Mardi 5 juin, quatre soldats de l’armée colombienne, dont deux sous-officiers ont été blessés dans des affrontements avec l’EPL dans la région du Catatumbo. Ces combats ont lieu dans la zone rurale de Hacari, dans le cadre d’une offensive lancée par la task force Tarea Vulcano. Cette offensive a pour but la prise de contrôle par l’armée de la région de Catatumbo et plus largement du département du nord de Santander.

Deux civils ont également été blessé dans des bombardements de l’armée. Le ministère public a appelé les civils à ne pas se déplacer en masse au risque de générer des bombardement de l’armée.

Combattants de l'Ejército Popular de Liberación (EPL)

Combattants de l’Ejército Popular de Liberación (EPL)

Mercredi 6 juin, Nidal Naeem Abu Aker, membre dirigeant du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) est sorti des prisons de l’état israelien. Il avait été plusieurs fois arrêté et détenu par l’occupant avant d’être placé une nouvelle fois en détention administrative en juin 2014 (voir notre article). Cette détention a ensuite été renouvelée tous les 4 mois jusqu’au 6 juin 2018. Dès sa sortie de prison, il est parti rejoindre ses camarades et sa famille dans le camp de réfugiés de Dheisheh.

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Depuis 49 jours, Cahit Zorel fait un sit-in devant le Conseil du Contentieux des Étrangers pour être régularisé, puisqu’il est sans-papiers en Belgique depuis 17 ans et que ces nombreuses demandes lui sont refusées pour des raisons politiques. Cahit est tous les jours accompagnés d’autres militants qui viennent lui rendre visite. Aujourd’hui, il a été agressé par un fasciste turc armé d’un couteau qui n’a heureusement blessé personne. Le partisan d’Erdogan a lancé les sacs à dos des manifestants après avoir déchiré leur banderole. Il a menacé de « revenir avec un flingue » et s’est en aller après avoir été calmé par un passant.

Nous avions interviewé Cahit il y a quelques jours au Parc Gaucheret, là où a lieu le sit-in chaque jour de 11h à 14h. Vous pouvez télécharger l’interview ici en PDF.

Demain, Cahit continuera son action pour le 50eme jour. Le rendez-vous est Parc Gaucheret de 11h à 14h.

Sit-in de Cahit, jour 43

Sit-in de Cahit, jour 43

Sept personnes accusées d’avoir participé à la manifestation contre l’inauguration de la présidence de Donald Trump du 26 juin 2016 ont été acquittées, le jeudi 29 mai. Quatre autres personnes ont vu leur accusation de participation à une émeute tomber mais seront tout de même jugées pour des délits mineurs.

Ces acquittements ont pour cause le fait que le département de justice de DC avait omis de communiquer des preuves à la défense. Il s’agissait de vidéos de la manifestation transmises à la justice par le groupe « Project Veritas », un groupe d’extrême droite pro-Trump qui documente et filme les actions des anti-fascistes et les militants de gauche.

La manifestation contre l’inauguration de la présidence de Donald Trump avait rassemblé des centaines de milliers de personnes parmi lesquelles se trouvait un bloc anti-fasciste et anti-capitaliste. Des affrontements avaient alors eut lieu entre ce bloc et la police qui avait alors arrêté 230 personnes.

Dès le début de la procédure le département de justice de DC avait cherché à diviser les accusés en proposant à certains de collaborer afin d’obtenir des sentences moins élevée. Cependant la majorité des accusés a décidé de faire front commun.
Par ailleurs dans le cadre de l’enquête le département de la justice de DC avait également obtenu l’accès aux données d’un site anti-trump (voir notre article) En janvier 129 accusés avaient également été acquittés. Plusieurs douzaines de personnes sont toujours sous le coup d’une procédure judiciaire. La campagne de solidarité contre les personnes encore accusées continue (plus d’infos ici)

Appel à la solidarité avec les prisonniers du J20 (archive)

Appel à la solidarité avec les prisonniers du J20 (archive)

Les personnes qui disposent de caméras de surveillance dans leur magasin, leur entreprise ou à leur domicile sont dès ce mercredi obligées de les enregistrer auprès du SPF Affaires intérieures. L’objectif de cette mesure est de pouvoir dresser une liste de l’ensemble des caméras privées d’ici la mi-2020 en vue de l’exploitation de leurs images par la police.

Les personnes qui possédaient des caméras avant le 25 mai, date de l’entrée en vigueur de la nouvelle loi, ont deux ans pour procéder à l’enregistrement de leur dispositif. Elles doivent indiquer le lieu où se trouve l’appareil, mais aussi la marque du modèle, son type, la résolution de l’image, ainsi que la motivation de son installation. Les magasins, les communes et les entreprises doivent déclarer, à quelques exceptions près, l’ensemble de leurs appareils, tandis que les particuliers ne doivent enregistrer que les caméras qui couvrent une partie de l’espace public. Pour chaque caméra déclarée, une personne doit être désignée en tant que contact pour la police. Les propriétaires qui ne se conforment pas à l’obligation d’enregistrement risquent des amendes allant de 100 à 20.000 euros.

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Le nouveau ministre de l’Intérieur, le juge Fernando Grande-Marlaska, est un magistrat contesté. Il s’est distingué dans plusieurs opérations dites « anti-terroristes » ces dernières années en refusant d’enquêter sur des plaintes de mauvais traitements ou encore de torture. Mardi dernier, un nouveau procès contre Inaki Zapirain, Beatriz Etxebarria et Saioa Sanchez démarrait suite à l’annulation de leur condamnation. Une annulation en raison de la non-prise en compte des dénonciations de torture des trois accusés. B. Etxebarria avait pourtant révélé avoir été violée durant sa détention. Le juge Grande-Marlaska était en charge de l’affaire à l’époque. Il n’en avait pas tenu compte et n’avait pas jugé nécessaire d’ouvrir une enquête.

Trois ans auparavant, ce même magistrat avait fait la sourde oreille aux accusations de torture d’Igor Portu et Mattin Sarasola. Dans ce cas là, le Tribunal de Strasbourg avait pourtant condamné l’Etat espagnol pour « traitement inhumain ». En 2013, le Comité européen pour la prévention de la torture avait souligné dans son rapport qu’il était « surprenant » que toutes les détentions en isolement réalisées durant les cinq mois d’étude « aient été autorisées par un juge qui ne respectait aucune des garanties contre la torture ». Il s’agissait encore une fois du juge Grande Marlaska.

Fernando Grande-Marlaska

Fernando Grande-Marlaska

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Une syndicaliste de 29 ans, Soumaila Sacko, membre de l’Union syndicale de Base, a été tué d’une balle dans la tête et un autre ouvrier agricole africain a été blessé à la jambe samedi soir près de Rosarno, en Calabre. C’est la région dont provient une partie des fruits et légumes, parfois même estampillés « bio », que l’on retrouve sur nos tables : agrumes, kiwis, tomates, en particulier. Ils sont récoltés par des milliers de travailleurs agricoles, originaires d’Afrique Sub-saharienne, rétribués à la journée. La paie tourne autour de 20 à 25 euros, pour dix heures de travail.

Lundi matin aucun travailleur agricole n’était visible aux croisements des routes de la plaine agricole où sont embauchés dès l’aube les ouvriers. La grève appelée par l’USB a été totale. L’activité a également été paralysée dans la région de Foggia alors que des rassemblements ont eu lieu ailleurs en Italie, notamment à Turin, à Potenza et à Rome. Mardi et mercredi, ce sera au tour des travailleurs du secteur logistique, très en pointe dans les luttes et organisés par les syndicats de base, comme le SiCOBASet l’USB, de débrayer pour protester contre le racisme, le travail au noir, le patronat mafieux et la politique gouvernementale.

Soumaila Sacko

Soumaila Sacko

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Le 9 février, une opération policière dans les locaux de l’asbl Globe Aroma a débouché sur l’emprisonnement de deux sans-papiers dont un militant syndical. Cette opération étant survenue le lendemain du refus des visites domiciliaires, elle prenait clairement un caractère politique. Ce raid dans une asbl le jour même d’un vernissage en présence d’autorités politiques, sonnait comme une réponse politico-policière au vote de la veille. L’instrumentalisation politique de la situation des sans-papiers par la N-VA et consorts, faisant appel aux pires sentiments égoïstes et xénophobes, s’accompagne d’une escalade policière et judiciaire :

• Ainsi la gravité du meurtre de la petite Mawda est à ce point minimisé que le message aux policiers est clair : continuez à tirer sur des véhicules pleins de gens désarmés, ce sont des réfugiés, leur vie ne vaut pas grand chose.
• Ainsi la poursuite pour « organisation criminelle » et « traite d’être humain » de deux journalistes apolitiques qui, par pur soucis humanitaire, aidaient les sans-papiers, établit que non seulement il est criminel d’essayer de fuir son pays en guerre pour offrir un avenir meilleur à ses enfants (criminel au point qu’on ne peut se considérer comme victime si on tue votre enfant dans vos bras) mais qu’il est aussi criminel d’apporter une aide désintéressée à ces migrants.

Un « vent favorable » nous informe que, dans le cas de l’affaire de Mounir Tahir, le syndicaliste sans-papiers arrêté au Globe Aroma, l’OCAM avait rendu un avis défavorable à la libération sous prétexte, notamment, qu’en tant que membre du Secours Rouge, Mounir Tahir représentait un danger. Nous sommes extrêmement flattés d’être considérés comme un danger par la racaille policière et judiciaire, valets et boucliers des élites qui pillent et exploitent la société. Nous espérons un jour être à la hauteur d’une telle réputation. Mais nous devons aussi dire que nous ignorions jusqu’à l’existence de Mounir Tahir avant son arrestation. S’il a côtoyé un de nous dans une manifestation ou ailleurs c’est pure coïncidence. Nous sommes suffisamment fliqués pour être certains que les polices n’ignorent pas que Mounir Tahir est étranger à notre collectif. Et avoir versé cette « affirmation » au dossier n’est qu’une vulgaire provocation qui couronne celle de la rafle au Globe Aroma.

Sans rien connaître de lui que ce qui a été communiqué par ses camarades et amis, nous affirmons notre solidarité avec Mounir Tahir. Nous lui exprimons nos regrets de ce que notre action ait été instrumentalisée contre lui. Nous exprimons aux structures policières et judiciaires tout notre mépris pour leurs mensonges et leur acharnement contre les sans-papiers, leurs représentants et leurs amis.

Secours Rouge de Belgique
section belge du Secours Rouge International
Bruxelles, juin 2018

Edit 18h: Jiyed et Mounir viennent d’être libérés.

Mounir Tahir

Mounir Tahir

Dimitri Koufodinas, qui purge 11 (onze) condamnations à perpétuité pour son activité dans l’organisation de guérilla urbaine révolutionnaire « 17 Novembre » (de 1975 à… 2002), a entamé mercredi dernier une grève de la faim pour demander que lui soit appliquée les règles d’octroi des congés pénitentiaires, ce qui implique l’abolition du droit de veto du procureur de la Cour suprême sur ses demandes de congé carcéral.

Dimitri Koufodinas

Dimitri Koufodinas

Les initiatives de solidarité commence à se succéder en Grèce. Lundi, les membres du groupe Rouvikonas (voir notre dossier) ont fait un raid solidaire dévastateur dans les bureaux du Secrétariat général du commerce sur la place de Kaningos, dans le centre d’Athènes.

Les bureaux du secrétariat du commerce après le passage de Rouvikonas

Les bureaux du secrétariat du commerce après le passage de Rouvikonas

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Il y trois ans, la Région bruxelloise a pris l’initiative de créer une plateforme d’échange permanent des images récoltées par les caméras de surveillance, quelle que soit leur provenance (voir notre article). L’idée était de permettre aux zones de police, aux pompiers, à la STIB, aux services de surveillance régionaux et communaux d’échanger leurs images de vidéo protection, avec une plateforme créée en 2015 et qui théoriquement devrait pleinement fonctionner cette année.

Aujourd’hui il faut passer par le parquet pour obtenir des image, dans un futur proche ce ne sera plus nécessaire et on pourra échanger ces images sur une même plateforme centralisée. Mais cela pris du retard, d’une part parce que trois zones de police sur six n’ont pas encore adhéré à la plateforme, pour des raisons techniques ou encore parce que le cadre légal n’est pas entièrement défini. L’avis de la commission de la vie privée, qui doit donner le feu vert, n’a pas encore été rendu. Après quoi, on pourra présenter cette ordonnance au parlement. Du côté du Fédéral, il y a un retard à élaborer les arrêtés royaux d’application de certains aspects de la loi « Caméra » (voir notre article).

Le nouveau système de vidéosurveilance

Le nouveau système de vidéosurveilance