Raef Badaoui, co-fondateur du Réseau libéral saoudien, a été condamné à sept ans de prison et 600 coups de fouet. Le tribunal a ordonné la fermeture du site internet du Réseau. Raef Badaoui, âgé de 35 ans, avait été arrêté en juin dernier. Il avait appelé à lutter contre l’emprise des religieux sur la vie publique.

Cet après-midi, la police de l’Autorité palestinienne a bloqué puis violemment chargé les manifestants qui défilaient à Ramallah à l’appel du FPLP contre la reprise des négociations avec Israël, décrite comme l’indication d’une « volonté profondément dangereuse pour la cause nationale palestinienne de faire des concessions, contre la position du consensus national palestinien et même contre les décisions des institutions de l’OLP elle-même. » Une fois la manifestation dispersée, des policiers seraient allés à l’hôpital de Ramallah pour inculper les blessés et en arrêter au moins trois, sans leur permettre de recevoir le traitement approprié à leur état. Un autre manifestant aurait également été arrêté.

Les négociations entre Israël et l’Autorité palestinienne devraient reprendre mardi, après plus de trois ans de suspension. Le premier ministre israélien a indiqué que le nombre de prisonniers libérés à cette occasion, initialement prévu autour de 80, serait finalement de 104. La libération des détenus, emprisonnés depuis plus de 20 ans était une des conditions posées par l’Autorité palestinienne à la reprise des négociations. Les membres du gouvernement israélien devraient se prononcer sur ce plan de libérations lors du conseil des ministres hebdomadaire. Ils devraient se pencher aussi sur un projet de loi prévoyant la tenue d’un référendum sur tout accord de paix qui prévoirait un retrait israélien de territoires conquis pendant la guerre des six jours en 1967.

C’est ce matin que ce sont déroulées les funérailles de Mohamed Brahmi, dirigeant du Front Populaire abattu de quatorze balles devant son domicile il y a quelques jours. Plus de 15.000 personnes s’étaient rassemblées à Tunis pour assister à son enterrement aux côtés de Chokri Belaïd, un autre opposant de gauche assassiné en février dernier. A l’issue de la cérémonie, une grande partie de la foule s’est rendue devant le bâtiment de l’Assemblée nationale constituante pour réclamer la démission des élus. Les milliers de manifestants ont été accueillis par la police anti-émeute qui a tiré des gaz lacrymogènes pour les empêcher de se rassembler. Vers 16h, des renforts policiers ont été envoyés sur place. Après avoir été dispersés, les manifestants sont revenus en force, lançant des pierres aux forces de l’ordre pour répondre aux tirs de gaz. De nombreuses personnes ont été intoxiquées et un député a été violemment frappé par la police avant de s’évanouir et d’être évacué par les secours.

Manifestation devant l'assemblée nationale constituante

Manifestation devant l’assemblée nationale constituante

Mohamed Ghalot est un militant de la ‘Voie démocratique baasiste (marxiste-léniniste)’ et de l’Union nationale des étudiants marocains. Le 18 avril 2012, il avait été libéré après avoir passé onze mois en détention provisoire, avoir été condamné à trois mois de prison et avoir mené une grève de la faim de 82 jours. Ce vendredi, il a à nouveau été arrêté et se trouve actuellement détenu à la Préfecture de Fes.

Mohamed Ghalot

Moins de 6 mois après l’assassinat de Chokri Belaid, un deuxième dirigeant du Front Populaire, Mohamed Brahmi a été assassiné suivant le même mode opératoire, sortant de son domicile devant sa femme et ses enfants, de 11 balles tirées par deux motards. Ce dirigeant d’un parti nationaliste de gauche, le Courant Populaire, était député de Sidi Bouzid, la ville d’où avait commencé la révolution et où ont eu lieu ces derniers mois de nombreuses mobilisations populaires contre le gouvernement et contre le siège local du parti islamiste au pouvoir, Ennahdha.

assassinat de Mohamed Brahmi

assassinat de Mohamed Brahmi

Des manifestations ont eu lieu en réaction à cet assassinat. La police tunisienne a fait usage jeudi après-midi de gaz lacrymogènes pour disperser plusieurs centaines de manifestants qui ont occupé un local administratif à Sfax, la grande ville du littoral située à 250 km au sud de la capitale. Les protestataires ont lancé des pierres sur les forces de l’ordre.

Vendredi 19 juillet, les habitants de Kafr Qaddum se sont rassemblés pour manifester contre le Plan Prawer, une manœuvre du gouvernement israélien pour procéder au nettoyage ethnique des Palestiniens du désert du Néguev. Les soldats israéliens ont brutalement attaqué les manifestants après avoir lancé un raid sur le village à coups de tirs de grenades lacrymogènes, balles caoutchouc-acier et grenades assourdissantes.

Kafr Qaddum

Kafr Qaddum