Un jeune homme est mort, vendredi, après avoir été touché d’une balle dans la tête, portant à quatre le bilan des décès au Chili en trois jours de regain d’affrontements.  Cet étudiant âgé de 24 ans est décédé vendredi des suites de ses blessures, après avoir été hospitalisé dans un état grave. Une nouvelle flambée de violence insurrectionnelle est intervenue alors que les affrontements avaient baissé en intensité depuis plusieurs semaines, se limitant à des manifestations tous les vendredis dans le centre de la capitale. Officiellement, 31 personnes sont mortes entre le 18 octobre 2019 et le 28 janvier 2020.

Manifestant au Chili

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Jeudi 23 janvier, des agents d’Enedis passaient devant le tribunal de Vannes pour avoir bloqué avec leurs collègues de GRDF la plateforme de stockage logistique Serval (ex-ErDF) de Ploërmel. Ce blocage avait commencé le 10 janvier dans le cadre du mouvement contre la réforme des retraites. Mardi 14 janvier, 19 militant·es ont reçu·es une assignation à comparaître jeudi devant le tribunal de Vannes. Le jugement a été rendu ce vendredi 31 janvier, déboutant la direction et ne prononçant aucune condamnation à l’encontre des grévistes. Lundi 27 janvier, un procès dans le cadre d’une affaire similaire se tenait à Bordeaux. Six militant·es étaient assignés devant le Tribunal Judiciaire par Serval pour avoir bloqué la plateforme d’Enedis à Floirac pendant deux semaines. Ils s’étaient montrés solidaires envers les autres professions grâce à des actions coups de poings, avec des coupures électriques et gazières notamment dans les lycées. Plusieurs centaines de personnes sont venues les soutenir en scandant des slogans faisant du bruit jusque dans la salle même. Le juge a décidé de ne pas renvoyer l’affaire. Plus d’infos sur le procès de Bordeaux ici.

rassemblement de soutien aux six travailleurs d'Enedis

Les agents de la Direction Contre le Terrorisme (Dircote) de la Police nationale du Pérou (PNP) ont arrêté Abilio Palomino Ñaña (Eracliyo Palomino Limache), dans le district de Llochegua (province d’Ayacucho). Palomino est accusé notamment d’avoir aurait participé à l’attaque du poste de police de la mine Cobriza, le 30 août 2007, par la guérilla du PCP-SL. Un sous-officier de la PNP  et un garde privé avaient été tués lors de cette action.

La maoïste arrêté aujourd'hui

Jeudi 30 janvier, un tribunal israélien a prolongé la détention de Jonathan Pollak, un des co-fondateur du groupe « Anarchistes contre le mur ». Ce collectif lutte depuis 2003 contre le mur de séparation construit par Israël. Jonathan Pollak avait été arrêté le 6 janvier 2020, il refusait de se présenter devant le tribunal pour répondre d’accusations relayant une plainte de 2018 du groupe d’extrême droite israélienne Ad Kan qui l’accusait d’avoir attaqué des soldats de Tsahal lors de manifestations en Cisjordanie. Au cours de l’audience du tribunal d’instance de Jérusalem jeudi, le militant anticolonialiste israélien refusant de reconnaître l’autorité des tribunaux et de verser une caution, sa détention provisoire a été prolongée de trois mois jusqu’au 27 avril. Elle pourrait l’être de nouveau, et ce jusqu’au mois de juillet. Plus d’infos ici.

La tour de surveillance israélienne surplombant le village Beit Ummar (archive)

Une consultation publique a été lancée l’année dernière en République d’Irlande afin de mettre à jour la loi contre les « discours de haine ». L’extrême-droite irlandaise organisait hier une manifestation contre cette loi, dans le centre de Dublin, et les forces antifascistes ont formé une contre-manifestation. Plusieurs heurts ont opposés les antifas et membres de la Garda Síochána, ces policiers s’interposant pour protéger le rassemblement d’extrême-droite. Il en a résulté plusieurs blessés dont un policier, et six arrestations. Ces six personnes ont depuis été relâchées dans l’attente de leur comparution.

Membres de la Garda Síochána

Pour l’Acte 64 des gilets jaunes, un appel national à manifester avait été lancé à Montpellier. Si le début de la journée a été calme, avec une manifestation marchant vers la place de la Comédie, la situation s’est tendue en milieu de journée quand des centaines de manifestants venus d’autres villes ont rallié le cortège. Il y avait d’ailleurs eu quatre interpellations en amont de la manifestation au motif que les personnes transportaient du matériel prohibé en manifestation. Les vitrines d’un restaurant MacDonald’s, une boutique SFR et une agence du Crédit Mutuel ont été taguées et dégradées. Certains manifestants ont ensuite jeté des pavés et des pierres en direction des forces de l’ordre qui ont eu recours à des gaz lacrymogènes et à un canon à eau pour disperser les manifestants place de la Comédie. Selon la préfecture de l’Hérault, 23 personnes ont été arrêtées. A Paris, la préfecture de police avait pris un arrêté d’interdiction de manifestation mais des gilets jaunes se sont bien rassemblés samedi en début d’après-midi place du Palais-Royal, devant le Conseil d’Etat. Nassé, le cortège n’a jamais pu réellement s’élancer pour se diriger vers l’Assemblée nationale, lieu d’arrivée initialement envisagé avant l’arrêté de la préfecture de police. Selon cette dernière, trois personnes avaient été arrêtées et 403 autres verbalisées. D’autres rassemblements ont eu lieu, notamment à Toulouse, Lyon, Bordeaux, Lille ou Nantes.

La place de la Comédie ce samedi

Les services de police aux États-Unis accordent une grande importance à la possibilité d’accéder aux données contenues dans les smartphones (voir notre article) ces données pouvant notamment être utilisées comme preuves devant un tribunal. Si les enquêteurs semblent parvenir à accéder aux données contenues dans les iPhones, l’opération serait de plus en plus difficile en ce qui concerne le cryptage Android (jusqu’à il y a un an la situation était inversée). Par exemple, Cellebrite, l’une des sociétés les plus importantes que les agences gouvernementales embauchent pour craquer des smartphones, possède un outil de piratage qui peut pénétrer dans n’importe quel iPhone,  y compris l’iPhone X. L’outil extrait des données telles que les enregistrements GPS , des messages, des journaux d’appels, des contacts et même des données provenant d’applications spécifiques telles qu’Instagram, Twitter, LinkedIn, etc.

Cependant, ce même outil de cracking Cellebrite a beaucoup moins de succès avec le cryptage Android installé sur des modèles de smartphone couramment utilisés. Par exemple, l’outil n’a pas pu extraire de données de médias sociaux, de navigation Internet ou de GPS à partir d’appareils tels que le Google Pixel 2 et le Samsung Galaxy S9. Dans le cas du Huawei P20 Pro, le logiciel de craquage n’a littéralement rien obtenu. Notons cependant que le cryptage Android n’est pas à toute épreuve. Le processus nécessite simplement plus de main-d’œuvre, de temps et de ressources.

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Mercredi 29 janvier, trois militant·es anarchistes Giannis Michailidis, Konstantina Athanasopoulou et une femme non-identifiée ont été capturé·es dans une voiture qui aurait été volée dans la banlieue d’Athènes, à Agia Paraskevi. La police antiterroriste prétend avoir trouvé un fusil Kalachnikov, un pistole-mitrailleur, une arme de poing, des plaques d’immatriculation volées et d’autres objets à l’intérieur du véhicule. Les militant·es ont jusqu’à présent été inculpé·es de quatre crimes et de six délits, dont « appartenance à une organisation criminelle » et « détention illégale d’armes ». Giannis Michailidis s’était évadé de la prison agricole de Tyrintha en juin 2019 (voir notre article). Il a été initialement arrêté en février 2013 pour un double hold up. Il purgeait également une peine pour une attaque contre la police à Pefki en mai 2011. Konstantina Athanasopoulou était quant à elle passée à la clandestinité après avoir été libérée sous caution, suite à son arrestation pour ses liens avec l’organisation « Lutte Révolutionnaire ». Elle avait été condamnée par contumace en 2019 à 35 ans et 6 mois (voir notre article). Plus d’infos ici.

Deux anarchistes en fuite capturé·es par la police antiterroriste

Le 5 décembre dernier, au cours d’une manifestation à Clermont-Ferant contre la réforme des retraites, William M. a été arrêté alors qu’il était en train d’inscrire sur un passage piéton le prénom « Wissam », ceci en mémoire de Wissam El Yamni, décédé en 2012 suite à son arrestation à Clermont-Ferrand. William M. a été placé en garde à vue pendant 48 heures et a ensuite été conduit au Palais de Justice d’où il est ressorti accablé d’une inculpation. Le procès était prévu pour le jeudi 30 janvier et un rassemblement de soutien était prévu. Il semble cependant que celui-ci ait été reporté suite à la grève des avocats. Plus d’infos ici.

Un militant en procès pour un tag en mémoire d'une personne assassinée par la police

L’armée d’occupation a violemment dispersé des marches condamnant le plan de Trump dans toute la Cisjordanie, en ayant recours à des balles réelles, des balles en caoutchouc et des bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants. En plusieurs occasions, de jeunes palestiniens ont caillassé les forces d’occupation après avoir mis le feu dans des pneus. Plusieurs manifestants ont été blessés par les tirs des forces d’occupation, dont un adolescent de 15 ans qui a été gravement blessé. Des dizaines de Palestiniens ont dû être soigné parce qu’ils avaient respiré des doses massives de lacrymogènes.

Les forces d'occupation à Hebron