Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Plus de 4’000 personnes ont manifesté dans le centre-ville de Athènes ce 28 juin contre les prisons de type C. Si la manifestation était sous très haute surveillance, il n’y a pas eu d’affrontement remarquable avec la police présente en nombre. Les manifestants ont distribué des flyers pour expliquer la grève de la faim et les prisons de type C. Des murs ont été tagués et un magasin d’animaux a été attaqué. Au 28 juin, plus de 4400 prisonniers étaient en grève de la faim dans 15 prisons différentes.

Manifestation contre les prisons à Athènes

Manifestation contre les prisons à Athènes

Nous créons finalement des pages sur les réseaux sociaux, c’est pour nous une occasion de rappeler les dangers que ceux-ci peuvent créer :

– Les photos que vous partagez sur les réseaux sociaux sont systématiquement scannées par des programmes qui fichent et alimentent des bases de données de reconnaissance faciale.

– La police et les fascistes peuvent utiliser les réseaux sociaux pour savoir qui fréquente telle personne, qui ‘aime’ tel mouvement, etc… Protégez votre profil et si vous animez des pages, groupes, communautés : protégez vos utilisateurs.

Notre page Facebook

Le Secours Rouge

Suite à la manifestation massive qui avait réuni 50’000 personnes contre l’aéroport de Notr-Dame-des-Landes le 22 février dernier, plusieurs actes de répression ont eu lieu. Notamment une personne de Rennes qui passera en jugement le 10 juillet et 5 autres qui ont été arrêtées ‘par hasard’ en se rendant chez leur avocat à Nantes. Placées en garde à vue par la BAC pendant 48h puis inculpés sous des motifs fantaisistes liés au contenu de la voiture (une boite à outils et des affiches appelant à manifester à la ZAD). Finalement, l’arrestation a résulté pour l’une des personnes arrêtées à 9 mois de prison avec sursis, 2 ans d’interdiction de rentrer en Loire-Atlantique pendant 2 ans et 4500€ d’amendes, le juge a donc appliqué mot pour mot les demandes du procureur dont les seules preuves étaient des photos floues fournies par la DCRI concernant le ‘passé activiste’ de l’inculpé.

Banderole solidaire

Banderole solidaire

La nuit dernière, la prison de Forest a été taguée en solidarité avec les prisonniers en grève de la faim en Grèce. Prèsde 5000 prisonniers participent à l’action à travers toute la Grèce contre les prisons de haute sécurité ‘de type C’.

Tag sur la prison de Forest

Tag sur la prison de Forest

Depuis mardi 24 juin 2014 midi à Berlin, plus de 900 policiers se sont positionnées autour du quartier de Kreuzberg dans l’optique d’expulser les réfugiés sans-papiers qui ont réquisitionné l’école Gerhart Hauptmann. En réponse à la répression, des actions et manifs sont depuis organisés avec les réfugiés de l’école: des chantiers d’immeubles de luxe ont été attaqués le soir même. Le lendemain 25 juin, les bureaux du maire (verts) de Kreuzberg ont été occupés par des personnes solidaires, le soir une manifestation de solidarité s’est tenue dans Kreuzberg: outre des slogans et banderoles contre les frontières, des barricades sont érigées à travers les rues et des vitres d’immeubles du processus de gentrification sont défoncées.

Le 26 juin au soir dans le quartier de Neuköln, une manifestation sauvage débouche sur des barricades , des affrontements avec la police et l’attaque d’un immeuble du quartier d’affaires. Enfin, dans la nuit du 27 juin 2014, une attaque incendiaire vise le tribunal de Tempelhof-Kreuzberg en solidarité avec les occupant-es de l’école.
Tôt dans la nuit du 28 juin à Berlin, un véhicule de l’entreprise de sécurité Dussmann est incendié. L’attaque est réalisée en solidarité avec les réfugiés, contre les « mercenaires de l’agence Frontex » (cf. photo). Samedi 28 juin 2014, 5000 personnes ont manifesté à Berlin contre l’expulsion de l’école occupée et en solidarité avec les sans-papiers qui restent à l’intérieur du bâtiment au milieu d’un dispositif policier énorme (des renforts de police sont venus de toute l’Allemagne.

Allemagne: Actions de solidarité en série à Berlin

La police brésilienne a tiré des grenades de gaz lacrymogène samedi pour disperser quelque 350 manifestants anti-Mondial non loin du stade Maracana de Rio de Janeiro, alors que s’y disputait la rencontre Colombie-Uruguay. Lorsque les manifestants se sont approchés des alentours du stade, environ 250 policiers les ont repoussés avec des grenades lacrymogènes. Au moins trois manifestants ont été interpellés. Les policiers, appuyés par des collègues à moto et en voiture, ont ensuite chargé sur plusieurs petits groupes de jeunes cagoulés, les faisant reculer vers le point de départ de la marche, à environ un kilomètre du stade.

Brésil: Encore des affrontements à Rio

La mairie de Calais a saisi le tribunal administratif en référé (procédure accélérée) pour demander l’expulsion des personnes occupant le lieu de distribution des repas. Le tribunal administratif a décidé l’expulsion sans délais à partir de la signification du jugement, c’est-à-dire que l’expulsion deviendra possible dans le courant de la semaine prochaine, selon la célérité avec laquelle le préfet accordera le concours de la force publique – ou selon ce qui a été organisé de concert entre la mairie et la préfecture si elles se sont mises d’accord sur le déroulement des opérations.

Bien entendu, aucune solution n’est proposée aux personnes qui habitent sur le lieu de distribution des repas. Plus de quatre cents personnes habitent là maintenant. Parmi elles, entre trente et cinquante mineurs, adolescents et pré-adolescents (la question des mineurs a été soulevée avec insistance ces derniers mois, comme aucune solution n’a été apportée ils sont toujours là), et quelques mineures. Une trentaine de femmes, dont certaines enceintes, et certaines avec des enfants de quatre à six ans.

France: Le lieu de distribution de repas menacé d’expulsion à Calais

C’est certainement l’une des fusions les plus remarquables de ces derniers mois dans le monde des entreprises privées d’activités sécuritaires et paramilitaires (en jargon juridico-économique: ESSD Entreprise de services de sécurité et de défense): les sociétés américaines Academi et Triple Canopy se sont alliés et ont formé le Constellis Group (qui dépend de Constellis Holdings).

Les deux célèbres ESSD ne sont pas seules dans cette fusion qui englobe 5 autres entreprises (actives dans les domaines du conseil, de la logistique, de la sécurité, du développement international) et des filiales comme Pontaris (transport routier en Afghanistan). Au total, ce sont donc 7 sociétés qui ont fusionné: Triple Canopy ; Constellis Ltd. ; Strategic Social ; Tidewater Global Services ; National Strategic Protective Services (une co-entreprise avec Triple Canopy et Securiguard) ; ACADEMI Training Center et International Development Solutions. Les 6 000 employés de la nouvelle structure seront dirigés par Craig Nixon (ex-général et ex-CEO d’Academi), et le conseil d’administration va rassembler Red McCombs, John Ashcroft, l’amiral Inman (ex directeur de la NSA), etc.

voir le site de Consdtellis Group

USA: Concentration dans le secteur de la sécurité

Après 7 années de recherches, la America Science & Engineering (AS&E) a finalement mis au point un modèle de scanner à rayons X miniaturisé de seulement 9 pouces. Le pistolet pourra être utilisé pour fouiller véhicules, bateaux, avions, corps avec précision. Le pistolet peut repérer des substances organiques, de la drogue, des objets métalliques, des explosifs mais également des armes imprimées en 3D. L’engin a été baptisé ‘Mini Z’ et son constructeur en fait la promotion via un site internet censé simuler des situations où son utilisation serait justifiée. Voir le site.

Le Mini Z en action

Le Mini Z en action

Alain Pojolat avait été condamné le 5 avril 2014 à une amende de 1500€ avec sursis car il est accusé d’être l’organisateur d’un rassemblement non-autorisé en solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah. Après avoir fait appel, sa peine a été confirmée. Il devra donc limiter son engagement durant cinq années sous peines de de voir payer l’amende.