L’Autodéfense Juridique Turbulente de Toulouse propose un atelier collectif pour contester les amendes reçues le 10 et 18 septembre ainsi que le 2 octobre lors des précédentes manifestations. Celui-ci aura lieu ce dimanche 12 octobre dès 14H à l’Impasse (1 bis impasse Lapujade, 31500 Toulouse).

En août et septembre 2024 dans des villages du Tarn et de Haute-Garonne, des personnes cagoulées ont incendié une voiture, attaqué une maison, aspergé un homme d’essence ou encore utilisé des cocktails molotov sur des lieux promis à la destruction pour permettre l’avancement du chantier de l’A69. Suite à l’ouverture d’une enquête, ils ont été interpellés puis placés en garde-à-vue ce mardi 7 octobre à Lyon, Marseille et Albi. Selon plusieurs médias, des individus mis en cause auraient été rémunérés 800€ pour leurs actes. Un autre est un ancien gérant d’une société de sécurité, dont le contrat avec le concessionnaire Atosca responsable de la construction de l’A69 aurait été rompu quelques jours avant les attaques.

Mercredi 8 octobre à Paris, les révolutionnaires Berdan Efe Özder et Uğurtan Sağır ont été arrêtés par la police alors qu’ils manifestaient devant l’ambassade d’Égypte pour exprimer leur soutien à la délégation « Jusqu’à la victoire » arrêtée à l’aéroport du Caire (voir notre article). Placés en garde à vue, celle-ci a été renouvelée après 24H de détention. Face à cette situation, leurs camarades appellent à se mobiliser pour exiger leur libération immédiate.

Ce mercredi 8 octobre lors de la soirée Faisons Front #2 organisée par le Secours Rouge Toulouse, la salle du Chat Noir était pleine pour assister à la présentation du livre « Le secret de l’huile » du prisonnier palestinien, écrivain et martyr Walid Daqqa paru aux Éditions Terrasses (voir ici). Au côté du Comité de soutien à la Palestine 31, nous sommes revenus sur le rôle de la prison dans la colonisation sioniste de la Palestine, mais aussi sur les luttes du mouvement des prisonnier·es palestinien·nes ainsi que sur le parcours et les combats de Walid Daqqa lui-même. En particulier, nous avons souligné le rôle de la littérature carcérale, et de ce livre en particulier, comme partie intégrante de la résistance de tout un peuple contre 77 ans de colonialisme de peuplement. Enfin, nous avons terminé la soirée par une photo de solidarité et plusieurs lettres de soutien au réfugié palestinien Ali qui est emprisonné en France depuis plus d’un an, victime de la politique raciste et coloniale des autorités françaises (voir ici).

Situé au 270 avenue de Muret à Toulouse, le local du Chat Noir organise sa rentrée anti-autoritaire du vendredi 10 octobre au jeudi 16 octobre 2025. Dans ce cadre, l’UCL Toulouse vous invite dimanche 12 octobre dès 16H à une rencontre avec Libre Flot autour de son ouvrage « Anticiper le bruit sec des verrous », paru aux éditions du bout de la ville. En 2017, comme tant d’autres militant·es internationalistes, Libre Flot s’engage auprès des forces kurdes du Rojava pour défendre la révolution sociale alors attaquée par Daesh mais le 8 décembre 2020, il est accusé avec d’autres personnes d’association de malfaiteurs terroriste. Il est incarcéré pendant près d’un an en détention provisoire. Placé en isolement, il écrit pour survivre.

L’Action Antifasciste Tolosa organise un bingo le jeudi 30 octobre prochain à la Bourse du Travail (place Saint Sernin, Toulouse). L’objectif de cette soirée est de générer de l’argent pour faire face à la répression que le milieu antifasciste subit à travers la France et l’Europe.

Publié en octobre 2025, un document vient d’être publié pour recenser les différentes méthodes de surveillance utilisée par la police contre la mobilisation contre le projet de centre d’enfouissement des déchets nucléaires hautement radioactifs à Bure (voir notre article). En particulier, on retrouve l’utilisation de balise GPS, des policiers infiltrés, des mises sous écoute téléphonique ou encore l’usage d’hélicoptères et de drones.

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Ce jeudi 2 octobre, le parquet a fait appel de la décision de justice qui autorisait Christian Tein, président du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), à rentrer en Kanaky. Cette modification du contrôle judiciaire concernait également quatre autres militants Kanak mis en cause dans l’enquête sur les révoltes de mai 2024. Christian Tein, à l’époque chef de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), reste mis en examen pour vols en bande organisée avec arme, destructions en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de la préparation de crimes et délits.

Alors qu’il rentre chez lui le mardi 9 septembre au soir, un militant est violemment arrêté dans le couloir de son immeuble par un homme qui l’immobilise par une clé de bras. Après une trentaine de minutes d’attente assis dans les escaliers, menotté et entourés de cinq hommes cagoulés, trois officiers de police judiciaire arrivent pour lui signifier sa garde-à-vue pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit passible de 10 ans de prison ferme ». Ils l’entraînent alors dans son appartement pour procéder à une perquisition.
Après une heure de fouille, ils emportent son ordinateur, un disque dur externe, une carte SD, etc. Au final, on l’accuse d’avoir déposé une bouteille remplie d’hydrocarbure sur le parcours de la manifestation. En réalité, cela s’est révélé être du gel hydroalcoolique et sa participation n’a pas pû être démontrée. Finalement , il est poursuivi pour « refus de remettre aux autorités judiciaires la convention secrète de déchiffrement d’un moyen de cryptologie », en l’occurrence le refus de donner le mot de passe de son ordinateur suite à la perquisition. Après 48h de garde-à-vue, il est déféré et placé sous contrôle judiciaire.

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Alors que le génocide à Gaza s’intensifie et que la Global Sumud Flottila a été interceptée, toute expression de solidarité avec la Palestine a été durement réprimée lors de la mobilisation toulousaine de ce jeudi 2 octobre. Des keffiehs et drapeaux palestiniens ont été confisqués par des fouilles et contrôles policiers dès le matin au Mirail puis aux abords de la manifestation de l’après-midi. En fin de journée, le rassemblement de soutien à la flottille a été interdit par la préfecture mais maintenu par la CGT et la FSU. Plusieurs centaines de personnes ont été brutalement agressées lors d’une charge policière utilisant gaz lacrymogènes, grenades de désencerclement et coups de matraques. Sur l’ensemble de la journée au moins 9 personnes ont été interpellées et des dizaines d’autres blessées ou encore verbalisées.

Le lendemain, les étudiants de Sciences Po Toulouse bloquaient leur établissement pour dénoncer les partenariats avec les universités israéliennes et soutenir la Palestine. En guise de réponse, la direction de l’établissement a envoyé la police qui a délogé les étudiants dans la matinée.