Mardi 17 septembre 2024, une base militaire située dans le département d’Arauca (nord-est du pays), a été attaquée dans une opération attribuée à l’ELN. Un camion chargé d’explosifs artisanaux a explosé à proximité des militaires en tuant trois et en blessant 25 (quatre officiers, sept sous-officiers et quatorze soldats). Suite à cette attaque, le gouvernement a décidé de cesser les négociations de paix avec la guérilla communiste. Cet arrêt marque l’aboutissement d’une détérioration des discussions entre les deux parties (voir notre article). Par ailleurs, le niveau d’alerte a été augmenté dans toutes les bases militaires.

Combattantes de l'ELN

Combattantes de l’ELN

Ce samedi 14 septembre dans le nord-est du Honduras, l’un des endroits les plus dangereux au monde pour les militants écologistes, Juan Lopez a été tué alors qu’il se trouvait dans sa voiture après s’être rendu à Tocoa, il y était conseiller municipal. Le militant accusait le groupe minier Los Pinares d’exploiter une mine à ciel ouvert dans des conditions qui portent atteinte à la réserve forestière de Botaderos à 220 km au nord-est de Tegucigalpa. Cette réserve compte des arbres de grande valeur et des espèces d’animaux menacés d’extinction, ainsi que des gisements archéologiques précolombiens.

En novembre 2021, Il avait subi des menaces le prévenant qu’il lui arriverait la même chose qu’à Berta Caceres (voir article ici), une célèbre défenseuse de l’environnement, abattue le 2 mars 2016. L’écologiste a été inhumé ce dimanche, «Ils ont tué Juan Lopez, mais pas sa lutte», pouvait-on lire sur une banderole placée sur le cercueil du militant.

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Comme chaque année, un pèlerinage au cimetière général de Recoleta s’organise à Santiago pour commémorer les victimes de la dictature du général Pinochet. Ce dimanche 8 septembre, à l’approche du palais de la Moneda (siège de la présidence), une partie du cortège a lancé de la peinture et des objets contre le bâtiment ainsi que des cocktails molotov et des feux d’artifices. Les carabiniers sont intervenus et 36 personnes ont été arrêtées. Une personne a été poignardée et est décédée à l’hôpital.

Sur les 36 détenus; 11 personnes ont été arrêtées pour avoir des mandats en vigueur pour différents faits ; 6 pour port d’objets contondants ; 3 pour délits liés à la drogue ; 4 pour troubles à l’ordre public ; 3 pour port d’éléments pour commettre des délits ; 2 pour port d’engins incendiaires ; 2 pour port d’armes tranchantes ; 2 pour mauvais traitement de carabiniers ; 1 pour infraction à la loi sur les arts martiaux ; 1 pour avoir lancé des feux d’artifice ; et 1 pour avoir causé des lésions graves ayant entraîné la mort.

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Mercredi 4 septembre, des affrontements ont eu lieu en Argentine entre les forces de sécurité et les retraités soutenus par des organisations sociales de gauche lors d’une manifestation pour rejeter le veto total du président Javier Milei, veto qui affecte directement l’augmentation des retraites pourtant récemment votée par le Congrès de la nation. À 15h00, le gouvernement a mis en place une grande opération de police pour faire respecter le protocole anti-manifestation. La situation à proximité du Congrès est devenue tendue, les forces de sécurité ont essayé de contenir les manifestants alors qu’ils poursuivaient leur marche vers la Plaza de Mayo. Les premiers affrontements ont commencé vers 16h00, des bousculades, des poursuites et des matraquages ont eu lieu lorsque les manifestants ont essayé de franchir le cordon de police. Les forces de l’ordre ont alors tenté d’évacuer les rues, donnant des coups de boucliers et de bâtons, des manifestants se sont défendus à coups de pancartes, d’autres ont mis le feu à un conteneur au milieu des affrontements, la police a répondu par des lancés de gaz lacrymogènes.

La répression de la manifestation a fait 27 blessés dont 8 journalistes, 2 personnes ont été hospitalisées.

Leonardo Bertulazzi, un ancien responsable des Brigades rouges, a été arrêté jeudi 29 août en Argentine, où il vivait.
Cette arrestation fait suite à la révocation de son statut de réfugié par le gouvernement argentin de Javier Milei et aux demandes répétées d’extradition de l’Italie.
Le septuagénaire, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international pour homicide, attentat et séquestration, aurait appartenu à la section génoise « 28 Mars » des Brigades rouges. En fuite depuis 1980, Bertulazzi a été reconnu coupable d’avoir participé à l’enlèvement de l’ingénieur naval Piero Costa à Gênes en janvier 1977. Costa, membre d’une des plus riches familles d’armateurs génois, avait été libéré après le payement d’une rançon de 1,5 milliards de lire qui a servi à financer la guérilla. Une partie de cette rançon aurait été utilisée, selon les enquêteurs italiens, pour acheter l’appartement à Rome où Aldo Moro avait été retenu prisonnier avant son exécution.
En 1987, Bertulazzi est condamné par contumace à une peine cumulée de vingt-sept ans de réclusion pour association subversive et appartenance à une bande armée. En 2022, il avait déjà été arrêté à Buenos Aires, avant d’être libéré quelques mois plus tard. La première ministre Meloni s’est félicitée de cette arrestation.
Leonardo Bertulazzi, ex-membre des Brigades rouges

Leonardo Bertulazzi, ex-membre des Brigades rouges

L’impasse des négociations de paix et la crise de dialogue entre l’Armée de libération nationale (Eln) et le gouvernement ont débouchés sur la proclamation, par l’ELN, d’une « grève armée » dans la région bordant l’océan Pacifique, plus précisément dans le département du Chocó. Une grève armée signifie un couvre-feu permanent avec un gel de toutes les activités. Les guérilleros ont précisé qu’il s’agissait d’une action indéfinie.

Combattants de l'ELN

Combattants de l’ELN

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En janvier 2023, Redy Huamán Camala (22 ans), Ferdinand Huancaqui Yucra (22 ans), Richard Camala Coyo (22 ans) et Joel David Huallanca Huaman (21 ans), 4 jeunes de la communauté paysannes de Cusco parlant le quechua étaient arrêté dans le cadre des manifestations contre le gouvernement de Dina Boluarte.

Notons qu’à cette période (entre décembre 2022 et janvier 2023), au moins 40 personnes avaient déjà été tuées par la répression policière et des centaines d’autres avaient été blessées.

Accusés de délits d’émeutes, ils sont placés en détention provisoire à la prison de Quencoro sur ordre du premier tribunal d’instruction préparatoire en février.  Le mercredi 31 juillet, le pouvoir judiciaire les a condamnés à 7 et 6 ans de prison. En plus de celle-ci, la justice a également ordonné le paiement d’une réparation civile de 17 412,50 soles chacun.

La Chambre d’appel de Cusco a, ultérieurement, confirmé ses peines. Vendredi 9 août 2024, un grand sit-in a eu lieu au Palais de Justice de Cuzco pour soutenir les 4 prisonniers.

 Vendredi 9 août 2024, un grand sit-in a eu lieu au Palais de Justice de Cuzco pour soutenir les 4 prisonniers. 

Vendredi 9 août 2024, un grand sit-in a eu lieu au Palais de Justice de Cuzco pour soutenir les 4 prisonniers.

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La trêve entre le gouvernement colombien et l’ELN vient l’expirer. Cette dernière n’a, en effet, pas souhaité prolonger le cessez-le-feu dénonçant dans un communiqué le fait que le gouvernement ne respecterait pas les accords signés ces derniers mois lors des cycles de négociation tenus à Cuba, au Venezuela et au Mexique (voir notre article). La guérilla a exigé du gouvernement qu’il retire l’ELN de la liste des « groupes armés organisés » (GAO), qui inclut divers groupes armés et notamment les guérillas affichant un discours politique ou idéologique.

Suite à l’expiration de la trêve, le gouvernement a annoncé que les forces armées étatiques reprendraient prochainement leurs actions offensives contre l’ELN.

Combattants de l'ELN

Combattants de l’ELN

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Les 25 et 26 juillet, des étudiant·es de l’Universidad Nacional de Bogota se sont affrontés avec la police anti-émeute au cours de deux manifestations.

Au cours d’un des affrontements, le 25 juillet, un groupe d’étudiant·es a lancé une série de cocktails molotov (éteints) sur un véhicule de police. Ses occupants ont répliqué en tirant plusieurs coups de feux sans atteindre les manifestant·es. Le lendemain, d’autres affrontements ont fait au moins 4 blessés.

Ces manifestations se déroulent dans le cadre d’un mouvement qui dure depuis plusieurs mois (voir notre article).

Suite aux derniers affrontements, les responsables de l’université ont proposé d’ouvrir des négociations pour mettre fin aux manifestations et discuter de la perspective de mettre en place une aide sociale et sanitaire généralisée ainsi que de délais plus souples pour le payement des frais d’inscriptions.

Un policier tire contre des manfestant·es étudiant·es en Colombie

Un policier tire contre des manfestant·es étudiant·es en Colombie

Mardi 16 juillet, le gouvernement colombien a mis fin officiellement au cessez-le-feu avec un front de l’État Major Central (EMC), dirigées par le commandant Ivan Mordisco (les combats avaient déjà repris dans les faits). L’EMC a été formé par d’anciens combattants dissidents des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) qui rejettent l’accord de paix conclu en 2016 avec l’État.

Cependant le cessez-le-feu se poursuivra pendant trois mois avec trois autres fronts : le front Gentil Duarte, le front Jorge Suarez Briceno et le front Raul Reyes.

En parallèle, la Segunda Marquetalia, l’autre dissidence des FARC (concurrente de l’EMC), a, de son coté, annoncé, il y a trois semaine, un cessez-le-feu unilatéral et la libération de ses prisonniers, à l’issue d’une premier cycle de négociation avec le gouvernement.

EMC-FARC

EMC-FARC

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