Pour pouvoir lutter contre la surpopulation carcérale, la ministre de la Justice Annelies Verlinden (CD&V) veut transférer les détenus en situation irrégulière vers des centres fermés de l’Office des étrangers (OE). On dénombre plus de 13.000 détenus dans les prisons belges pour une capacité maximale de 11.000 places, une surpopulation carcérale inacceptable, l’ÉTat belge a été condamnée à plusieurs reprises pour cela (voir notre article). Un détenu sur trois n’est pas détenteur d’un permis de séjour légal en Belgique. Le gouvernement fédéral planche sur des transferts pénitentiaires à l’étranger, le Kosovo est cité, mais, il veut aussi faire appel aux centres fermés, des accords sont en cours d’élaboration. Ceux-ci peuvent accueillir 515 personnes, une capacité qui sera augmentée de 400 places supplémentaires dans les années à venir. Le gouvernement veut pouvoir expulser les détenus en situation irrégulière. L’Office des étrangers souligne que les centres fermés ne constituent pas une solution de rechange à la prison, «dans un centre fermé, ne peut être placée en rétention administrative, que les personnes en attente d’un rapatriement. Cette période est limitée à quatre mois maximum».

Ce dimanche 6 avril, une manifestation s’est tenue à Bruxelles pour dénoncer les assauts  génocidaires à Gaza. La manifestation a eu lieu moins de 48 heures après une déclaration du Premier ministre Bart De Wever (N-VA ) qui a annoncé qu’il n’arrêterait pas Benjamin Netanyahu lors de sa venue sur le sol belge alors qu’un mandat de la Cour pénale internationale a été délivré contre le dirigeant israélien. Les manifestants ont clairement fait part de leur position, ils réaffirment leur soutien à la Palestine, ils exigent une justice immédiate et la fin de la complicité du gouvernement belge et de l’UE avec l’État d’Israel. Alors que les manifestants tentaient de rejoindre « La Bourse », un lourd dispositif policier les a violemment chargé,  blessant un manifestant à la tête, ce dernier a dû être transporté en urgence à l’hôpital. Dès sa sortie, Il a été emmené au commissariat où il a été arrêté judiciairement et maintenu en détention jusqu’au lendemain. Un deuxième manifestant a lui aussi été interpellés, il est détenu en centre fermé et a reçu un ordre de quitter le territoire.

C’est le cœur lourd, que nous partageons le décès de Petra Krause, aux petites heures du matin, ce 2 avril à Milan. Née en 1939, Petra est devenue politiquement active dans les années 1960 et s’est engagée au cours des années 1970 en tant qu’internationaliste révolutionnaire dans les luttes de divers pays. Elle a cherché à relier les différents points de vue politiques et stratégiques de l’époque, de l’Espagne à l’Europe du Nord et s’est distinguée comme révolutionnaire par sa pratique sur le terrain. Cela la lie également aux forces révolutionnaires en Suisse, où elle a été arrêtée en 1975 et maintenue sous le régime tortionnaire de la détention en isolement. En prison, elle affronte l’ennemi avec détermination, parvient à établir une connexion entre l’intérieur et une vaste campagne à l’extérieur, cela a créé un lien politique étroit avec elle.

Extradée vers l’Italie, elle est libérée en 1977, par son rôle, elle contribue à la liaison de diverses approches révolutionnaires, de la France à la Grèce, y compris pendant sa période de clandestinité, où elle s’est efforcée d’affronter les forces qui ont cherché à abandonner la lutte révolutionnaire, tant théorique que pratique. Aujourd’hui, nous rendons hommage à la voie révolutionnaire qu’elle a tracée et continuons à la suivre dans notre pratique, dans la lutte pour une perspective internationaliste, révolutionnaire et communiste.

Revolutionärer Aufbau Schweiz

Secours Rouge International

Lundi 31 mars, grève générale en Belgique contre les mesures antisociales du gouvernement Arizona. Des tensions entre la police et les membres de la Centrale Nationale des Employés ( CNE ) de la Confédération Syndicale Chrétienne ( CSC ) ont éclaté devant le magasin de vêtements « New Yorker », situé dans une rue commerçante à Bruxelles-Ville. Sans aucune décision de justice, alors que tout se déroulait paisiblement, la police de Bruxelles a tenté de forcer deux piquets de grève alors que les syndicalistes tentaient par des négociations avec le personnel de le convaincre de rejoindre le mouvement de contestation. Des militants syndicalistes ont été bousculés et pris à la gorge par des policiers. Les représentants du syndicat comptent interpeller les autorités communales.

La guérilla kurde a déclaré que l’armée turque avait mené 11 585 attaques terrestres et aériennes contre les forces kurdes. Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a déclaré un cessez-le-feu le 1er mars, en réponse à l’appel d’Abdullah Öcalan. La direction du Centre de défense du peuple a donné instruction à toutes les forces principales, aux unités indépendantes et aux unités d’autodéfense en Turquie et au Kurdistan du Nord, de respecter la décision de cessez-le-feu et d’agir en conséquence. Malgré cela, l’État turc a poursuivi ses attaques contre le Kurdistan du Nord et les zones de défense tout au long du mois mars. Le centre de média de la guérilla kurde a publié le bilan de ces attaques.

Extrait du bilan en lien ici

4 étudiants de nationalités différentes, Cooper Longbottom de nationalité américaine, Kasia Wlaszczyk polonaise, Shane O’Brien et Roberta Murray de nationalité irlandaise, feront l’objet d’une enquête pour des accusations pénales dans le cadre de leur participation à des manifestations pro-palestiniennes, un sit-in à la gare centrale de Berlin, un barrage routier et l’emploi du slogan « From The River To The Sea ». Ils sont accusés d’avoir participé à l’occupation d’un bâtiment de l’Université libre de Berlin en octobre 2024, d’y avoir causé des dommages matériels et enduit les murs de peinture. Les 4 étudiants sont accusés d’être un danger pour la sécurité du pays et de porter atteinte à l’ordre public. Ils ont reçu un ordre de quitter le territoire allemand avant le 21 Avril. Malgré l’absence de condamnation, l’expulsion de ressortissants étrangers reste autorisée pour « raison d’État ». Leur avocat Alexander Gorski déclare « que la procédure est illégale » et saisi le tribunal de toute urgence. 3 des étudiants sont citoyens de l’UE et  bénéficient du droit de libre circulation. En cas d’expulsion,  Cooper Longbottom, personne transsexuelle craint des conséquences graves, et, suite aux nouvelles réglementations de l’administration Trump, il risque une interdiction d’entrer sur le territoire américain durant 2 ans. Tous 4 feront appel de cette décision.

Environ 70 personnes solidaires avec Daniela Klette et venus de différentes régions d’Allemagne se sont rassemblées au cours de la journée du 31 mars devant le tribunal de l’OLG (Haute Cours Régionale de Justice) à Celle. De nombreux discours ont été prononcés, des slogans ont été criés, un stand d’information avait été installé. Les contrôles d’admission, y compris pour la presse, étaient rigides, les chaussures ont dû être enlevées pour être contrôlées, seuls les stylos et les blocs-notes ont pu être emportés. Le public n’a pas été admis au sein du tribunal bien que ce dernier connaît l’intérêt du public pour cette affaire. Selon la défense, l’acte d’accusation ne se réfère pas uniquement aux vols dont est suspectée Daniela (voir article ici) mais à plusieurs reprises font référence au prétendu passé de la RAF de l’accusée (notre dossier ici), « il y a donc une condamnation préliminaire publique claire », explique Ulrich Klinggräff, un de ses avocats.

Dans l’après-midi, Lukas Theune, son autre avocat, a mis en évidence un autre problème de l’accusation : les données numériques font 18 téraoctets, elles ont été copiées sur un disque dur juridique, mais n’ont pu être récupérées à la LKA (organisme d’application de la loi) de Basse-Saxe que la veille du procès. Pour la défense, il n’est pas humainement possible d’en prendre connaissance dans un laps de temps, aussi court. Lors du départ de Daniela Klette vers la prison, une quinzaine de personnes ont maintenu une banderole et scandé des slogans de soutien afin de rendre son retour en incarcération moins douloureux.

50 maoïstes, y compris des cadres de haut rang, se sont rendus ce dimanche aux forces de sécurité du district de Bijapur. 134 maoïstes dont 118 appartenant la division Bastar ont été tués lors de combats avec les forces de sécurité en moins de trois mois à Chhattisgarh. Une prime de 68 roubles étaient promises contre la capture de 14 guérilleros. Les combattants se sont rendus à la police d’État et à la Garde de réserve de district (DRG), à la force de tâches spéciales (STF) et l’unité d’élite CoBRA du CRPF ( Central Reserve Police Force ). Les forces de sécurité continuent de resserrer leur emprise sur les bastions maoïstes. Les forces anti-guérilla ont aussi éliminé 18 combattants , dont 11 femmes, lors d’affrontements dans les districts de Sukma et de Bijapur ce samedi 29 mars. 792 maoïstes se sont rendus dans la région de Bastar en 2024.

À l’aube de mercredi 26 mars, dans les villes de Pise et Carrare, ont eu lieu deux perquisitions domiciliaires, en vertu des articles 110, 56, 424 du code pénal (« crime ou délit avec le concours de plusieurs personnes », « tentative de commettre un crime ou délit », « dégradation par incendie »), avec la circonstance aggravante de l’article 270bis § 1 (« création d’une association avec finalité de terrorisme »). L’enquête est menée par la Direction Antimafia et Antiterrorisme du district de Florence et cible une tentative d’attaque incendiaire (l’engins n’avant pas fonctionné) contre le tribunal de Pise en février 2023. Une action qui s’inscrivait dans la large mobilisation en solidarité avec Alfredo Cospito, contre le 41bis et la peine d’emprisonnement à perpétuité avec période de sûreté illimitée. Elle avait été revendiquée par un « Groupe de solidarité révolutionnaire – Livraisons à domicile », de la FAI/FRI.

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Marie G. est franco-allemande et vit en Belgique depuis plus de dix ans, entre études, travail et implication active dans la vie associative et politique. La constante de ses engagements est le féminisme, ce qui l’a amené à s’intéresser, puis à porter en Belgique la voix des femmes du Rojava. Elle a été placée en septembre 2024 sur liste « Terrorisme, Extrémisme, processus de Radicalisation » de l’OCAM, en tant que « prédicatrice de haine » de niveau 2. Suite à ce classement, elle a reçu dernièrement un courrier de l’Office des Étrangers menaçant de lui retirer son droit de séjour en Belgique et de lui interdire l’entrée sur le territoire, en invoquant la « sécurité nationale ». A l’origine de l’inscription de Marie sur la liste de l’OCAM, il y a la dénonciation d’un service étranger dont on suppose qu’il est turc.

C’est le voyage qu’elle a effectué dans ce cadre au Rojava qui est criminalisée. Cette attaque est d’autant plus indécente que la diplomatie belge fait des ronds de jambes devant le nouveau pouvoir islamiste de Damas – dont le premier ministre, précédement dirigeant d’Al-Qaïda en Syrie et d’Al-Nosra, a dirigé des attaques sanguinaires contre le Rojava démocratique.  Pour que son nom soit effacé de cette base de données, elle devrait suivre un processus de déradicalisation qui pourrait prendre jusqu’à 4 ans… L’inclusion dans cette liste ne prévoit pas de procédure d’audition, qui pourrait permettre aux personnes de s’expliquer. L’avocat a depuis multiplié les démarches pour « faire entendre » sa cliente. Une mise en demeure a été envoyée au cabinet du ministre de l’Intérieur Bernard Quintin (MR) et à la ministre de la Justice Annelies Verlinden (CD&V), dont dépend l’OCAM.

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