Cette semaine, le cabinet de la ministre fédérale de la santé, Maggie De Block, a fait passer plusieurs arrêtés royaux. Ceux-ci permettent la réquisition des soignant·es par les gouverneurs de province. Ils permettent également à des soignant·es non qualifié de prester les actes propres aux infirmiers dans le cadre de la crise. Le refus d’être réquisitionné est puni d’une peine d’emprisonnement de huit jours à trois mois et/ou d’une amende de vingt-six euros à deux mille euros. Parallèlement aucune prime ne sera accordée pour récompenser le personnel soignant pour ses actions dans le cadre de l’épidémie de Coronavirus. Ces arrêtés royaux sont valables jusqu’au 31 décembre 2020.

La ministre fédérale de la santé, Maggie De Block

La ministre fédérale de la santé, Maggie De Block

Au moins 12 manifestants ont été blessées lors d’affrontements à Gazipur entre des policiers et des ouvriers du prêt-à-porter qui ont manifesté pour la réouverture de leur usine, en demandant des arriérés et le plein salaire au lieu de 65%. Plusieurs milliers de travailleurs de plusieurs usines de confection à Gazipur ont bloqué les autoroutes Dhaka-Mymensingh et Dhaka-Tangail pendant des heures pour faire valoir leurs revendications. L’affrontement a éclaté mercredi lorsque la police a tenté de les disperser à l’aide de grenades lacrymogènes, des balles en caoutchouc et de coups de matraques. Les travailleurs ont résisté en caillassant les policiers. Au moins 12 personnes, pour la plupart des travailleurs, ont été blessées lors de l’affrontement.

La manifestation des travailleurs du textile

 

Cinq maoïstes ont été tués par des soldats de l’armée gouvernementale (9e Division d’infanterie) et des agents des forces d’action spéciale de la police dans la localité de Barangay Dolos, dans la province de Sorsogon, vers 5h30 ce matin. Les forces gouvernementales ont récupérés plusieurs trois fusils M16A1, trois M16, un fusil M14, un lance-grenades M79, une mitrailleuse Ultimax, et des pistolets. Par ailleurs, des membres présumés de la guérilla maoïste ont abattu hier jeudi un ancien membre de l’armée à Surigao del Sur. Un groupe de quatre hommes l’a abattu puis ils ont déclaré aux témoins dans le dialecte local:  « Il a commis des actes criminels auparavant, il devait être puni ».

La province de Sorsogon

Une caisse de grève des loyers qui sert à soutenir les locataires a été lancée. Elle servira a soutenir les locataire qui vont se faire poursuivre par leur propriétaire pour non payement et à soutenir l’organisation de la grève. Vous pouvez faire un dont sur le compte BE65 5230 8110 3896 au nom de Marius Jacob avec la communication « grève loyer ». Un financement participatif a également été lancé. Il se clôture dans quelques jours. Plus d’infos et lien vers la caisse de soutien.

Grève des loyers

Grève des loyers

Aujourd’hui, la police a attaqué les funérailles d’Ibrahim Gökçek guitariste de Grup Yorum décédé hier après 323 jours de grève de la faim (voir notre article). La police a tiré des balles en caoutchouc sur les participant·es et a lancé du gaz lacrymogène. Elle a également enlevé le corp de Gokçek qui reposait à la maison de culte alévie du quartier de Gazi à Istanbul. L’épouse de Gokçek, Sultan Gökçek, qui est emprisonnée depuis 4 ans, n’a pas été autorisée à participer aux funérailles de son mari. Par ailleurs, une dizaine de personnes, dont le père d’Ibrahim Gokçek, ont été arrêtées par la police. Plus d’infos ici.

Ibrahim Gökçek, bassiste du Grup Yorum

Ibrahim Gökçek, bassiste du Grup Yorum

Dossier(s): Turquie-Kurdistan Tags: ,

Lundi 4 mai, trois cadres du Parti Communiste du Népal (maoïste) clandestin ont été arrêtés dans la municipalité de Mai du district d’Ilam. Les trois prisonniers sont Pushpa Koirala, responsable du district de lam de Sankhuwasabha, Pasang Sherpa cadre du district de Taplejung et Pasang Tamang cadre du district d’Udayapur. Selon la police, ils auraient été arrêtés dans un local contenant 19 détonateurs, une bombe, un tuyau rempli d’explosifs, une grenade, un mètre de cordon explosif, différents engins explosifs improvisés (IED)…

Netra Bikram Chand, dirigeant du Parti Communiste du Népal (maoïste) clandestin

Netra Bikram Chand, dirigeant du Parti Communiste du Népal (maoïste) clandestin

À l’occasion du 48ème anniversaire du TKP/ML, des militant·es ont lancé des cocktails molotov sur une route à Gülsuyu afin de bloquer celle-ci. Ils ont également accroché des banderoles l’une indiquant « gloire à 48 ans de lutte » et l’autre « Helin Bölek est immortelle ! ». Cette banderole commémore Helin Bölek, chanteuse du Grup Yorum décédée le 288e jour de sa grève de la faim (voir notre article). Plus d’infos ici.

La route bloquée par le TKP/ML

La route bloquée par le TKP/ML

Alors que la réouverture des établissements scolaires approche à grands pas, le Ministère de l’Éducation Nationale diffuse des consignes destinées aux enseignants. Sur son site internet, plusieurs directives sont données sur les attitudes à adopter envers les élèves : des « fiches » de reprise sont mises en ligne. L’une d’elle s’intitule « Risque de replis communautaristes ». En réalité, cette fiche invite les enseignants à surveiller voire à sanctionner toute pensée contestataire. Cette fiche estime notamment que « la crise du Covid-19 peut être utilisée par certains pour démontrer l’incapacité des États à protéger la population », que  « divers groupes radicaux exploitent cette situation dramatique dans le but […] de troubler l’ordre public », que « certaines questions et réactions d’élèves peuvent être abruptes et empreintes d’hostilité et de défiance : remise en question radicale de notre société ». Plus loin, le document s’alarme de « contre projets de société » et d’une possible « fronde contre les mesures du gouvernement ». La fiche appelle donc les enseignants à « prendre en compte l’intégralité du spectre des idées radicales », notamment politiques et religieuses.

Un extrait de la fiche du ministère de l'éducation nationale

Un extrait de la fiche du Ministère de l’Éducation Nationale

Mercredi 6 mai, un homme a été arrêté alors qu’il faisait du kayak sur l’étang du Bois de la Cambre à Bruxelles. Sur son kayak, une banderole demandait la régularisation de sans-papiers. Le kayakiste a été arrêté et emmené au poste de police pour une identification. Il a ensuite été relâché. Le même jour, un autre homme a décidé de faire en kayak sur les étangs d’Ixelles, où le kayak n’est normalement pas autorisé. Il l’a fait sans porter de revendication particulière. Il n’a pas été inquiété par la police.

Un kayakiste qui demandait la régularisation de sans-papiers arrêté au Bois de la Cambre

Un kayakiste qui demandait la régularisation de sans-papiers arrêté au Bois de la Cambre (2)