Une centaine de ressortissants guinéens ont manifesté jeudi 22 octobre de 12h15 à 14h00 environ à proximité de l’ambassade de Guinée située boulevard Auguste Reyers à Schaerbeek. La police a utilisé une autopompe pour disperser le rassemblement. Le groupe a préalablement manifesté vers 11h00 devant le Berlaymont, au 200 de la rue de la Loi, dans le quartier européen à Bruxelles. La police les avait alors repoussé avec du gaz lacrymogène. Plusieurs groupes de 30 à 40 personnes s’étaient déjà rassemblés mercredi après-midi, entre 13h00 et 16h30, devant l’ambassade de Guinée à Schaerbeek. La police de Bruxelles-Nord avait arrêté administrativement quatre personnes.

Ces manifestations spontanées à Bruxelles surviennent en marge de l’annonce des résultats partiels des élections présidentielles en Guinée. Celles-ci donnent vainqueur le président sortant Alpha Condé, 82 ans, qui brigue un troisième mandat. Au moins trois personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité et des partisans de l’UFDG, principal parti de l’opposition, qui se dit victime d’une fraude.

Face-à-face entre jeunes et policiers à Conakry, le 21 octobre 2020

Face-à-face entre jeunes et policiers à Conakry, le 21 octobre 2020

Lundi 19 octobre, une centaine de travailleuses et travailleurs de l’hôpital d’Érasme ont stoppé le travail afin de manifester leur colère et protester contre le manque de moyens et de personnel dans les hôpitaux. Le service de soins intensifs de l’hôpital est d’ores et déjà saturé. On attend quelques 1000 personnes en soins intensifs d’ici la fin du mois à l’échelle nationale.

Arrêt de travail du personnel de l'hôpital Érasme

Arrêt de travail du personnel de l’hôpital Érasme

Le 19 octobre 2015, à l’occasion d’une grève générale interprofessionnelle contre les mesures d’austérité du Gouvernement Michel, des perturbations ont eu lieu sur l’autoroute E40, à hauteur du viaduc de Cheratte. Actuellement, 17 personnes sont poursuivies par la justice pour « entrave méchante à la circulation ». Les plaidoiries auront lieu ce 26 octobre au Palais de justice de Liège. La FGTB Liège-Huy-Waremme appelle les militants et sympathisants à réaffirmer symboliquement ce jour-là leur solidarité. Le rassemblement se terminera vers 9h30.

Le Soir a publié de nouveaux détails dans l’affaire de Philippe Bourguet, le photographe propagandiste de la police et gazeur de manifestant arrêté. Il a raconté comment il s’était procuré la grande bonbonne XXL de pepper spray qui appartenait bien à la Zone de Police Bruxelles-Ixelles. Il a prétendu avoir voulu réagir à l’arrivée « d’individus, genre black blocks » au moment où Vandersmissen et consorts procédaient a des arrestations. « Voyant que le policier dans la voiture ne bougeait pas, j’ai pris moi-même l’initiative d’aller chercher une gazette, une bonbonne pour me défendre et pour défendre le commissaire. J’ai demandé la bonbonne au policier qui était derrière le volant. Il me l’a remise sans poser de question « . Le commissaire Vandersmissen est quant à lui toujours suspendu de ses fonctions à la Direction Intervention. Il devra aussi justifier la rédaction très tardive (12 jours après les faits) de son rapport sur les événements. Il n’avait rien signalé à sa hiérarchie. Ce n’est qu’au lendemain de sa suspension et de la diffusion des images et de l’article parus sur le site du quotidien Le Soir qu’il a finalement dégainé sa plume.

Le comité de concertation a annoncé aujourd’hui de nouvelles mesures gouvernementales qui auraient pour but de lutter contre le Coronavirus. Parmi ces mesures, la mise en place d’un couvre-feu sur tout le territoire entre minuit et cinq heure du matin à partir du lundi 19 octobre. Un couvre-feu était déjà en place dans les provinces du Brabant wallon et du Luxembourg (voir notre article). La fermeture des entreprises non-essentielles, n’est, quant-à-elle, toujours pas à l’ordre du jour. Les lieux de travail ont pourtant été identifiés dans plusieurs pays comme étant les principaux foyers de contamination au Covid-19.

Contrôle "coronavirus" de la police de Bruxelles

Contrôle « coronavirus » de la police de Bruxelles

En 2018, le collectif décolonial “Bruxelles Panthères” envoyait une lettre à Pascal De Handschutter (PS), bourgmestre de Lessines, pour lui demander que le carnaval des Deux Acren (entité de Lessines) s’organise sans “défilé des nègres” (une partie du cortège où les gens pratiquent le blackface). Suite à cette lettre, cette partie du cortège a été annulée mais, le bourgmestre de Lessines a porté plainte contre Nordine Saidi pour « menace d’attentat et harcèlement » (voir notre article).
Une cagnotte a été lancée pour le soutenir en payant les 2500 euros de frais de justice. Plus d’infos ici.

Bruxelles Panthères poursuivie en justice

Bruxelles Panthères poursuivie en justice

Le gouverneur du Brabant wallon, Gilles Mahieu, a décidé d’instaurer un couvre-feu dans sa province pendant quinze jours. Dès lors, personne ne pourra se trouver dans la rue entre 1h et 6h du matin. Il sera donc interdit de se trouver sur la voie ou dans les espaces publics entre 1h et 6h du matin, sauf pour les déplacements médicaux urgents, pour les cas de force majeure, pour assister des personnes vulnérables, pour se rendre ou rentrer de son lieu de travail ou dans le cadre d’un voyage à l’étranger. Dans la province de Luxembourg, les déplacements non-essentiels seront également interdits de 01h00 à 06h00 dès le 14 octobre en province de Luxembourg. La décision a été prise en concertation la ministre de l’Intérieur, le commissaire fédéral en charge de la crise du coronavirus, le gouvernement wallon et les bourgmestres de la province. La fermeture des entreprises non-essentielles, n’est, quant-à-elle, toujours pas à l’ordre du jour.

Contrôle "coronavirus" de la police de Bruxelles

Contrôle « coronavirus » de la police de Bruxelles

L’Union des communautés du Kurdistan (KCK) a lancé la nouvelle campagne « Fin de l’isolation, au fascisme, à l’occupation – Assurons la libération [d’A. Öcalan]». Cette campagne a lancé un appel aux actions pour le 10 octobre. Durant tout le week-end des rassemblements sont organisés dans différentes villes d’Europe. À Bruxelles, ce rassemblement s’est tenu le vendredi 9 octobre devant la Commission Européenne. Juste après, l’Union des Femmes Socialistes (SKB) organisaient au même endroit un rassemblement pour dénoncer les nouvelles arrestations, en Turquie, de membres de l’ESP et des membres de l’organisation des jeunes du SGDF.

 

Le rassemblement d’hier vendredi à Bruxelles

150 personnes se sont rassemblés hier soir à l’Hôtel de Ville de Saint-Gilles à l’occasion de l’intervention communale qui devait avoir lieu pour dénoncer les violences policières les plus récentes de la Brigade Uneus. L’interpellation a été rejetée par la Commune parce que les faits ont déjà été évoqués au Conseil Communal du mois de juin. Le règlement de la commune prévoit qu’une même interpellation ne peut être faite dans les trois mois (cela en fait 4), et cette règle a été utilisée alors que cette interpellation concernait des violences qui ont eu lieu au mois d’août. Malgré la tempête et le refus total de la commune de même reconnaître l’existence d’abus, les mobilisations se poursuivent !

Le rassemblement à l’hôtel de ville