Un Palestinien de 22 ans a été tué mercredi à l’aube par des tirs de soldats israéliens dans le camp de réfugiés d’Al-Amari au sud de Ramallah en Cisjordanie. Tayssir Qatari a été touché par balles à la poitrine lors de heurts qui ont éclaté lors d’une opération d’arrestations menée par les soldats Les soldats ont été attaqués par un groupe d’une cinquantaine de Palestiniens qui ont jeté des pierres, des cocktails Molotov et brûlé des pneus.

Par ailleurs, un adolescent palestinien blessé fin août par la police des frontières à Jérusalem-Est a succombé dimanche. Mohammed Sinokrot, 16 ans, avait été blessé le 31 août par des tirs dans le quartier de Wadi Joz.
L’annonce de sa mort a déclenché dimanche soir des affrontements avec la police près de son domicile, dans la vieille ville.

Krishna Upadhyaya et Ghimire Gundev, deux chercheurs de l’ONG Global Network for Rights and Development (GNRD), basée en Norvège, ont été arrêtés le 31 août à Doha où ils enquêtaient sur les conditions des ouvriers immigrés après les promesses de réformes faites par le Qatar.

Depuis l’attribution en 2010 du Mondial-2022, le riche émirat gazier fait l’objet de vives critiques de la part des organisations des droits de l’Homme et syndicales qui dénoncent des abus et les mauvaises conditions des travailleurs étrangers employés sur les chantiers. Les deux hommes sont « interrogés pour avoir enfreint des dispositions de la loi » qatarie, a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié samedi soir.

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A l’appel de l’ONG Global Network for Rights and Development (GNRD) Bruxelles, un rassemblement a été organisé, vendredi midi, devant l’ambassade du Qatar, pour leurs deux collègues Krishna Upadhyaya et Ghimire Gundev, portés disparus depuis dimanche. Ces deux britanniques de GNRD ont disparu dimanche à Doha, capitale du Qatar, alors qu’ils enquêtaient sur les conditions de travail des migrants bâtisseurs des stades de football du Mondial 2022.

Krishna avait envoyé un sms disant qu’il avait l’impression d’être suivi par des personnes ressemblant à des policiers. Quand les responsables au siège ont appris cela, ils lui ont dit de quitter immédiatement le Qatar. Ils ont disparu juste après avoir fait leur check-out à leur hôtel. De nombreuses ambassades locales ont dénoncé les conditions de travail des migrants : L’ambassade du Népal en novembre 2013 a avancé que plus de 400 travailleurs sont morts durant les constructions liées au Mondial. Un mois plus tard, l’ambassade de l’Inde à Doha a également déclaré que 500 travailleurs indiens sont morts pour ces stades. Les conditions de travail sont extrêmement dures : leurs horaires, la sécurité, etc.

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Les forces de sécurité ont arrêté neuf mineurs qui participaient à une grève dans la province de Yazd au centre de l’Iran. Ces arrestations ont eu lieu lors du deuxième jour de la grève entamée le 18 août par les mineurs de Bafgh, la plus grande exploitation de minerai de fer en Iran. 5.000 ouvriers ont débrayé pour protester contre la privatisation de la mine et l’arrestation de leurs camarades. Un mouvement identique avait commencé le 17 mai pour durer deux mois. Le 25 août les familles des ouvriers arrêtés ont manifesté devant les locaux de la compagnie des mines de fer dans la ville. Les unités spéciales anti émeutes ont été déployées pour réprimer les manifestants.

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Les forces israéliennes ont incarcéré en août 597 Palestiniens en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est, portant à plus de 7.000 le nombre de Palestiniens détenus. La plupart de ces arrestations ont eu lieu à Jérusalem-Est et dans la ville d’Hébron, dans le sud de la Cisjordanie. De nombreux Palestiniens ont été arrêtés en marge de manifestations de soutien aux Gazaouis. Depuis la mi-juin , plus de 2.000 Palestiniens ont été interpellés et incarcérés, a ajouté le Club.

Durant les dernières 24 heures, 12 dirigeants du FPLP ont été arrêtés dans différentes villes de Cisjordanie par les forces d’occupations israéliennes, une semaine après qu’une autre leader du FPLP ait été menacée de déportation de Ramallah à Jericho. Le 27 août marquera le 13eme anniversaire de la mort d’Abu Ali Mustafa, ancien secrétaire général du FPLP abattu par l’armée en 2001, dont la branche armée du FPLP porte le nom. À cette occasion, le FPLP appelle à un jour de la colère demain dans toute la Palestine. Après 50 jours de guerre à Gaza, 2’150 Palestiniens ont péris et plus de 11’000 ont été blessés. Dans le même temps en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, des émeutes éclataient toutes les nuits entre Palestiniens et forces de sécurité israéliennes. L’armée israélienne a annoncé ce matin avoir arrêté 9 Palestiniens cette nuit en Cisjordanie.

Un combattant du FPLP

Un combattant du FPLP

Un adolescent Palestinien blessé vendredi en Cisjordanie par des soldats israéliens lors d’une manifestation de solidarité avec Gaza est décédé ce lundi. Hassan Achour (14 ans) a été blessé par balles à l’abdomen lors d’une manifestation dans le nord de la Cisjordanie occupée, à Beit Furik, près de Naplouse. Plusieurs manifestations de soutien ont été organisées en Cisjordanie depuis le début le 8 juillet de l’opération israélienne contre le Hamas dans la bande de Gaza. Dans certains cas, l’armée israélienne a réagi en ouvrant le feu. L’ONU a comptabilisé au moins 20 Palestiniens tués en Cisjordanie depuis le 8 juillet.

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Une campagne de répression visant des syndicalistes indépendants se traduit par der des mesures telles que des suspensions, mutations et radiations. Les autorités algériennes mettent des entraves à la création des syndicats indépendants ainsi qu’à l’organisation et à la participation dans des manifestations pacifiques et des grèves du travail. Les autorités ont bloqué des manifestations, arrêté arbitrairement des militants syndicaux et poursuivi certains d’entre eux au pénal pour l’exercice pacifique de leurs activités syndicales, de même qu’elles ont renvoyé des fonctionnaires suite à des grèves pacifiques et emprisonné des leaders syndicaux pour des accusations à motif politique.

Le 18 août, Alaa Abd El fattah a commencé une grève de la faim illimitée. Cette grève de la faim conteste sa troisième détention depuis le 25 janvier, et a été motivée par la détérioration des conditions de santé de son père, ainsi que l’emprisonnement continu de sa sœur Sanaa depuis le 21 juin. Alaa a mentionné à sa famille que sa grève de la faim reflète de sa décision de ne plus coopérer avec un système égyptien. Arrêté le 28 novembre 2013 chez lui pour s’être engagé contre la nouvelle loi anti-protestation, il avait été libéré en mars dernier sous caution. Quelques semaines après sa libération, il a une nouvelle fois été condamné le 11 juin à 15 ans de prison, pour avoir participé à des manifestations non autorisées en compagnie de 24 autres militants.

Alaa Abd El Fattah est emprisonné une première fois en 2006, alors qu’il était venu protester en soutien à des activistes poursuivis pour avoir « insulté le président ». Co-fondateur avec sa femme de l’agrégateur de blogs en arabe Manalaa.net, il était alors déjà une figure importante de la liberté d’expression. Fin octobre 2011, il est emprisonné pour incitation à la violence contre le régime militaire transitoire. Alaa est libéré deux mois plus tard. En novembre, Alaa est arrêté une nouvelle fois puis remis en liberté sous caution avant d’être une nouvelle fois condamné, pour la quatrième fois depuis 2006.

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Le mercredi 20 août, les forces armées israeliennes ont fait irruption au domicile de Khalida Jarrar, députée du FPLP en Cisjordanie. Ceux-ci lui ont ordonné de s’exiler dans la ville de Jericho avec interdiction d’en resortir.

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EDIT: Khalida Jarrar a refusé de signer le document et de se conformer à l’ordonnance qui inclut son assignation à résidence à Jericho. Un sit-in de solidarité avec elle avait été organisé, hier devant son domicile. Des militants palestiniens et des organisations sont venus témoigner leur solidarité avec la députée. La députée a dénoncé aussi l’attitude passive du Président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas. Elle lui demandera à mettre fin à toute « coordination sécuritaire avec Israël », qui, affirme-t-elle, maintient « le peuple palestinien à la merci de l’occupation. »