Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les juges suprêmes ont avancé à deux reprises la date de la chambre du conseil, compte tenu de l’état de santé de Cospito, en grève de la faim depuis quatre mois et qui avait perdu plus de 45 kilos. L’anarchiste a été détenu dans la prison de Sassari, puis il a été transféré au pénitencier d’Opera (Milan) parce qu’il dispose d’un service de soins intensifs, et enfin il a été conduit à l’hôpital San Paolo, qui dispose d’une salle pour les détenus en prison. Des rassemblements solidaires avaient lieu à Turin et à Rome. 65 personnes s’étaient aussi rassemblées devant l’ambassade d’Italie à Bruxelles. Après la manifestation, un des participants a été brièvement arrêté, le temps de se faire inculper pour tag.

Finalement, Alfredo reste au 41 bis. C’est ce qu’a décidé la Cour de cassation, qui a rejeté le recours déposé par la défense contre le régime carcéral dur. La décision a été rendue à l’issue de la séance du conseil, qui a débuté à 10 heures ce vendredi. L’accès au tribunal, conjointement avec la salle du conseil, était surveillé par la force publique et la séance n’a pas été suivie, ce qui signifie que ni les avocats ni les représentants de l’accusation n’étaient présents. Ils avaient auparavant déposé des actes d’accusation écrits. Dès qu’ils ont appris la nouvelle, les manifestants pro-Cospito ont crié « assassins » à l’extérieur de la Cour d’appel.

 

Un responsable de la police a été blessé de plusieurs balles par deux hommes dans un complexe sportif à Omagh, dans le comté de Tyrone, peu avant 20 heures mercredi. Trois hommes – âgés de 38, 45 et 47 ans – ont été arrêtés dans le cadre de cette affaire à Omagh et Coalisland, également dans le comté de Tyrone. Ils restent en détention. Lez policier est dans un état critique. L’enquête se dirige vers le mouvement républicain, en particulier avec la Nouvelle IRA.

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Ces 20 et 21 février, les forces d’occupation israéliennes ont mené une campagne d’arrestation massive à travers la Cisjordanie occupée, détenant au moins 27 Palestiniens. Quinze personnes détenus ont été arrêtés dans le camp de réfugiés d’Al-Fawwar à Hébron en Cisjordanie occupée, d’autres arrestations ont eu lieu à Jénine et Naplouse. La police israélienne a également pris d’assaut un certain nombre de maisons palestiniennes à Jérusalem. Les détenus ont été transférés pour être interrogés par les services de sécurité israéliens sur des accusations de participation à la résistance contre les colons et les troupes. A Jénine, les forces israéliennes ont été confrontées à des tirs nourris de la part des combattants de la résistance, ce qui a entraîné des affrontements violents. Les troupes israéliennes ont également pris d’assaut le village d’Urif, dans la ville de Naplouse, et ont arrêté deux Palestiniens recherchés.

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Des demandeurs d’emploi en sit-in ont bloqué la sortie des camions chargés de phosphate à partir de la ville d’Oum Larayes (Gouvernorat de Gafsa) en direction des usines des engrais chimiques. Les forces de sécurité ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui ont brûlé des pneus en caoutchouc devant l’unité de production de phosphate commercial. Ces affrontements, qui ont eu lieu aux abords de la laverie de phosphate et des quartiers environnants, ont stoppé le processus de chargement des camions démarré mardi matin aux premières heures par la Compagnie des Phosphates de Gafsa qui n’a pu expédier que 7 camions vers les usines du Groupement Chimique Tunisien.

Des affrontements ont eu lieu samedi dans la capitale bretonne lors de la manifestation organisée contre la réforme des retraites du gouvernement (voir notre article). Le parquet de Rennes a annoncé lundi avoir « ouvert une enquête criminelle confiée à la sûreté départementale pour tentative d’homicide volontaire sur personnes dépositaires de l’autorité publique s’agissant du jet d’un cocktail Molotov place de la République ayant blessé trois CRS, dont un plus sérieusement (à la suite de l’inflammation de sa tenue) ». Les policiers sont en ITT pour 8 à 10 jours.

Par ailleurs, quatre personnes interpellées samedi, âgées de 18 à 24 ans et sans antécédents judiciaires, ont été déférées. Poursuivi en comparution immédiate des chefs de « violences sur fonctionnaires de police » et « port sans motif légitime d’artifice détonant », un homme a obtenu le renvoi de son affaire au 20 mars et est placé jusqu’à cette date sous contrôle judiciaire. Deux autres seront poursuivies le 7 mars, notamment pour « violences sur fonctionnaires de police », et sont également placées d’ici-là sous contrôle judiciaire. Une quatrième a été condamnée lundi pour rébellion à 105 heures de travaux d’intérêt général à effectuer dans les 18 mois dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (Crpc).

 

Deux soldats ont été abattus mardi par trois membres de la Nouvelle Armée Populaire sur le marché de Barangay Cotmon (région d’Albay), à 6 h 50 du matin. Les deux militaires appartenaient au 31e Bataillon d’infanterie, qui sécurisaient un projet d’infrastructure de Centerways Construction à Barangay Sulong. Les guérilleros se sont emparé de l’arme d’un des militaires. Un communiqué de la NPA expose que « Cette opération s’inscrit dans le cadre de la campagne punitive menée par la NPA contre les unités des AFP [l’armée gouvernementale] et d’autres agents de l’État impliqués dans des violations flagrantes des droits de l’homme. La 31e IBPA à laquelle appartiennent les deux soldats est responsable de nombreux crimes fascistes contre les populations d’Albay, de Sorsogon et de Masbate. Cette action s’inscrit également dans le cadre de l’hommage rendu par le mouvement révolutionnaire à la mémoire et à l’héritage révolutionnaires du camarade Jose Maria Sison. »

 

En pleine mobilisation contre la réforme des retraites, la justice européenne a estimé mercredi dernier que la France viole la Charte sociale européenne avec des retenues de salaire trop importantes pour les fonctionnaires grévistes. Saisi par la CGT, le Comité européen des droits sociaux (CEDS) du Conseil de l’Europe était invité à se prononcer sur la règle du «trentième indivisible». Cette règle prévoit qu’un agent de la fonction publique d’Etat qui se met en grève est privé d’une journée entière de salaire, peu importe son nombre d’heures de grève dans la journée. L’instance a donné raison à la CGT en estimant que «la règle du trentième indivisible […] constituait, dans son effet, une restriction d’un droit fondamental», à savoir le droit de grève. Le dispositif «entraîne une retenue disproportionnée sur le salaire des grévistes et revêt un caractère punitif». Quarante-six pays du continent sont membres du Conseil de l’Europe, qui n’est pas lié à l’Union européenne, et dont le siège est à Strasbourg. Les décisions du CEDS doivent être respectées dans la mesure où elles se réfèrent à des dispositions juridiques contraignantes, mais elles n’ont aucune force exécutoire dans le droit national.

Une vaste opération de contrôle a été menée ce jeudi sur l’autoroute E40 à Wetteren, près de Gand par la police, la douane et certains services d’inspection, était l’occasion d’étrenner de nouveaux outils technologiques permettant de mieux cibler les contrôles. Parmis ceux, un dispositif, coûtant entre 5 et 10.000 euros, et installé sur le bord de l’autoroute, permet vérifier les données tachygraphes des camions internationaux. Les données et photos des véhicules apparaissent en temps réel sur la tablette des policiers. En cas de doute, deux motards prennent le camion en chasse.

Le 15 février, les unités de la Force spéciale conjointe (FEC) et les guérilleros du Parti communiste militarisé du Pérou se sont affrontés dans les environs de Quebrada « Eloy », dans le district de Vizcatán del Ene. À la suite de l’affrontement, un maoïste a été capturé et emmené à bord d’un hélicoptère Mi-171 de l’armée de l’air péruvienne. Lors de l’extraction de la patrouille, d’autres guérilleros ont mitraillé l’hélicoptère, blessant deux militaires et endommageant légèrement l’appareil. Les opérations militaires se sont intensifiées dans la région VRAEM depuis l’embuscade dans laquelle sept policiers péruviens ont été tués (voir notre article).

Mi-171 de l’armée péruvienne

De jeunes Palestiniens du camp de réfugiés de Shuafat à Jérusalem-Est ont bloqué les voies d’accès de la zone dans la nuit de samedi à dimanche et brûlé des pneus. Ces actions s’inscrivent dans un appel à la grève générale et à la désobéissance civile formulé samedi. Depuis l’attaque à un poste de contrôle du camp de réfugiés, la semaine dernière, au cours de laquelle un militaire des forces d’occupation a été tué, les restrictions imposées par les autorités israéliennes se sont renforcées et se multiplient. Des routes ont également été bloquées dans la matinée dans les localités de Issawiya, Jabal Mukabar et Silwan. Les forces d’occupation sont intervenue pour ouvrir les barrages routiers et repousser les manifestants.