Le Service fédéral des migrations de Russie (FMS) a délivré à l’ancien agent de la CIA Edward Snowden les documents l’autorisant à quitter la zone de transit de l’aéroport moscovite de Cheremetievo où il est coincé depuis le 23 juin dernier. Edward Snowden a présenté sa demande d’asile en Russie le 16 juillet. En vertu de la législation russe, le FMS doit donner une suite à la demande d’asile dans les trois mois qui suivent le dépôt.

Une vingtaine de personnes, dont trois policiers, ont été blessées mardi soir au cours d’accrochages devant le parlement bulgare assiégé par des manifestants qui protestent depuis 40 jours contre le gouvernement et « l’oligarchie », qui dirige, selon eux, le pays. Les affrontements ont eu lieu au moment où la police tentait d’en extraire des députés et des ministres.

Environ 2.000 manifestants entouraient le parlement où siégeaient mardi en fin d’après-midi trois commissions travaillant sur une révision du budget 2013. Tard dans la soirée, la police a tenté d’évacuer une partie de 109 personnes bloquées dans le bâtiment, mais le bus prévu a été l’objets de jets de pierres des manifestants et des vitres ont été brisées.
Ce n’est que mercredi vers 03H30 que la police a détruit une barricade improvisée par des manifestants pour faire passer plusieurs camionnettes avec des députés et des ministres.

policiers bulgares

policiers bulgares

La police ukrainienne anti-émeute a dispersé vendredi à l’aube une manifestation organisée dans le centre de Kiev pour protester contre le viol d’une femme qui accuse deux policiers d’avoir commis ce crime. L’administration de la capitale avait autorisé la manifestation qui a rassemblé environ 150 personnes sur la place principale. Mais, certains manifestants ayant installé des tentes pour passer la nuit sur place, les autorités leur ont demandé de partir. La police est arrivée peu après et a procédé à une dizaine d’interpellations.

Début juillet, plusieurs centaines de personnes étaient descendues dans les rues à Vradiyevka, à 400 km au sud de Kiev après les informations concernant l’agression d’une femme de 29 ans qui avait dit avoir été battue et violée par deux policiers. Les deux violeurs présumés ont été arrêtés. Depuis, de nouvelles manifestations contre les brutalités policières et la corruption ont été organisées dans différentes villes d’Ukraine.

manifestation viol kiev

manifestation viol kiev

L’annonce du jugement et l’incarcération d’Alexeï Navalny, opposant russe et blogueur, a provoqué des manifestations, jeudi 18 au soir, à Moscou, Saint-Pétersbourg et dans d’autres villes du pays. Dans la capitale, où quelque 20 000 personnes ont manifesté dans le centre-ville, environ 200 personnes ont été interpellées dans la nuit. Alors qu’il avait été condamné, jeudi 18 juillet, à cinq ans de camp, le parquet a finalement autorisé Alexeï Navalny, vendredi 19 juillet, à attendre le résultat de son appel à son domicile, à Moscou.

Une enquête du groupe communiste et antiautoritaire grec Ta Papaidia Tis Galarias a mis en évidence que le Dr. J. Drury, un des principaux rédacteurs du groupe communiste Aufheben, est un consultant du Centre de la Police Nationale CBRN, qu’il anime un formation continue sur la psychologie de la gestion des foules pour les « professionnels concernés », et donne cours à l’Université de Liverpool sur maintien de l’ordre pendant les incidents majeurs.

Ta Papaidia Tis Galarias ne se contente pas de dénoncer le double jeu du Dr. Drury. Il met en avant et analyse un article scientifique de Drury, dont le titre est Le maintien de l’ordre public basé sur la connaissance : Principes et Pratiques, publié dans une revue à destination « des officiers de police supérieurs, des chercheurs, des décideurs politiques et des universitaires qui analysent et font le commentaire critique de la politique et des pratiques courantes, qui comparent les pratiques internationales, les développements politiques et législatifs et de la recherche universitaire » L’article expose les stratégies, tactiques et technologies qui « encouragent la réconciliation plutôt que le conflit » entre la police et les groupes sociaux, « autorisant des interventions précoces, appropriées et ciblées avant une escalade du conflit à un niveau tel que seules des mesures draconiennes s’imposeraient ». Leur méthode veut être « efficace pour transformer des relations négatives en relations positives entre la police et la foule » et qu’elle peut ainsi « exploiter les événements publics de manière profitable », en renforçant les désaccords déjà à l’œuvre dans la foule, afin que les groupes non violents puissent être « recrutés comme alliés pour réprimer la violence. »

Lire l’intéressante analyse de l’article par Ta Papaidia Tis Galarias

Mesopotamia Broadcast, qui gèrent un certain nombre de chaînes accusées de faire les porte-paroles du PKK, a été reconnue coupable de soutenir l’organisation par un tribunal danois. La cour a infligé une amende à la compagnie, qui s’est également vue retirer ses droits de diffusion. Les autorités danoises ont statué que Mesopotamia Broadcast, qui contrôle Roj TV, NMC et Nûçe TV, avait bien reçu un soutien de la part du PKK. Roj TV A/S et Mesopotamia Broadcast, les deux sociétés propriétaires de Roj TV, ont chacune été condamnées à 670.000 euros d’amende pour avoir fait la propagande du terrorisme entre 2007 et 2010.

Pour le dixième jour consécutif, des manifestations ont eu lieu en Bulgarie contre le gouvernement et l’oligarchie. Vingt-huit personnes ont été interpellées dimanche soir à Sofia. Un groupe de près de 200 jeunes manifestants, identifiés comme « potentiels trouble-fêtes », avait été isolé par la police, et 28 d’entre eux étaient toujours en détention lundi.

La vague de protestations quotidiennes à Sofia et dans quelques grandes villes, après une première série de manifestations parfois violentes à l’hiver dernier, ont été déclenchée par la nomination le 14 juin à la tête de l’Agence de sécurité nationale (DANS) d’un magnat de la presse de 32 ans, lié à une banque puissante, est soupçonné d’activités illicites par l’opinion publique. Les protestations se sont ensuite tournées contre l’ensemble de la classe politique bulgare, soupçonnée de dépendance véreuse avec le milieu des affaires.

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L’antifa russe Alexei Gaskarov, défenseur des forêts de Khimki avait été emprisonné en 2010 au lendemain d’une action de protestation à Khimki. Après trois mois de détention provisoire, il avait bénéficié d’un acquittement sur toute la ligne. En octobre 2012, il est élu au Conseil de coordination de l’opposition. Depuis son acquittement dans l’affaire de Khimki, le tristement célèbre département «E» (« anti-extrémisme ») de la police fait pression sur lui, organise des provocations.

Cette fois, la police essaie de poursuivre Gaskarov dans un dossier fabriqué de toute pièce sur les «désordres» du 6 mai 2012 lors d’un meeting autorisé à Moscou, qui avaient débouché sur l’emprisonnement 28 manifestants. Ce jour-là la police a fait un usage massif de violence afin de provoquer les manifestants. Alexei avait été blessé lors du meeting par un policier qui l’a d’abord jeté à terre puis lui a mis un coup de pied au visage. Il a envoyé une plainte au Parquet, mais comme avec d’autres cas de violence policière le 6 mai, le Parquet n’a pas donné suite à sa plainte. Au contraire, Alexei est à nouveau arrêté le 27 avril. Le 28 juin, un tribunal devra décider si Alexei doit rester en détention en attendant son procès.

Rassemblement à Bruxelles lundi 24 juin de 17h30 à 18h30, à la sortie du métro Art-Loi, qui se trouve au niveau du bâtiment de la Représentation de la Fédération de Russie auprès de l’Union européenne, sur le trottoir d’en face.
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Alexei Gaskarov

Alexei Gaskarov

C’est ce week-end que se tiendra le prochain G8 à Lough Erne, en Irlande du Nord. Les premières manifestations contre le sommet étaient programmées hier à Londres. 1200 policiers ont été déployés à travers la ville pour toute la semaine. Un cortège ‘Carnaval anticapitaliste’ a traversé la capitale britannique. Quelques échauffourées ont opposé manifestants et forces de l’ordre. Mais ces dernières étaient déjà intervenues en amont, plus tôt dans la journée. Une banderole ‘Et si on écrasait le G8!’ ayant été déployée sur la façade d’un commissariat désaffecté, une centaine de policiers anti-émeutes y ont fait irruption, soutenus par plusieurs hélicoptères. Les membres de StopG8 s’y étaient réunis avant leur ‘carnaval’. Au total, 57 personnes ont été interpellées, les autorités affirmant ‘avoir reçu des informations selon lesquelles des individus à cette adresse disposaient d’armes et avaient l’intention de causer des dommages et de provoquer des troubles’.

Intervention policière à Londres en marge du G8

Intervention policière à Londres en marge du G8

La police, les prisons et les tribunaux en Irlande du Nord ont mis en place des dispositifs qui leur permettront de gérer jusqu’à 260 arrestations par jour durant le sommet du G8. Un centre de détention provisoire a été construit sur le site d’une ancienne base militaire à Omagh. Ses blocs de six cellules sont chacun en mesure de contenir seize personnes. Le sommet du G8 se tiendra à Lough Erne les 17 et 18 juin prochains. Toute personne interpellée durant une manifestation, ou à proximité du centre de conférence, sera emmenée au centre de détention à Omagh pour y être interrogée et détenue avant son passage devant le tribunal. Le processus de comparution sera accéléré. Du personnel du Public Prosecution Service travaillera avec les officiers de la PSNI au centre provisoire ainsi que dans deux commissariats de Belfast pour préparer les documents pour les audiences. Seize juges ont été placés en stand-by pour pouvoir siéger dans les tribunaux spéciaux à Belfast, Dungannon et Antrim. Ces derniers pourront fonctionner de 9h à 21h de samedi à mercredi. Vingt fourgons pénitentiaires supplémentaires ont été amenés d’Angleterre pour effectuer les transferts entre le centre de détention, les tribunaux et éventuellement les prisons pour les personnes qui seront incarcérées. ‘Nous serons capables d’interpeller, d’interroger si nécessaire, d’inculper et de faire comparaître un manifestant dans un laps de temps très court, en l’espace de quelques heures’.

Centre de détention en marge du G8

Centre de détention en marge du G8