Le 30 octobre dernier, la garde civile espagnole a perquisitionné et arrêté neuf personnes membres du mouvement indépendantiste galicien Causa Galiza. Huit personnes ont été transférées à Madrid, la neuvième souffrait de problèmes de santé. Les arrêtés sont accusés d’apologie du terrorisme pour avoir participé à la « Día da Galiza combatente ». Tous ont été relâchés le novembre, la police a saisi les passeports et interdit aux arrêtés de quitter le territoire. Les activités de Causa Galiza sont également interdites pour une durée de deux ans.

Causa Galiza

Causa Galiza

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Selon le moment et le taux de surpopulation carcérale, un certain nombre de condamnations à de la prison ferme ne sont pas exécutées en Belgique. Actuellement, les personnes qui sont condamnées à moins de quatre mois ne sont pas effectivement emprisonnées. Cette situation pourrait changer suivant un projet de loi que le Ministre de la Justice Koen Geens est en train de préparer, forçant l’application des ‘courtes’ condamnations, au minimum à la moitié de la peine prévue. L’histoire ne dit pas où seront enfermées ces personnes puisque le taux de surpopulation carcérale reste très élevé, une situation qui pourrait rester inchangée malgré le ‘masterplan’ d’élargissement du parc pénitentiaire belge.

La future prison de Haren

La future prison de Haren

En vue des municipales de l’année prochaine, la droite italienne a décidé de s’unir contre le gouvernement de centre gauche. Un meeting de la Ligue du Nord s’est tenu à Bologne en présence de Silvio Berlusconi. Les antifascistes s’étaient eux aussi mobilisés. Plusieurs centaines de jeunes sont venus dire au parti d’extrême droite qu’il n‘était pas le bienvenu. Des heurts se sont déroulés sur la place Maggiorre où les cordons policiers ont barré la route aux manifestants antifascistes. Des échauffourées ont éclaté. Un policier a été blessé et plusieurs manifestants arrêtés.

Incidents à Bologne

Incidents à Bologne

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Vendredi, les forces de sécurité ont organisé une descente dans un campement maoïste dans le cadre d’une opération de ratissage menée à Attabira (Odisha) et ont saisi des armes et des munitions. Selon le commissaire locale, des membres de la CRPF, du Special Operation Group et de la police de Rourkela ont organisé cette opération intensive durant la fin de la semaine. Une vingtaine de guérilleros étaient présents sur place à l’arrivée des soldats, mais tous sont parvenus à battre en retraite. Par contre, ces derniers ont saisi douze armes, une série de munitions et plusieurs armes létales. Toujours selon le commissaire, les guérilleros étaient habillés en civil et étaient partis à l’arrivée des forces de l’ordre. Dès après cette saisie, davantage de soldats ont été mobilisé pour renforcer l’opération en cours et capturer les guérilleros vivant dans le camp, sans succès.

Toujours dans l’Odisha, mais dans le district de Nabarangpur, deux maoïstes ont été capturés par la police samedi. Tous deux sont originaires du village de Tandapara, petit hameau situé à la frontière entre le Chhattisgarh et l’Odisha. Ils étaient recherchés car présumés impliqués dans diverses actions violentes attribuées à la guérilla dans la région ces dernières années. L’inspecteur en charge a dit à la presse qu’ils étaient accusés d’avoir bouté le feu à un commissariat local en 2010, et qu’il seraient impliqués dans au moins deux meurtres.

L'état d'Odisha

L’état d’Odisha

Après avoir passé deux jours au poste de police, quatre des six membres du collectif Straight Edge de Madrid arrêtés ont été libérés aujourd’hui à midi contre caution de 20.000 euros par la troisième cour de l’Audience nationale. Les deux autres personnes restent en détention provisoire. La somme des dépôts des quatre personnes libérées montants à un peu plus de € 20,000.

Lors de l’opération la police nationale a accusé les détenus d’être « responsable de l’attaque avec des engins incendiaires de quatre succursales de banques à Madrid ». Une vidéo diffusée par la police montre que les détenus avaient des vis, des écrans d’ordinateur mais pas les « dispositifs incendiaires » que la police prétend avoir trouvés. Pour sa part, le collectif Straight Edge de Madrid a publié aujourd’hui sur sa page Facebook un communiqué annonçant sa dissolution.

Affichage du Straight Edge Madrid

Affichage du Straight Edge Madrid

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Le JITEM, Service de Renseignement et d’Antiterrorisme de la Gendarmerie, est une formation clandestine crée par l’Etat Profond turc et soutenu par les réseaux anticommunistes de l’Otan pour lutter contre les rebelles kurdes du PKK et les révolutionnaires en Turquie. Le JITEM s’est rendu responsable de plus de 1500 disparitions en garde à vue et plus de 5000 assassinats dans les années 90. Organisé en cellules dans toutes les villes, le réseau du JITEM rassemblait des militaires, des gendarmes, des politiques, et des militants fascistes. Etre enlevé par le JITEM signifiait torture et disparition.

En 1993-95, un groupe du JITEM avait été formé par le Commandant de la Gendarmerie de la Ville de Cizre qui s’est rendu responsable de torture et de l’assassinat plus de 20 personnes, soupçonné d’aider le PKK. 22 ans après les faits, 48 déclarations et de nombreux témoignages ont nourri un procès contre le commandant de la Gendarmerie de Cizre de l’époque et 7 autres membres du JITEM (tous laissés en liberté). Le 18 juin 2015, le Procureur Général en charge de l’affaire avait demandé la relaxe pour tous les accusés, poursuivis pour « création d’une formation dans le but de commettre des crimes et d’être membres de cette formation, complicité de meurtre et meurtre ». Le jugement du 2e Tribunal des Peines Lourdes d’Eskişehir sur l’affaire des 21 personnes disparues en garde à vue et victimes de meurtres non résolus dans la ville de Cizre entre 1993 et 1995 vient d’être rendu: acquittement général.

Victimes du JITEM

Victimes du JITEM

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Trois membres de l’ELN ont été capturés dans la municipalité de San Diego (département de Cesar). Ils ont été accusés d’extorsion et de rébellion. Parmi eux, un cadre de l’ELN connu sous le pseudonyme « Hector », qui dirigerait la milice du front « Hector » de l’ELN. Ce front est actif dans la zone rurale de San Diego du département de Cesar, et dans le département de Norte de Santander.

Camp de l'ELN

Camp de l’ELN

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De nouvelles violences ont secoué vendredi 6 novembre la bande de Gaza et la Cisjordanie. Un Palestinien de 23 ans a été tué par l’armée israélienne lors de heurts dans le sud de la bande de Gaza, à la frontière avec Israël.

La journée a également été marquée par plusieurs attaques en Cisjordanie. A Hébron, deux adolescents israéliens ont été blessés par les tirs d’hommes armés non identifiés près du Tombeau de patriarches. L’un d’eux, âgé de 16 ans, est dans un état grave et l’autre, âgé de 18 ans, a été légèrement blessé. Un peu plus tôt, toujours à Hébron, l’armée israélienne a tiré sur une Palestinienne âgée de 72 ans, qui est morte à son arrivée à l’hôpital. Au nord de Jérusalem, un Palestinien a blessé grièvement un Israélien lors d’une attaque au couteau, avant de prendre la fuite. Des violences ont par ailleurs éclaté à Hébron et Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne, entre les forces de sécurité israéliennes et de jeunes jeteurs de pierres palestiniens.

Affrontements à Hébron hier 6 novembre

Affrontements à Hébron hier 6 novembre

Mercredi, la police de l’Odisha a arrêté Shila Marandi (50 ans), dirigeante haut placée du CPI(Maoist) aux portes de la prison de Tenughat, dans le Jharkhand alors qu’elle la quittait après avoir été libérée sous caution la veille. Les autorités ont affirmé ‘ Shila Marandi est une dirigeante maoïste importante. Son nom est cité dans plusieurs affaires dans le district de Sundergarh (Odisha), et les recherches se poursuivent concernant sa potentielle participation à des affaires dans d’autres districts’, ajoutant que ‘un mandat d’arrêt avait été émis à son encontre par l’état d’Odisha. Shila est la femme d’un membre du Politburo, Kisan Da et est accusée d’avoir pris part à de multiples actions attribués à la guérilla dans l’état d’Odisha, alors qu’elle résidait dans le Jharkhand. C’est d’ailleurs là qu’elle avait été arrêtée il y a plusieurs années suite à une opération menée par les maoïstes dans la région, et pour laquelle elle est poursuivie. En 2011, les maoïstes avaient exigé sa libération en échange du percepteur du Malkangiri, qu’ils avaient capturé alors en vue de revendiquer la libération de plusieurs de leurs camarades.

Prison de Tenughat

Prison de Tenughat

Deux arrêts de la Cour de cassation du 20 octobre font de la France l’un des rares pays du monde où l’appel au boycott par un mouvement associatif ou citoyen pour critiquer la politique d’un Etat tiers est interdit. La Cour de cassation a confirmé la condamnation par la cour d’appel de Colmar de 14 militants du mouvement Boycott, désinvestissement, sanctions (BDS) à 28.000 euros de dommages et intérêts aux parties civiles et chacun à une amende de 1.000 euros avec sursis. Il leur est reproché d’avoir, le 26 septembre  2009 pour les uns et le 22 mai  2010 pour les autres, participé à une manifestation dans un magasin Carrefour près de Mulhouse: Ils portaient des tee-shirts avec le slogan «  Palestine vivra, boycott Israël » et distribuaient des tracts aux clients sur lesquels était écrit   : «  Acheter les produits importés d’Israël, c’est légitimer les crimes à Gaza, c’est approuver la politique menée par le gouvernement israélien.  »

Il n’a été relevé aucune dégradation, aucune entrave au fonctionnement du magasin (qui n’a pas porté plainte) ni aucun propos antisémite. Le mouvement BDS déploie sa stratégie dans de nombreux pays (Grande-Bretagne, Etats-Unis, Belgique, Allemagne, etc.) au moyen d’appels aux boycotts commerciaux, universitaires ou culturels pour faire pression sur Israël. Pour la haute juridiction française, cela est néanmoins constitutif du délit de « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race, ou une religion déterminée » (article 24 alinéa 8 de la loi sur la presse).

La campagne BDS lancée en 2005 à travers le monde fait l’objet depuis 2010 de poursuites systématiques dans l’Hexagone. Une circulaire aux procureurs datant de février 2010 – Michèle Alliot-Marie était alors ministre de la justice – visait spécifiquement les « appels au boycott de produits israéliens » et recommandait aux parquets d’apporter « une réponse ferme ». Mais les tribunaux et cours d’appel ont hésité et divergé, entre annulations de poursuites, relaxes au nom de la «  liberté d’expression » et condamnations au titre de la «  provocation à la discrimination ». Désormais, l’interprétation de la Cour de cassation s’impose à tous: seuls les boycotts décidés par l’Etat, à savoir les embargos, sont légaux.

Mobilisation de BDS à Lyon

Mobilisation de BDS à Lyon