Un responsable palestinien a été tué mercredi dans des heurts avec des soldats israéliens lors d’une manifestation en Cisjordanie. Les soldats israéliens auraient frappé Ziad Abou Eïn avec la crosse de leurs fusils, ce qui aurait provoqué une crise cardiaque fatale. Membre du Fatah, Ministre chargé du dossier de la colonisation au sein de l’Autorité palestinienne, Ziad Abou Ein défilait aux côtés de 300 personnes qui manifestaient pacifiquement contre la confiscation des terres palestiniennes, dans le village de Turmus Ayya, près de Ramallah, avec l’intention de planter des oliviers. Ces manifestants ont été interceptés par les troupes israéliennes, qui avaient interdit leur rassemblement, et qui ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule.

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Le FPLP dénonce les campagnes d’arrestations politiques menées par l’Autorité palestinienne contre la jeunesse palestinienne dans diverses régions de la Cisjordanie. Dans les semaines récentes, de nombreux jeunes ont été arrêtés par la sécurité de l’AP, en particulier à l’Université de Bir Zeit. Certains restent en détention sous des arguments et des justifications politiques fragiles. Ces arrestations sont un service rendu à l’occupant qui re-arrête souvent ces jeunes quand ils sont libérés, pratique connue sous le nom de « politique de la porte tournante. » Le FPLP souligne la nécessité que l’AP mette fin immédiatement à toutes les formes de coordination de sécurité avec l’occupant sioniste.

Afchine Sohrabzadeh, en grève de la faim depuis le 10 novembre pour protester contre l’indifférence officielle de la prison centrale de Minab (sud de l’Iran), a, de nouveau, été renvoyé en prison, lundi dernier. Sohrabzadeh avait tenté de se suicider en juin 2013, pour protester contre ses horribles conditions de détention. Sohrabzadeh souffre d’un cancer, pourtant le procureur a refusé de lui permettre de bénéficier de soins médicaux.

Ali Moradi de Marivan (à l’ouest de l’Iran) est un autre prisonnier politique kurde détenu à Minab. Il a passé 16 jours en isolement puis a été retransféré dans la section commune. Ali Moradi a passé cinq années en prison en 1998. Condamné à passer 30 années derrière les barreaux, il a été placé en isolement le 9 novembre pour avoir protesté contre le manque de soins médicaux accordé à Afchine Sohrabzadeh.

Afchine Sohrabzadeh

Afchine Sohrabzadeh

Dans la nuit du 27 novembre, les forces de sécurité israéliennes ont effectué une série de raids contre des militants palestiniens. Une vingtaine de personnes ont été arrêtées à Al-Khalil et à Jenine. Parmi eux, Abdel-Alim Da’na un dirigeant du FPLP et professeur à l’Université Polytechnique de Palestine. Abdel Alim a déjà passé 17 années dans les prisons d’occupation depuis 1972. Son fils, Bashar, est détenu depuis le mois d’avril sans procès ni inculpation.

Abdel-Alim Da'na

Abdel-Alim Da’na

Deux manifestants ont été tués par balles et une vingtaine de personnes ont été blessées vendredi soir dans des affrontements avec les forces de l’ordre à Touggourt (600 km au sud d’Alger). Les violences ont éclaté à la suite de protestations d’habitants contre le retard pris par les autorités dans l’attribution de lots de terrains, de construction et le raccordement à l’eau potable dans un quartier de la commune de Nezla.

Les manifestants ont bloqué une route nationale conduisant vers l’immense champ pétrolier de Hassi Messaoud, tout proche. Les forces de l’ordre sont intervenues à coup de gaz lacrymogènes et de matraques pour disperser les manifestants, qui se sont alors dirigés vers le commissariat de police, tentant de l’investir. C’est à ce moment que les deux manifestants sont morts. Les affrontements ont également fait une vingtaine de blessés, des manifestants mais aussi des membres des forces de l’ordre.

Dix gardiens de la révolution Iraniens auraient été tués par les combattants du PJAK, en représailles à l’exécution de deux prisonniers politiques kurdes. Les combattants des Forces du Kurdistan oriental (HRK), la branche armée du PJAK, principal mouvement armé et populaire kurde en Iran, ont mené cette attaque le 30 octobre contre les soldats iraniens dans la zone de Akhali Boralan, dans la région de Mako. Il s’agit de la première attaque armée du PJAK depuis le cessez-le-feu conclu en 2011.

Le PJAK avait averti le régime iranien que les pendaisons de deux prisonniers politiques kurdes « ne resteront pas sans réponse ». Le 26 octobre, le régime iranien avaient exécuté Habibollah Golparipour à la prison d’Oroumieh et Reza Ismaili-Mamedi à la prison de Salmas. Gulparipour avait été condamné à mort à l’issue d’un procès qui a duré cinq minutes en mars 2010. Arrêté en septembre 2009, il avait été déclaré coupable d’« inimitié à l’égard de Dieu » en raison de sa coopération supposée avec le PJAK.

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Le 19 novembre, 30 prisonniers politiques kurdes à Oroumieh ont entamé une grève de la faim. Ils ont entamé ce mouvement à la section 12 de la prison pour protester contre l’arrivée dans le quartier des politiques de détenus de droit commun. Ces derniers détenus appartiennent à des gangs et collaborent avec les autorités pour agresser les prisonniers politiques et briser leur communauté. Les grévistes demandent aussi le retour de 27 prisonniers politiques transférés dans d’autres sections de la prison.

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Les autorités bahreïnies ont procédé à l’arrestation de militantes accusées de préparer « un référendum hostile au régime » le jour des élections législatives prévues samedi et boycottées par l’opposition. Au total, 13 femmes ont été arrêtées, dont deux ont été ensuite relâchées, alors que les 11 autres ont été placées en garde à vue pour une semaine après avoir été « accusées par le ministère de l’Intérieur de préparer un référendum hostile au régime, le jour du scrutin législatif ». Les opposants, réclament depuis février 2011 des réformes incluant une véritable monarchie constitutionnelle qui réduirait les pouvoirs de la famille régnante.

Des manifestants palestiniens se sont rassemblés à Ramallah, en Cisjordanie, et se sont dirigés vers la barrière qui sépare la Cisjordanie de Jérusalem. Ils sont entrés dans la zone de l’aéroport de Qalandia après avoir grimpé le mur et coupé la clôture qui entoure la zone de l’aéroport, tout en brandissant des drapeaux palestiniens. Les manifestants se sont ensuite dirigés vers le village d’Hezma dans la banlieue de Jérusalem et se sont affrontés avec des soldats israéliens, qui ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc sur eux. Plusieurs Palestiniens ont été blessés.

Un jeune Palestinien a été tué mardi par les soldats israéliens à Hébron, en Cisjordanie occupée. Imad Jawabreh, 22 ans, a été tué par des balles de l’armée israélienne qui lui ont transpercé la poitrine. Israël a déployé des renforts en Cisjordanie depuis lundi devant l’escalade des tensions dans le territoire. Ce mardi, les Palestiniens célèbrent le dixième anniversaire de la mort de Yasser Arafat, figure emblématique de la lutte pour l’indépendance. Selon la radio militaire, ces renforts ont été déployés le long des principales routes de Cisjordanie et auprès des arrêts de bus.

Jérusalem-Est est désormais le théâtre jour et nuit de heurts entre jeunes Palestiniens et policiers israéliens qui s’affrontent à coups de pierres, de pétards, de projectiles en caoutchouc et de grenades assourdissantes. La police a arrêté dans la nuit de lundi à mardi cinq personnes qui jetaient des pierres sur une voiture de police dans la ville de bédouins de Hura (sud).

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