Le 8 avril à trois heures du matin, un groupe d’anarchiste a attaqué le tribunal de district de Holosiivskyi, à Kiev. Quatre cocktails Molotov ont été lancé dans la partie sud du palais de justice, deux se sont écrasés dans le bureau du juge, endommageant les locaux et détruisant les dossiers. Les média ont lié cette action à l’affaire Alexandrov-Ieroféev (voir notre article) jugée par le même tribunal. Mais dans leur communiqué (voir ici en russe, avec une vidéo), les auteurs affirment que l’action n’est pas liée à cette affaire mais au rôle général de ce tribunal (et de tout l’appareil policier et judiciaire) dans l’oppression. Le communiqué cite quelques affaires comme la condamnation par ce tribunal de Dmitry Pavlichenko à la prison à vie. Dmitry Pavlichenko a été condamné pour avoir tué un juge qui, lié à la « rénovation » de la ville,l’avait fait expulser de son appartement. Le procès de Dmitry Pavlichenko, manifestement truqué, et qui avait fait scandale et donné lieu à de nombreuses manifestations.

La fenêtre par laquelle deux cocktails Molotov sont entrés. Bien visé.

La fenêtre par laquelle deux cocktails Molotov sont entrés. Bien visé.

Mercredi 6 avril, les forces antiémeute mauritaniennes ont attaqué un sit-in des dockers du Port Autonome de Nouakchott, en grève depuis le 4 avril. Après un long moment d’observation, les éléments de la police déployés en masse à proximité du Port Autonome de Nouakchott dit Port de l’Amitié (PANAPA), ont dispersé les dockers à coup de matraques et de gaz lacrymogènes. Il y aurait eu des arrestations parmi les grévistes. et des affrontements ont alors éclaté dans le port. Les dockers, lâchés par leur Syndicat Professionnel protestent contre le système de sortie des conteneurs et exigent de meilleurs conditions de travail.

Rassemblement de dockers grévistes

Rassemblement de dockers grévistes

Suite au regain d’activité des guérillas de l’ELN et de l’EPL dans le Norte de Santander (attaques contre la police et l’armée, comme les attaques contre le secteur pétrolier etc.), environ 5000 hommes de l’armée ont été déployés au cœur du Catatumbo, dans les municipalités de Teorema, Convention, Hacari, Tibu et San Calixto. Une récompense pouvant aller jusqu’à 100 millions de pesos est offerte pour capturer les guérilleros, et particulièrement les sniper de l’ELN et le commandant « Gabino » qui est à la tête de la Compagnie Francisco Bossio de l’ELN opérant dans le Catatumbo. L’armée revendique déjà la mort de quatre guérilleros.

L'opération est appuyée par des hélicoptères de combat

L’opération est appuyée par des hélicoptères de combat

La tentative de manifestation contre l’état de siège a donné lieu à un important dispositif policier pour l’étouffer. Les policiers ont contrôlé les personnes qui s’approchaient du lieu de rassemblement, leur ordonnant de s’éloigner sous peine d’arrestation. Selon un post sur indymedia, une dizaine de personnes se seraient fait contrôler puis arrêter vers 17.30-18h, avec confiscation de tract et de banderole. Les arrête(e)s sont libérés au compte goutte.

Selon un autre post, à 19h, 13 policiers de la zone Midi ont investi « le Passage », à Anderlecht et contrôlé les identités des personnes présentes. Une personne a été emmenée parce que signalée « Salduz 4 » (signalée avec arrestation immédiate). Les policiers ont confisqué cinq banderoles, dit qu’il y aurait des suites, et dressé un pv pour non-respect d’une série d’obligations liées au lieu.

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EDIT 11/4: Le récit détaillé des événements posté sur indymedia

La mobilisation des opposants à la réforme du droit du travail s’est poursuivie ce samedi en France, où plusieurs personnes ont été blessées lors d’affrontements entre forces de l’ordre et manifestants à Rennes. Les autorités locales avaient interdit l’accès au centre historique de cette ville, l’un des foyers actifs de la contestation, où des incidents avaient déjà eu lieu lors des précédentes journées d’action. Mais des jeunes, certains encagoulés ou armés de projectiles, ont tenté de forcer le passage. Les forces de l’ordre ont alors fait usage de gaz lacrymogène et de grenade assourdissantes. 19 manifestants, trois policiers et un journaliste ont été blessés.

Le cortège étant composé en grande majorité de salariés, de familles avec enfants, de retraités. Alors que la contestation entre dans son deuxième mois, des syndicats de salariés, d’étudiants et de lycéens avaient appelé pour la 6e fois les Français à descendre dans la rue pour réclamer le retrait de la réforme, porteuse de précarité. A Paris, plusieurs milliers de personnes ont commencé à défiler vers 14h30. Des rassemblements ont aussi été organisés à Lyon, Marseille, Nantes, Grenoble ou encore Montpellier.

Ils auront finalement eu gain de cause. Ou au moins gagné une bataille. Trois salariés d’une entreprise de métallurgie de Hazebrouck (Nord), menacés de licenciement (voir notre article) et mis à pied pour avoir fait grève contre la loi Travail le 31 mars, ont réintégré l’entreprise vendredi. Le 1er avril, les trois employés, membres de la CGT, avaient reçu «une convocation à un entretien préalable à licenciement éventuel pour faute grave» après avoir fait grève le 31 mars.

Les trois ouvriers menacés de licenciement

Les trois ouvriers menacés de licenciement

Une femme accusée d’être membre de l’ETA a été arrêtée hier mercredi à Zurich. En 2009, elle avait été condamnée à une peine de prison de six ans et neuf mois par contumace pour avoir servi d’intermédiaire à l’ETA. Selon le jugement de la Cour suprême espagnole, elle a accompli diverses missions pour l’organisation en Europe et en Amérique du Sud. Elle était recherchée depuis 2007. Lors de son premier interrogatoire, l’activiste, en possession de faux documents d’identité, s’est opposée à son transfert vers l’Espagne. Dans les prochains jours, la requête d’extradition, déposée préventivement par l’Espagne en mai 2015, lui sera présentée. L’Office fédéral de la justice décidera ensuite de procéder ou non à son extradition.

A Zurich

A Zurich

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Billy, Costa et Silvia avaient été condamnés en 2011 en Suisse pour des actions revendiquées par l’ELF. La justice italienne tentait de les faire condamner à nouveau pour les même faits. Le tribunal a accepté le principe « Ne bis in idem » qui interdit de juger deux fois une personne pour les même faits.

Soldiarité en Suisse avec Billy, Costa et Silvia

Soldiarité en Suisse avec Billy, Costa et Silvia

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Le PNR, pour « Passenger Name Record » est un système de surveillance déjà déployé dans les pays anglo-saxons, il consiste à enregistrer pour une durée de 5 ans (dans le cas de l’UE) les informations concernant les voyageurs de tous les passagers des aéroports. Il est réclamé depuis des années par les USA au nom de la lutte anti-terroriste, mais le droit à la vie privée avait freiné son arrivée jusqu’ici. Les social-démocrates européens ont conditionné le vote la semaine prochaine à Strasbourg par un dernier passage de la directive en commission « Libertés civiles ». Le problème lié aux données n’est pas seulement lié à la façon dont les données sont traitées en Europe, mais surtout à la façon dont elles seront traitées aux Etats-Unis. Notons que le fichage des passagers est déjà largement pratiqué de façon irrégulière.

Le PNR voté la semaine prochaine

Le PNR voté la semaine prochaine

Dés la semaine prochaine, des patrouilles mixtes policiers-militaires seront déployées, principalement dans le métro bruxellois. Le nombre de militaires déployés sera « solidement au dessus d’un millier », il n’y a pas de chiffre exact. Ce nombre pourrait encore augmenter dans les prochaines semaines.

Une manifestation contre le flicage et la militarisation de Bruxelles aura lieu ce samedi à 17h à Bruxelles, Place Stalingrad. En savoir plus.

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