Des militants ont occupé ce lundi le toit du siège de la multinationale G4S (West Sussex), qui fournit à lsraël des instruments de répression de la population palestinienne. Sur leurs banderoles on peut lire notamment : “G4S profite de l’apartheid israélien, des emprisonnements arbitraires et des déportations mortelles » et « La Grande-Bretagne doit cesser de fournir des contrats publics (police, justice et prisons) à une firme qui participe à la torture des enfants palestiniens ». Une douzaine d’autres militants de la campagne internationale « Boycott lsraël », en bas de l’immeuble, montrent des affiches et informent les passants et la presse des activités criminelles de G4S.

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La police britannique a procédé à une double arrestation ce vendredi matin à Londres, dont le quartier de Houshow. Les deux hommes étaient recherchés par les autorités espagnoles dans le cadre de plusieurs procédures visant l’ETA. Antonio Troitino Arranz, 55 ans, est accusé de plus de vingt assassinats. Il avait déjà été condamné à 2200 ans de prison dans les années ’80, reconnu coupable d’avoir pris part à une attaque du commando Madrid contre un bus de la Guarda Civil. Il avait été libéré en avril 2011 après 24 ans d’emprisonnement, mais était recherché par les autorités depuis qu’un tribunal avait décidé de revenir sur sa libération. Ignacio Lerin Sanchez, âgé de 39 ans, a été interpellé en vertu d’une demande d’extradition émise par l’Espagne.

Ignacio Lerin Sanchez

Ignacio Lerin Sanchez

Une nouvelle application destinée aux smartphones va être mise en circulation par la police londonienne. Celle-ci espère par ce biais identifier les personnes qu’elle recherche toujours dan sel cadre des émeutes de l’été dernier. 2800 images issues des caméras CCTV vont être téléchargées dans l’application, laquelle permettra aux utilisateurs de trier les photos par code postal. Ensuite, elle leur donnera la possibilité de donner des renseignements sur les personnes identifiées en envoyant un nom et une adresse aux autorités. Le commissaire adjoint a déclaré lors de la présentation de l’application que la police espérait que les 2/3 de Londoniens qui possèdent des smartphones téléchargeront le logiciel pour tenter d’identifier les personnes recherches. ‘Nous avons besoin que les habitants naviguent à travers l’application environ toutes les semaines étant donné que de nouvelles images apparaîtront régulièrement’. En outre, l’application contiendra également 2000 images de personnes recherchées pour des délits non relatifs aux émeutes d’août 2011.

Marian Price est surtout une figure publique du mouvement républicain irlandais «dissident » qui croit en la nécessité de la lutte armée pour mettre fin à la domination britannique, ce que la justice britannique lui fait cher payer. Elle est emprisonnée en Irlande du Nord depuis plus d’un an sur le fondement de preuves secrètes que ni elle ni ses avocats n’ont été autorisés à voir. Elle est internée sans procès ni accusation et sans date de libération en vue.

Par deux fois elle avait été arrêtée et déferrée devant un tribunal sans jury, et par deux fois le juge avait ordonné sa libération sous caution. Mais à chaque fois Owen Paterson a émis un avis contraire au juge et a ordonné son retour en prison. Il a invoqué la révocation des termes de sa libération conditionnelle, en vertu de certaines «informations confidentielles» qui existaient contre elle. En mai 2011, elle a été accusée d’«encourager le soutien à une organisation illégale» après avoir tenu le papier contenant une déclaration lue par un homme masqué. Presque un an après, ces accusations furent retirées faute de preuves. Mais Marian Price reste en prison. En juillet 2011, elle fut accusée d’avoir donné un téléphone portable à quelqu’un qui a participé à l’exécution de deux soldats britanniques. Elle avait déjà été interrogée à ce sujet et relâchée, 18 mois avant d’être accusée de cela.

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Pour en savoir plus

La 4e journée a eu lieu une manifestation en soutien au collectif Pussy Riots, collectif punk féministe russe (cinq personnes arrêtées suite à une action anti-Poutine). Trois « No Border » (dont une qui a encore les séquelles de son tabassage par la police) passaient devant le tribunal, deux d’entre elles ont été transférées dans la prison de Sollentuna pour rébellion et violence contre agent. La troisième personne devra attendre deux semaines pour savoir quelles charges sont retenues – ou pas – contre elle. De manière générale, toutes les détentions sont prolongées a leur maximum. Une des personnes incarcérée a été privée lors de sa détention au commissariat de son traitement personnalisé d’insuline pour son diabète. La police prétextant que le traitement de substitution qu’il lui administrait était suffisant. La police a également refusé le droit à un traducteur à une personne francophone lors de sa détention et de sa présentation au juge.

La 5e journée était celle d’une manifestation contre SAAB, compagnie de surveillance dont il est interdit de filmer les abords ou de photographier le siège. Tout le monde était donc invité à venir les filmer et les prendre en photos. Deux personnes, qui prenaient des photos d une « zone interdite » ont été arrêtées, puis relâchées quelques heures plus tard à bonne distance dans des bois avoisinant Stockholm juste après l’heure du dernier bus. La personne arrêtée pour tag en début de semaine restera enfermée: elle devra attendre la semaine prochaine pour être présentée au juge. La 6e journée a été marquée par une manifestation de soutien aux quatre personnes enfermées à la prison de Sollentuna.

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Cette journée était une journée d’action contre G4S, entreprise de sécurité en contrat dans de nombreux pays. Lorsque la manifestation se met en route du camp, deux policiers en civil entreprennent de la suivre de près, ce qui provoque une charge d’une trentaine de manifestants cagoulés. Ne parvenant pas à fuir assez vite, un des policiers a sorti son arme, ce qui stoppe la charge et leur permet de se retirer. La manifestation se divise alors entre « black bloc » et autres. Un important dispositif policier empêchera la manifestation d’atteindre les bureaux de G4S qui seront tagués dans la nuit.

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Le premier jour a commencé par une manifestation de 200 personnes, suivie par une manifestation improvisée de 50 personnes devant un commissariat de Solna où trois personnes étaient détenues depuis la veille pour des ”tags” revendicatifs. Lorsque ces personnes ont entrepris de rentrer au camp, la police a bloqué leur métro, les en a extrait brutalement pour les contrôler et les fouiller un par un. Un groupe d’une vingtaine de personnes, apprenant cela, a quitté le camp pour rejoindre le commissariat mais a été lui-même attaqué par la police. Les personnes interpellées dans le métro seront toutes relachées (à part cinq). Les trois présumés tageurs restent détenus. Les personnes du groupe solidaire ont été libérées mais certaines sont accusées d' »attaque contre la police » et de « violences ». La police offre 500 Couronnes à toute personne pouvant lui apporter une photo incriminant ces manifestants. Le deuxième jour a été l’occasion d’une manifestation devant le centre de rétention de Märsta sans incident notable.

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Hier, des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblées, sur la place Pouchkine à Moscou, pour exiger le départ du pouvoir de Poutine. Selon Sergueï Oudaltsov, leader du Front de gauche et principal organisateur de cette marche,  plus de 100 000 personnes» ont répondu à l’appel de l’opposition. Les intimidations n’ont pourtant pas manqué: série de perquisitions au domicile des principales figures du mouvement anti-Poutine, fermeture des sites web de l’opposition, énorme déploiement de forces etc. Plus de 12.000 membres des forces de l’ordre (policiers, unités anti-émeutes et troupes du ministère de l’Intérieur) étaient déployés dans le centre-ville, où de nombreuses rues sont complètement fermées à la circulation, avec notamment des camions-benne des services municipaux disposés en travers des artères

Le 5 juin, les députés de la Douma avaient tenté de dissuader les opposants en adoptant un nouvel arsenal répressif. La nouvelle loi prévoit des amendes de 7 300 euros pour des personnes physiques et de 25 000 euros pour des organisations politiques en cas « d’infraction à l’ordre public ». Une définition suffisamment vague pour laisser les coudées franches au pouvoir.

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Plusieurs leaders de l’opposition russe ont été l’objet de perquisition aujourd’hui, et notamment le dirigeant de l’Avant-garde de la Jeunesse Rouge qui est aussi la figure de proue du Front de gauche, Serguei Oudaltsov. Une dizaine de personnes au total devraient subir une perquisition a indiqué un porte-parole de la police précisant qu’elles étaient liées à une enquête sur une précédente manifestation, le 6 mai dernier, qui s’était terminée par « des désordres massifs ». A l’issue de cette manifestation, qui avait rassemblé plus de 20 000 personnes, des heurts avaient éclaté faisant plusieurs blessés parmi les manifestants et les policiers. Ces perquisitions interviennent surtout la veille d’une nouvelle mobilisation anti-Poutine…

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