Le ministre de l’Intérieur du Paraguay a annoncé mardi que Cristaldo Mieres, un des dirigeants de la guérilla de l’Armée populaire paraguayenne (PPE) pourrait être mort des suite des blessures reçues en octobre de l’année dernière lors d’un affrontement avec l’armée. Le ministre a cependant admis que le corps n’a pas encore été retrouvé. L’image de Cristaldo Mieres figurait sur les affiches que le gouvernement diffuse dans le cadre d’une nouvelle campagne visant à capturer 14 membres du PPE, pour lesquels il a offert une récompense de 7 milliards de guaraníes (environ 9900 000 dollars) pour toute information conduisant à son arrestation.

Cristaldo Mieres aurait été blessé dans l’affrontement au cours duquel Osvaldo Vallalba, alias »Comandante Alexander », le principal commandant de l’EPP et deux autres membres de la PPE ont été le 23 octobre 2023 dans des combats avec la Force opérationnelle conjointe (FTC) à Cerro Guazú, dans une zone rurale du département d’Amambay. Le ministre de l’intérieur a d’ailleurs annoncé que les autorités étaient « en alerte » à l’occasion du premier anniversaire de la mort de Villalba,

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Lundi 7 octobre, a eu lieu une audience pour Tortuga et Ru, prisonniers antispécistes de l’affaire Susaron (l’incendie, le 19 septembre 2022 de plusieurs camions et de l’entrepot frigorifique de l’entreprise de viande Susaron, à Quilicura, dans le nord de l’agglomération de Santiago- lire le communiqué). L’audience a été décidé de placer Tortu en liberté conditionnelle avec des dures contraintes, mais Ru doit restes en prison.

Après l’audience, Tortu a pu opter pour une peine alternative à l’enfermement, ayant été condamné à cinq ans de liberté conditionnelle avec des dures contraintes (quatre ans pour l’incendie et un an pour la possession de munitions) et il est sorti de prison ce lundi. Dans le cas de Ru, le rapport négatif de l’Administration pénitentiaire a été déterminant, et il a été condamné à cinq ans de peine effective (à purger en prison) pour le « délit » d’incendie. Deux ans après l’action Ita et Tortu sont donc  en liberté conditionnelle avec des dures contraintes, mais deux autres restent en prison : Panda, condamné à quatre ans, et Ru, à cinq.

La police péruvienne a capturé hier Ivan Quispe Palomino, un des (anciens?) commandants du Parti Communiste du Pérou Militarisé (dit « sentier lumineux »). Ivan Quispe, âgé de 49 ans et recherché depuis 2013, a été arrêté à Lima avec de faux papiers dans ce que la police prétend avoir été un « contrôle de police aléatoire » près d’une station de métro de la capitale péruvienne. Les autorités le présentent comme le « n°2 » du PCPM, ce qui relève de l’effet d’annonce triomphaliste et qui est ouvertement contesté jusque dans les services de police – certains pensent même qu’il n’avait plus aucune responsabilité dans le PCPM depuis des années. Il est le frère cadet de Victor Quispe Palomino, alias “Camarade José”, le principal commandant du PCPM. Après avoir été capturé, Quispe Palomino a été emmené à l’unité fonctionnelle de criminalistique Est 1 pour des examens. Il sera ensuite mis à la disposition du commissariat de La Huayrona. 

 

Des centaines d’indigènes et de partisans Mapuches ont défilé à Santiago lundi, marquant le jour de la rencontre des deux mondes. Ils appellent à la libération des prisonniers politiques Mapuches, à la fin du vol de terres et de la militarisation de leur territoire (connu sous le nom de Wallmapu). Les manifestants espéraient la mise en place d’une nouvelle constitution qui aiderait à résoudre ces problèmes. Le président Boric a abandonné le processus constituant au début de sa présidence et à choisi de maintenir la constitution de l’ère Pinochet, ignorant totalement les exigences historiques de la nation Mapuche. Plusieurs participants ont agité des drapeaux palestiniens marquant leur solidarité avec les peuples en lutte.

La marche a été confrontée à la répression policière, les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser les manifestants, ceux-ci ont riposté par des jets de pierre, frappé les véhicules de police avec des bâtons traditionnels. Plusieurs manifestants ont été interpellés.

L’armée colombienne a lancé, hier samedi 12 octobre, une offensive nommée Opération « Perseo » contre la guérilla de l’état-major central (EMC) des FARC, cette guérilla dissidente des FARC. Lopération a débuté à l’aube dans la ville de El Plateado (photo). Les combats ont été intenses, l’EMC ayant utilisé des drones d’attaques porteurs de grenades. Les forces armées colombiennes ont, elles, déployé des avions, de l’artillerie et des véhicules blindés dans la région pour combattre les rebelles. En juillet, l’armée avait déjà lancé une offensive dans la zone. El Plateado est l’un des principaux bastions de l’EMC dans la région du canyon de Micay, complexe montagneux.

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Le gouvernement colombien et l’Armée de libération nationale (ELN) vont se rencontrer à nouveau pour la première fois depuis plus de quatre mois afin de tenter de résoudre la crise qui a conduit au gel des pourparlers de paix. Cette reprise du dialogue fait suite à une invitation de la guérilla communiste mercredi, qui avait indiqué être disposée à rediscuter avec la délégation du gouvernement. Ce dernier à répondu favorablement le lendemain. Les pourparlers avaient été suspendus par les autorités suite à la reprise des combats après l’expiration de la trêve le 3 août. Les affrontements de ces dernières semaines avaient causé la mort d’au moins 15 guérilleros et 11 soldats (voir notre article).

Combattants de l'ELN

Combattants de l’ELN

Les affrontements entre l’armée gouvernementale et la guérilla communiste ELN (Armée de libération nationale) ont fait au moins 26 morts depuis la fin du cessez-le-feu, au début du mois d’août (voir notre article). On dénombre ainsi 15 guérilleros et 11 soldats tués. Parmi les pertes gouvernementale, on compte 3  militaires qui ont trouvé la mort durant l’attaque d’une base militaire fin septembre (voir notre article) et un soldat qui a trouvé la mort il y a deux jours lors d’un affrontement avec l’ELN dans le département de Cesar (nord-est).

Combattant·es de l'ELN

Combattant·es de l’ELN

Mardi 17 septembre 2024, une base militaire située dans le département d’Arauca (nord-est du pays), a été attaquée dans une opération attribuée à l’ELN. Un camion chargé d’explosifs artisanaux a explosé à proximité des militaires en tuant trois et en blessant 25 (quatre officiers, sept sous-officiers et quatorze soldats). Suite à cette attaque, le gouvernement a décidé de cesser les négociations de paix avec la guérilla communiste. Cet arrêt marque l’aboutissement d’une détérioration des discussions entre les deux parties (voir notre article). Par ailleurs, le niveau d’alerte a été augmenté dans toutes les bases militaires.

Combattantes de l'ELN

Combattantes de l’ELN

Ce samedi 14 septembre dans le nord-est du Honduras, l’un des endroits les plus dangereux au monde pour les militants écologistes, Juan Lopez a été tué alors qu’il se trouvait dans sa voiture après s’être rendu à Tocoa, il y était conseiller municipal. Le militant accusait le groupe minier Los Pinares d’exploiter une mine à ciel ouvert dans des conditions qui portent atteinte à la réserve forestière de Botaderos à 220 km au nord-est de Tegucigalpa. Cette réserve compte des arbres de grande valeur et des espèces d’animaux menacés d’extinction, ainsi que des gisements archéologiques précolombiens.

En novembre 2021, Il avait subi des menaces le prévenant qu’il lui arriverait la même chose qu’à Berta Caceres (voir article ici), une célèbre défenseuse de l’environnement, abattue le 2 mars 2016. L’écologiste a été inhumé ce dimanche, «Ils ont tué Juan Lopez, mais pas sa lutte», pouvait-on lire sur une banderole placée sur le cercueil du militant.

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Comme chaque année, un pèlerinage au cimetière général de Recoleta s’organise à Santiago pour commémorer les victimes de la dictature du général Pinochet. Ce dimanche 8 septembre, à l’approche du palais de la Moneda (siège de la présidence), une partie du cortège a lancé de la peinture et des objets contre le bâtiment ainsi que des cocktails molotov et des feux d’artifices. Les carabiniers sont intervenus et 36 personnes ont été arrêtées. Une personne a été poignardée et est décédée à l’hôpital.

Sur les 36 détenus; 11 personnes ont été arrêtées pour avoir des mandats en vigueur pour différents faits ; 6 pour port d’objets contondants ; 3 pour délits liés à la drogue ; 4 pour troubles à l’ordre public ; 3 pour port d’éléments pour commettre des délits ; 2 pour port d’engins incendiaires ; 2 pour port d’armes tranchantes ; 2 pour mauvais traitement de carabiniers ; 1 pour infraction à la loi sur les arts martiaux ; 1 pour avoir lancé des feux d’artifice ; et 1 pour avoir causé des lésions graves ayant entraîné la mort.

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