Ce 19 octobre, le conseil communal de la ville de Bruxelles s’est prononcé à l’unanimité contre le déplacement du chemin du Keelbeek, sentier qui traverse de part en part le terrain sur lequel devrait être construit la ‘Maxi-Prison de Haren’, le plus grand complexe pénitentiaire du pays et pierre angulaire du plan fédéral d’élargissement du parc pénitentiaire. Le déplacement de ce sentier est l’une des conditions préalable à l’application du permis d’urbanisme. Notre article précédent explique un peu plus en détails pourquoi le chemin bloque la construction.

La future prison de Haren

La future prison de Haren

Ce 17 octobre, Facebook a annoncé qu’à l’instar de GMail, ils préviendraient leurs utilisateurs qui sont visés par un espionnage extra-légal, c’est à dire effectué sans l’autorisation de Facebook et donc d’une autorité légale. En plus de cet avertissement, Facebook conseillera également à la cible de rajouter une sécurité sur son compte, comme par exemple la double-authentification, enfin Facebook ne montrera cet avertissement que s’il dispose de ‘preuves solides’. Comme d’habitude, difficile de faire la part entre le plan com’ et la réalité. Facebook a refusé de dévoiler la manière dont il différenciait une attaque d’un espion de celle d’un pirate ‘classique’.

L'avertissement affiché par Facebook.

L’avertissement affiché par Facebook.

Le nouveau procès contre Lutte Révolutionnaire, portant sur la seconde période d’activité du groupe qui s’étend entre le retour à la clandestinité de Nikos Maziotis et de Pola Roupa jusqu’à l’arrestation de Nikos a commencé. Quatre personnes sont accusées dans ce procès : Nikos Maziotis, considéré par l’accusation comme le ‘leader’ du groupe, Pola Roupa, toujours dans la clandestinité, A. Sotiropoulou qui nie les charges tout en se revendiquant anarchiste et G. Petrakakos arrêté récemment. Les quatre sont accusés d’appartenance et de participation à une organisation terroriste, de l’attaque à la voiture piégée contre le Banque de Grèce de la rue Amerikis en avril 2014, de distribution et détention d’explosifs et deux braquages. Nikos a également une charge supplémentaire : celle de tentative d’homicide lors de la fusillade qui a précédé son arrestation le 16 juillet 2014.

Lors de la séance du 19 octobre, Nikos a tout d’abord déclaré qu’il n’y avait pas eu de braquages, mais bien des expropriations d’organisations prédatrices. Nikos a ensuite lu un manifeste (qui sera bientôt disponible en français), extrait : Ceux qui vivent avec 300 ou 400€ par mois ne sont pas terrorisés par Lutte Révolutionnaire, mais par vous et votre régime. Nikos s’est également déclaré prisonnier de guerre anarchiste.

De son coté, Stamboulou s’est également définit comme prisonnier de guerre anarchiste, niant les accusations à son encontre, soulevant le fait qu’il n’y a aucune preuve contre lui et attribuant la persécution à la ‘rage des mécanismes répressifs’. Enfin, Petrakakos a nié les charges et gardé le silence. Le juge a répondu que les séances commenceraient dés l’après-midi et explicité clairement qu’il voulait éviter d’arriver au terme de la détention préventive de 18 mois de Stamboulou. Les avocats de la défense ont dénoncé le fait que le tribunal préférait être expéditif que d’agir légalement. Malgré les protestations de l’audience, l’audition des témoins a commencé l’après-midi.

L'attaque de la Banque de Grèce, Rue Amerikis

L’attaque de la Banque de Grèce, Rue Amerikis

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Seul un inspecteur engagé à temps partiel dans la brigade anti-terroriste de la police fédérale travaille dans l’ « Internet Intelligence Support Unit », la cellule chargée de ‘screener’ le net à la recherche des propos ‘extrêmistes’ et ‘radicaux’. Les autres inspecteurs qui y travaillaient ont quitté l’unité dans le courant de l’année 2014. Dix inspecteurs supplémentaires le rejoindront le 1er janvier 2016, leurs tâches seront élargies puisqu’ils ne devront pas seulement rechercher le ‘radicalisme’ mais aussi pour ‘débusquer tout phénomène’.

Ceci ne concerne que la cellule anti-terroriste de la police fédérale. La Sûreté de l’Etat surveille également le net.

Police Fédérale

Police Fédérale

Depuis l’attentat de Suruç, la guérilla du TKPML, le Tikko enchaîne les actions armées contre l’état turc et ses forces armées, notamment aux cotés des HPG, la guérilla du PKK. Hier soir, l’armée turque a attaqué le village de Mercan Şahverdi (région de Pulur/Ovacık, province du Dersim/Tunceli). Trois combattants de Tikko ont été tués lors des affrontements. L’opération militaire a commencé vers 23h et s’est terminée vers 3h du matin, elle était soutenue par l’aviation militaire turque. Quatre villageois ont également été arrêtés.

Guérilleros du TKP/ML - TIKKO

Guérilleros du TKP/ML – TIKKO

Notre dossier ‘Notes sur le Kurdistan’ vient d’être mis à jour. Deux diagrammes ont été ajoutés, ils présentent la composition de la nouvelle alliance ‘Syrian Democratic Forces’ qui regroupe 13 groupes armés au Rojava et dans le nord de la Syrie. Le second diagramme donne une idée de la composition politique de l’Armée Syrienne Libre (FSA). Les notes concernant les SDF et la FSA ont également été ajoutées.

Les informations concernant les BOG (Forces Unies de Libération) ainsi que le IFB (Front International de Liberation) ont également été complétées.

Voir notre dossier ‘Notes sur la géographie et les organisations politiques au Kurdistan’.

Drapeau du PKK.

Drapeau du PKK.

Deux soldats de la force CoBRA ont été blessés par l’explosion d’un IED planté par des guérilleros maoïstes dans le district de Bijapur (Chhattisgarh) alors que l’équipe des forces de sécurité dont ils faisaient partie rentrait à son camp de base après une opération de ratissage. L’incident a eu lieu alors que l’équipe conjointe de soldats CoBRA (Commando Battalion for Resolute Action), une unité spéciale de la CRPF, et de la membres de la police locale revenait d’une opération au cours de laquelle une intense fusillade les avaient opposés à des guérilleros (Lire notre article d’hier). Les deux soldats ont immédiatement été emmené par hélicoptère vers un hôpital de la capitale.

Les menaces et les agressions contre des militants progressistes par les escadrons de la mort ukrainiens se poursuivent loin derrière la ligne de front. Dernier incident en date: dans la nuit du 18 au 19 octobre, une roquette antichar RPG a été tirée dans l’appartement d’une militant communiste bien connu à Mariupol, Alexei Krivun. Alexei Krivun est un de seuls communistes de la ville qui n’était ni en prison, ni en exil, ni dans la clandestinité. Par pure chance, personne n’a été tué (la roquette a dévasté la partie avant de l’appartement, et causé des dégâts aux appartements voisins).

L'immeuble peu après l'attaque

L’immeuble peu après l’attaque

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Il y a quelques semaines, le réseau social Instagram -détenu par Facebook- avait supprimé une série de photos du photographe canadien Joey L. Celui ci avait voyagé en Syrie pour photographier ceux qui combattent l’État Islamique, et avait posté ses clichés en juin dernier sur le réseau social. Instagram à finalement supprimé les clichés, non pas pour leur contenu graphique, mais parce qu’ils représentaient des combattantes du PKK, et faisaient donc, selon Instagram, l’apologie du terrorisme. Aux côtés de celles du PKK figuraient d’autres combattantes, des YPJ cette fois, qui n’ont pas été censurées car les YPJ ne figurent pas dans la liste des organisations terroristes américaines. Le photographe a depuis reposté l’une des photos censurées, cette fois ci imprimée et dans ses mains.

Pour voir les photos, voyez le site de Joey L.

Joey L. et sa photo censurée.

Joey L. et sa photo censurée.

Suite à l’organisation d’un atelier d’autodéfense, le journal d’extrême-droite Vehdet avait publié un article « Comment les anarchistes se préparent à la guerre civile », faisant une relation entre l’activité et les entrainements du PKK. Sur base de cet article, la brigade anti-terroriste de la police turque est venue une première fois au local anarchiste infiAl où avait lieu le workshop, en armes et blindés. Remballés la première fois, ils sont revenus et ont perquisitionné. Saisissant deux modèles de posters accusés d’insulter Erdogan et ses parlementaires. Trois personnes ont été arrêtées, dont l’avocat du collectif. L’avocat ne pouvant être entendu que par un procureur et les deux autres étant restés silencieux, ils seront convoqués sous peu chez le procureur. Les trois ont depuis été relâchés.

Les trois sont accusés d’insultes contre Erdogan et ses parlementaires et d’appartenance à une organisation terroriste.

Les deux posters 'insultants'

Les deux posters ‘insultants’