Les habitants du quartier de Gamonal, à Burgos, s’oppose au plan des autorités de la ville visant à transformer une ancienne rue en un boulevard avec des arbres et un parking souterrain. Les protestations des habitants se sont transformées en affrontements avec la police après que celle-ci ai chargé les habitants refusant de quitter l’endroit de fin de manifestations. Une dizaine de policiers ont été blessés ainsi que de nombreux manifestants. 40 habitants ont été arrêtés et 16 inculpés.

burgos.jpg
burgos.jpg

Dossier(s): Archives Espagne Tags: ,

Le 29 novembre dernier, le gouvernement espagnol a approuvé un projet de loi sur la sécurité. Cette loi contient de sérieuses mesures répressives notamment contre les manifestations non autorisées. Re-baptisée ‘loi-muselière’, elle prévoit des amendes pouvant aller jusqu’à 30.000 euros pour une ‘participation à une manifestation non autorisée’. Hier, des milliers de personnes se sont réunies à proximité du Congrès à Madrid pour dénoncer cette loi et l’atteinte à la liberté de manifester qu’elle engendre. De violents affrontements ont éclaté à l’issue du rassemblement entre les policiers anti-émeute qui cordonnaient le bâtiment et les manifestants qui tentaient de défiler vers le centre-ville.

Répression de la manifestation contre la loi-muselière
Répression de la manifestation contre la loi-muselière

A 3 heures du matin mercredi, les forces de l’ordre ont arrêté cinq personnes appartenant à la mouvance anarchiste à Barcelone. Toutes sont accusées d’avoir pris part à une attaque à l’explosif en octobre dernier, attaque revendiqué alors par le Comando Insurrectional Mateo Moral. Parmi les arrêtés, Francisco Javier Solar Dominguez et Monica Andrea Caballero Sepuldeva qui avaient été acquitté en juin 2012 dans l’affaire ‘Caso Bombas’. Ils étaient alors poursuivis pour une série d’attaques contre l’Etat chilien et ont été acquittés faute de preuves. Après avoir déclaré que tous deux avaient été identifiés sur des caméras de surveillance, le ministre de l’Intérieur a réagi en affirmant qu’ils ‘font partie d’un commando très bien organisé, extrêmement dangereux avec de fortes connexions internationales (…) ils sont très connus pour leur passé délictueux au Chili’. C’est d’ailleurs après avoir pris contact avec Interpol au Chili pour confirmer leurs identités que les autorités espagnoles ont arrêtés les deux militants. Ils ont été placés en détention préventive et doivent comparaître ce vendredi devant le juge de l’Audience nationale, tribunal chargé des affaires de terrorisme. Celui-ci se prononcera sur leur maintien, ou non, en détention.

Francisco Javier Solar Dominguez et Monica Andrea Caballero Sepulveda
Francisco Javier Solar Dominguez et Monica Andrea Caballero Sepulveda

Une membre présumée du PCP-SL, qui est accusée d’être impliquée dans plusieurs actions armées dans les années 90, a été arrêté jeudi passé dans le nord de l’Espagne à Ugao-Miraballes(Vizcaya). Achata Miryan Farfan fait l’objet d’un mandat d’arrêt international délivré par le Pérou.
Un autre membre présumé du PCP-SL, Luis Enrique Paredes del Pino, ayant la double nationalité péruvienne et espagnole, avait été arrêté en janvier en Espagne. Il est en liberté provisoire en attendant qu’un tribunal statue sur son éventuelle extradition.

Achata Miryan Farfan
Achata Miryan Farfan

Dossier(s): Archives Espagne Tags: , , ,

Ce 8 novembre, le plénum de la Division criminelle de la Haute Cour s’est réuni pendant plus de quatre heures. A l’issue de cette concertation, il a accepté de libérer neuf prisonniers politiques basques à qui la doctrine 197/200 dite Parot (doctrine qui permet d’étendre les peines de prison des personnes reconnues coupables d’infractions terroristes) a été appliquée. Cette décision a été prise après le vote favorable de neuf juges contre huit défavorables. Cette décision a été prise conformément après l’arrêt de la Cour européenne des Droits de l’Homme qui a annulé la doctrine 197 /200.

Les prisonniers qui seront libérés sont Txomin Troitiño, Isidro Garalde, Iñaki Urdiain, Jon Aginagalde, Jokin Sancho, Elias Fernandez Castañares, Joseba Artola, Luis Mari Gomez Patxi Azkargorta .

Elias Fernandez Castañares
Elias Fernandez Castañares

Le Conseil des ministres espagnols a introduit de nouveaux délits dans le code criminel. Un nouvel article 559 vise « la diffusion des messages qui poussent à commettre un délit qui pourrait nuire à l’ordre public par n’importe quel canal public, ou qui peuvent servir à renforcer une décision de nuire à cet ordre public », il est passible de trois ans de prison. Cet article vise principalement les appel via les réseaux sociaux comme Facebook. L’ancien article 559 ne punissait que les actions qui troublaient gravement l’ordre public avec pour but explicite d’empêcher des personnes d’exercer leurs droits civils.

La portée de l’article 550 visant « la résistance à l’autorité publique » a été élargie avec la disparition du fait qu’il doit s’agir d’une « résistance active », ce qui ouvre les poursuites à la résistance passive. L’article 557 visant « la perturbation de la paix publique » a également été durci : la seule « menace » d’actions qui pourraient perturber la paix publique peut être punissable, sans qu’il n’y ait aucune action ou conséquence concrète. Un nouvel article concernant « l’intrusion et l’occupation de locaux » pénalise l’entrée et l’occupation de locaux ouverts aux public, même si cela se déroule de manière pacifique.

La Kasa de la Muntanya, un centre social et d’habitation du quartier de Gràcia à Barcelone a rendu public le mardi 8 octobre un dispositif sophistiqué de contrôle policier qui, depuis des mois, espionnait et enregistrait les communications qui entraient sur ou à via le bâtiment. Sur les images rendues publiques, on peut voir un faux conduit de cheminée, situé sur un bâtiment contigu au centre social, dans lequel se trouvait un dispositif de haute technologie actif 24h/24. Le centre social a prévu un rassemblement sur la place Vila du quartier de Gràcia.

La vidéo qui montre tous les éléments du dispositif:

Mercredi matin, Bahar Kimyongür était convoqué devant l’Audiencia Nacional de Madrid. Une audience technique où le prévenu a dû formellement répondre à deux questions préalables: «Souhaitez-vous être extradé vers la Turquie ?» (sic) et «Souhaitez-vous renoncer au « principe de spécialité » ?» (dans l’affirmative, le Tribunal ajoute alors aux incriminations figurant dans le mandat d’extradition turc d’autres condamnations qui auraient éventuellement frappé l’intéressé). Bahar Kimyongür a chaque fois répondu «non».

Ses avocats ont demandé un délai de 30 jours pour verser au dossier la traduction des jugements ayant innocenté Bahar en Belgique et aux Pays-Bas. Ce mercredi, Bahar a pu prendre connaissance des deux «nouvelles» pièces avancées par la partie turque: D’abord, une liste reprenant différentes actions, protestations et manifestations ayant eu lieu jusque ces tout derniers jours en Turquie imputés par les autorités d’Ankara au DHKP-C. Ensuite, une lettre de Kimyongür adressée en mai 2007 à l’ambassadeur de Turquie en Belgique et que le CLEA avait rendu publique… Selon ses avocats espagnols la première véritable audience devrait avoir lieu dans un mois et demi.

Le gouvernement espagnol a avalisé la procédure d’extradition vers le Pérou de deux membres présumés du PCP-SL: Victor Hugo Perales Perez Miranda et Mary Hilda Zamora. L’extradition de Perales Miranda est revendiquée par la justice péruvienne parce qu’elle aurait effectué divers actes de propagande (distribution de brochures et de participation à des conférences) en appui au PCP-SL entre 1990 et 1994 à l’Université nationale de San Marcos. Perez Zamora a été arrêté à Madrid le 9 mai 2011 est accusé d’avoir participé en tant que membre actif du PCP-SL à plusieurs opération de guérilla dans le nord du Pérou entre décembre 1989 et mars 1992.

Dossier(s): Archives Espagne Tags: , ,