Le Conseil des ministres espagnols a introduit de nouveaux délits dans le code criminel. Un nouvel article 559 vise « la diffusion des messages qui poussent à commettre un délit qui pourrait nuire à l’ordre public par n’importe quel canal public, ou qui peuvent servir à renforcer une décision de nuire à cet ordre public », il est passible de trois ans de prison. Cet article vise principalement les appel via les réseaux sociaux comme Facebook. L’ancien article 559 ne punissait que les actions qui troublaient gravement l’ordre public avec pour but explicite d’empêcher des personnes d’exercer leurs droits civils.

La portée de l’article 550 visant « la résistance à l’autorité publique » a été élargie avec la disparition du fait qu’il doit s’agir d’une « résistance active », ce qui ouvre les poursuites à la résistance passive. L’article 557 visant « la perturbation de la paix publique » a également été durci : la seule « menace » d’actions qui pourraient perturber la paix publique peut être punissable, sans qu’il n’y ait aucune action ou conséquence concrète. Un nouvel article concernant « l’intrusion et l’occupation de locaux » pénalise l’entrée et l’occupation de locaux ouverts aux public, même si cela se déroule de manière pacifique.

La Kasa de la Muntanya, un centre social et d’habitation du quartier de Gràcia à Barcelone a rendu public le mardi 8 octobre un dispositif sophistiqué de contrôle policier qui, depuis des mois, espionnait et enregistrait les communications qui entraient sur ou à via le bâtiment. Sur les images rendues publiques, on peut voir un faux conduit de cheminée, situé sur un bâtiment contigu au centre social, dans lequel se trouvait un dispositif de haute technologie actif 24h/24. Le centre social a prévu un rassemblement sur la place Vila du quartier de Gràcia.

La vidéo qui montre tous les éléments du dispositif:

Mercredi matin, Bahar Kimyongür était convoqué devant l’Audiencia Nacional de Madrid. Une audience technique où le prévenu a dû formellement répondre à deux questions préalables: «Souhaitez-vous être extradé vers la Turquie ?» (sic) et «Souhaitez-vous renoncer au « principe de spécialité » ?» (dans l’affirmative, le Tribunal ajoute alors aux incriminations figurant dans le mandat d’extradition turc d’autres condamnations qui auraient éventuellement frappé l’intéressé). Bahar Kimyongür a chaque fois répondu «non».

Ses avocats ont demandé un délai de 30 jours pour verser au dossier la traduction des jugements ayant innocenté Bahar en Belgique et aux Pays-Bas. Ce mercredi, Bahar a pu prendre connaissance des deux «nouvelles» pièces avancées par la partie turque: D’abord, une liste reprenant différentes actions, protestations et manifestations ayant eu lieu jusque ces tout derniers jours en Turquie imputés par les autorités d’Ankara au DHKP-C. Ensuite, une lettre de Kimyongür adressée en mai 2007 à l’ambassadeur de Turquie en Belgique et que le CLEA avait rendu publique… Selon ses avocats espagnols la première véritable audience devrait avoir lieu dans un mois et demi.

Le gouvernement espagnol a avalisé la procédure d’extradition vers le Pérou de deux membres présumés du PCP-SL: Victor Hugo Perales Perez Miranda et Mary Hilda Zamora. L’extradition de Perales Miranda est revendiquée par la justice péruvienne parce qu’elle aurait effectué divers actes de propagande (distribution de brochures et de participation à des conférences) en appui au PCP-SL entre 1990 et 1994 à l’Université nationale de San Marcos. Perez Zamora a été arrêté à Madrid le 9 mai 2011 est accusé d’avoir participé en tant que membre actif du PCP-SL à plusieurs opération de guérilla dans le nord du Pérou entre décembre 1989 et mars 1992.

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Une énorme marée humaine a envahi jeudi soir le centre de Madrid. De grandes manifestations se sont aussi déroulées dans une centaine de villes du pays contre le plan de rigueur du gouvernement qui prévoit une hausse de la TVA et des coupes dans la fonction publique. Des centaines de milliers d’Espagnols ont manifesté, jeudi soir, contre la politique d’austérité du gouvernement de droite de Mariano Rajoy. Des manifestations se sont déroulées dans les grandes villes du pays.

C’est à Madrid que la manifestation a été la plus importante. Plus de 100.000 personnes ont protesté dans la capitale espagnole. Des incidents ont éclaté après la fin de la manifestation. La police a chargé et tiré sur les manifestants avec des balles en caoutchouc. Plusieurs personnes ont été légèrement blessées. D’autres ont été interpellées.

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Le 21 a eu lieu une manifestation à Barcelone pour exiger la liberté des 5 arrêtés en Catalogne, qui sont en prison préventive depuis plus d’un mois à Madrid en régime FIES3, accusés de « bande armée », « port d’explosifs » (des feux d’artifices) et « apologie de terrorisme »… Un enquête policière qui part de de la cartographie du profil facebook des compagnons et de leur participation à des manifs qui se sont terminées par des affrontements. Plus de 200 personnes se sont donc réunies sur les Ramblas pour parcourir le centre de la ville pendant deux heures.

Après les transferts, les prisonniers sont :
Yolanda au C.P. Madrid V, Soto del Real
Silvia au C. P. Madrid VII, Estremera
Juan au C. P. Madrid II, Alcalá Meco
José Carlos au C. P. Madrid VI, Aranjuez
Xabier au C. P. Madrid IV, Navalcarnero

manifestation pour les prisonniers anarchistes à Barcelone

manifestation pour les prisonniers anarchistes à Barcelone

Jesús « Susiño » Cela Seoane, prisonnier politique des GRAPO, a été libéré après 23 années de prison (qui s’ajoutaient aux 5 ans qu’il avait déjà accompli de 1985 à 1989). Sa détention avait été prolongée en fonction de la « doctrine Parrot » visant les prisonniers non repentis. Il est sorti ce vendredi 21 juin de la prison de Badajoz.

Jesús Cela Seoane, prisonnier des GRAPO

Jesús Cela Seoane, prisonnier des GRAPO

Lire la biographie de Jesus Cela Seoane (en espagnol)

Vers 3h du matin cette nuit, la police espagnole a procédé à l’arrestation de deux membres présumés de l’ETA. Les autorités ont déclaré que ces arrestations sont le fruit de l’étude de documents saisis en France auprès de différents dirigeants de l’ETA. Les deux hommes sont accusés d’avoir participé à quatre actions armées en Espagne en 2002.

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