Accusée d’avoir incendié un engin de chantier dans le cadre de la lutte contre l’A69, Louna était placée à l’isolement dans la prison pour hommes de Tarbes depuis octobre 2024 (voir notre article). Vendredi 14 février 2025, elle a finalement été libérée de prison par une ordonnance du juge d’instruction et placée sous contrôle judiciaire.
Le 12 février, la cour d’appel de Paris a statué sur la demande d’assignation à résidence de Gino, sous prétexte d’un domicile « inconnu » et d’un lien jugé trop faible avec ses hébergeurs cette demande à été refusée, Gino restera donc en prison. La Hongrie, qui réclame son extradition (voir article ici), a fait parvenir de nouvelles informations sur le déroulement du futur procès, l’envoi a été effectué à la dernière minute, empêchant leur étude avant l’audience. Un délai a été accordé pour examiner l’ensemble des éléments. La prochaine audience est fixée au 12 mars, en attendant, la solidarité pour Gino continue.
Ce mercredi 12 février, la création d’une procédure de comparution immédiate pour les mineurs âgés de 16 ans et plus, similaire à celle appliquée aux majeurs, est examinée à l’assemblée nationale. Actuellement, la justice des mineurs repose sur une procédure en deux temps: une première audience pour statuer sur la culpabilité, suivie, plusieurs mois plus tard, d’une seconde audience pour déterminer la sanction. Entre ces deux étapes, les jeunes bénéficient d’un suivi éducatif par la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). La proposition de loi envisage de remettre en question l’excuse de minorité, elle permettra aux juges de prononcer des condamnations équivalentes à celles des adultes et entraînera l’accélération des procédures judiciaires.
Le week-end passé, pour la deuxième fois, le chantier où NGE et Egis construisent la liaison ferroviaire Roissy-Picardie a été attaqué dans le Val d’Oise. Deux engins ont été ciblés et au moins l’un d’eux a fini complètement incendié. Ce chantier avait déjà été pris pour cible fin janvier par des anarchistes en soutien aux zadistes contre l’A69 et la LGV Bordeaux-Toulouse. Au moins 3 autres engins avaient déjà brûlé précédemment sur ce même chantier.
La société Egis, présente sur le chantier de liaison Roissy-Picardie, en plus de collaborer à la construction de prisons, est aussi responsable du futur Centre de Rétention Administrative de Nantes. Elle participe aussi, avec Alstom et Systra, au projet de tramway reliant Jérusalem aux colonies israéliennes en terres palestiniennes. Le communiqué rapporte cette action à la prolongation de la détention provisoire de Louna, accusée d’avoir incendié un engin de NGE (voir nos articles).
Une « médiation judiciaire » a été engagée par le parquet suite à une plainte de la direction de l’hôtel Radisson Blue qui entend ainsi stopper tout nouveau mouvement de grève des femmes de chambre de l’établissement. Ces dernières ont revendiqué, en mai dernier, et pendant 65 jours, de meilleures conditions de travail (voir notre article). « Cette procédure est présentée comme une alternative aux poursuites pénales qui faciliterait le règlement amiable d’un litige lié à une infraction pénale de faible gravité, écrivent les avocates des grévistes. La réalité, c’est que le parquet prend pour argent comptant les déclarations de la direction de l’hôtel et oblige à la médiation avec la direction de l’hôtel, sous menace d’être renvoyé devant une juridiction pénale.”
Un militant antifasciste lyonnais a été condamné mi- janvier pour outrage à quatre mois de prison avec sursis probatoire, 105 heures de travaux d’intérêt général, un stage de citoyenneté à ses frais et Il doit verser 250 euros à chacun des quatre policiers parties civiles pour préjudice moral. L’objet du délit: Un T-shirt avec le logo Nike assorti de « la police ». L’affaire remonte au 4 juillet 2023, une vingtaine de prévenus sont jugés en comparution immédiate à Lyon pour leur participation présumée aux émeutes qui ont suivi la mort de Nahel ( voir article ici ). Le militant antifasciste lyonnais était venu assister aux audiences, sur son T-Shirt, un message: « Nike la police ». Jugé en novembre 2024 pour outrage et rébellion, il a finalement été condamné uniquement pour les faits d’outrage.
Le T-shirt anti-police exhibé lors du procès des émeutes au tribunal de Lyon.
Ce 2 février, Frédérique est interpellée pour une pancarte antifasciste, elle s’est rendue à la cérémonie de commémoration des 80 ans de la Libération de Colmar munie d’une pancarte. Elle a fini au commissariat. Afficher son antifascisme lors d’un déplacement de Macron n’est pas toujours bienvenu, même lorsqu’il s’agit de commémorer la fin de l’occupation nazie. Frédérique arrive rue de la République vers 12h55, en main, sa pancarte avertit la foule : « À peine combattu, déjà revenu : le fascisme ». Les renseignements généraux sont venus demander de baisser sa pancarte, Ils ont appelé la police, qui a procédé à son interpellation et conduit Frédérique au commissariat où elle a été fouillée et mise en garde à vue, elle a été libérée après le départ de Macron.
Lundi 3 février, le placement en détention provisoire de Louna, militante trans anar mobilisée contre l’A69 et incarcérée depuis octobre à Tarbes, a été renouvelé pour 4 mois (voir notre article). Elle a fait appel de la décision, et sa demande sera examinée mardi 11 février. À cette occasion, ses soutiens appellent à se rassembler devant le tribunal judiciaire de Toulouse dès 8h.
EDIT: L’audience de mardi 11 est annulée. Une Demande de Mise en Liberté (DML) est posée et sera instruite la semaine prochaine. Le rassemblement de soutien du mardi 11 est donc annulé.
La détention provisoire de Louna, meuf trans anarchiste engagée contre le projet de l’A69, a été prolongée jusqu’au 15 juin alors qu’elle est incarcérée depuis octobre 2024 à la prison pour hommes de Tarbes où elle est placée à l’isolement. Elle est accusée d’avoir participé à la destruction d’une pelleteuse. Lundi 3 février, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées devant le Tribunal de Toulouse afin de lui apporter du soutien et exiger sa libération immédiate (voir notre article).
Les forces de l’ordre ont débarqué ce matin pour évacuer une nouvelle fois les militants écologistes opposés à la LGV ( Ligne à Grande Vitesse ) Bordeaux-Toulouse. C’est la deuxième évacuation en moins de 15 jours, la « guinguette vaillante » avait déjà été démantelée le 22 janvier, une douzaine de militants avaient alors été placés en garde à vue. Ce matin, la police, accompagnés de la CNAMO (cellule nationale d’appui à la mobilité) brigade spécialisée dans l’expulsion des ZAD et dans le dégagement d’obstacles complexes, sont intervenus pour enlever les installations au sol et en hauteur, dans les arbres. Ils ont délogé ceux qui s’étaient réfugiés dans des cabanes et tenté de dénicher « les écureuils », militants perchés. Depuis le 30 août 2024, cette ZAD résiste sur un triangle boisé coincé entre le canal latéral de la Garonne, les voies ferrées et les travaux préparatoires. Les militants dénoncent un projet absurde, destructeur de terres agricoles et de biodiversité. Trois personnes ont été interpellées lors de l’intervention de la gendarmerie.