du budget de l’éducation 2012, et obtenu un début de réforme sur la gestion des collèges et lycées publics, des avancées jugées insuffisantes.