Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La ville de Shifang, dans le sud-ouest de la Chine, a été le théâtre de deux jours d’affrontements entre la police et les les habitants opposés à la construction d’une usine polluante. Les manifestants ont attaqué lundi des bâtiments officiels en lançant des briques et des pierres, ont endommagé des véhicules et s’en sont directement pris à la police et à d’autres fonctionnaires. Deux protestataires auraient été tués dans les manifestations selon une organisation de défense des droits de l’Homme, mais cela n’a pas pu être vérifiée de manière indépendante, tandis que ces décès n’étaient mentionnés ni par la police, ni par le gouvernement.

La police de Shifang a mis en garde les manifestants mardi, annonçant qu’ils allaient être « sévèrement punis » s’ils continuaient à mener des actions « illégales ». Des rassemblements sporadiques continuaient néanmoins à avoir lieu mardi. La police avait fait usage de gaz lacrymogènes dans la matinée. Vingt et une personnes arrêtées sur vingt-sept ont été libérées.

Chine: Répression de protestations anti-pollution

Une colonne d’une vingtaine de combattants du PCP-SL s’est emparé de la localité de Huayopampa, (district de Kimbiri, vrégion de la VRAE). Recherchant en vain les dirigeants du « comité d’auto-défense » mis en place par le gouvernement, les guérilleros maoïstes ont rasseùmblé la population, ont tenu un meeting politique, l’invitant à ne pas appuyer les plans anti-guérilla du gouvernement.

Des militants ont occupé ce lundi le toit du siège de la multinationale G4S (West Sussex), qui fournit à lsraël des instruments de répression de la population palestinienne. Sur leurs banderoles on peut lire notamment : “G4S profite de l’apartheid israélien, des emprisonnements arbitraires et des déportations mortelles » et « La Grande-Bretagne doit cesser de fournir des contrats publics (police, justice et prisons) à une firme qui participe à la torture des enfants palestiniens ». Une douzaine d’autres militants de la campagne internationale « Boycott lsraël », en bas de l’immeuble, montrent des affiches et informent les passants et la presse des activités criminelles de G4S.

Grande-Bretagne: Occupation du toit de G4S

Une équipe de scientifiques de laboratoire de radionavigation d’Austin a pris le contrôle à deux reprises d’un drone américain. Pour ce faire, ils ont envoyé de faux signaux GPS au drone, en utilisant la technique du spoofing, qui permet au hacker de détourner des flux de communication en usurpant une identité numérique. Ils ont en effet reproduit le signal de l’appareil pour ensuite le « piéger » afin qu’il suive de nouvelles commandes. Le dispositif construit pour truquer le drone avait été assemblé pour tout juste 1 000 $

La seconde démonstration a eu lieu devant des représentants du département de la Sécurité intérieure des États-Unis, constatant qu’il était donc possible de faire écraser un drone assez facilement et sans trop de moyens. On estime que dans 5 ou 10 ans, il y aura 30 000 drones dans les airs aux USA. La méthode mise au point par les chercheurs texans permettrait même de prendre le contrôle d’un avion de ligne…

Le patron des renseignements généraux allemands, mis en cause dans l’enquête sur des crimes néonazis, a démissionné lundi. Le groupe Clandestinité National-Socialiste (NSU) a tué neuf étrangers, dont huit Turcs, entre 2000 et 2006, ainsi qu’une policière en 2007. Depuis la découverte de la NSU en novembre, les services de renseignements intérieurs allemands (Verfassungsschutz ou VS), sont sur la sellette.

Non seulement le VS n’avait pas suffisamment pris au sérieux la thèse des crimes racistes (les enquêteurs allant jusqu’à accuser les familles des victimes), mais les collusions directes entre le VS et les NSU apparaissent. La semaine passée, la presse a révélé que peu après la découverte de la NSU, un des chefs d’unité du VS a détruit des dossiers démontrant que ce service d’enquête avait établi des contacts avec les milieux néonazis de Thuringe, dont certains membres étaient liés avec les membres de la NSU.

L’armée colombienne est parvenu à encercler un détachement de 20 guérilleros de l’ELN dans une zone rurale autour des villages de Barbacoas et Samaniego (province de Nariño, frontelière de l’Equateur). 16 d’entre eux ont été fait prisoniers. Les opérations de contre-guérilla se multiplient depuis le 13 juin dernier, mobilisant trois brigades et quatre bataillons.

Des jeunes militants palestiniens ont manifesté dimanche à Ramallah, en Cisjordanie, pour protester contre des violences policières lors d’un rassemblement la veille dans cette ville, siège de l’Autorité palestinienne, et de nouvelles échauffourées ont eu lieu, les forces de sécurité palestiniennes frappant les manifestants à la matraque. Trois de ces derniers ont été évacués et hospitalisés, tandis qu’un certain nombre d’autres étaient interpellés.

Samedi après-midi, quelque 200 jeunes Palestiniens avaient défilé à Ramallah pour réclamer l’annulation pure et simple d’une rencontre prévue dimanche entre le président palestinien et le vice-Premier ministre israélien. Les policiers palestiniens avaient empêché les manifestants de s’approcher du complexe présidentiel. Des heurts avaient alors éclaté et plusieurs jeunes participants avaient été battus, certains à coup de matraques. Sept manifestants avaient été interpellés, trois jeunes manifestants avaient été hospitalisés et trois journalistes agressés.

Près d’un millier de personnes auraient été arrêtées vendredi en marge des manifestations contre la hausse des prix et le président Omar el-Béchir, soit autant que sur l’ensemble des deux premières semaines du mouvement. En outre, les violentes dispersions des manifestations de vendredi auraient fait des centaines de blessés. Il s’agit surtout de personnes âgées incommodées par les gaz lacrymogènes, mais aussi de blessures causées par des balles en caoutchouc, des grenades lacrymogènes et des coups. Certains manifestants ont été arrêtés puis relâchés, d’autres ont été conduits dans des prisons « fantômes » d’où ils ne peuvent communiquer avec quiconque.

La Turquie a connu le 25 juin une vaste antisyndicale, visant tous les syndicats affiliés à la Confédération des Syndicats des Travailleurs du secteur public (KESK). 71 membres et dirigeants de la confédération dont le président Lami Ozgen ont été arrêtés. 28 d’entre eux et elles ont été placés en détention le 28 et 29 juin, tandis que les autres dont Lami Ozgen (photo) ont été relâchés. Ce qui porte à 67 le nombre de syndicalistes actuellement emprisonnés en Turquie. Plusieurs d’entre eux et elles sont en prison depuis 2009 sans condamnation, ni preuve.

La KESK mène une lutte active pour la conquête des droits des travailleurs du secteur public et contre les politiques néolibérales du gouvernement AKP. Les syndicalistes ont été arrêtés dans le cadre de l’affaire KCK, lancée quelques semaines après le succès historique du parti kurde lors des élections municipales tenues en mars 2009. L’usage abusif de la loi anti-terroriste et la campagne de répression sous le nom d’ « opérations KCK » permettent au régime turc de museler tous ceux qui luttent pacifiquement pour les droits des Kurdes.

Turquie: Répression anti-syndicale

Deux attaques à l’explosif contre des commissariats de police ont eu lien en moins de huit heures à Santiago. Personne n’a été blessé ni arrêté. La première attaque visait, au moyen d’une bombe incendiaire, un poste de commandement mobile. Dans la seconde attaque, une bombe artisanale a visé le parking du commissariat de la gare centrale;

Chili: Attaques contre la police