Présentation du dossier

Jeudi 4 mars, 22 personnes sont interpellées dans une vaste offensive visant la communauté kurde à travers toute la Belgique. Après auditions, la police fédérale a délivré huit mandats d’arrêts sous la qualification d’appartenance à un groupe terroriste: le PKK qui a été placé sur la liste noire des ‘organisations terroristes’ du gouvernement US et de l’UE.

Très vite, la communauté kurde s’est mobilisée contre l’attaque portée à ses organisations et associations représentatives. Des forces progressistes en Belgique (essentiellement turques et belges) se sont immédiatmement solidarisées avec les Kurdes. La question des nouvelles lois anti-terroristes et des ‘listes noires’ se trouve ainsi une nouvelle fois posée en Belgique. Tout comme se trouve une nouvelle fois posée la question de la collaboration judiciaire et policière entre les autorité belges et les tortionnaires d’Ankara/

Notre Secours Rouge a fait partie des forces qui ont immédiatement manifesté leur solidarité avec les militants kurdes arrêtés. Ce dossier servira d’appui documentaire à la campagne de solidarité avec ces militants.

L’affaire au jour le jour

3 avril: Deuxième grande manifestation à Bruxelles

Les Kurdes sont venus des quatre coins d’Europe à l’appel de la Fédération des associations kurdes, pour dénoncer notamment les opérations menées par la police belge il y a tout juste un mois à l’encontre de la télévision ROJ-TV. Il y a d’ailleurs eu un peu d’agitation avant le début de la manifestation, lorsque des organisateurs ont reconnu parmi les policiers en civils présents certains enquêteurs de la police fédérale qui avaient opéré la descente brutale et dévastatrice au siège de ROJ-TV. Les organisateurs ont menacé de ne pas lancer le cortège tant que ces personnes étaient présentes. La police fédérale s’est faite plus discrète et le cortège a démarré.

Les 5.000 manifestants présents au début de la manifestation se sont vite retrouvés 10.000 à la petite ceinture. Comme à la manifestation du 6 mars, notre Secours Rouge a participé à la constitution dans la manifestation d’un groupe de solidarité internationaliste (photo 1). Ce groupe était ouvert par une délégation du MLKP. La manifestation a débouché au Cinquantenaire, où un podium accueillait des orateurs et des musiciens kurdes. Les manifestants ont repris les slogans, chanté et dansé devant les caméras de ROJ-TV qui organisait une émission en direct (photo 2).

La manifestation au JT de la VRT

Manifestation kurde à Bruxelles

Manifestation kurde à Bruxelles

25 mars: Six libérations

Le 25 mars, la chambre des mises en accusation a ordonné la libération sous conditions de six des huit inculpés. L’un d’entre eux n’avais pas fait appel et restera donc en prison, tout comme le dernier, qui restera sous les verrous à Charleroi. Le parquet fédéral a affirmé qu’il ne se pourvoirait pas en Cassation.

18 mars: Visite de solidarité à Roj-TV

Une délégation de militants solidaires belges et turcs s’est rendue ce jeudi au siège de ROJ-TV, la télévision kurde qui a été une des cibles de la vaste opération policière du 4 mars. La délégation a pu visiter les locaux et studios de la chaîne.

Rassemblement devant Roj-TV en mars 2010.

9 mars: Six mandats d’arrêts confirmés

Six des huit Kurdes interpellés jeudi dans le cadre d’une vaste opération policière menée en différents endroits du pays, et soupçonnés d’appartenir à une organisation terroriste, ont vu leur mandat d’arrêt confirmé. Parmi ceux-ci figurent Remzi Kartal et Zubeyr Aydar, les deux parlementaires dirigeants du Kongra-Gel, successeur du PKK. La chambre du conseil de Bruxelles a confirmé les mandats d’arrêt de cinq inculpés, dont ces deux hommes. Quant à la chambre du conseil de Charleroi, elle a confirmé un mandat d’arrêt. Deux personnes, alors qu’elles ont été libérées sous condition par la chambre du conseil de Bruxelles, seront toutefois maintenues en détention, après appel du parquet fédéral. La chambre des mises en accusation examinera le cas de ces deux personnes dans les quinze jours.

Quelques centaines de Kurdes étaient présents hier devant le palais de justice de Bruxelles pour manifester leur soutien aux inculpés. Notre Secours Rouge a assuré une présence solidaire.

7 mars 2010: Manifestation de protestation en France

Alors que des milliers de Kurdes s’étaient rassemblés la veille à Bruxelles afin de dénoncer les perquisitions et les arrestations visant le PKK en Belgique, quelques 600 personnes ont manifesté au même moment à Rennes. La manifestation, organisée par ‘La maison du peuple kurde de Rennes’ a rassemblé de nombreux militants de l’association ‘Amitiés kurdes de Bretagne’ ainsi que des personnes venant de différentes villes de l’ouest de la France. Le cortège s’est déroulé dans le calme, au son des slogans scandés par les manifestants ‘Le PKK n’est pas un parti terroriste’ et ‘Libérez nos camarades’.

6 mars 2010: Grande manifestation de protestation à Bruxelles

Entre cinq et huit mille Kurdes, venus des quatre coins de la Belgique mais aussi d’Allemagne et des Pays-Bas, ont défilé ce samedi dans les rues de Bruxelles afin de protester contre les perquisitions et les arrestations opérées jeudi dans des associations culturelles et politiques kurdes, dont la station de télévision Roj-TV, à Denderleeuw.

Huit personnes ont été inculpées pour ‘participation aux activités d’un groupe terroriste’ et placées en détention préventive. Un juge d’instruction bruxellois a délivré un mandat d’arrêt à l’encontre de sept des douze personnes qui lui ont été présentées, sur les 18 qui avaient été interpellées lors des perquisitions menées par le parquet de Bruxelles. Un juge d’instruction de Charleroi, qui dirigeait une autre série de perquisitions qui se sont également déroulées jeudi, a pour sa part placé une personne sous mandat d’arrêt sur les quatre qui lui ont été présentées. Ces huit personnes comparaîtront mardi matin, à Bruxelles et à Charleroi, devant une chambre du conseil, une juridiction d’instruction qui décidera s’il y a lieu de prolonger leur maintien en détention préventive.

Les organisateurs ont dénoncé la vague de perquisitions menée jeudi par la justice belge qui soupçonnait des membres du PKK de financer les opérations de guérilla et d’entraîner de jeunes Kurdes dans des camps, notamment situés dans l’Est de la Belgique: ‘Nous dénonçons fermement les mises en garde à vue de personnalités politiques comme Remzi Kartal et Zubeyir Aydar (deux des personnes arrêtées et inculpées ‘d’appartenance à une organisation terroriste’) dont les activités en faveur du peuple kurde sont déployées au grand jour et connues de tous: la Belgique doit mettre fin à ces agressions et les personnes mises en garde à vue doivent être immédiatement libérées. (…) Nous dénonçons ces manœuvres télécommandées par l’Etat turc et par l’OTAN qui font du gouvernement belge le complice de l’Etat turc’.

Dans la manifestation figurait un groupe de militants turcs, belges et iraniens solidaires, parmi lesquels une délégation de notre Secours Rouge (photo du bas).

Manifestation en soutien aux kurdes à Bruxelles

Manifestation en soutien aux kurdes à Bruxelles

4 mars 2010: Opération policière en Belgique

Jeudi 4, 22 personnes sont interpellées dans une vaste offensive visant la communauté kurde à travers toute la Belgique. Après auditions, la police fédérale a délivré huit mandats d’arrêts sous la qualification d’appartenance à un groupe terroriste. Les 14 autres personnes ont été relaxées. A ce moment, seule l’identité des deux leaders présumés du Kongral-gel, successeur du PKK, a été rendue publique. Il s’agit de Zubeyir Aydar et de Remzi Karal. Il semblerait d’ailleurs que la Turquie ne va pas tarder à demander leur extradition.

Un rassemblement spontané s’est formé autour du bâtiment de la télévision kurde Roj-TV perquisitionnée à Denderleuw, entrainant des heurts entre les manifestants kurdes et les forces de l’ordre. Une policière a été blessée d’un jet de pierre devant le siège de la télévision kurde. 300 Kurdes avaient forcé le cordon de police autour du bâtiment et se sont affrontés aux policiers. Une cinquantaine de policiers de la police judiciaire fédérale de Bruxelles ont été appelés en renfort pour libérer leurs collègues. Ils ont fait usage d’un canon à eau.

Lors des perquisitions, les enquêteurs auraient saisi de faux documents et d’importantes sommes d’argent. La justice belge soupçonne plusieurs personnes de diriger des ‘réseaux terroristes’, de former des jeunes d’origine kurde dans des camps en Belgique ainsi que le financement occulte de plusieurs cercles kurdes.

A Roj-TV plus de 200 ordinateurs ont été saisis par la police, ainsi qu’un grand nombre de clés USB, de Flash Disk et jusqu’à la machine à faire des sous-titres… La police a également saisi toutes les archives digitales de la télévision. Seule une partie a pu être sauvée à l’aide de back-ups – mais c’est l’équivalent de quatre années de travail de digitalisation d’archives qui a disparu.

Lors de la perquisition, les policiers se sont d’abord rendus dans le local technique pour arracher les câbles qui permettaient à la télévision d’émettre. Puis, ils ont envahi le bâtiment de la télévision, les studios de Radio Mésopotamie et ceux de Sterk Production. Roj-TV a perdu pour environ un million deux cent mille d’euros de matériel dans cette attaque. Les bénévoles qui l’animent ont pu recommencer rapidement les émissions au moyen d’ordinateurs portables, mais la télévision travaille bien en deçà de son niveau normal.

Roj-TV avait déjà été la cible de le justice allemande en juin 2008 (on sait les liens politico-économiques étroits entre la RFA et la Turquie). Mais l’interdiction de Roj-TV par le Ministère de l’Intérieur allemand a été levée par la Cour de grande instance de la RFA en février 2010. Les pressions turques s’expliquent par la grande influence de Roj-TV chez les Kurdes. Ses émissions retransmises par satellites sont les plus écoutées au Kurdistan. Elles contribuent à faire vivre la langue kurde qui reste interdite d’enseignement.

Descente policière à Roj TV

28 février: Opération policière en Italie, manifestation en France

En plus des onze personnes interpellées par la Sous-direction antiterroriste dans le sud de la France dans le cadre d’une enquête préliminaire du parquet de Paris visant le PKK, la police italienne a interpellé 69 personnes dont six Français dans la région de Pise, dans la même affaire.

Suite aux arrestations survenues en France, un millier de Kurdes ont manifesté dans les rues de Marseille pour protester contre la répression policière (photo). Les manifestants ont défilé derrière une grande banderole rouge et noire barrée de la mention ‘Solidarité internationale: libérez nos camarades kurdes’. Ils ont entonné ‘L’Internationale’ et scandé des slogans, tels que ‘Solidarité politique pour le Kurdistan’ ou encore ‘Le peuple kurde n’est pas un peuple terroriste’.

Manifestation en soutien aux kurdes en France

26 février: Opération anti-PKK en France

Une série de perquisitions se sont déroulées dans quatre villes du sud de la France dans le cadre d’une enquête sur le PKK. Les recherches portaient sur les activités de recrutement et la formation de jeunes militants du PKK. Un ‘camp d’entraînement’ aurait été localisé près de Millau, dans le courant de l’année dernière. L’enquête aurait également mis en évidence des contacts entre les membres du PKK en France avec des militants en Allemagne, en Belgique et en Italie notamment. Onze personnes ont été arrêtées, de nationalité turque pour la plupart mais également française, ont été interpellés à Marseille, Draguignan, Montpellier, Grenoble et dans une ferme sur le plateau du Larzac qui aurait servi de camp d’entraînement aux jeunes Kurdes voulant se rendre dans la guérilla au Kurdistan. Ils ont été placés en garde à vue dans ces différentes villes.

Des perquisitions ont eu lieu dans des sièges d’associations à Marseille et à Montpellier. Trois armes de poing, un fusil à pompe, de la documentation et du matériel informatique auraient été saisis. Les onze personnes devaient être transférées en région parisienne dans les locaux de la SDAT ce week-end avant une éventuelle mise en examen mardi.

Les inculpés

Zubeyir Aydar

Zubeyir Aydar, parlementaire, membre de la direction du Congrès du Peuple du Kurdistan (Kongra-Gel), successeur du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Remzi Kartal

Remzi Kartal, parlementaire, membre de la direction du Congrès du Peuple du Kurdistan (Kongra-Gel), successeur du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Les noms des autres inculpés ne nous sont pas encore connus.

Background 1: Brève histoire du Kurdistan

L’histoire du peuple kurde en tant que groupe ethnolinguiste débute dans le sud du Caucase. L’aire géographique dénommée Kurdistan est connue par plusieurs termes apparentés au mot Kurde au cours de l’Antiquité. Les Sumériens l’appelaient Kur-a, Gutium ou encore le pays de Karda; les Élamites, Kurdasu; les Akkadiens, Kurtei; les Assyriens, Kurti; les Babyloniens, Qardu; les Grecs, Carduchoi et les Romains, Corduene. La terminaison en -stan signifie dans les langues iraniennes ‘pays de’.

Carte du Kurdistan

Les plus anciennes dynasties kurdes connues sous autorité musulmane (du Xe au XIIe siècle) sont les Hasanwayhides, les Marwanides et les Shaddadides. Les principautés kurdes sont annexées par les peuples d’Asie centrale au cours de leurs conquêtes, et intégrées aux territoires contrôlés par les seldjoukides. En 1171, Saladin, issu de la dynastie kurde des Ayyoubides, renverse les califes fatimides et prend le pouvoir avec le titre de Sultan. Le Kurdistan perd alors toute particularité et est intégré au califat, englobant l’Égypte, la Syrie, le Kurdistan et le Yémen. Après les invasions turco-mongoles, le Kurdistan retrouve une partie de son autonomie, mais est morcelé en une série de petits états appelés émirats. La bataille de Chaldiran en 1514 est une date importante dans l’histoire kurde, marquant l’alliance des Kurdes avec les Turcs. Le Sharafnameh de 1597 est le premier récit de l’histoire kurde.

À partir du XXe siècle, l’histoire kurde est marquée par une montée de la prise de conscience d’une identité nationale se centrant sur le but d’un Kurdistan indépendant tel que prévu dans le Traité de Sèvres en 1920 sur les restes de l’Empire ottoman détruit, comme pour les autres peuples de la région. Mais par le traité de Lausanne de 1923, le Moyen-Orient est divisé en plusieurs pays qui ne prennent pas en compte le droit des Kurdes à disposer de leurs terres. En effet, d’une grande importance géopolitique dans la région, le Kurdistan est également riche en pétrole et en eau. Le Royaume-Uni et la France se voient confier des mandats sur les nouveaux États: sur l’Irak pour la première, la Syrie et le Liban pour la seconde. Les populations, notamment kurdes, ne tarderont pas à se révolter contre la nouvelle domination européenne. La Royal Air Force rase différents villes et villages kurdes. En 1925, une arme chimique, l’ypérite, est utilisée sur la ville kurde de Souleimaniye. Les deux tiers de la population sont atteints par les effets du gaz.

Cinquante ans plus tard, le 11 mars 1974, Saddam Hussein accorde une autonomie relative au Kurdistan, avec la ‘Loi pour l’autonomie dans l’aire du Kurdistan’ qui stipule notamment que ‘la langue kurde doit être la langue officielle pour l’éducation des Kurdes’. Les relations avec les Kurdes d’Irak se dégradent considérablement par la suite, débouchant sur le massacre de dizaines de milliers de kurdes.

La situation en Turquie

À la création de la République turque en 1923 par Mustafa Kemal Atatürk, les autorités interdisent la langue et les noms de famille kurdes. Parler la langue kurde est un acte interdit. Le mot ‘kurde’ lui-même est interdit et les Kurdes sont désignés par l’expression ‘Turcs des montagnes’. Face à cette négation du fait kurde et de l’identité kurde, les Kurdes se sont soulevés à plusieurs reprises. Les soulèvements ont été violemment réprimés par l’armée turque.

Le dernier soulèvement en date contre la Turquie est le fait du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Ce soulèvement qui prend la forme d’une guérilla débute en 1984. Au total, l’insurrection et la répression de l’insurrection a fait plus de 37.000 morts dans la région. Bien que l’état d’urgence ait été levé au Kurdistan, la situation des Kurdes n’a pas beaucoup évolué. De nombreux dirigeants kurdes sont en prison et les milliers de déplacés lors de la répression des années 1990 ne sont pas autorisés à regagner leurs villages. Les assassinats politiques et les exécutions sommaires de militants ou de civils kurdes se poursuivent. Depuis 1984, 3.000 villages auraient été détruits par l’armée turque. L’existence du peuple kurde et de sa culture ne sont toujours pas reconnues par la Constitution turque. Le 11 décembre dernier, la Cour constitutionnelle turque a décidé à l’unanimité la fermeture du parti pro-kurde, le DTP, considéré comme un ‘foyer d’activités préjudiciables à l’indépendance de l’Etat et à son unité indivisible’. Des dizaines de parlementaires, de maires, de conseillers communaux ont été arrêtés. Les élus de l’ex-DTP ont également confirmé, vendredi, leur décision de rallier le parti désigné pour la succession: le Parti pour la paix et la démocratie (BDP). Pour la sixième fois en vingt ans, le mouvement de la gauche légale kurde renaît sous un nouveau sigle.

La situation en Irak

Le régime de Saddam Hussein a commis de nombreux massacres contre les Kurdes d’Irak. En 1988, Hussein utilise des armes chimiques contre la ville d’Halabja dont beaucoup de victimes étaient des femmes et des enfants. Les Kurdes obtiennent une autonomie de fait lors de la Guerre du Golfe de 1991 sur une faible partie de leur territoire. En mars 1991, une insurrection renverse le régime baasiste. Deux régions autonomes se constituent en un état fédéré en août 1992 grâce à la protection des États-Unis. La première autour d’Erbil est dirigée par le Parti démocratique du Kurdistan (PDK). La seconde autour de Souleimaniye, est sous la direction de l’Union patriotique du Kurdistan (UPK). L’Union est dirigée par Jalal Talabani. Les élections suivant le renversement du régime de Saddam Hussein donneront, dans le nord de l’Irak plus de 95% des votes à la coalition formée par les deux partis kurdes. Jalal Talabani est devenu le premier président de l’Irak post-Hussein. Un accord d’unification entre les deux administrations est signé le 16 janvier 2006. Ensuite, le 7 mai 2006 un Gouvernement régional du Kurdistan est inauguré. Il a pour Premier ministre Nechirvan Idris Barzani. En vertu de la constitution irakienne, ce gouvernement a une autonomie législative sur son territoire au niveau de certaines compétences qui lui sont accordées au sein d’un Irak fédéral. Les deux plus grandes villes du Kurdistan irakien de Mossoul et Kirkouk, à forte population kurde, sont cependant laissées en dehors de cet ‘État fédéré’, jusqu’à ce qu’un recensement et des élections soient organisés par le gouvernement Irakien.

La situation en Iran

Juste après la seconde guerre mondiale, les kurdes d’Iran proclament une république kurde indépendante à Mahabad entre 1946 et 1947. En Iran, les régions kurdes de l’Ouest et du Nord-est sont surveillées par l’armée et des Kurdes sont en prison pour des raisons politiques. Cependant, la langue kurde est officiellement reconnue et au Parlement siègent des députés kurdes. Une opposition spécifiquement kurde au régime islamiste est très active. Ses principales organisations sont le Komalah et le PJAK, très proches du PKK, qui mènent une guerre de guérilla.

La situation en Syrie

La population kurde de Syrie représente 6% de la population totale; elle est en partie issue de l’exode des Kurdes de la Turquie entre 1924 et 1938 suite à la répression kemaliste. Elle est regroupée au nord-est du pays, dans la province d’Alep, le Jazirah et la banlieue de Damas. La partie syrienne du Kurdistan est sous contrôle de l’armée depuis les soulèvements qui se sont produits en 2004 et 2005.

La situation en exil et en émigration

Il y a un million de Kurdes émigrés et exilés en Europe. Depuis 1995 un parlement en exil a été mis en place.

Manifestation kurde en France

Background 2: Brève histoire du PKK

Le 27 novembre 1978, Abdullah Öcalan et une quinzaine de personnes participent à une réunion qui entérine la création officielle du Parti des travailleurs du Kurdistan (Partiya Karkerên Kurdistan). À sa création, il visait l’indépendance des territoires à population majoritairement kurde se situant dans le sud-est de la Turquie, région constituant une partie du Kurdistan. Le PKK entame la lutte armée en 1984. Face à la politique oppressive turque et son refus de reconnaître aux Kurdes la légitimité d’une identité culturelle à part entière et d’une autonomie administrative, nombre de jeunes s’engagent dans le combat et la guérilla s’intensifie dès le début des années 1990.

L’influence du PKK est allé croissante et, en 1991, il contrôlait une large portion du sud-est anatolien. C’est à cette époque que se déchaîne la répression de l’armée turque qui vide quelque 4.000 villages de leurs habitants pour couper le PKK de ses soutiens dans la population et, par la même occasion, de ses circuits de ravitaillement clandestins. L’armée utilisera aussi des milices locales, des organisations fascistes et des réseaux mafieux comme escadrons de la mort. On estime à 37.000 le nombre des victimes de la guerre.

Combattantes du PKK

Seul le président turc Turgut Özal a entamé une rupture avec la politique kémaliste de son pays et proposé des solutions politiques, notamment une meilleure représentation des Kurdes en politique, l’amnistie des membres du PKK et une certaine autonomie du Kurdistan. Öcalan, en relation directe avec Özal, proposera un premier cessez-le-feu en mars 1993. Un mois plus tard, le président turc meurt en emportant avec lui ses projets et le pouvoir qui prend la relève ne respecte pas la trêve: la guerre reprend.

En mai 1990, lors de son deuxième congrès, le PKK décide de resserrer les liens avec Dev-Sol. Les relations avec les Kurdes irakiens sont ambigües: si des bases du PKK ont pu être installées dans le Nord de l’Irak au bénéfice d’une autonomie de fait depuis la Première guerre du Golfe (1991), les partis kurdes irakiens ont toujours cherché à garder leurs distances avec le PKK, sans doute pour éviter de devenir les cibles du feu turc. Cette réserve relative de l’UPK et du PDK n’a cependant pas empêché l’armée turque d’envisager sérieusement d’envahir le Nord de l’Irak sous couvert de l’opération américaine en 2003 et en 2007, initiative qui n’a été stoppée qu’au dernier moment par Washington.

Talabani et Ocalan

Combattante du PKK

Andrea Wolf ‘Rohani’

Des cessez-le-feu ont été décrétés par le PKK de 1995, 1998, 1999 et 2006 toujours dans le but d’aboutir à la résolution du problème kurde par la voix du dialogue. Le cessez-le-feu de 1999 intervient après l’enlèvement d’Öcalan dans une opération conjointe des services secrets américain, israélien et turc. Ce dernier avait alors dans l’idée que certains groupes de combattants basés en Irak traversent la frontière pour se rendre aux autorités turques. Mais après l’arrestation le 1er septembre 1999 des sept membres du premier groupe et la condamnation de son chef Ali Sapan à dix-huit ans de prison, le conseil présidentiel met fin à ce projet.

En 2001, suite à son renoncement à la lutte armée, le PKK se renomme Congrès du Kurdistan pour la Démocratie et la Liberté (Kongreya Azad z Demokrasiya Kurdistan ou KADEK). En 2003, renonçant au léninisme, il change de nouveau son nom en Congrès du Peuple du Kurdistan (Kongra-GEL ou KGK). Le 1er juin 2004, Zübeyr Aydar proclame la fin du cessez-le-feu.

Abdullah Ocalan

Base du PKK

Drapeau du PKK

Drapeau du Kongra-GEL

En novembre 2008, les gouvernements irakien, turc et américain ont crées conjointement le comité ‘anti-PKK’ afin de contrecarrer leurs activités supposées. La rencontre s’est déroulée à Bagdad en présence du ministre turc de l’Intérieur Beşir Atalay, du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki et de l’ambassadeur des États-Unis à Bagdad, Ryan Crocker. Le comité est dirigé par le ministre d’État pour la sécurité nationale, Shirwan al-Waïli, en collaboration avec le ministre de l’Intérieur de la région autonome du Kurdistan, Karim Sinjari.

En octobre 2009, un nouveau ‘groupe de paix’ de guérilleros se présente sans armes à la frontière entre l’Irak et la Turquie. C’est une nouvelle initiative du PKK pour favoriser une solution négociée. Quelques temps après, les autorités turques font une nouvelle fois avorter le processus de paix en procédant à l’arrestation de deux de ces guérilleros sont arrêtés pour ‘propagande séparatiste’.

Le groupe de paix

Les ‘listes noires’

Dans la foulée des attentats du 11 septembre et à l’image des décisions prises par les USA, le Conseil de l’Union, par son règlement n° (CE) n° 2580/2001, a organisé l’adoption de mesures restrictives spécifiques à l’encontre de certaines personnes et entités dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Le règlement n’est que la traduction d’une résolution 1373 (2001) du 27/12/01 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, lui-même clone du règlement américain. Le jour de l’adoption du règlement, le Conseil a adopté une première ‘liste noire’ pour son exécution.

Le 27 décembre 2001, les représentants de 15 Etats réunis au sein du Conseil de l’Europe dressaient une liste de personnes, groupes et entités qu’ils accusent de terrorisme. Dans les premières listes de décembre 2001, annexées à la position commune et établie par le Conseil en exécution du règlement, apparaissent essentiellement des noms d’organisations et de personnes liés au conflit au Moyen Orient (Hezbollah, Jihad, Hamas), au conflit dans le Pays-Basque et en Irlande. Les organisation basques ayant une activité légale étaient particulièrement nombreuses sur cette liste, l’Europe cautionnant ainsi conformément à la nouvelle politique répressive de l’Etat espagnol qui entend traiter comme ‘bras légal’ d’ETA toute organisation politique revendiquant l’autodétermination du Pays-Basque.

Le 2 mai 2002, le Conseil de l’Union a inclus dans les listes établies sur base du règlement des mouvements de libération nationale et sociale qui mènent dans leur pays d’origine une lutte armée. Sont apparus sur la liste notamment: les Forces Armées révolutionnaires de Colombie (FARC), le Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP), les Brigades des martyrs Al-Aqsa (liées au Fatah), le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), le Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP/C), les Mujahedin-e Khalq iraniens, la New People’s Army (NPA) des Philippines et le fondateur de Parti Communiste des Philippines, le Professeur Jose Maria Sison.

Ces mouvements ne mènent des actions violentes en Europe. Plusieurs d’entre eux ont de représentants et même des bureaux de représentation officiels dans des pays de l’Union. Il ont néanmoins en commun qu’ils estiment que le régime qui règne dans leur pays ne peut être combattu que par la force. Tous ces mouvements argumentent que leurs activités se situent dans le cadre d’une lutte légitime pour la libération nationale ou sociale. Pour ce qui concerne les organisations palestiniennes, le droit international (à travers les résolutions de l’ONU) a même établi indiscutablement que le peuple palestinien est confronté à une occupation. Le même droit international reconnaît le droit de s’opposer à l’occupation, y compris par la force.

Ce genre de décision se prend sur base de dossiers secrets. Mais il est clair que la prise de position de ces organisations, en Turquie, constitue la raison de leur interdiction en Europe. Tant le PKK que le DHKP-C se sont assignés en tout premier lieu, en Europe, des tâches parfaitement légales, telles la diffusion d’informations sur la répression en Turquie, ou des manifs et des conférences de presse, la collecte de cotisations, la quête de solidarité et de soutien politique à leur lutte en Turquie. Elles usent en Europe de leurs droits constitutionnels et démocratiques tels le droit à la libre expression ou celui de s’organiser, qui leur sont refusés en Turquie. En Europe, ils n’ont pas mené d’action armée. On peut comparer leur façon d’agir avec celle, il y a 25 ou 30 ans, de l’ANC, le mouvement sud-africain de libération de Nelson Mandela. Toute la lutte armée s’était menée en Afrique du Sud, tandis qu’en Europe, toutes les activités s’étaient déroulées dans un cadre strictement légal. Si ces lois anti-terroristes avaient existé à l’époque, il y a de fortes chances qu’on les aurait appliquées contre l’ANC.

Le PKK figurait déjà sur la liste noire des Etats-Unis. Il figure aujourd’hui sur les ‘listes noires’ du Canada, des Etats-Unis d’Amérique, de l’Union européenne, de l’Australie, de la Turquie, de la Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni. Le 3 avril 2008, le Tribunal de première instance des communautés européennes a annulé une décision du Conseil de l’Union européenne de 2002 d’inscrire le PKK sur sa liste d’organisations terroristes, estimant que le Conseil n’avait pas suffisamment motivé sa décision, mais le 15 juillet 2008, le Conseil de l’Union Européenne réintègre le PKK dans la liste des entités qu’il considère comme terroristes et adopte des mesures restrictives.

Le règlement européen prévoit le gel de tous les fonds, avoirs financiers et autres ressources économiques détenus par les entités incluses dans la liste et interdit la mise à la disposition de ces entités de telles ressources. En outre, le règlement interdit de fournir des séries de services financiers aux entités sur la liste.

Le règlement énumère dans son article 2.3 les personnes qui peuvent être inclues sur la liste établie en exécution du règlement par le Conseil:

‘i) les personnes physiques commettant ou tentant de commettre un acte de terrorisme, participant à un tel acte ou facilitant sa réalisation;

ii) les personnes morales, groupes ou entités commettant ou tentant de commettre un acte de terrorisme, participant à un tel acte ou facilitant sa réalisation;

iii) les personnes morales, groupes ou entités détenus ou contrôlés par une ou plusieurs personnes physiques ou morales, groupes ou entités visés aux points i) et ii) ou

iv) les personnes physiques ou morales, groupes ou entités agissant pour le compte ou sous les ordres d’une ou de plusieurs personnes physiques ou morales, groupes ou entités visés aux points i) et ii)’

Ne sont donc pas seulement visées les personnes qui participent au sens du droit pénal (comme complice ou coauteur) à des actes de terrorisme, mais les personnes qui ‘facilitent’ de tels actes, des personnes physiques ou morales qui agissent ‘pour le compte ou sous les ordres d’une ou de plusieurs personnes’ reprises sur la liste. La notion de ‘faciliter’ n’est définie nulle part et est une notion étrangère au droit. Les notions ‘d’agir pour le compte ou sous les ordres de’ ne sont d’ailleurs pas plus précises. Elles ouvrent évidemment la porte à l’arbitraire le plus total.

En outre, l’article 9 du règlement impose l’obligation aux pays membres de l’Union d’instaurer des sanctions ‘efficaces, proportionnelles et dissuasives’ à l’encontre de toute personne qui aurait violé le règlement; par exemple en fournissant des services interdits ou en mettant des fonds à la disposition d’une organisation ou d’une personne dont le nom est repris sur la liste.

Les représentations en Europe des mouvements de libération nationale et sociale incluses dans la liste peuvent donc être accusées de ‘faciliter’ les activités de l’organisation dans le pays d’origine.

Aucune des personnes ou organisations reprises sur la liste n’ont préalablement été informées de l’intention du Conseil de les insérer à la liste. Aucun des mouvements ou personnes n’a eu la possibilité d’être entendu. Pire même, quand ils demandent accès au dossier qui a été à la base de leur inclusion sur la liste, il leur est répondu que les notules de la réunion du COREPER qui en a discuté sont secrets et que les documents produits à cette réunion par des pays membres ont été restitués. Le COREPER (Comité des représentants permanents), est un groupe de fonctionnaires délégués par les États membres pour assister les ministres dans la préparation des Conseils européens.

Les personnes et organisations incluses dans la liste se voient taxer de ‘terroristes’ et sont privées de tout droit sans la moindre contradiction possible. Elles sont ainsi privées de leur droit à la présomption d’innocence, d’un procès équitable avant d’être soumises à des sanctions d’une extrême gravité, de leur droit d’être entendues et d’apporter la contradiction aux éléments ‘à charge’.

En ratifiant le Traité d’Amsterdam, les quinze Etats membres ont décidé que les décisions prises dans le cadre de la PESC, par exemple l’inscription d’une personne ou d’une organisation sur la liste des organisations terroristes, ne seraient pas susceptibles d’être contrôlées par la Cour de Justice de Luxembourg, donc de faire l’objet d’un recours légal.

Certaines organisations inscrites sur la liste n’était même pas tenues pour illégales par l’Etat qu’elles contestaient. L’organisation de jeunesse basque SEGI était légale en Espagne. L’Etat espagnol l’a fait inscrire sur la liste européenne des organisations terroristes, et puis s’est prévalu de la présence de SEGI sur la liste européenne pour l’interdire et pour procéder à des arrestations massives de ses militants. L’échelon européen a permis à l’Etat espagnol de court-circuiter ses propres procédures légales de criminalisation.

Manifestation kurde à Bruxelles
Manifestation en soutien aux kurdes à Bruxelles
Manifestation en soutien aux kurdes à Bruxelles
Descente policière à Roj TV
Manifestation en soutien aux kurdes en France
Zubeyir Aydar
Remzi Kartal
Carte du Kurdistan
Manifestation kurde en France
Combattantes du PKK
Talabani et Ocalan
Combattante du PKK
Andrea Wolf 'Rohani'
Abdullah Ocalan
Base du PKK
Drapeau du PKK
Drapeau du Kongra-GEL
Le groupe de paix

Cet article rassemble, classés par ordre chronologique, les déclarations et textes les plus marquants de Georges Ibrahim Abdallah depuis son incarcération.

23 février 1987

Georges Ibrahim Abdallah a pris la parole lors de son second procès, au cours duquel il était jugé sur base de la découverte d’une arme dans un appartement loué à son nom pour conspiration dans des actes terroristes.

Déclaration de Georges Ibrahim Abdallah le 23 février 1987

15 octobre 1999

A l’occasion de la journée mondiale pour la fermeture du camp de Khiam (prison sous contrôle israélien située au sud du Liban), Georges Ibrahim Abdallah a fait une déclaration dénonçant la torture et le caractère arbitraire des détentions dans ce camp.

Déclaration de Georges Ibrahim Abdallah le 15 octobre 1999

4 avril 2001

En 2001, Georges Ibrahim Abdallah participe au mouvement international de grève de la faim d’une semaine dans les prisons en solidarité avec les prisonniers politiques en Turquie.

Déclaration de Georges Ibrahim Abdallah le 4 avril 2001

23 mars 2002

Ce jour là, Georges Ibrahim Abdallah a fait une déclaration à l’occasion de la Journée de Solidarité avec les prisonniers palestiniens, déclaration dans laquelle il dénonce les manoeuvres américaines et israéliennes pour étouffer le peuple palestinien.

Déclaration de Georges Ibrahim Abdallah le 23 mars 2002

11 octobre 2002

Depuis la prison de Fresnes, Georges Ibrahim Abdallah relance un appel à la mobilisation contre la guerre impérialiste menée au Moyen-Orient.

Déclaration de Georges Ibrahim Abdallah le 11 octobre 2002

16 décembre 2002

Tout comme l’année précédente, Georges Ibrahim Abdallah mène une grève de fin solidaire avec les prisonniers politiques en Turquie, tout comme de nombreux autres prisonniers politiques de par le monde.

Déclaration de Georges Ibrahim Abdallah le 16 décembre 2002

14 octobre 2004

A cette date s’est tenu un meeting en solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah. L’occasion pour lui de faire une déclaration à tous ses sympathisants depuis la prison de Lannemezan.

Déclaration de Georges Ibrahim Abdallah le 14 octobre 2004

25 février 2006

En février 2006, Georges Ibrahim Abdallah et Jean-Marc Rouillan ont écrit une lettre afin de remercier les militants pour leur mobilisation à l’occasion de la journée de solidarité avec les prisonniers de la gauche révolutionnaire.

Lettre de Georges Ibrahim Abdallah et de Jean-Marc Rouillan du 25 février 2006

Avril 2006

Depuis Lannemezan, Georges Ibrahim Abdallah a écrit un texte qui a été lu à Beyrouth, à la tribune d’une assemblée de militants solidaires.

Déclaration de Georges Ibrahim Abdallah en avril 2006

15 décembre 2006

Jean-Marc Rouillan et Georges Ibrahim Abdallah annoncent le 15 décembre 2006 qu’ils vont entamer une grève de la faim en solidarité avec la résistance dans les prisons turques.

Déclaration de Georges Ibrahim Abdallah et de Jean-Marc Rouillan le 15 décembre 2006

22 février 2007

En février 2007, Georges Ibrahim Abdallah lance un appel à la solidarité à l’occasion du vingtième anniversaire de l’arrestation des militants d’Action Directe et dénonce la politique française d’anéantissement des prisonniers politiques.

Déclaration de Georges Ibrahim Abdallah le 22 février 2007

16 juin 2007

A l’occasion de la Journée Internationale des Prisonniers Révolutionnaires, Georges Ibrahim Abdallah rappelle les conditions nécessaires à la lutte anti-capitaliste et anti-impérialiste.

Déclaration de Georges Ibrahim Abdallah le 16 janvier 2007

13 décembre 2007

En décembre 2007 s’est tenu un meeting de solidarité pour Georges Ibrahim Abdallah pour lequel le prisonnier a écrit un texte dont l’enregistrement a été diffusé. Il y souligne les victoires obtenues grâce à la mobilisation solidaire, mais insiste sur le travail qu’il reste à accomplir dans le cadre de la lutte de résistance.

Déclaration de Georges Ibrahim Abdallah le 13 décembre 2007

16 janvier 2009

A l’occasion du Congrès Internationaliste de Beyrouth, Georges Ibrahim Abdallah a fait parvenir un message à tous les participants, les encourageant à poursuivre les campagnes de solidarité et à enrichir les forces de résistances par leurs réflexions.

Déclaration de Georges Ibrahim Abdallah le 16 janvier 2009

10 avril 2009

Georges Ibrahim Abdallah s’est exprimé par vidéo interposée aux personnes présentes lors d’un meeting de soutien qui s’est tenu à Méricourt le 10 avril 2009, évoquant la situation au Liban, en Palestine, en Irak,…

Déclaration de Georges Ibrahim Abdallah le 10 avril 2009

15 octobre 2009

A l’occasion de l’anniversaire de sa 26ème année d’incarcération, Georges Ibrahim Abdallah s’est adressé à tous les militants qui le soutiennent. Dans ce texte, il évoque sa situation personnelle, mais aussi la crise, la situation du prolétariat mondial ainsi que celle du Moyen-Orient.

Déclaration de Georges Ibrahim Abdallah le 15 octobre 2009

12 mars 2010

En mars 2010, le collectif ‘Coup Pour Coup 31’ organise un concert de soutien à Georges Ibrahim Abdallah. Touché par l’initiative, le prisonnier a fait parvenir un texte de remerciement dans lequel il redit combien la mobilisation et la solidarité restent des armes.

Déclaration de Georges Ibrahim Abdallah le 12 mars 2010

15 avril 2010

A Pau, la Jeunesse Communiste Marxiste Léniniste a organisé une soirée sur le thème des prisonniers politiques. L’occasion pour Georges Ibrahim Abdallah de leur faire parvenir un texte dans lequel il dénonce notamment l’aggravation de la répression bourgeoise de par le monde.

Déclaration de Georges Ibrahim Abdallah le 15 avril 2010

4 décembre 2010

A Lannemezan, plus de 150 personnes s’étaient rassemblées pour une manifestation en solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah. Voici le message que le prisonnier a fait parvenir aux manifestants.

Déclaration de Georges Ibrahim Abdallah le 4 décembre 2010

Lille, 29 septembre

Rassemblement sur la grande place de Lille à l’initiative de Solidarité Georges Lille.

Lannemezan, 30 septembre

Plusieurs délégations de comités de soutien à la libération de Georges Ibrahim Abdallah se sont rassemblées devant la prison de Lannemezan pendant l’audience qui statuait sur la dernière demande de libération.

Loos, 30 septembre

Au pied des terrils jumeaux de Loos-en-Gohelle (près de Lens) surplombant la rocade minière, à l’initiative du Collectif « Bassin minier » pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah.

Paris, 18 octobre

A l’initiative de Convergence Palestine et avec le collectif anti-impérialiste Coup pour coup et d’Action Antifasciste Paris-banlieue, rassemblement place de la République et réalisation d’une fresque.

Beyrouth (Liban), 22 octobre

Rassemblement avec prise de parole de l’écrivain palestinien Khaleb Barakat, coordinateur de la campagne pour la libération d’Ahmad Saadat

Bordeaux, 24 octobre

Un concert de solidarité à l’Athénée libertaire : GUYOM TOUT SEUL, m. , et LORAN.

Pau, 24 octobre

Trois militants de Libertat s’enchainent aux grilles de la Préfecture des Pyrénées Atlantiques (ils sont arrêtés et amenés au commissariat).

Lyon, 24 octobre

A l’initiative d’un Collectif lyonnais/Sud-Est de soutien à Georges Abdallah, rassemblement et table de presse devant le Palais de Justice de Lyon.

Perpignan, 24 octobre

Rassemblement devant le tribunal Place Arago. A l’initiative de la CNT 66, CNT-SO 66, Comité BDS 66, AFPS, LDH 66.

Rennes, 24 octobre

Rassemblement place du Parlement. A l’initiative de l’AFPS, Breizhistance, collectif BDS Rennes, PCF-Rennes, SLB, UJFP.

Toulouse, 24 octobre

Meeting du collectif anti-impérialiste Coup Pour Coup 31. Les deux intervenants de cette soirée, Khaled Barakat, écrivain palestinien, coordinateur de la campagne pour la libération d’Ahmad Saadat et Charlotte Kates, membre de Samidoun, organisation de défense des prisonniers palestiniens.

Bruxelles (Belgique), 24 octobre

A l’initiative du Secours Rouge de Belgique, rassemblement devant la résidence de l’ambassadeur de France, 52 boulevard du Régent. Un co-voiturage est organisé par le Collectif « Bassin minier » pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah et Solidarité Georges Lille.

Zürich (Suisse), 24 octobre

Accrochage de banderoles par les Revolutionäre Jugend Zürich, Revolutionärer Aufbau et le Rote Hilfe Schweiz (Secours Rouge de Suisse)

Hambourg (Allemagne), 24 octobre

Meeting à l’initiative du Netzwerk Freiheit für alle Politisches Gefangenen (Secours Rouge International) et du Palästina Arbeitskreis à l’Internationales Zentrum B5. Avec un orateur palestinien.

Tunis (Tunisie), 24 octobre

Rassemblement devant l’ambassade de France avenue centrale Habib Bourguiba, à l’appel du Comité Tunisien de Solidarité avec Georges Abdallah.

Nantes, 25 octobre

Rassemblement place de la Petite Hollande. A l’initiative du Comité Libérez Georges.

Orléans, 25 octobre

Rassemblement place du Martroi. A l’initiative des JC Orléans.

Lannemezan, 25 octobre

Manifestation de 300 personnes à partir de la gare de Lannemezan jusqu’à la prison. Des covoiturages avaient été organisés à partir de Toulouse, Paris, Marseille et Bordeaux.


A Lannemezan : Libérons Georges Abdallah ! von coup-pour-coup

Milan (Italie), 25 octobre

Rassemblement Piazza Cadorna à l’initiative de Fronte Palestina et de l’Assemblea di lotta uniti contro la repression (avec la participation du Collettivo contro la repressione per un Soccorso Rosso Internazionale).

Gaza (Palestine), 25 octobre

Meeting organisé par le Front Populaire de Libération de la Palestine pour la libération de Georges et d’Ahmad Sa’adat.

Bordeaux, 5 novembre

Rassemblement place Pey Berland à l’appel du comité Libérons Georges 33.

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Lille, 5 novembre

Rassemblement Place de Buisses à l’initiative de Solidarité Georges Lille.

Beyrouth, 5 novembre

Rassemblement devant l’ambassade de France, avec sit-in, tractage et peintures au pochoir sur l’enceinte de l’ambassade.

Awkar (Liban), 8 novembre

Rassemblement devant l’ambassade des États-Unis à l’appel de la Campagne internationale.

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Des dizaines d’étudiants à l’Université de Bir Zeit à Ramallah se sont opposés à la visite du Consul français à l’Université le mercredi 19 novembre et ont appelé à la libération de Georges Abdallah.

Journées d’action (automne 2014)
Journées d’action (automne 2014)
Journées d’action (automne 2014)
Journées d’action (automne 2014)
Journées d’action (automne 2014)
Journées d’action (automne 2014)
Journées d’action (automne 2014)
Journées d’action (automne 2014)
Journées d’action (automne 2014)
Journées d’action (automne 2014)
Journées d’action (automne 2014)
Journées d’action (automne 2014)
Journées d’action (automne 2014)
Journées d’action (automne 2014)
Journées d’action (automne 2014)
Journées d’action (automne 2014)
Journées d’action (automne 2014)
Journées d’action (automne 2014)
Journées d’action (automne 2014)

Affiche du meeting

Le 19 mars, le Secours Rouge/APAPC et l’Union des Jeunes Progressistes Arabes ont tenu un meeting pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah à l’Espace Marx à Bruxelles.

Le meeting a rassemblé une soixantaine de personnes qui ont d’abord entendu les prises de parole des organisateurs du meeting avant de visionner la vidéo réalisée par la famille de Georges. Un message téléphonique de Georges adressé aux participants du meeting a ensuite été diffusé, suivi de la projection d’un film sur la guerre de 1982 au Liban, quand les forces armées sionistes, appuyées par les puissances impérialistes, avaient envahi le Liban, encerclé et bombardé Beyrouth, et permis à leurs auxiliaires fascistes libanais de massacrer des centaines de civils palestiniens et libanais dans les camps de Sabra et Chatila. C’est en riposte à cette invasion et à ces masssacres que les FARL avaient exécuté à Paris le responsable du Mossad de l’ambassade d’Israël et l’attaché militaire américain.

Différentes organisations solidaires sont intervenues en fin du meeting: les Etudiants Communistes Libanais, Voie Démocratique (Maroc), Front Démocratique Populaire de Libération Ahwaz, et du Front Révolutionnaire de Libération du Peuple de Turquie (DHKC). Le camarade du DHKC a eu l’occasion e rappeler qu’en prison, Georges Ibrahim Abdallah a participé à des grèves de la faim en solidarité avec les prisonniers révolutionnaires de Turquie en lutte contre le régime d’isolement des prisons de type F, lutte qui a déjà coûté la vie à cent-sept prisonniers et qui se poursuit encore actuellement.

Vidéo lors du meeting

Un rendez-vous a été pris au meeting pour la manifestation du lendemain contre la guerre et l’occupation de l’Irak.

Les organisateurs et les participants du meeting ont adressé ce massage à Georges Ibrahim Abdallah:

Cher ami, cher camarade. Ce vendredi 19 mars, nous avons participé à une réunion publique appelant à ta libération. Européens et Arabes, militants politiques et simples citoyens conscients, hommes et femmes, jeunes et vieux, nous sommes solidaires de ton combat pour les peuples arabes libanais et palestiniens. Nous te souhaitons e la force, du courage et une prompte libération!

-Vive la solidarité internationale!
-A bas l’impérialisme, le sionisme et les régimes arabes réactionnaires!
-Vive la lutte et la libération des peuples!

Intervenants au meeting

Bilan chiffré de l’agit-prop pour le meeting: 2750 tracts diffusés (marché de Saint-Gilles, d’Anderlecht, du midi et de Molenbeek, ULB, meeting Chili au Pianofabriek, meeting Palestine à l’Espace Marx, soirée basque à Recycl’art, fête anniversaire d’ATTAC, etc.); 500 affiches collées: 500 (+ une centaine d’affiches génériques Secours Rouge); annonces radio à Al Manaar et à Air Libre; mailing. Brochures des Textes de Georges: premier tirage de 200 exemplaires (150 en supplément à Solidarité n°3 + 50 envoyées à Paris); deuxième tirage de 200 exemplaires (dont un second lot de 50 exemplaires pour Paris). Total: 400 exemplaires. T-Shirt imprimés: 30.

Affiche du meeting
Vidéo lors du meeting
Intervenants au meeting

01/12/2003

Solidarité! n°2

Jaquette du Solidarité! n°2

Belgique / Des nouvelles de la loi sur les ‘méthodes particulières de recherche’ / Grève de la faim au Chili et manifestation à Bruxelles / Bruxelles: Répression de la manifestation pour Marco Camenisch / Les dix droits de base du manifestant / Bruxelles: Action de solidarité avec Marco Camenisch / Zeebrugge: Chasse aux clandestins / Brugge: Action de solidarité devant le centre fermé / Bruxelles: Manifestation de solidarité avec les réfugiés iraniens / Bruxelles: Arrêt puis reprise de la grève de la faim des réfugiés iraniens / Alveringem: Marche aux flambeaux contre l’expulsion d’une famille macédonienne / Bruxelles: ‘Jugement’ des gendarmes meurtriers de Sémira Adamu / International / France: Exigeons la liberté de Georges Ibrahim Abdallah / Pays Basque: Laboratoire de la répression en Europe / Palestine: Des nouvelles d’Amina Mounah / Allemagne: Solidarité avec les Trois de Magdeburg / Tunisie: Situation de Radhia Nasraoui / Grèce: Les Sept de Salonique remis en liberté / France: Conférence de presse pour Nathalie Ménigon

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Jaquette du Solidarité! n°2

01/10/2003

Solidarité! n°1

Jaquette du Solidarité! n°1

Belgique / 5ème anniversaire de la mort de Semira Adamu / Liège: Procès des métallurgistes d’Arcelor / Liège: Procès contre les militants anti-expulsions / Termonde: Procès des ‘trainstoppers’ / Vottem: Manifestation chaque mercredi et samedi / Tous à la manifestation pour Marco Camenisch! / International / France: Manifestation du Secours Rouge à la prison de Bapaume / Suisse: Message de Marco Camenisch pour la manifestation de Bapaume / Israël/Palestine: Une prisonnière politique palestinienne en danger / Suisse: Solidarité avec notre camarade Andi! / Maroc: Exigeons la vérité sur le camp secret d’Igdaz / Grèce-Catalogne: Suites du Sommet de Thessalonique / France-Pérou: Conférence pour défendre la vie du président Gonzalo / Pays-Basque: Répression de la gauche indépendantiste / Allemagne: Les Trois de Magdeburg / France: Procès des militants du PCE(r) et des GRAPO / Italie, Suisse et France: Blitz policiers en série / Italie: Deuxième symposium international de lutte contre l’isolement

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Jaquette du Solidarité! n°1

Athènes, Grèce, 12 octobre

Plusieurs grands dazibaos appelant à la libération de Georges Abdallah sont collés dans la ville.

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New-York, USA, 14 octobre

Rassemblement à 16h00 devant la Mission permanente de la France aux Nations Unies, 245 E. 47th St, à l’initiative de Samidoun.

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Magdeburg, Allemagne, 15 octobre

Soirée solidaire co-organisée par la section locale du Rote Hilfe et le Netzwerk Freiheit für alle Politische Gefangenen, à partir de 18h00 à l’Infoladen de Magdeburg, Pushkin Strasse 20.

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Paris, 15 octobre

Rassemblement et tractage de 10h à 13h au marché de Barbès et présence à partir de 14h à « Palestine debout » (place de la République)

Marseille, 15 octobre

Concert co-organisé par le Comité PACA Georges Abdallah et le FUIQP.

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Toulouse, 15 octobre

Intervention à la commémoration des massacres du 17 octobre.

Paris, 16 octobre

Rassemblement et tractage de 10h à 13h au marché de Saint‐Ouen et présence à partir de 14H au cabaret d’urgence «pour le MEDEF, tous les coups sont permis» avec la Compagnie Jolie‐môme (Cartoucherie – Epée de bois à Vincennes) en solidarité avec les inculpés du mouvement social.

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Grenay, 17 octobre

Rassemblement devant l’hôtel de ville sur le son fronton duquel flotte désormais une banderole demandant la libération de Georges Abdallah, à l’initiative de la municipalité de Grenay, la section PCF et le comité « Libérez-les ! » (59 – 62).

Paris, 17 octobre

A partir de 18h: Rassemblement et tractage au Pont de Saint-­Michel pour faire le lien entre le massacre des Algériens 17 octobre 1961 et la cause de Georges Abdallah.

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Paris, 18 octobre

A partir de 18h: Rassemblement devant la direction de l’administration pénitentiaire, 35 rue de la Gare, 75019 Paris.

Saint-Etienne, France, 18 octobre

Commémorations des massacres du 17 oct. 1961 par le FUIQP.

Toulouse, le 19 octobre

Meeting organisé par le collectif anti-impérialiste Coup Pour Coup 31 à partir de 19H au Blind Tiger, 61 rue Pargaminière.

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Thessalonique, Grèce, 19-20 octobre

Meeting au Ιουστινιανού 11 organisé par Samidoun avec la participation du combattant palestinien Mohammed Khatib, la 19 à partir de 20h, le 20 à 13h.

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Paris, 19 octobre

De 12h à 15h: Présence et tractage à la faculté de Saint-­Denis

Tunisie, 19 octobre

Affiche du FPLP pour la libération de Georges Abdallah

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Bruxelles, 19 octobre

Plusieurs bâtiments (palais de justice, gare du midi, …) sont été tagués d’appels à la libération de Georges Abdallah

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Milan, Italie, 20 octobre

Meeting co-organisé par la section milanaise du Secours Rouge International, Samidoun et le Fronte Palestina à 16h à l’Universita Statale.

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Paris, 20 octobre

De 17h30 à 20h: Rassemblement et tractage à Belleville

Montréal, Canada, 20 octobre
Rassemblement des membres et sympathisants du Secours Rouge du Canada – section Québec.

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Martigues, 20 octobre

Soirée-projection-échanges à 18h30 au café associatif « Rallumeurs dʼEtoiles » quai Besson à Martigues, co-organisée par le Comité PACA Georges Abdallah et le FUIQP.

Bruxelles, Belgique, 20 octobre

Départ à 21h de la délégation belge du Secours Rouge International pour la manifestation de Lannemezan via Toulouse

Istanbul, Turquie, 21 octobre

Rassemblement devant le consulat français à Istanbul à l’appel de Samidoun.

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Paris, 21 octobre

A partir de 18h: Rassemblement place de la République. avant le départ Départ à 22h du bus pour la manifestation de Lannemezan

Hambourg, Allemagne, 21 octobre

Rassemblement et meeting co-organisé par la section de Hambourg du Secours Rouge International avec la Bündnis gegen imperialistische Aggression à 19h30, à l’Internationales Zentrum B5, (Brigittenstraße 5, St. Pauli).

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Vienne, Autriche, 21 et 22 octobre

Rassemblements devant l’ambassade de France à Vienne à l’appel de Samidoun, le 21 à 15h00 et le 22 à 12h00.

Athènes, Grèce, 21 octobre

Rassemblement devant l’ambassade de France à Athènes à l’appel de l’Assemblée des anarchistes-communistes pour la contre-attaque de classe contre l’UE, l’Assemblée de solidarité avec les prisonniers politiques, les combattants emprisonnés et poursuivis, Ligne rouge et le Réseau de solidarité à la Résistance palestinienne. Des dizaines de personnes se sont rassemblées, la police avait déployé des équipes de policiers anti-émeute tout autour de la manifestation. Voir les photos

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Bordeaux, 21 octobre

Projection du film « Stop the Wall » de Muriel Jacoub et Antonin Dagorn, suivie d’un débat avec Julien Salingue, au cinéma Utopia à 20h30, organisée par le Collectif Libérons Georges 33.

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Toulouse, 21 octobre
Soirée solidaire organisée par Coup pour Coup 31.

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Lannemezan, 22 octobre

Quelques 400 manifestants ont défilé comme chaque année de la gare à la prison de Lannemezan en solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah. Notre section belge du Secours Rouge International a manifesté cette année avec l’OCML Voie Prolétarienne dans un bloc commun « De la Palestine au Kurdistan, Vive la Résistance des peuples », en soutien au Bataillon International de Libération au Rojava, ainsi qu’à Georges. Les sections italienne et turque du SRI étaient également présentes ainsi que Coup pour Coup 31 et le Secours Rouge Arabe.

Bloc VP/SRI

Lyon, 22 octobre

Rassemblement de 15h00 à 17h00 devant le Palais de justice de Lyon, quai Romain Rolland organisé par le Collectif 69 de Soutien au Peuple Palestinien.

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Tunis, Tunisie, 22 octobre

Rassemblement devant l’ambassade de France à 13h00 (début du rassemblement au milieu de l’avenue Habib Bourguiba puis marche direction l’Ambassade de France) à l’appel du Comité de solidarité tunisien pour la libération de Georges Abdallah.

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Berlin, Allemagne, 22 octobre

Rassemblement devant l’ambassade France à partir de 13h00, 1 Pariser Platz, à l’appel du Demokratische Komitees Palästina.

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Beyrouth, Liban, 22 octobre

Rassemblement devant le Ministère des affaires étrangères, Palais Bustros, à 11h00, pour exiger la libération de Georges Abdallah.

Chicago, USA, 22 octobre

Message de solidarité de l’International League of Peoples’ Struggle

Gaza, Palestine, 24 octobre

Meeting organisé par la commission prisonniers du FPLP de la Bande de Gaza dés 10h du matin devant le bâtiment de la Croix-Rouge à Gaza.

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Ramallah, Palestine, 25 octobre

Meeting de solidarité « Georges Ibrahim Abdallah, une question palestinienne ». L’évenement FB.

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Haïfa, Palestine, 26 octobre

Rassemblement devant le consulat de France à l’appel du Committee for the Freedom of Prisoners

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Paris, 28 octobre

Rencontre avec le comité de Bagnolet de solidarité avec Georges Abdallah (19h00) et concert de soutien (21h). 3 rue de l’Oise, Paris 19e.

Rome, Italie, 28 octobre

Projection et dîner au Centre Populaire Garbatella.

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Semaine internationale d’action pour la libération de Georges Abdallah (octobre 2016)
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Semaine internationale d’action pour la libération de Georges Abdallah (octobre 2016)
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Semaine internationale d’action pour la libération de Georges Abdallah (octobre 2016)
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Semaine internationale d’action pour la libération de Georges Abdallah (octobre 2016)
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Semaine internationale d’action pour la libération de Georges Abdallah (octobre 2016)
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Semaine internationale d’action pour la libération de Georges Abdallah (octobre 2016)
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Semaine internationale d’action pour la libération de Georges Abdallah (octobre 2016)
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Semaine internationale d’action pour la libération de Georges Abdallah (octobre 2016)
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Semaine internationale d’action pour la libération de Georges Abdallah (octobre 2016)
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01/01/2000

La prison de Khiam

Khiam est un village situé au sud du Liban, près de la ville de Nabatieh, à une distance d’environ 100 kilomètres de Beyrouth. Pendant le mandat français sur le Liban et la Syrie (qui ne faisaient qu’un jusqu’à ce que les Français les divisent), après la défaite de l’empire Ottoman dans la première guerre mondiale, les Français y construisirent un fort. Le fort de Khiam, situé sur un promontoire qui domine le Sud-Liban, est transformé en une base de l’armée libanaise, avant d’être occupé par les Israéliens lors de l’invasion du Liban de 1982. Ces derniers le transforment en une prison clandestine et un centre de torture sous le commandement des officiers de l’Armée du Liban Sud.

Une des premières photos de la prison de Khiam


Le plan de la prison

L’ALS, était une milice fasciste libanaise à qui Israël avait confié la garde d’une bande de terre libanaise longeant la frontière avec la Palestine. L’ALS était armée, financée et encadrée par Israël. De 1985 à 2000, plusieurs milliers de prisonniers libanais et réfugiés palestiniens ont été détenus dans la prison sans jugement et certains d’entre eux y ont trouvé la mort. Des mineurs, âgés de 12 à 16 ans, y ont été enfermés.
Khiam était une zone de non-droit absolu : torture systématique, conditions inhumaines de détention, isolement total, privation de lumière, pas de visite, pas d’avocat, pas de juge, pas de correspondance… Si pour certains le séjour était court, car il fallait intimider, la plupart des détenus l’ont été pour de longues périodes, souvent plus de dix ans… et sans aucun jugement. Un ordre militaire, resté secret, suffisait.
L’isolement était tel qu’une détenue, sortie en 1992, n’était au courant ni de la guerre du Golfe (1991) ni de la fin de la guerre civile au Liban (1990). La cellule d’isolement des femmes mesurait 1,80 m de long sur 80 cm de large. Soha Bechara avait passé dix ans à Khiam. Cette jeune militante communiste, devenue un symbole de la résistance dans son pays, avait tenté d’assassiner le général Antoine Lahad, chef de l’ALS, le 7 novembre 1988 d’abattre Antoine Lahad, ce général dévoyé qui dirigeait l’ALS. Elle a été détenue dix ans, dont six ans à l’isolement, dans une cellule d’isolement mesurant 1,80 m de long sur 80 cm de large, avec d’incessants interrogatoires sous la torture : « L’électricité, les tuyaux, l’eau… des décharges électriques durant quatre heures d’affilée. On ne peut que crier dans ces moments-là ». Un jour, ils ont amené sa mère pour qu’elle assiste aux tortures de la fille.

Le couloir des cellules


Caisson d’acier où un prisonnier pouvait être enfermé plusieurs jours durant


Libération de Souha Bechara

Pendant des années, Israël a nié l’existence de la prison, ne reconnaissant qu’un centre de l’ALS pour gérer les arrestations. Ce n’est qu’à partir de 1995 que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a obtenu un droit de visite. Les associations de défense des droits de l’homme ont toujours considéré Israël comme responsable de l’existence et du fonctionnement de cette prison. Les témoignages d’anciens détenus attestent de la présences d’officiers et de fonctionnaires israéliens, et les officiers des services de renseignements israéliens y passaient tous les jours relever les résultats des interrogatoires des membres de la résistance. Israël avait créé un nouvel instrument de répression que les États-Unis, vingt ans après, allaient reprendre : la délocalisation et la sous-traitance de la torture pour contourner ses propres lois et obligations internationales.

En mai 2000, avec le départ précipité de l’armée israélienne a entraîné la débacle des collaborateurs de l’ALS qui ont pris la fuite vers Israël. La population s’est précipité vers la prison et a libéré les 145 derniers prisonniers.
Khiam était devenu un musée. Une dizaine d’anciens détenus animaient les visites guidées. Ils faisaient visiter les cellules, montraient les inscriptions gravées sur les murs… Le tour se terminait par une petite exposition d’objets fabriqués en secret par les prisonniers. La nuit du 19 au 20 juillet 2006, lors de la «guerre de 34 jours» entre Israël et la résistance au Sud-Liban, un bombardement israélien a totalement rasé le musée. Israël, qui passe son temps à invoquer la mémoire, sait s’employer à détruire celle des autres.

La prison devenue musée, après le bombardement israélien

Une des premières photos de la prison de Khiam
Le plan de la prison
Le couloir des cellules
Libération de Souha Bechara
La prison devenue musée, après le bombardement israélien

Lorsque Berlin-Ouest était enclavé dans la RDA, elle n’était reliée à la RFA par un simple corridor routier et ferroviaire. Sa situation particulière et ses conséquences (loyers bon marché, exemption de service militaire) en fit un point de ralliement de la jeunesse rebelle allemande. C’est à Berlin que fut créé, en 1972, le Mouvement du 2 Juin, une organisation de guérilla urbaine anarchiste qui resta essentiellement berlinoise. Son nom faisait référence à l’assassinat d’un manifestant étudiant par un policier.

Le symbole du Mouvement du 2 Juin, qui est aussi celui de la Conférence Tricontinentale de 1966

Peter Lorenz était le candidat à la mairie de Berlin-Ouest de l’Union chrétienne-démocrate d’Allemagne (CDU). Deux jours avant les élection, le 27 février 1975, il est enlevé par le Mouvement du 2 Juin qui exige la libération de plusieurs prisonniers. Cinq autres prisonniers et prisonnières sont libérés :

Gabriele Kröcher-Tiedemann, née le 18 mai 1951 à Ziegendorf, elle avait connue la vie des communautés à Berlin et s’y était politisée. Passée à la clandestinité, elle est arrêtée en 1973 après avoir tiré sur un policier qui voulait l’arrêter pour l’avoir surpris en train de voler des plaques d’immatriculation dans un parking. Elle est condamnée à huit ans de prison.
Verena Beker, née en 1952 à Berlin, s’engage à 19 ans dans le Mouvement du 2 Juin. Quelques mois plus tard, le 21 juillet 1972, elle est arrêtée, pour son implication dans une attaque à la bombe contre le Yacht Club des officiers britanniques à Berlin. Elle est condamnée en 1974 à six ans de prison.
Ingrid Siepmann, née en 1944 à Marienberg, s’installe à Berlin-Ouest avec son mari et son fils en 1966 et s’engage politiquement après la tentive d’assassinat du leader étudiant Rudi Dutschke en avril 1968. En 1969, elle rejoint la RAF. Elle participe à un hold up de banque en 1974, elle est condamnée à 13 ans de prison.
Rolf Pohle, né à Berlin en 1954, est membre actif de l’opposition extra-parlementaire (APO) à Munich. Il s’occupe particulièrement du travail anti-répression après la tentative d’assassinat de Rudi Dutschke est condamné en 1969 à 15 mois de prison pour la participation aux émeutes de Pâques 1968. En 1974, il est condamné à six ans et demi de prison pour appartenance à la RAF, ce qu’il a toujours nié.
Rolf Heissler, né le 3 Juin 1948 à Bayreuth, a épousé Brigitte Mohnhaupt et a été un membre des Tupamaros de Munich. Avec Brigitte Mohnhaupt, il est entré dans la RAF et a été arrêté le 13 avril 1971 pour un hold-up. En 1972, il est condamné à six ans de prison.

Le négociateur fut le pasteur Heinrich Albertz, qui avait été un résistant au régime nazi (arrêté plusieurs fois et finalement enrôlé de force). Membre du parti social-démocrate à Berlin-Ouest jusqu’à devenir gouverneur de la ville dans les années ’60, et était redevenu pasteur. Albertz avait accepté de se porter garant de l’échange et d’accompagner les prisonniers au Yémen du Sud, qui a accepté de les accueillir. En 1967, la partie sud du Yémen s’était libérée, après une longue lutte dirigées par des forces communistes, du colonialisme britannique. En 1967, les Britanniques s’en vont et la République Démocratique Populaire du Yémen est fondée. Le 3 mars les prisonniers sont libérés et le lendemain, le mouvement du 2 Juin relâche Peter Lorenz.

A la télévision allemande, le jour des libérations


Les prisonniers libérés embarquent à Francfort dans un Boeing pour le Yemen

Les cinq prisonniers libérés connaîtront des destins différents :
– Le 20 décembre 1975, Gabriele Kröcher-Tiedemann participera avec Ilich Ramírez Sánchez « Carlos » au raid au siège de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole à Vienne. Durant cette opération, elle abat un policier autrichien et un garde de sécurité irakien qui essayait de la maîtriser. En novembre 1977, elle a réintégré le Mouvement du 2 Juin qui enlève un milliardaire autrichien, Walter Palmers, et obtient 2 millions de dollars en échange de sa liberté. En décembre 1977, elle est arrêtée avec Christian Möller suite à une fusillade à la frontière suisse où deux douaniers sont blessés. Gabriele Kröcher-Tiedemann passe les dix ans dans une prison suisse. En 1987, elle est extradée vers l’Allemagne, où elle est emprisonnées pour le raid de l’OPEP. Libérée en 1991, gravement malade, elle est opérée cinq fois en 1992 et décède d’un cancer, en 1995, à l’âge de 44 ans.
– Verena Becker réapparaît le 3 mai 1977 lorsqu’avec Günter Sonnenberg, un autre membre de la RAF, ils tirent et blessent deux policiers lors d’un contrôle à Bonn. Günter Sonnenberg est touché dans le dos et à la tête et Verena Becker à la jambe. Elle est condamnée à la prison à vie, et sera graciée après douze ans de prison, après avoir semble-t-il collaboré avec la justice sans dénoncer personne. En avril 2008, le procureur général lance une nouvelle poursuite contre Verena Becker pour l’exécution par la RAF en 1977 du Procureur fédéral en chef Siegfried Buback. Elle est emprisonnée mais bientôt remise en liberté.
– Ingrid Siepmann rejoint un camp de formation du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP). Elle est également impliquée dans l’enlèvement de Walter Palmers. En 1981, elle est l’un des militante les plus recherchées de la République fédérale. Elle est tuée en 1982 lors de l’invasion du Liban par Israël, alors qu’elle y combattait dans une brigade féminine palestinienne.
– Après sa libération, Rolf Pohle s’est rendu en Grèce où il a été arrêté en 1976. Extradé en Allemagne, il y reste jusqu’à 1982. Il est retourné en suite en Grèce où il a enseigné l’allemand jusqu’à sa mort, d’un cancer, en 2004. Il a toujours nié avoir eu des relations profondes avec la RAF.
– En octobre 1976, Rolf Heissler est rentré clandestinement en Allemagne et a réintégré la RAF. Le 1er novembre 1978, avec une autre membre de la RAF, Adelheid Schulz, il est impliqué dans une fusillade à la frontière néerlandaise. Deux douaniers sont tués. Lorsque les policiers allemands le repèrent le 9 juin 1979 à Francfort, ils ne tentent pas de l’arrêter mais lui lui mettent directement une balle dans la tête. Grièvement blessé, il survivra cependant et sera condamné à la prison à vie. Il sera libéré après 22 ans de prison. De nouvelles poursuites seront entamées contre lui pour la mort de Hans Martin Schleyer, mais elles seront abandonnées faute de preuve.

Début des années ’80, les militants du Mouvement du 2 Juin annonçait sa dissolution dans la RAF.

Lire le programme du Mouvement du 2 Juin

Lire le communiqué de dissolution du Mouvement du 2 Juin

Le symbole du Mouvement du 2 Juin, qui est aussi celui de la Conférence Tricontinentale de 1966
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