Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le maire de la ville kurde de Van (400.000 habitants) a été condamné lundi à quinze ans de prison pour appartenance au PKK, sur fond de violents affrontements entre l’armée et les insurgés kurdes. Bekir Kaya, 38 ans, avocat de formation et co-maire depuis 2009, a été reconnu coupable par un tribunal de sa ville de « complicité et appartenance à une organisation terroriste ». Membre du HDP, Bekir Kaya, avait déjà été emprisonné pendant dix mois de 2012 à 2013 dans une précédente procédure visant les ramifications du PKK dans sa ville. Ce verdict intervient alors que le Kurdistan se trouve depuis plusieurs mois en état de quasi-guerre civile.

Bekir Kaya

Bekir Kaya

Ce vendredi, le Human Rights Forum a affirmé que la mort du guérillero Nagesh n’avait pas eu lieu lors d’une fusillade avec les forces de sécurité, mais qu’il avait été abattu de sang froid par la police. Une équipe d’enquêteurs composée de six membres du collectif, s’est rendue sur place afin de déterminer si, comme les autorités l’avaient affirmé, Nagesh, mort le 28 décembre dans le district de Sukma (Chhattisgarh) avait bien été tué au cours d’un combat avec les policiers. D’après les six hommes, il s’agirait en fait d’un meurtre en bonne et due forme. Nagesh aurait été abattu par trois policiers en civil à environ 200 mètres du village de Pusugudem. « La police a ensuite emmené le corps de l’autre côté de la frontière, en Andhra Pradesh, l’a jeté à proximité d’un réservoir et a prétendu qu’il s’y était déroulé une fusillade » a déclaré un membre du HRF. Aujourd’hui, l’organisation exige que les policiers responsables soient poursuivis, dans la mesure où ils auraient pu simplement l’arrêter, l’homme était désarmé. Ces derniers ont toutefois choisi de l’abattre.

Enquêteurs du HRF

Enquêteurs du HRF

Le samedi 2 janvier, des affrontements ont éclaté dans la ville de Beit Ummar, situé à onze kilomètres au nord-ouest d’al-Khalil (Hébron). Des centaines de jeunes Palestiniens jeté des pierres sur des soldats israéliens après les funérailles de 19 ans Omar Zaaqiq, qui a été abattu dans une attaque à la voiture-bélier le 27 novembre. Au moins 12 manifestants ont été frappés par des balles en acier recouvert de caoutchouc. Deux des blessés ont subi des blessures à la tête. Vendredi, les autorités israéliennes ont rendu à leur famille les corps de 23 Palestiniens abattus par l’armée d’occupation. Des funérailles ont eu lieu samedi en Cisjordanie.

Par ailleurs, Shadi Ghabish est mort pendant la nuit de vendredi à samedi à son domicile près du camp de réfugiés Jalazon après avoir subi deux opérations à l’hôpital de Ramallah pour enlever les balles de son corps. Il avait été blessé le 8 décembre lors d’affrontements entre soldats israéliens et les jeunes du camp Jalazon, près de la colonie de Beit El.

Féunérailles ce samedi de Farooq Sidr (à droite) et de Basil Sidr près de Hébron

Féunérailles ce samedi de Farooq Sidr (à droite) et de Basil Sidr près de Hébron

Jeudi 31 décembre des employés municipaux en grève ont bloqué l’entrée de la Banque Nationale à Guaymallén. Les employés dénoncent le non-paiement de leur salaire et le licenciement de 80 travailleurs. Malgré le dispositif policier, ils ont manifesté dans la ville, brûlé des pneus, jeté des pétards, bloqué des administrations et provoqués plusieurs incidents.

La succursale de la Banque Nationale à Guaymallén

La succursale de la Banque Nationale à Guaymallén

Contrairement à ce que sa réputation laisse entendre, les logiciels d’Apple comportent de nombreuses failles de sécurité. Un classement des logiciels ayant eu le plus de failles pour l’année écoulée donne aux deux produits phares de la pomme (OSx et iOS) des scores plus déplorables encore que ceux d’Adobe Flash (pourtant largement considéré comme la passoire la plus utilisée au monde).

Selon le site CVE Details qui archive les failles de sécurité découvertes, OSx arrive en tête du classement avec 384 failles, suivi de près par son cousin mobile iOS qui fait 375 failles. Les mauvais élèves habituels Adobe Flash, Adobe Air et Internet Explorer complètent le top 5 avec respectivement 316, 246 et 231 failles chacun. Enfin, Google Chrome (187 failles), Mozilla Firefox (178 failles), Windows Server 2012 (155 failles), Ubuntu (152 failles) et Windows 8.1 (151 failles) complètent la liste des logiciels ayant eu le plus grand nombre de failles rapportées.

Le classement par éditeur met lui aussi Apple dans l’embarras: Apple (654 failles), Microsoft (571 failles), Cisco (488 failles), Oracle (479 failles), Adobe (460 failles), Google (323 failles), IBM (312 failles), Mozilla (188 failles), Canonical (153 failles), Novell (143 failles).

Points positifs pour la sécurité informatique en cette année 2015: la mort annoncée d’Adobe Flash (au profit des technologies HTML5) et d’Internet Explorer (au profit de Microsoft Edge) qui, eux, justifiaient pleinement leur réputation de dangers publics.

Ces chiffres annoncent une fois de plus l’importance de mettre à jour ses logiciels, puisque les failles informatiques sont largement utilisées par les services de police et de renseignements pour espionner les internautes.

Quelques unes des applications les moins sûres de 2015

Quelques unes des applications les moins sûres de 2015

Osman Evcan et son compagnon de cellule ont cessé leur grève de la faim ce 20 décembre. Osman en était à son 39ème jour, ses demandes d’obtenir de la nourriture venant du dehors de la prison ont été acceptées.

L’adresse postale de Osman, prisonnier anarchiste vegan:

Osman Evcan
Kocaeli 1 Nolu F Tipi Cezaevi
A-7-21
Kandıra/KOCAELİ
TURKEY

Manifestation pour Osman.

Manifestation pour Osman.

Le procureur a demandé une peine extrêmement lourde contre Monica Caballero et Fransisco Solar, dans l’affaire de la Basilica del Pilar. Le 2 octobre 2013, un engin incendiaire constitué d’une bouteille de butane et de deux kilos de poudre noir avait explosé en début d’après-midi après que des avertissements téléphoniques aient été passés vers les autorités. La Basilica del Pilar est l’un des symbole du fascisme et de l’impérialisme espagnol, déclaré « sanctuaire de la race » par le régime franquiste, elle porte le nom de la Vierge de Pillar, sainte-patronne de la « nation espagnole » et de la gendarmerie.

Le procès fait suite à un montage autour d’un groupe anarchiste qui n’existe pas et qui n’a pas revendiqué l’attaque (l’attaque a été revendiquée par le commando Mateo Morral). La peine de 44 ans consiste en 9 ans pour appartenance à une organisation terroriste, 12 ans pour les dommages auditifs d’une personne qui se trouvait à proximité, 18 ans pour attaque terroriste et 5 ans pour conspiration.

Monica et Francesco avaient déjà été menacés par des peines très lourdes dans l’affaire des Caso Bombas (20 et 25 ans) dont ils avaient finalement été acquittés.

Francisco et Monica

Francisco et Monica

Les « Faucons pour la Libération du Kurdistan » (TAK), un groupe séparatiste kurde indépendant du PKK ont mené une action de représaille contre l’agression turque au Nord-Kurdistan en attaquant l’aéroport Sabiha Gökçen d’Istanbul, le second de la ville. L’action consistait en une attaque au mortier contre les pistes d’atterrissage. Cinq avions ont été endommagés par l’obus, selon le communiqué de l’organisation qui félicitait également la résistance des populations civiles face à l’occupation militaire turque.

Une vitre endommagée par l’explosion.

Une vitre endommagée par l'explosion.

Arantza a été de nouveau admis en urgence à l’hôpital d’Alicante le jeudi 31 décembre, de nouveaux problèmes intestinaux (les parois se collent, ce qui conduit à des occlusions). Depuis qu’elle a été libéré après 9 ans et demie de détention, pour des raisons médicales, le 18 décembre (voir notre article), Arantza n’a passé que deux jours hors de l’hôpital.

Arantza Díaz à sa sortie de prison

Arantza Díaz à sa sortie de prison

Suite à un contrôle d’identité dans la rue en banlieue parisienne, Lucile avait été condamnée à 3 mois ferme (voir notre article sur le procès). Emprisonnée à Fleury-Mérogis depuis le 14 octobre, elle est sortie le 21 décembre dernier par le jeu des remises de peine légales (7 jours par mois pour les peines inférieures à une année) et supplémentaires (à la discrétion du personnel pénitentiaire qui se base sur la participation de la prisonnière aux « activités », notamment le travail, mais aussi les séances de sport et autres).