Le gouvernement belge a validé l’acquisition d’un nouvel outil d’interception pour la Sûreté de l’État, présenté comme un moyen de renforcer ses capacités technologiques, mais décrit comme un logiciel espion comparable à Pegasus ou Predator. Destiné à infiltrer téléphones et ordinateurs afin d’en extraire toutes les données, ce dispositif plus performant que celui déjà utilisé reste entouré de secret, aucun détail n’ayant filtré sur son origine ou son fournisseur. Son utilisation restera soumise aux règles encadrant les « méthodes particulières de renseignement », qui exigent une justification de nécessité et de proportionnalité. Cet achat s’inscrit dans une augmentation de 10 % du budget de la Sûreté, consacrée à la modernisation technologique sur l’ensemble de la législature.

Le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin a confirmé qu’il n’autorisera pas l’usage des lanceurs FN 303 pour le maintien de l’ordre lors de manifestations, malgré un débat relancé par la presse et par le ministre de la Défense Theo Francken. Il rappelle que cette arme non létale, fabriquée par FN Herstal et tirant des projectiles en plastique à haute vitesse, restera soumise à un cadre strict qui limite son utilisation aux interventions spéciales, aux établissements fermés et à la neutralisation d’agressions immédiates.

En Belgique, l’usage des dispositifs de vidéosurveillance a fortement augmenté ces dernières années : 95 % des communes wallonnes et bruxelloises sont désormais équipées, et plus de 544 000 caméras privées sont enregistrées au niveau national. Une enquête menée par Technopolice Bruxelles, la Ligue des droits humains et plusieurs médias souligne que cette expansion, particulièrement marquée dans les zones densément peuplées et les quartiers populaires, repose sur des choix politiques et une volonté de contrôle de l’espace public plutôt que sur des preuves d’efficacité, la recherche scientifique étant largement unanime sur leur faible impact en matière de prévention et de résolution des délits. Les auteurs relèvent aussi l’ampleur des données générées par ces dispositifs et l’usage croissant de technologies d’analyse vidéo, dont des logiciels israéliens comme BriefCam, alors même que la Belgique ne dispose pas d’un cadre légal concernant la reconnaissance faciale, que certaines autorités souhaitent introduire.

Mercredi 26 novembre à Liège, une conférence avec la présence du président du MR Georges-Louis Bouchez et la ministre Valérie Glatigny a été perturbée par une manifestation de 600 personnes. Le cortège est passé dans le centre-ville vers 20h, durant lequel des projectiles ont été lancés sur différents bâtiments. La police était massivement déployée sur place et huit personnes ont été arrêtées (5 judiciaires et 3 administratives).

Le 18 septembre 2025, une soirée en hommage au dirigeant libéral Jean Gol s’est tenue à l’Université de Liège, tandis que de nombreux manifestants se rassemblaient place du Vingt-Août pour protester contre le MR et la présence de son président, Georges-Louis Bouchez. Douze policiers avaient été blessés lors des incidents. Après de longs débats, la Ville vient d’annoncer son intention de déposer une plainte contre X. A travers cette action, le bourgmestre a souligné qu’il voulait empêcher qu’un sentiment d’impunité ne s’installe lors de violences envers la police.

Dans la nuit du 9 au 10 novembre 2025 à Ixelles, une personne nommée T. a été interpellée et accusée d’avoir tenté d’incendier trois véhicules de police (voir notre article). Un juge d’instruction l’a mise en examen pour incendie volontaire nocturne, et une perquisition à son domicile a conduit à la saisie de matériel numérique ainsi que de divers documents. T. a été placée sous mandat d’arrêt et transférée à la prison de Haren le 12 novembre, puis sa détention préventive a été confirmée par la chambre du conseil le 14 novembre, tandis que l’enquête se poursuit.

Après avoir obtenu le statut de réfugié en Belgique, Husam a été libéré après environ 50 jours passés en centre fermé, où il avait été placé à la suite de son arrestation le 29 septembre lors d’une manifestation à la Bourse. Son cas s’inscrit dans une série d’interpellations visant des personnes participant à des actions de solidarité avec la Palestine, au cours desquelles onze Palestiniens ont été arrêtés et huit envoyés en centres fermés malgré des procédures d’asile en cours. Parmi ces huit personnes, seuls Fathi Alhams, Ali Abu Taha et Mahmoud Abu Hadayed y sont encore détenus, tandis que deux ont été renvoyées en Grèce et qu’une autre, Mahmoud Faraj Allah, est décédée au centre 127bis (voir notre article).

Le conseiller socialiste molenbeekois, Rachid Ben Salah, a plaidé le mardi 18 novembre au conseil de police de la zone Bruxelles-Ouest pour l’installation de dashcams dans les véhicules de police. Les dashcams (ou caméras embarquées) sont de petites caméras fixées généralement sur le tableau de bord ou le pare-brise d’un véhicule. Elles enregistrent en continu ce qui se passe devant — et parfois derrière — la voiture.

Apprécié par les forces de l’ordre et les procureurs, ce dispositif ne renforce ni la transparence ni la responsabilité de la police. Au contraire, il contribue plutôt à accroître son influence et son impunité, mais aussi à augmenter les ressources qui lui sont allouées. À ce sujet, le Secours Rouge Toulouse a postfacé le livre « La bureaucratie de la punition : à propos des caméras-piétons au service du pouvoir policier » de l’avocat et militant Alec Karakatsanis (voir ici).

La Commission européenne a présenté le 19 novembre un projet de « mobilité militaire européenne » visant à faciliter la circulation transfrontalière des forces armées et de leur matériel lourd au sein de l’Union européenne, en créant une sorte de Schengen militaire fondé sur des corridors prioritaires, des infrastructures adaptées au double usage civil-militaire et une meilleure coordination logistique. Le plan prévoit de renforcer routes, ponts et réseaux ferroviaires, d’améliorer le partage d’informations et de mutualiser certaines capacités de transport, afin de permettre un déplacement rapide des troupes en cas de crise. Le projet pourrait inclure la Suisse dans le cadre d’un futur partenariat de sécurité et de défense avec l’UE. L’objectif est de réduire drastiquement les délais de déploiement, de lever les obstacles réglementaires et techniques qui entravent la mobilité des armées et d’assurer un accès prioritaire aux infrastructures en situation d’urgence. Cela intervient dans un contexte de tensions croissantes avec la Russie et à une course à la militarisation dans tous les pays européens.

  • 21H40 : Le lieu de la conférence est toujours défendu mais le dispositif est un peu allégé. Fin du fil info.
  • 20H48 : Le lieu de la conférence est toujours entouré de chevaux de frise, policiers, combis et autopompe.
  • 20H22 : La legal team ne signale aucune arrestation
  • 20H16 : Dispositif policier énorme autour de la conférence (chevaux de frise, autopompe, combis) et jusqu’à l’entrée secondaire de la garde du midi (en face de la rue de Suède)
  • 20H12 : Les manifestant.e.s se sont dispersé.e.s
  • 20H10 : Communication de « Classe contre classe »
  • 19H59 : Drone et hélicoptère au-dessus de la Barrière, la manifestation commence à se disperser

  • 19H43 : Les manifestant.e.s se dirigent vers la place Morichar où la manifestation devrait prendre fin
  • 19H41 : Un jet de pierre brise la vitre d’un véhicule de police rue Demeur
  • 19H40 : Combis place de Rochefort
  • 19H38 : Combis à la Barrière
  • 19H36 : Des participant.e.s entrent dans le CEMôme sous haute protection

  • 19H29 : La manifestation est rue de Savoie
  • 19H26 : Déploiement policier à l’hôtel de ville

  • 19H24 : La manifestation se dirige vers l’hôtel de ville, les fourgons de police remontent en parallèle à gauche
  • 19H14 : Deux combis carré de Moscou
  • 19H11 : La manifestation arrive au Parvis et remonte la chaussée de Waterloo

  • 19H07 : La manifestation qui s’est grossie  de nouveaux participant.e.s se dirige vers Jean Volders
  • 19H06 : Policiers en civils au bas de Jean Volders
  • 19H04 : Les policiers stationnés à Verhaegen-Fonsny s’équipent et s’apprêtent
  • 19H02 : Arrivée au bas du square Jacques Franck
  • 18H56 : Les manifestant.e.s (environ 400) prennent la rue de Mérode vers la porte de Hal
  • 18H55 : « BRUXELLES-BRUXELLES ANTIFA » , les manifestants sont toujours devant le barrage protégeant le lieu de la conférence
  • 18H50 : « QUI SEME LA MISERE RECOLTE LA COLERE », « la manifestation arrive au carrefour Mérode-Danemark devant le barrage policier
  • 18H45 : Départ en manifestation de la place Bethléem dans la rue du Danemark, cela scande « A BAS L’ETAT LES FLICS ET LES BOURGEOIS » et « BOUCHEZ AU BUCHER »

  • 18H42 : La bas de la rue de Hôtel des monnaies est bloquée: cela pourrait annoncer l’arriver des participants à la conférence
  • 18H40 : Trois fourgons et van civil noir rue Evers (en face du MR, de l’autre côté de la petite ceinture)
  • 18H35 : La pluie s’est arrêtée… 350 manifestant.e.s place Bethléem
  • 18H20 : Fourgon de police rue de Suède
  • 18H15 : Suite des discours (sous la pluie)

  • 18H00 : Début des discours place Bethléem
  • 17H51 : La zone-midi a reçu les renforts de la police fédérale, premiers déploiement de ceux-ci pour sécuriser le CEMôme.
  • 17H50 : Des policiers en civils dans le coin Danemark-Forest-Bethléem
  • 17H44 : L’autopompe est toujours en stand-by avenue Fonsny
  • 17H37 : Les premier.e.s manifestant.e.s arrivent place Bethléem
  • 17H32 : Une dizaine de fourgons, 2O policiers  et deux chiens au carrefour Mérode-Danemark. Le dernier segment de Danemark (et seulement lui) totalement verrouillé.
  • 17H22 : Contrôle de police à la sortie du métro de la rue d’Angleterre (station gare du midi)
  • 16H50 : Une équipe de policiers en civil se dirige de Danemark vers Bethléem
  • 16H45 : Sept fourgons de la police zone midi et une autopompe au carrefour Fonsny-Danemark. Chevaux de frise et barrage filtrant dans le dernier segment de la rue du Danemark (il faut présenter son id pour passer).
  • 16H20 : Une quinzaine de fourgons de police au siège du MR, deux autopompes en chemin sur la petite ceinture
  • 10H25 : Vidéo sur l’Instagram de C3 d‘une action de taggage à l’intérieur du complexe de CEMôme où doit avoir lieu la conférence (« GLB DEHORS » « MR HORS DE NOS VIES »)
  • 08H20 : Le MR a donné rendez-vous par mail aux participants inscrits à la conférence au siège du MR, avenue de la Toison d’Or, à 18H30, « pour rejoindre la salle de la conférence de la meilleure manière » ce qui laisse penser à l’organisation avec les forces de police d’un itinéraire sécurisé.

La venue provocatrice du président du MR à Saint-Gilles est à l’origine de plusieurs appels à mobilisation. Un important dispositif policier est annoncé, ainsi que la présence du ministre de l’Intérieur — ce qui infirme déjà cette prétention saugrenue du MR, l’aile marchante de la bourgeoisie belge, à se croire « chez lui » dans un quartier populaire. Comme à l’accoutumée, le Secours Rouge va organiser une veille des actions de la répression, activer sa legal team, et nourrir un fil info. Si vous faites face à la répression, vous pourrez contacter notre legal team le 19 novembre à partir de 16H30 au +32 456 20 06 42. Merci de toujours privilégier les messages écrits (Signal, Whatsapp, Telegram ou SMS).