Un groupe de jeunes de la ville de Redeyef a incendié, dans la nuit du lundi à mardi 6 janvier, le poste de police situé dans le centre-ville, après des affrontements avec des forces de sécurité intérieures. Les affrontements avaient commencé depuis dimanche entre manifestants et forces de l’ordre. Le 13 décembre dernier, une grève a été observée par des employés d’une société de transport de phosphate, qui revendiquaient une régularisation de leur situation et une revalorisation de la masse salariale.

Suite au prolongement de cette grève qui a quasiment paralysé le transport du phosphate dans la région de Gafsa, la CPG a fait appel le 4 janvier dernier à des trains et à des camions privés, soutenus par des unités sécuritaires, pour transporter le phosphate. Les jeunes manifestants avaient affronté les force de l’ordre pour répondre aux agissements de la compagnie de phosphate. Le transport du phosphate s’est d’ailleurs arrêté après le déclenchement des affrontements.

Les services sécuritaires palestiniens poursuivent leur campagne répressive visant à étouffer les mouvements politiques des étudiants en Cisjordanie, notamment en procédant à des raids et des arrestations des membres de la section étudiante du Hamas et du Front Étudiant Progressiste, un mouvement de gauche qui est la section étudiante du FPLP. Ces deux organisations étudiantes ont organisé une journée de protestation, début décembre, à l’Université Al-Qods. Le FPLP a publié une déclaration dénonçant les arrestations politiques exercées par l’Autorité Palestinienne ainsi que la politique de coordination sécuritaire avec Israël.

Imam Dweikat, 17 ans, a été froidement abattu mardi par un soldat israélien dans la ville de Beita au sud de Naplouse. Un autre adolescent a été blessé qui a pu témoigner: « Dès que nous avons atteint le parc, nous avons vu un soldat israélien courir vers nous depuis une colline voisine. Il nous a tiré dessus à quatre reprises, mais nous avons réussi à nous échapper. Nous avons commencé à courir et puis tout à coup, d’un seul coup, une balle a frappé Imam directement dans le cœur. Imam est tombé au sol. Je me suis arrêté et j’ai couru vers lui, mais il m’a dit de m’enfuir. ’Cours ! On m’a tiré dessus’, s’écria-t-il. J’ai donc commencé à courir à nouveau, en espérant que je pourrais m’échapper et trouver de l’aide. Mais le même soldat qui a tiré sur Imam a ouvert le feu sur moi et m’a touché à la jambe. Malgré les saignements et la douleur, j’ai continué à courir. Une ambulance passait par là et quand elle s’est arrêtée, la première chose que j’ai dit au chauffeur, c’était que mon ami et moi ne jetions aucune pierre ou quoi que ce soit lorsque nous avons été pris pour cible. »

Une porte-parole israélienne a prétendu comme à l’habitude que les deux jeunes « lançaient des pierres sur une route voisine » – une excuse habituelle d’Israël pour justifier les meurtres de Palestiniens. Lorsqu’on lui a demandé quelle était exactement la « route à proximité », elle n’a pas répondu. Dans le même temps, dans un autre incident, les forces israéliennes d’occupation ont ouvert le feu sur un véhicule palestinien dans la ville de Beit Ummar au nord d’al-Khalil, blessant deux adolescents palestiniens. Mohammed Ibrahim Awad Sabri, âgé de 17 ans, a été blessé à la tête, et Ayish Khalid Sabri Awad, âgé de 19 ans a été blessé à la cuisse. Rien qu’au mois de décembre, Israël a tué ou blessé par balles 20 Palestiniens, dont sept adolescents. Depuis septembre 2000, à la suite de l’éclatement de la deuxième Intifada, au moins 9.100 Palestiniens ont été tués par les Israéliens, y compris 2.053 enfants, ce qui représente en moyenne un enfant palestinien tué tous les trois jours durant les 14 dernières années.

Jamil Ahmed Dweikat

Jamil Ahmed Dweikat

Dimanche 28 décembre à 13h30 a eu lieu une marche à Derb Omar à Casablanca organisée par des militants amazighs en solidarité avec les victimes des inondations ayant eu lieu dans le sud-est du pays. La marche était pacifique et avait pour but d’attirer l’attention du gouvernement sur les souffrances des victimes suite aux inondations. La police est intervenue vers 15h, les forces de sécurité sont intervenues, infligeant coups et insultes racistes aux militants. Plusieurs blessés ont été signalés parmi les participants dont un cas grave qui a été transporté à l’hôpital Ibn Rochd. 16 jeunes ont été arrêtés et interrogés avant d’être libérés.

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L’armée israélienne a tué par balles lundi un Palestinien en Cisjordanie occupée après des jets de pierres sur un de ses véhicules. L’âge et l’identité de la victime, tuée près de Naplouse, n’ont pas été précisés dans l’immédiat. Un autre Palestinien, âgé de 19 ans, a été blessé par les tirs de l’armée. Une vingtaine de Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne depuis juin en Cisjordanie.

La société AKKA Technologies avait procédé au licenciement de 9 syndicalistes de l’UGTM le 18 décembre dernier. Une réunie a suivi, à l’Inspection du travail de Casablanca; l’inspection a proposé à la société le choix entre réintégrer les syndicalistes où voir reconnaître par PV un conflit social. La société a maintenu les licenciements, ce qui implique, en raison du PV, l’intervention des services du gouverneur de Casablanca dans la procédure. Implantée au Maroc depuis 2008, AKKA Technologies est active dans l’ingénierie documentaire, l’informatique et les systèmes embarqués pour les industries automobile et aérospatiale.

Une cour d’appel égyptienne a réduit dimanche de trois à deux ans de prison la peine de 23 militants démocrates. Une fois libérés, ils seront placés sous surveillance policière pour une durée de deux ans. Ils avaient été arrêtés en juin après avoir pris part à un rassemblement appelant à l’abrogation d’une loi limitant le droit de manifester. Ils étaient accusés de «participation à une manifestation illégale, vandalisme et entrave au trafic routier». Ils avaient été condamnés en octobre à trois ans de réclusion.

« Si leur père était un général, ils auraient été acquittés, » a accusé l’avocat, en allusion aux acquittements dont ont bénéficié des officiers de police soupçonnés de violences; « C’est un verdict sévère et injuste, la cour s’est appuyée sur l’enquête du parquet et n’a pas pris en compte l’absence de preuves contre les accusés ». Parmi les condamnés figurent deux militantes des droits de l’Homme connues, Yara Sallam et Sanaa Seif, la soeur d’Alaa Abdel Fattah, une figure de la révolte de 2011 qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir et dissident de longue date actuellement jugé pour des chefs d’accusations similaires. Les proches des détenus n’ont pas été autorisés à assister à l’audience. Les familles attendaient à l’extérieur du tribunal, installé dans une académie de police du Caire. « Les révolutionnaires sont tous en prison, les corrompus et les voleurs sont libres », a assené Amal Mahrous, la mère d’un des détenus, un étudiant qui a soutenu l’éviction de M. Morsi.

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Trois Palestiniens ont été blessés, dont l’un à la cuisse, après que Tsahal a ouvert le feu sur environ 50 Palestiniens qui jetaient des pierres sur les soldats, et s’étaient rassemblés pour manifester à la frontière. Le point de passage d’Erez entre Gaza et Israël aurait été fermé pour une période indéfinie par l’armée israélienne suite à de de ces affrontements. La manifestation à Erez a suivi des rassemblements à travers la bande de Gaza, y compris dans Shujaiya, un quartier de la ville de Gaza particulièrement touché pendant les bombardements cet été. Les manifestants protestaient contre la lenteur de la reconstruction de l’enclave.

Le point de passage de Erez

Le point de passage de Erez

L’office pénitentiaire israélien a renouvelé l’interdiction pour Ahmad Sa’adat -secrétaire général du FPLP- de recevoir des visites de sa famille. Une telle interdiction lui avait été donnée le 14 septembre dernier pour une période de 3 mois et sans justifications, celle-ci vient d’être prolongée pour la même durée et toujours sans être justifiée.

Les YPG/YPJ (Unités de Défense du Peuple/des Femmes) viennent de publier leurs bilans officiels de la résistance kurde contre l’Etat Islamique au Rojava, dans la partie syrienne du Kurdistan. Les chiffres sont très révélateurs : 4.964 membres d’ISIS ont été tués par les YPG/YPJ, 11 ont été faits prisonniers, alors que 537 combattants des Unités de Défenses sont morts dont 14 étaient membres des brigades Burkan al-Firat (milices syriennes pro-YPG). Le commandement kurde précise que les trois opérations majeures de l’année 2014 ont été le secours porté aux 150.000 Yézidis attaqués au Mont Sinjar, la défense de la ville de Kobané et la libération des zones du Rojava sous l’emprise de l’EI. Des centaines d’équipements militaires lourds (Technicals, Hummers, tanks, mortiers, batteries anti-aériennes mobiles, mitrailleuses lourdes, ordinateurs, caméras, vestes-suicides,… ont été détruits ou saisis.
Les YPG/YPJ ont organisé 337 opérations contre l’EI et sont rentrés dans des affrontements avec eux à 414 reprises. Malgré la complicité de l’Etat turc et les armes lourdes de l’EI, les islamistes semblent continuer à perdre du terrain. Hier encore, les autorités turques ont arrêtés les membres d’une ONG européenne à Suruç (ville turque frontalière de Kobané) et brûlé le stock de médicaments qu’ils transportaient, leurs appareils photos ont été saisis.

Les YPG/YPJ donnent leur bilan de l'année 2014.

Les YPG/YPJ donnent leur bilan de l’année 2014.