Ce samedi 25 septembre, une manifestation a eu lieu à Moscou, à l’appel du Parti communiste de la Fédération de Russie (PCFR), protestant contre les fraudes massives lors des élections législatives qui se sont déroulées entre le 17 et le 19 septembre. Avant le début de la manifestation, non autorisée par les autorités, ces dernières ont arrêté plusieurs militants politiques dont Sergueï Oudaltsov, dirigeant du Front de gauche. Un important dispositif policier avait été mis en place sur la place Pouchkine, mais les forces de l’ordre n’ont pas tenté de disperser la manifestation, se contentant de diffuser de la musique à un volume élevé afin de couvrir les discours.

Ces élections ont vu le parti du pouvoir rafler une majorité des deux tiers, assez pour réviser la Constitution, point final d’un scrutin dont avaient été exclus des opposants comme Alexeï Navalny. Ces derniers, faute de pouvoir participer au scrutin après le classement de leur mouvement comme « extrémiste » par la justice, avaient encouragé les Russes à donner leur voix aux candidats les mieux placés pour battre ceux du pouvoir, souvent des communistes. Selon l’opposition, ce « vote intelligent » aurait remporté un large succès notamment à Moscou, mais a été contrecarré par les fraudes concernant surtout le vote électronique. Les candidats communistes sont par ailleurs harcelés depuis le scrutin comme l’élue municipale de Moscou du PCFR, Elena Yanchuk, arrêtée jeudi, Darya Bagina, la secrétaire moscovite du KPRF, ou encore Nikolaï Volkov.

Ce samedi, place Pouchkine, à Moscou

En novembre 2020, la police antiterroriste du Royaume-Uni a mené une série de perquisitions coordonnées contre le site internet 325.nostate.net, un site qui était une des sources de notre propre site. Différents lieux de l’Angleterre du sud-ouest ont été ciblés et une personne a été arrêtée et mise en accusation en vertu de la Loi antiterrorisme. Les chefs d’inculpation sont : être l’administrateur du site, le financement du terrorisme par le biais du dit site, ainsi que la collecte et la diffusion de matériel utile à des fins terroristes. La personne inculpée, l’anarchiste Toby Shone, a été en liberté sous caution entre novembre 2020 et février 2021, quand il a été arrêté à nouveau et envoyé dans la prison de Wandsworth, à Londres. Courant septembre, Toby sera probablement transféré à la prison de Bristol. Son procès commencera le 6 octobre au tribunal de Bristol.

Le 17 septembre, les véhicules de police garés dans le parking (protégé) du commissariat de Tiergarten, à Berlin, ont été la cible d’une attaque incendiaire. Un policier a limité les dégâts en intervenant rapidement avec un extincteur et une patrouilleuse a pris en chasse les personnes qui avaient lancés les cocktails Molotovs. Cependant, ces personnes avaient également posés des crèves-pneus sur la route. La patrouilleuse a roulé dessus, elle a été endommagée et immobilisée, laissant les incendiaires disparaitre dans le quartier du Zoo. Leur communiqué expose que « Cette attaque contre le poste de police de sécurité publique du quartier de Tiergarten/quartier des ambassades, à Berlin, signifie pour nous de la solidarité, de l’émancipation, de la vengeance, la perturbation de leur capacité opérationnelle et la démonstration que leurs structures peuvent être frappées, matériellement et symboliquement, par surprise, même si nous ne sommes pas à armes égales » (lire tout le communiqué ici).

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Cinq membres présumés de la guérilla maoïste ont été tués par les forces gouvernementales mardi à Barangay Dungeg (Cagayan). C’est un bombardement de l’aviation philippine qui a touché sur un groupe d’une quarantaine de guérilleros du Comité Régional de la Cagayan Valley de la NPA. Un  détachement de la 5e Division d’infanterie a ensuite saisi sur le terrain plusieurs armes, un atelier de fabrication d’engins explosifs ainsi que des téléphones portables, des équipements médicaux, des documents politiques etc.

 

Les affrontements entre les communautés paysannes et indigènes qui revendiquent leurs terres et la Force publique qui défend les propriétés de la multinationale Kappa Cartón de Colombia ont repris (voir notre dernier article). Les derniers heurts se sont produits dans le village de San José de La Laguna, où les manifestants se sont opposés aux forces anti-émeutes (ESMAD). Un manifestant a été blessé, soignée à l’hôpital local, puis transférée à une clinique de Popayán.

Un des domaines disputés

Le 7 juin 2016, un trafiquant de drogue au comportement violent et dangereux à la fois envers les membres du mouvement social et les habitants d’Exarcheia, est exécuté à Athènes, par une milice anarchiste d’autodéfense (voir notre article). Aucun membre de Rouvikonas n’est alors visé par l’enquête. Trois années plus tard, en juillet 2019, Kyriakos Mitsotakis arrive au pouvoir en Grèce et promet, entre autres, d’en finir « par tous les moyens » avec le groupe anarchiste Rouvikonas, réputé dans tout le pays pour ses actions de solidarité et sa résistance, actions parfois musclées mais jamais armées. Au bout de quelques mois, en mars 2020, un juge d’instruction reprend le dossier et inculpe deux militants de Rouvikonas : Nikos Mataragkas et Giorgos Kalaitzidis, respectivement pour homicide et pour incitation au meurtre.

En juin 2020, après leurs auditions au parquet, ils sont tous deux libérés sans caution et les poursuites sont logiquement abandonnées en raison de la vacuité du dossier. Mais en avril 2021, les poursuites sont relancées et le procès de Giorgos Kalaitzidis et Nikos Mataragkas est fixé au mercredi 13 octobre à 9h00, au Palais de justice d’Efeteio, à Athènes. Les photos d’actions de soutiens à distance sont également les bienvenues. Il existe un comité de soutien international:  soutien@rouvikfrancophone.net

Pour en savoir plus sur Rouvikonas

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Mardi 21 septembre 2021, le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc (Meuse), a condamné deux personnes à 12 et 9 mois de prison ferme et six autres personnes à de la prison avec sursis. Une personne a été relaxée. Les personnes étaient accusées d’« association de malfaiteurs », « participation à une manifestation illicite » et « violences » pour avoir participé à une manifestation le 15 août 2017 contre le site d’enfouissement de déchets nucléaires de Bure.

A Lyon, les manifestations contre le pass sanitaire ont vu s’affronter, les membres de l’extrême droite et les antifascistes. Mercredi dernier, une jeune antifasciste a été arrêté dans ce cadre et devait être jugé en comparution immédiate vendredi au tribunal judiciaire de Lyon. Ce jeudi matin, une dizaine d’arrestations a visé les antifascistes lyonnais.

MAJ (23/9): Sept antifascistes sont passés aujourd’hui devant le procureur et devant le juge des libertés. 4 d’entre eux sont écroués dès ce soir.

 

Le parquet général a requis, mardi, devant la cour d’appel de Liège, des peines de 15 jours avec sursis et un mois avec sursis, ainsi que des amendes allant de 300 à 600 euros, contre les 17 militants et responsables de la FGTB poursuivis à la suite d’une action de blocage du pont de Cheratte en octobre 2015. Le tribunal correctionnel de Liège avait condamné en novembre 2020 ces 17 syndicalistes à des peines allant de 15 jours de prison avec sursis à 1 mois de prison avec sursis et avec amendes de 600 euros (voir notre article). Le syndicat avait fait appel.

Devant la cour d’appel de Liège, ces 17 syndicalistes ont de nouveau contesté les faits qui leur sont reprochés. Suivant une ligne de défense déplorable, ils ont affirmé avoir rejoint un barrage déjà installé préalablement et dans un mouvement « parasité par des casseurs extérieurs au syndicat ». « En première ligne se trouvaient des personnes n’ayant rien à voir avec l’organisation syndicale. Pour la FGTB, ce genre d’action n’est pas une bonne chose dans la mesure où on parle plus du blocage que de la raison de la grève ou du mouvement », a exposé Thierry Bodson, président de la FGTB. Le parquet a soutenu que la présence de casseurs n’a pas été démontrée et que le bloquaqe était lien le fait des manifestants. La comparution de ces 17 militants et responsables de la FGTB a été précédée le matin, sur la place Saint-Lambert, d’une action de soutien de plusieurs centaines de militants .

Le Maroc mène des opérations ciblées au moyen de drones armés contre le Front Polisario. En avril 2021, l’armée marocaine avait déjà utilisé contre les Sahraouis trois drones militaires de type Harfang, conçu par Israël et produits par Cassidian (Airbus Group). En septembre dernier, le Maroc avait fait l’acquisition de quatre drones SeaGuardian de dernière génération en provenance des États-Unis, qui se sont ajoutés aux 4 Predators de la génération précédente et aux 14 drones d’origine israélienne.  Cette année, le Maroc a acquis 13 drones de type Bayraktar TB-2 auprès de la compagnie turque Baykar. Ce type de drone est utilisé massivement par l’armée turque contre les Kurdes. C’est ce vendredi que la livraison des premiers Bayraktar TB2 a débuté. Les équipages militaires marocains ont terminé leur formation en Turquie il y a quelques semaines.

Le Maroc va en outre se lancer dans la fabrication de drones kamikazes, des appareils relativement simples à construire dont l’efficacité a été prouvée lors du conflit au Nogorno-Karabakh. Le lancement de ce projet intervient après plusieurs mois de négociations menées entre le Maroc et le groupe israélien Aerospace Industries (IAI), implanté au Maroc à travers sa filiale Bluebird Aero Systems, spécialisée dans la fabrication de drones.