Plus de 200 personnes ont été arrêtées et des dizaines blessées lors de heurts dans plusieurs villes de Tunisie après une deuxième nuit de troubles sociaux alimentés par des mesures d’austérité, sept ans après la révolution. Dans la soirée et la nuit, la police et l’armée ont été déployées dans plusieurs villes de Tunisie, dont Tebourba, à 30 km à l’ouest de Tunis, où des jeunes sont descendus dans les rues par centaines après l’enterrement mardi après-midi d’un homme décédé lors de heurts dans la nuit précédente.

Des incidents ont également eu lieu à Gafsa (sud), Kasserine (centre) ou encore Sidi Bouzid, d’où était partie en décembre 2010 la contestation sociale marquant le début des Printemps arabes. Ces incidents font suite à la hausse des prix et un budget d’austérité entré au vigueur au 1er janvier, prévoyant de nombreuses hausses d’impôts.

Affrontements la nuit dernière en Tunisie

Affrontements la nuit dernière en Tunisie

La responsable d’Amnesty international à Nice, Martine Landry, comparaissait ce lundi devant un tribunal qui lui reproche d’avoir facilité l’entrée de deux mineurs étrangers en situation irrégulière. Martine Landry a rencontré les deux Guinéens à la gare de Menton. Ils avaient été renvoyés à deux reprises en Italie par les agents français. La militante décide alors, le 28 juillet, de les faire passer du poste frontière italien au poste frontière français. « Ils avaient des papiers et ont le droit à un accueil en France. Je ne fais qu’appliquer les lois françaises », assure-t-elle. Un passage de la frontière qui lui vaudra ces poursuites où elle encourt cinq ans de prison et 30.000 euros d’amende.

A l’extérieur du palais de justice, plus de 100 personnes se sont rassemblées en solidarité. Estimant un manque de documentation à propos de ces deux jeunes migrants, et notamment de leur âge, la procureure a demandé un renvoi, accordé par le tribunal. La nouvelle audience est donc reportée au 14 février à 13h30.

Le rassemblement solidaire

Le rassemblement solidaire

Berlin a ouvert la porte ce lundi à une modification d’une nouvelle loi très controversée visant à faire la police sur les réseaux sociaux. Cette loi, l’une des plus stricts en Europe sur le sujet, oblige les plateformes d’échange telles que Twitter, Facebook ou YouTube à supprimer les messages au contenu incitant à la haine, passibles de poursuites pour diffamation ou véhiculant de fausses informations. Elles doivent le faire dans un délai de 24 heures après avoir été alertées par des utilisateurs, sous peine d’amendes pouvant aller jusqu’à 50 millions d’euros.

Les plateformes ont vigoureusement protesté l’an dernier contre cette initiative, prise notamment après une accumulation de commentaires haineux sur Internet en Allemagne consécutive à l’arrivée de plus d’un million de migrants en 2015 et 2016. Les détracteurs de la loi dénoncent un texte qui aboutit à restreindre la liberté d’expression et à confier aux géants de l’internet le rôle de censeur. La controverse a été relancée au cours du week-end lorsque l’initiateur de la législation, le ministre allemand de la Justice Heiko Maas, a vu l’un de ses tweets supprimé en vertu du texte. Le tweet en question remontait à 2010, à une époque où il n’était pas encore ministre. Heiko Maas s’en était pris à un essayiste à succès néo-conservateur en Allemagne en le traitant de « crétin ».

Heiko Maas

Heiko Maas

Hier lundi 8 janvier, les deux magistrates toulousaines qui enquêtaient sur la mort du militant écologiste, tué dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014 par l’explosion d’une grenade offensive sur le site du barrage de Sivens (Tarn), ont conclu que personne ne devait être poursuivi pour la mort du militant écologiste de 21 ans. Empressées de blanchir les gendarmes, les juges ont refusé d’organiser une reconstitution ou de procéder à l’audition du préfet comme le demandait l’avocat de la famille.

Remi Fraisse

Remi Fraisse

Quelque 3700 personnes ont été arrêtées lors des journées de manifestation et d’agitation en Iran dans les deux dernières semaines, selon un législateur iranien. Les manifestations, provoquées en réaction au taux de chômage élevé et à la corruption gouvernementale, ont été les plus importantes observées en Iran depuis l’élection controversée de 2009. Au moins 21 personnes ont perdu la vie dans les agitations ayant entouré les manifestations. Un jeune homme est mort dans la prison d’Evine à Téhéran. Il aurait été un des protestataires arrêtés dans les manifestations.

Manifestation en Iran

Manifestation en Iran

Un manifestant a perdu la vie par asphyxie suite à des heurts nocturnes entre des manifestants et des policiers, qui a éclaté dans la nuit de lundi à mardi à grand-Tunis. Les unités sécuritaires ont fait recours au gaz lacrymogène pour disperser les foules de manifestants sortis dans la rue de Tebourba, une localité de Manouba dans l’ouest de la capitale tunisienne, pour protester contre la récente flambée des prix de plusieurs produits de consommation.

La victime est âgée de 43 ans qui souffrait auparavant de troubles respiratoires avant de perdre la vie asphyxiée après avoir aspiré une grande quantité de gaz lacrymogène. Du côté des unités sécuritaires, cinq policiers, dont deux cadres, ont été blessés lors des heurts suite à des jets de pierres par les manifestants. Il s’agit d’une série de mouvements sociaux nocturnes déclenchés dans plusieurs provinces pour dénoncer la décision gouvernementale de majorer les prix de certains produits dont les carburants et surtout d’autres produits à usage quotidien. Vers le centre-ouest du pays, dans la province de Kasserine, des manifestants se sont confrontés à des unités anti-émeutes dans certains artères.

Affrontements en Tunisie

Affrontements en Tunisie

Emprisonné jusque là dans une prison du Negev, l’avocat franco-palestinien, Salah Hamouri a été transféré dimanche 31 décembre dans la prison de Megiddo. Selon l’association de défense des prisonniers, Addameer, il s’agirait d’une punition. Il y a deux semaines environ, des hommes – peut-être des services de renseignements – ont fait irruption dans la cellule de Salah Hamouri avec, dans leurs mains, un exemplaire de l’Humanité. Par l’intermédiaire de ses avocats, l’Humanité avait publié une interview de Salah Hamouri le 30 novembre dernier. Ces agents ont alors indiqué à Salah Hamouri qu’il allait être placé à l’isolement. Une forme de punition régulièrement utilisée par les autorités israéliennes. Les représentants des prisonniers sont alors intervenus auprès de l’administration pénitentiaire pour empêcher l’application de cette décision.

Mais, ce dimanche matin, les renseignements israéliens sont revenus à la charge en annonçant à Salah Hamouri son transfert à la prison de Megiddo, au sud-est de Haïfa. Il pourrait très bien se retrouver immédiatement à l’isolement. Salah Hamouri se trouve incarcéré dans le cadre d’une détention administrative depuis le 23 août. Le comité de soutien à Salah nous invite à lui écrire (sans mettre son adresse au verso de l’enveloppe) à :

Salah Hamouri / Megiddo Prison / Megiddo / P.O. Box 2424 / Israel

C'est son interview à l'Humanité qui serait à l'origine du transfert

C’est son interview à l’Humanité qui serait à l’origine du transfert

La police du district de Venkatapuram a arrêté Madivi Pande, alias Susheela ou Laxmi (29 ans), commandante du peloton de protection assigné à Katakam Sudarsha, membre du Comité Central du PCI(maoïste) vendredi dernier. La femme a été capturée lors d’une opération de contrôle routier. Avec elle ont été interpellés deux membres d’une milice maoïste. Selon les premières informations communiquées, Madivi Pande était venue à Mulugu pour y voir un médecin après avoir été blessée à l’épaule gauche. Depuis 2009, elle avait gravi les échelons du parti jusqu’à son accession au grade de membre de l’Area Committee de la région. Lors de la conférence de presse, les autorités ont déclaré qu’elle serait impliquée dans diverses actions menées dans le Chhattisgarh et le Telangana: attaque à l’explosif, fusillade avec la police, pose d’IED, etc.

Madivi Pande et deux miliciens maoïstes

Madivi Pande et deux miliciens maoïstes

Un Palestinien a été blessé après avoir reçu une balle enrobée de caoutchouc lors des affrontements avec les forces israéliennes près de l’Université de Birzeit, au nord de Ramallah, dimanche. Les forces d’occupation ont aussi utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui dénonçaient la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et le transfert de son ambassade de Tel Aviv à Jérusalem. Depuis lors, les forces israéliennes ont tué 12 Palestiniens. Au moins 2 900 autres ont été blessés et plus de 400 arrêtés.

Arrestation d'un manifestant

Arrestation d’un manifestant

Le militant républicain et élu local de Derry (Irlande du Nord), Gary Donnelly, a été arrêté à Donegal par la police de l’Irlande du Sud, alors qu’il assistait à une commémoration du centenaire de l’embuscade du train de Meenbanad (la libération à main armée par des républicains irlandais de deux prisonniers, le 4 janvier 1918, à la gare de Meenbanad, est considérée comme le premier épisode de la guerre de libération irlandaise, voir ci-dessous). Gary Donnelly a été arrêté avec un deuxième militant et ils auraient été interrogé sur l’exécution du tr!stement célèbre Denis Donaldson. Denis Donaldson avait servi d’indicateur pour les services de renseignements britannique, démasqué en 2005, il s’était caché à Donnegal mais avait été retrouvé et abattu par l’IRA Véritable (Real IRA). Gary Donnelly a déjà été arrêté et interrogé pour l’affaire de Donaldson en septembre 2011, il avait été libéré sans inculpation. Cette nouvelle arrestation n’est rien de moins que du harcèlement, aucune nouvelle preuve n’est mise en avant depuis.

Free Gary Donnely!

Free Gary Donnely!

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