A la prison de Korydallos, les ouvriers continuent d’installer des grilles épaisses et des barbelés dans la zone morte entre les cellules souterraines et les salles d’audience, dans le but d’occulter la petite ouverture qui permettait encore aux prisonniers de regarder le ciel. Ce confinement des prisonniers dans une cage de métal et de barbelés survient quelques jours après la conférence « Prisons, droits, transparence et responsabilité », organisée par le ministère de la Justice. Le 27 mai, les prisonniers révolutionnaires de la CCF et de Lutte Révolutionnaire ont annoncé dans une lettre au ministre de la Justice qu’ils lutteraient contre cette mesure (voir cette lettre).

La pose des nouvelles grilles à Koridallos

La pose des nouvelles grilles à Koridallos

C’est vers 19h dimanche soir qu’une cinquantaine de guérilleros de la NPA, ont encerclé le siège de la Police Nationale des Philippines (PNP) de la ville de Governor Generoso, dans le Davao Oriental. L’un d’eux, à l’aide d’un mégaphone, a appelé les 14 policiers retranchés à l’intérieur à se rendre: « Vos familles vous attendent à la maison, nous voulons seulement vos armes! » Mais les policiers ont ouvert le feu, déclenchant une fusillade de deux heures. Ils se sont finalement rendus. Trois policiers ont été blessés, ainsi qu’un civil touché par une balle perdue.

Les guérilleros sont arrivés et repartis à bord de trois pick-ups et d’un camion, en emportant l’arsenal du bâtiment (notamment six fusils d’assaut) et un prisonnier, l’inspecteur chef Arnold Ongachen, commandant de la police provinciale, qui se trouvait dans le bâtiment. Les troupes du 28e Bataillon d’infanterie et de la police locale, appuyées par deux hélicoptères, ont mené en vain une opération de poursuite. D’autres forces ont établi des check-points partout dans la province. Lundi en début d’après midi, les véhicules ayant servi aux guérilleros ont été retrouvés à 25 kilomètres du lieu de l’attaque.

Le mur criblé de balles du siège local de la police nationale (PNP)

Le mur criblé de balles du siège local de la police nationale (PNP)

L’Organisation Nationale Indigène de Colombie (Organización Nacional Indígena de Colombia, ONIC), organisait lundi une grève agricole, avec blocage des routes, à l’occasion du « Sommet Agricole, Paysan, Ethnique et Populaire ». L’ONIC dénonce les politiques gouvernementales ne répondant pas aux aspirations « de justice sociale et environnementale » des habitants des zones rurales. Ce n’est pas la première mobilisation de la sorte en colombie, il y avait déjà eu la grève agricole de 2013 (voir notre article)

Les policiers anti-émeute, les ESMAD, sont intervenus brutalement pour dégager les routes. Des affrontements ont eu lieu à l’aube lundi sur la route « Cabal Pombo » reliant la ville de Cali à celle de Buenaventura, sur le Pacifique. Un manifestant, Willington Quibarecama Nequirucama, a été écrasé par un blindé dans le village de La Delfina, près de la ville de Buenaventura. En outre, quatre personnes ont été blessées, dont une grièvement.

Manifestation indigène ce lundi en Colombie

Manifestation indigène ce lundi en Colombie

Les syndicats de Bogota ont organisés une manifestation contre la vente de l’entreprise publique de télécommunications (Empresa de Telecomunicaciones de Bogota, ETB). Les organisations étudiantes appellaient aussi à participer à cette manifestation. Celle-ci a eu lieu devant le Conseil de Bogota pour protester contre l’approbation le 22 mai dernier, par le maire de cette ville, de vendre au privé de 80% des actions d’ETB. La police anti-émeute, les ESMAD, est intervenue massivement et brutalement, faisant des dizaines de blessés.

Les affrontements de lundi à Bogota

Les affrontements de lundi à Bogota

Entre 10 et 15 maoïstes lourdements armés ont fait irruption lundi dans le logement qu’occupait à Chainpur, dans le district de Gumla, Badrinath Tiwari, un agent de la « Special Brach » (le service de renseignement de la police de l’Etat du Jharkhand) qui avait pour mission d’espionner les activités et les cachettes des maoïstes dans le district. Ils l’ont emporté avec eux. Son corps criblé de balle a été retrouvé ce mardi matin, ainsi qu’un communiqué du Comité zonal de Gumla du PCI(M) promettant un sort similaire à ceux qui espionnent les maoïstes pour la police.

Patrouille anti-guérilla de la police du Jharkhand

Patrouille anti-guérilla de la police du Jharkhand

Un homme de 21 ans a été condamné lundi à Nantes à huit mois de prison ferme pour des violences et des dégradations jeudi lors d’une manifestation contre la loi Travail, qui avait été interdite. Le jeune homme, qui était jugé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Nantes, a été condamné pour violences, rébellion, outrage, ainsi que pour la dégradation de la vitrine du journal Ouest-France. Il a par ailleurs été condamné à une contravention de 30 euros pour participation à une manifestation interdite.

Le jeune homme avait déjà été condamné à deux reprises, en 2014 et 2015, à du sursis et à du sursis avec mise à l’épreuve, en marge de manifestations contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et contre l’état d’urgence. Le tribunal l’a condamné lundi à six mois de prison ferme et a révoqué deux mois de sursis, et a prononcé un mandat de dépôt à son encontre. Six personnes au total avaient été interpellées lors de cette manifestation.

Les affrontements à Nantes

Les affrontements à Nantes

Les cheminots partis en grève sans préavis recevront une amende de 12,5 euros et une sévère réprimande, confirment ce mardi les comités de direction des entreprises ferroviaires. L’absence des travailleurs partis en grève sans préavis entre le 25 et le 30 mai sera considérée comme injustifiée. HR Rail n’a pas accepté le préavis de grève introduit mardi par la CGSP Cheminots pour la période allant du jeudi 2 juin 22h au vendredi 3 juin 22h. HR Rail n’accepte pas ce préavis car elle estime que le délai de huit jours n’a pas été respecté. En outre, l’entreprise estime qu’il ne peut être fait appel à une mesure exceptionnelle pour prolonger l’actuel préavis de grève. « Le contenu de ces préavis de grève ne se limite pas aux motifs du préavis de grève de la CGSP du 22 février. Ces motifs portent sur des mesures gouvernementales alors que les motifs de la CGSP Cheminots concernent des mesures internes aux chemins de fer belges ».

L’aile flamande de la CGSP Cheminots a dès lors suspendu son préavis dans « l’attente d’une enquête juridique » et a informé ses membres que la grève ne serait pas couverte. L’aile francophone du syndicat socialiste n’a, par contre, pas suspendu le préavis de grève et couvre bien le mouvement.

Grève à la SNCB (archive)

Grève à la SNCB (archive)

Les Forces Démocratiques Syriennes (QSD) poursuivent la libération du nord de la Syrie. Dans le nord de la province de Raqqah, la progression est prudente et donc lente, mais elle se poursuit sur quatre lignes de front (une de plus qu’au début de l’opération), il y aurait près de 15.000 combattants QSD sur cette seule opération. Les islamistes qui fuient vers la ville de Raqqah ou vers Manbij laissent derrière eux des centaines de mines qui sont retirées dés que les QSD y arrivent, permettant ainsi le retour des populations chassées par Daesh.

Dans le nord de la province d’Alep, le refroidissement des relations entre Daesh et l’État turc a pour conséquence que Daesh attaque à présent les groupes de l' »Armée Syrienne Libre » (FSA) soutenus par la Turquie. 165.000 civils et réfugiés sont donc menacés par l’avancée du « caliphat », la ville de Sheikh Issa (à l’ouest de Marea) est donc passé sous contrôle des QSD sans le moindre combat, permettant l’évacuation des civils et la défense de Marea par les rebelles FSA. Dans la ville d’Alep même, le quartier kurde de Sheikh Maqsood essuyait il y a peu encore les tirs d’artillerie de la FSA, la situation humanitaire y est terrible: embargo total, population principalement civile (malgré la présence de combattants YPG/YPJ), bombardée nuit et jour. Enfin, entre Raqqah et Alep, à l’ouest du barrage de Tichrin, les QSD auraient repris hier la progression vers Manbij, qui avait été arrêtée il y a quelques mois.

Enfin, du coté « irakien » de la frontière, les YBS (Unités de Protection du mont Shengal, proches du PKK) ont repoussé plusieurs assauts de Daesh et abattu 17 djihadistes au sud du Mont Shengal. Trois guérilléros ont été tués au combat dont l’un n’avait que 17 ans.

Le front de Manbij réouvert.

Le front de Manbij réouvert.

Mise à jour 13.40: le quatrième front de Raqqah vise le barrage de Taqba (celui qui suit le barrage de Tichrin plus au sud de l’Euphrate), ceci renforce la théorie selon laquelle les SDF ne veulent pas immédiatement libérer Raqqah mais plutôt réunir le canton d’Afrin par ce chemin pour éviter les représailles turques. Salih Muslim, co-président du du PYD, a lui même confirmé que la libération de la ville de Raqqah nécessitait la création d’une administration arabe pour que les YPG ne se comportent pas comme une armée d’occupation.

A Izmir la police a perquisitionné très tôt le local du Birleşik Devrimci Parti (Parti Révolutionnaire Uni) et les habitations de plusieurs de ses membres. On compte 9 gardes à vues pour le moment, parmi lesquelles des membres du bureau de direction. Leurs noms sont : Nurhak Sabur, Yakup İşkar, Mustafa Kanar, Sadık Güney Akbaş, Roni Ditın Gören, Alper Yanar, Hazal Dallar, Mert Pekgöz, İnan Sever. Déjà 7 membres avaient été arrêtés il y a quelques jours à Adana. Dans cette opération 11 personnes, dont la mère du combattant révolutionnaire Bedreddin Akdeniz mort au Rojava dans les rangs des BÖG, avaient été mises en gardes à vues, puis 7 d’entre elles arrêtées.

Les locaux des Birleşik Devrimci Parti perquisitionnés à Izmir

Les locaux des Birleşik Devrimci Parti perquisitionnés à Izmir

Dossier(s): Archives Turquie-Kurdistan Tags:

Le gestionnaire du réseau ferroviaire Infrabel a déposé une plainte contre un militant, Peter T., qui a diffusé, via les réseaux sociaux, un tract incitant à bloquer le trafic ferroviaire en agissant par exemple sur le système de signalisation. Le document en question, qui est diffusé depuis quelques jours en néerlandais, a notamment comme en-tête les phrases suivantes : « à partir du 31 mai : grève générale. La grève est de durée indéterminée, jusqu’à la chute du gouvernement. Ce gouvernement doit partir, maintenant ! Que pouvez-vous faire ? Bloquer les chemins de fer et les trains ». Infrabel n’a pas tardé à réagir : le gestionnaire du réseau a pris contact avec la police des chemins de fer et déposé plainte. Un contact a également été pris avec le parquet.

Le tract incriminé

Le tract incriminé