Une grève sauvage de travailleurs de la de la société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) a amené le gouvernement à ordonner à tous les grévistes de reprendre immédiatement le travail. Un arrêté a été publié, aujourd’hui vendredi, ordonnant à tous les agents de la SNCFT de rejoindre leurs postes de travail immédiatement. Le communiqué a mis en garde que conformément aux dispositions du code de travail, la non application de la décision de réquisition est passible de sanctions.

La grève a été rejetée par l’union générale tunisienne du travail (UGTT), L’UGTT a déclaré que les syndicalistes qui ont participé à la grève subite des agents de la société nationale des chemins de fer (SNCFT) dans la région de Tunis ont été interdits de toute activité syndicale.

Trains à l'arrêt à la gare

Trains à l’arrêt à la gare

La haute cour administrative égyptienne vient de décider d’une nouvelle législation interdisant aux fonctionnaires de décréter une grève sur leur lieu de travail. Selon cette cour, cette mesure est conforme à la constitution, étant donné qu’elle se fonde sur la Charia. Selon les explications avancées par ce législateur, la Charia refuse toutes grèves portant des revendications dont l’importance reste en deçà des conséquences désastreuses subies par le pays et les citoyens. Elle rejette les grèves qui perturbent le bon fonctionnement des infrastructures de l’Etat et mettent en péril les intérêts de la communauté.

L’Union des syndicats ouvriers égyptiens a vivement réagi à cette décision, en rappelant, que dans l’article 15 de la constitution, la grève pacifique « est un droit règlementé par la loi ». Premières victimes , trois fonctionnaires viennent d’être mis en retraite anticipée ainsi que quatorze décisions de promotions bloquées, pour une durée de deux ans, après l’organisation d’une grève dans un conseil local au niveau du gouvernorat de Menufeya (dans le Nord du pays).

Davood Razavi, Ebrahim Madadi, Mahmoud Salehi et Osman Ismaili, membres du Comité de Coordination d’Aide aux Organisations de Tavailleurs ont dernièrement été (ré-)arrêtés et (ré-)emprisonnés. Ebrahim Madadi est aussi un membre de la direction du syndicat Vahed, le syndicat des chauffeurs d’autobus de Téhéran. Madadi, qui a été réarrêté en avril, a déjà passé plus de trois ans en prison pour « atteinte à la sécurité nationale ». Le trésorier du syndicat Vahed, Reza Shahabi, qui avait été arrêté, battu et emprisonné en juin 2010, est toujours emprisonnés, malgré son mauvais état de santé dû notamment aux coups qu(‘il a reçu en détention.

Ebrahim Madadi

Ebrahim Madadi

Voire notre dossier « Répression du mouvement ouvrier en Iran »

L’événement déclencheur du soulèvement est la mort d’une jeune femme kurde, Ferinaz Xosrawanî, à Mahabad qui s’est jetée du quatrième étage de l’hôtel où elle travaillait pour échapper à des policiers qui tentaient de la violer. Le propriétaire de l’hôtel avait accepté de laisser les agents des forces de sécurité violer Ferinaz en échange de la 5ème étoile de son hôtel, il a été « arrêté » pour sa propre protection (selon les forces de sécurité elles-mêmes). De nombreuses manifestations ont eu lieu. Le 7 mai, les manifestants ont incendié l’hôtel où a eu lieu le meurtre de Ferinaz, suite à quoi la police a ouvert le feu sur les manifestants faisant 27 blessés, deux morts, et des dizaines d’arrestations. Les manifestations se répandent par tout dans le Kurdistan Oriental (Ouest de l’Iran).

Depuis le début du soulèvement, au moins 700 personnes ont été arrêtées par les forces de sécurité et par les services de renseignement. Plusieurs d’entre-elles ont été arrêtées à l’hôpital alors qu’elles recherchaient des soins après s’être fait tirer dessus. La plupart des prisonniers sont emmenés dans les villes environnantes pour y être interrogées.

 

LIVE PHOTOSIranian police are shooting #MahabadRevolution

Posted by Kurdi Hollandi on vendredi 8 mai 2015

Emeutes à Mahabad.

Emeutes à Mahabad.

Plus de 400 jeunes se sont rassemblés mercredi soir dans le quartier de Chajaya, à l’est de la ville de Gaza. Mais la mobilisation a tourné court : des policiers en civil, dépendant du Hamas, qui s’étaient mêlés à la foule, ont frappé plusieurs manifestants à coups de poing et ont ensuite arrêté sept personnes.

La manifestation du 29 avril à Gaza

La manifestation du 29 avril à Gaza

Chaque année, le 17 avril, le peuple palestinien célèbre la Journée du prisonnier palestinien. Elle exprime le poids, toujours plus lourd depuis 1967, d’une répression de masse qui n’a d’autre but que de casser la résistance d’un peuple. Des rassemblements sont prévus notamment en Palestine où depuis 1967, près de 800.000 Palestiniens ont été emprisonnés au moins une fois dans leur vie. Les arrestations sont quotidiennes, notamment en Cisjordanie. Aujourd’hui ils sont plus de 6.800 dans les prisons, centres d’interrogatoire et centres de détention israéliens, situés en majorité en Israël. Parmi eux, 454 sont placés en détention administrative (sans charge ni procès, renouvelable sans limitation tous les 6 mois), 238 mineurs, dont 96 âgés de moins de 16 ans.

Près de 1700 prisonniers souffrent de maladies contractées pour la plupart en prison. Ils sont tous victimes de négligences médicales délibérées, ce qui pour certains, peut les condamner à mort après leur libération. Ainsi Ja’afar Awadh, 22 ans, atteint de pneumonie depuis plus d’un an, vient de mourir quelques jours après sa libération. Depuis le début de l’occupation, 206 prisonniers sont morts pendant leur incarcération, dont 54 pour négligence médicale et 83 du fait de tortures et mauvais traitements. L’année 2015 s’annonce comme une année noire puisqu’on compte déjà plus de 1050 arrestations au 1er trimestre dont 73 femmes, 154 enfants et 319 ordres de détention administrative. Ces derniers jours, plusieurs bâtiments publics palestiniens ont été recouverts des portraits des prisonniers et notamment celui de Marwan Barghouti, député palestinien et ancien responsable du Fatah.

 Journée du prisonnier palestinien.

Journée du prisonnier palestinien.

Plus de 40 personnes ont été blessées mardi suite à une intervention violente des forces d’occupation marocaines contre des manifestants sahraouis dans la ville occupée d’El Ayoun. Les manifestants appelaient pacifiquement au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à la nécessité d’une protection onusienne de la population sahraouie dans les territoires occupés du Sahara occidental. Cette manifestation a coïncidé avec la visite d’une délégation du Haut Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme. Les forces marocaines ont mené une violente attaque contre les manifestants à travers les jets des pierres sur les maisons des citoyens sahraouis et la répression pour disperser les manifestants, en particulier dans les quartiers de Hay Matalla et Daddach,

Répression des manifestants sahraouis dans la ville occupée d'El Ayoun

Répression des manifestants sahraouis dans la ville occupée d’El Ayoun

Ce 12 avril, un rassemblement a eu lieu à Rabbat au Maroc en solidarité avec les prisonniers maoïstes en grève de la faim pour réclamer une amélioration de leurs conditions de détention, très dures actuellement. La manifestation se voulait également solidaire de Georges Ibrahim Abdallah.

Rassemblement solidaire à Rabbat.

Rassemblement solidaire à Rabbat.