Ce lundi, la population des villages d’Ihesnaouen, dans la commune de Tizi Ouzou, a entrepris de bloquer totalement la circulation d’un axe routier névralgique vers Alger. Les habitants dénoncent l’abandon d’un projet de piscine dans leur localité après avoir appris que le terrain allait être consacré à la construction d’un lieu de culte, échappant ainsi aux autorités et aux infrastructures destinées aux villageois. Les unités anit-émeutes sont intervenues en début d’après-midi pour rouvrir la route, entraînant de violents affrontements avec la foule. Plusieurs personnes ont été blessées et deux manifestants ont été arrêtés par la police.

Le 15 février à Ispahan un grand nombre de gens, en particulier d’origine bakhtiari, ont manifesté devant le bâtiment de la radiotélévision du régime. Les forces répressives ont chargé la foule à coups de matraque et en tirant des balles en plastique et des gaz lacrymogène. Les manifestants ont répliqué à coups de pierre et en allumant des feux et incendiant trois motos des forces répressives. Ils ont également endommagé le bâtiment de la radiotélévision officielle.

A Dezfoul la foule a dressé des obstacles dans les rues et bombarde de pierres les véhicules du régime à leurs passages. De très nombreux habitants de la minorité arabe ont rejoint les Bakhtiari par solidarité. Des affrontements ont éclaté entre les jeunes et les agents du Nopo (forces dédiées au guide suprême des mollahs). Deux jeunes ont été blessés par balles. Le 15 février également dans la ville de Masjed-Soleiman, les jeunes se sont affronté aux forces répressives et ils ont incendié plusieurs véhicules. A Ahwaz, les manifestants se sont battus contre les agents de la sécurité et les agents en civil. A Izeh, poursuivant les protestations de la veille, la population est à nouveau descendue dans la rue samedi.

ispahan

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Un Palestinien de 26 ans, a été abattu par des soldats israéliens alors qu’il ramassait du gravier pour la construction avec un groupe de jeunes hommes à l’est de la ville de Gaza. L’homme a été touché à la tête et un autre homme a été blessé au pied. Les incidents sont fréquents dans la zone frontalière, où des groupes de jeunes Palestiniens se risquent pour récupérer dans les ruines de constructions des matériaux qu’ils vendent à la tonne. Un porte-parole militaire israélien a affirmé que « plusieurs Palestiniens s’étaient approchés de la barrière de sécurité dans la bande de Gaza et avaient commencé à porter atteinte à cette barrière ».

Trois Palestiniens ont été grièvement blessés par des tirs de balles en caoutchouc tandis que des dizaines d’autres ont été intoxiqués par des gaz lacrymogène dans des heurts avec les forces israéliennes à Beit Ummar, au nord d’Hébron. Selon le porte-parole du Popular Resistance Committee à Beit Ummar, les affrontements se sont déclenchés dans le village durant un enterrement. Les soldats israéliens avaient été déployés à l’entrée du village et à proximité du cimetière. Là, ils ont tenté d’arrêter un jeune garçon de douze ans, et se sont confrontés aux villageois qui tentaient de les en empêcher. Les forces armées ont tiré des gaz lacrymogène, des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc. Les trois blessés par balles ont été immédiatement hospitalisé, comme plusieurs autres villageois intoxiqués, tandis qu’un homme de 30 ans a été interpellé.

Un palestinien de Gaza, a subi une opération chirurgicale vasculaire critique dans un hôpital israélien en mai 2013. Un dispositif d’assistance ventriculaire (VAD) a été installé dans son cœur, et il devait revenir plus tard pour une consultation médicale. L’opération a été un succès, et est revenu dans sa famille dans la bande de Gaza.

Un officier du renseignement israélien l’a appelé dans sa famille. Il lui a dit qu’ils savaient qu’il y avait un dispositif dans son cœur, et qu’il pourrait exploser à tout moment. Il a aussi qu’ils ne lui permettraient pas de retourner à l’hôpital pour sa consultation s’il ne coopérait avec eux et ne les rencontre au passage d’Erez. L’homme en a parlé à sa famille et a décidé de refuser. Il a eu des complications cardiaques et a du demander le permis d’entrée en Israël trois fois, et toujours sans succès. L’hôpital lui a donné trois rendez-vous différents, mais il n’a pu se rendre à aucun d’eux. Il est mort le 16 novembre 2013, il avait 26 ans.

cicr erez

cicr erez

Des centaines de Palestiniens s’étaient rassemblés vendredi après-midi à Jafr Qaddum, à Beit Ummar, à al-Jalazun et à Silwad. Toutes ces manifestations simultanées visaient à dénoncer l’occupation. Partout, les forces armées israéliennes sont intervenues avec force pour empêcher les rassemblements. Elles ont tiré des balles en caoutchouc, et parfois des balles réelles, blessant plus de trente Palestiniens. Des dizaines d’autres ont été intoxiqués par les gaz lacrymogène tiré sur la foule. Cinq soldats ont été blessés par des jets de pierres.

Au Sahara Occidental, le Maroc poursuit la répression en toute impunité. La population sahraouie continue les manifestations pour revendiquer l’élargissement des prérogatives de la MINURSO aux droits de l’homme.
A El Aaiun deux jeunes ont été agressés par une patrouille de la police marocaine pour avoir accompagné des observateurs suédois venus s’enquérir de la situation des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis. La Chambre criminelle de la Cour d’appel d’Agadir a condamné, le 4 février Mohamed Jghagha à une peine d’un an de prison. Il avait été arrêté le 19 octobre 2013, à la ville d’Assa , pour sa participation à des manifestations pacifiques pour protester contre l’attaque des autorités marocaines au camp de toile organisé dans cette ville pour revendiquer des droits sociaux.

Les prisonniers politiques sahraouis incarcérés à la prison locale dans la ville marocaine de Tiznit ont entamé une grève de la faim de prévention de 24 heures pour dénoncer les violations continues et persistantes de leurs droits.

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Plus de 300 membres et sympathisants du Popular Struggle Coordination Committee avaient dressé un campement dans un village abandonné suite à l’occupation israélienne de la Cisjordanie. Ils avaient planté leurs tentes à Ein Hijleh pour empêcher tout projet israélien de maintenir une présence dans la région en vertu d’un futur éventuel accord de paix. L’armée israélienne avait, dès leur arrivée le 31 janvier, coupé tout accès à l’eau et à l’électricité dans le village, créant également un blocus empêchant toute entrée dans le camp. Vendredi à l’aube, des centaines de soldats, accompagnés de bulldozers, ont pris le village d’assaut, dispersant les activistes et blessant plus de quarante personnes. Cette intervention a été organisée quelques heures avant un rassemblement prévu de Palestiniens qui devaient converger vers le village dans un vaste mouvement de soutien.

Eviction du camp de Ein Hijleh

Eviction du camp de Ein Hijleh

Un jeune Palestinien de vingt ans a été blessé par balles et un autre interpellé dans un affrontement avec les forces de sécurité israéliennes dans le camp de réfugiés de al-Fara’a à Tubas. D’après des témoins locaux, des centaines de soldats israéliens ont effectué un raid dans le camp à l’aube ce jeudi, l’encerclant de tous côtés avant de perquisitionner plusieurs domiciles, provoquant une vive réaction des résidents. Les soldats leur ont tiré dessus alors qu’ils étaient la cible de jets de pierres. Un jeune homme a pris une balle dans la poitrine et a été hospitalisé. Ils ont également lancé une bombe incendiaire, mettant le feu à un bâtiment. Les habitants ont été empêchés d’intervenir, la maison a été réduite en cendres. Cinq Palestiniens ont été interpellés, parmi lesquels quatre ont immédiatement été relâchés après interrogatoire.

11.034 Palestiniens, dont 2.500 enfants, ont été faits prisonniers par l’armée israélienne ces trois dernières années, au cours d’incursions et de violations militaires israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés. Les soldats ont enlevé et incarcéré plus de 10.000 enfants palestiniens depuis le début de l’Intifada al-Aqsa, fin septembre 2000, en violation du droit humanitaire international. Plus de 4.800 Palestiniens sont actuellement derrière les barreaux, et beaucoup d’entre eux sont incarcérés depuis l’Intifada al-Aqsa. Ils sont détenus dans 17 prisons et centres de détention. Il y a 17 femmes toujours emprisonnées.

Israël détient toujours arbitrairement 150 personnes sur ordonnances d’arrestation pour détention administrative, c’est à dire sans inculpation ni procès. Il détient également 12 parlementaires élus, dont un ministre de gouvernement local. 1.500 prisonniers qui souffrent d’affections diverses, notamment de cancers, tandis que d’autres ont complètement perdu leur mobilité et différentes fonctions corporelles. 205 détenus sont morts en prison depuis 1967 : les causes de leur mort vont de la torture létale pendant leur interrogatoire au manque de soins médicaux appropriés, sans parler d’un usage excessif de la force. Des dizaines de Palestiniens sont décédés très peu de temps après leur libération, en raison de complications de santé résultant du manque – voire de l’absence – de soins médicaux dans les prisons israéliennes.

prisonnier palestinien

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