Le gouvernement péruvien a décrété ce mardi l’état d’urgence pour 60 jours dans les districts de Cholón (province de Marañón) et de Monzón (province de Huamalíes), dans la province de Leoncio Prado, dans le départements d’Huánuco et d’Ucayali, et les provinces de Tocache et de Padre Abad. La guérilla du PCP-SL est particulièrement active dans cette région amazonienne, et depuis dimanche, des centaine des paysans protestent contre les campagnes d’éradication de la coca en bloquant la route qui relie le département d’Ucayali au le reste du pays. L’état d’urgence implique la suspension des droits de liberté et de sécurité, l’inviolabilité du domicile et la liberté de réunion et de circulation.

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Il y a eu des incidents mercredi lors marches organisées par les étudiants et les enseignants des universités publiques et du SENA dans les villes de Bogota, Medellin, Bucaramanga, Ibague et Tunja. Dans la capitale, les manifestations pour protester contre le changement de régime de santé des enseignants et la réforme de l’enseignement supérieur ont également provoqué une réduction énorme du nombre de véhicules.

Des manifestants cagoulés ont attaqué la police et les bâtiments avec des rochers et des sacs de peinture, des inscriptions de graffitis, des plaques de rue arrachées et destruction de fenêtres et de vitrines de commerces, causant des pertes de quelque 500 millions de pesos.

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A l’aube du 1er septembre, du produit inflammable a été introduit à travers la porte de l’ambassade chilienne en Uruguay, provoquant un incendie. Le communiqué de l’action dénonce « la répression menée par le gouvernement Piñera et n’importe quel gouvernement au pouvoir », et dénonce le black out médiatique sur les deux morts de deux jeunes lors de la grève générale au Chili.

Les corps de 28 personnes, y compris de sept enfants, ont été exhumés à Ayacucho. Accusés d’appartenir au PCP-SL, ils avaient été amenés par les forces de contre-guérilla à la base militaire de Chungi (province de La Mer), où ils ont été torturés et assassinés immédiatement après. Les faits remontent à 1984. Jusqu’à présent, les médecins légistes ont seulement identifiés 11 adultes, tous des paysans des environs, et 5 enfants.

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Huit combattants présumés des FARC ont été tués lors d’une attaque menée par l’armée dans le département de Valle (sud-ouest). L’opération menée vendredi par l’armée de Terre puis l’armée de l’Air a également permis l’arrestation de deux membres présumés d’une unité de la guérilla dans ce département, la colonne Alirio Torres.

Cinq policiers ont été tués lundi au cours d’une embuscade attribuée à la guérilla des Farc à Tumaco, dans le sud-ouest de la Colombie. Leur mort porte à onze le nombre de policiers tués par la guérilla depuis le début du mois d’août dans ce département. Samedi, cinq autres policiers ont été tués dans le département de Cesar, par le déclenchement d’un IED.

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Les différents services de police du Pérou ont annoncé plusieurs arrestations (apparemment sans lien entre elles) de personnes présentées comme appartenant à la logistique de la guérilla maoïste.

Le 23 août, la police anti-terroriste de la région VRAE a arrêté dans la communauté de Chancaveni (district de Vilcabamba) Antonio Navarro Chungui (30), qui selon elle collaborait avec le PCP-SL dès 2009. Une autre personne a arrêtée sous l’accusation de fournir la guérilla en vivres, vêtements, et fournitures diverses. Le Centre Intégré de l’Intelligence contre le Narcoterrorismo du Pérou a arrêté le 30 août José Santisteban, sergent dans une retraite de l’Armée, qu’il accuse d’avoir aprovisionné la guérilla en armes volées à l’armée. Il est aussi accusé d’avoir formé des recrues de la guérilla à l’emploi de ces armes.

La Direction contre le Terrorisme (Dircote) de la Police Nationale a arrêté deux guérilleros présumés. il s’agit de José Juan Figueroa Laureano, 27 ans, et Roy Roger Ponce Salis, 26 ans, (photo). Les arrêts ont été réalisés dans les localités de Pucayacu-Magdalena et d’Angashyacu, dans la province de Leoncio Prado. Les deus hommes auraient été envoyés par le PCP-SL pour enquêter sur les circonstances de la mort d’un autre guérillero, Cresilo Veramendi Berce, tué vendredi passé dans un affrontement avec les forces de l’ordre.

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En octobre 2003, une vague de protestation populaire avait déferlé sur la ville d’El Alto, à proximité de La Paz. Des milliers de personnes s’étaient rassemblées pour protester contre l’exportation du gaz bolivien vers les Etats-Unis au départ des ports chiliens. Les autorités avaient fait feu sur la foule réunie devant le siège du gouvernement, tuant 65 personnes. Plus de 500 manifestants avaient également été blessés. Le verdict du procès fleuve (il avait commencé en 2009) des anciens ministres et officiers de l’époque a été rendu hier. Les quatre généraux ont été condamnés à des peines de dix à quinze ans de prison ferme. Les deux ministres écopent quant à eux d’une peine de trois ans d’emprisonnement chacun, pour complicité dans la répression sanglante menée par les forces armées.

Après une première journée de grève qui s’est soldée par un bilan de 36 blessés et de 348 interpellations à l’échelle du pays, la mobilisation s’est poursuivie dans la nuit et ce jeudi. Jusqu’à l’aube, des affrontements ont opposé les groupes de jeunes et les forces de l’ordre à Santiago. En plusieurs points de la ville, les étudiants avaient érigé des barricades de pneus et de bois enflammés que les policiers ont détruit à coups de lance à eau. Ils ont également fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les rassemblements. Dans la matinée, les jeunes de la capitale ont été rejoint par plus de 400.000 personnes selon les organisateurs, foule qui a défilé dans les rue de Santiago. A la fin de la manifestation, de nouveaux heurts ont opposé certains manifestants à la police. Ceux-ci se sont poursuivis jusque tard dans la nuit, faisant de nombreux blessés et un mort, décédé des suites d’une blessure par balle. Selon plusieurs témoins, les policiers lui auraient tiré dessus. Cette nuit, 108 personnes ont été interpellées dans la métropole.

Affrontements étudiants/policiers à Santiago

Affrontements étudiants/policiers à Santiago

Par ailleurs, dimanche dernier, les autorités ont procédé à deux rafles dans des squats artistiques de la capitale dans le but avoué de déstabiliser le mouvement social radical qui lutte depuis plus de trois mois à travers le pays. Des policiers lourdement armés ont fait irruption dans deux ateliers, brisant portes et fenêtres, pour examiner les lieux dont les occupants ont été menottés. Au pied de l’immeuble étaient déployés des véhicules blindés à gaz lacrymogène et lances à eau. Les forces de l’ordre cherchaient visiblement du matériel explosif, mais sont reparties bredouilles, non sans avoir brutalisé les habitants et fait d’énormes dégâts matériels.