Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Des affrontements ont opposés des manifestants républicains (antibritanniques) à la police dans le quartier de Broadway (ouest de Belfast). Une vingtaine de cocktails Molotov ont été lancés contre les policiers. La raison des manifestation est la visite de la reine d’Angleterre en Irlande du Nord.

Irlande du Nord: Emeute à Belfast

Quelques jours après la manifestation du 1er mai, la police avait perquisitionné et cassé plusieurs lieux alternatifs, arrêtant au moins 60 militants anarchistes. Parmi eux, 51 avaient été relâchés quatre jours après et neuf avaient été placés en détention, portant à 15 le nombre d’anarchistes emprisonnés depuis le début du mois de mai. Depuis le 11 juin, 14 d’entre eux ont entamé une grève de la faim contre les conditions d’incarcération et pour demander leur libération.

Les responsables de la police fédérale et de la Sûreté de l’Etat ont été entendus ce mercredi par la Commission de l’Intérieur de la Chambre. Il faut envisager le phénomène dans un cadre plus large qui doit inclure des actions administratives et juridiques visant le financement des organisations radicales, a souligné l’administrateur-général de la Sûreté de l’Etat, Alain Winants. Si la Belgique, à l’instar d’autres pays voisins, se donnait la possibilité d’interdire des associations, elle enverrait un signal international clair, estime le patron de la Sûreté qui voit dans cette mesures une série d’avantages: plus grande facilité de s’attaquer au financement de ces organisations et clarté pour d’autres acteurs, qu’il s’agisse des pouvoirs locaux, de personnes privées ou des parents.

Le directeur « criminalité contre les personnes » de la police fédérale, Claude Fontaine, a appelé à une « politique de déradicalisation », impliquant aussi l’éducation, l’emploi et le logement. « Le salafisme fait surtout appel aux personnes qui sont dans une situation défavorisée », a-t-il souligné. L’interdiction pourrait rendre l’organisation visée plus attirante, a déclaré le directeur Sécurité et Prévention du SPF Intérieur-, radicaliser ses membres, attirer sur elle l’attention de groupes étrangers et la contraindre à la clandestinité.

Le Secours rouge a distribué le tract suivant à la manifestation antirep/antifa de cet après-midi:

Dans plusieurs pays, les photographes sont interdits au cœur des manifestations. Ce n’est pas sans raison.

Photographier n’est pas innocent. Ce n’est pas parce qu’on participe à une manifestation publique que l’on souhaite voir son portrait « en manifestant » mis sur le web à la libre disposition des flics, des fascistes ou de son patron.

Les photographes amateurs jouent souvent, consciemment ou non, le rôle d’auxiliaires de police. Véritable dispositif de vidéosurveillance ambulant et bénévole, ils dissuadent par leur seule présence des gestes de rupture ou, quand le geste est accompli, ils facilitent le travail des enquêteurs. Même si le manifestant est masqué, même si la photo est mise en ligne avec un visage flouté, les policiers n’ont qu’à identifier quelques détails vestimentaires et rechercher ces détails dans les photos prises avant l’incident. Des dizaines de manifestants ont été condamnées ces dernières années ainsi dans les pays voisins.

Ne photographiez pas indifféremment. Ne photographiez pas des scènes qui pourraient valoir une inculpation à un manifestant. Ne mettez pas en ligne des photos de manifestants qui auraient pu, dans la suite d’une manifestation, poser un geste légalement répréhensible.
Dans un contexte où la répression augmente de toutes les manières, la responsabilité de chacun est engagée.

Merci.

Le Secours Rouge

c’est l’occasion de rappeler une nouvelle fois la politique de notre site concernant les illustrations: nos propres photos ne sont mises en ligne que visages floutés et que lorsqu’il n’y a pas eu d’incidents où même un détail vestimentaire suffirait à une identification. Par contre, lorsque « le mal est fait », c’est-à-dire les photos déjà mises sur le net, nous les utilisons pour illustrations sauf lorsqu’elles pourraient servir dans le cadre d’un « avis à recherche ».

Bruxelles: Un tract du Secours Rouge

La chambre du conseil de Bruxelles a décidé mercredi de renvoyer treize policiers fédéraux des chemins de fer devant le tribunal correctionnel pour avoir maltraité des sans-abri et des sans-papiers en 2006. Un quatorzième policier a bénéficié d’une suspension du prononcé.

Les treize agents sont poursuivis pour faux et usage de faux, traitements inhumains et dégradants, usage de la force sans motif légitime, arrestations arbitraires, comportements haineux et vol avec violence. Les policiers s’en seraient pris à des victimes essentiellement précarisées, comme des personnes sans abri ou en séjour illégal, ou à des voleurs à la tire. Ils sont notamment soupçonnés d’avoir coupé les cheveux d’une tsigane de 12 ans, d’avoir passé à tabac un Algérien dans des garages occupés par la police ou encore d’avoir porté des coups sur des personnes précarisées interpellées sans motif légitime. Fin 2006, un policier avait alerté l’Inspection générale de la police fédérale. Une enquête judiciaire avait été ouverte et l’un des agents avait même passé quelques jours en prison. Les agents devront désormais comparaître devant le tribunal correctionnel. La date du procès n’a pas encore été fixée.

Le rassemblement (autorisé) de 300 personnes à 16h30, devant le Palais de justice de Bruxelles, pour contester les violences policières lors de la manifestation antifasciste du 17 juin, a évolué en manifestation sauvage.
Les participants ont emprunté la petite ceinture (bloquant un moment la circulation) avant d’emprunter la chaussée d’Ixelles et la chaussée de Wavre. Les manifestants se dirigeaient vers le siège du CDH lorsque l’un d’eux a endommagé une limousine et une petite voiture de luxe. Une discussion générale a alors bloqué la dynamique de la manifestation qui a reflué en se dispersant jusqu’au square de Meeus. Le rassemblement était co-organisé par la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), la jeunesse FGTB et l’Antifa Bruxelles. Une trentaine de groupes (dont le Secours Rouge) avaient co-signé l’appel.

Ce mercredi, les maoïstes avaient appelé à la grève générale au Jharkhand pour protester contre la récente condamnation de cinq guérilleros du CPI(maoïste) par un tribunal de l’Uttar Pradesh. Cette action visait également à pousser le gouvernement à mettre un terme à l’Opération Green Hunt. La grève a affecté le trafic ainsi que les activités minières de l’état. Dans le cadre de cette action, une brigade de guérilleros a pris un bus de la police en embuscade hier soir dans le district de Dhanbad (Jharkhand). Le bus, qui patrouillait à proximité du commissariat de Topchachi, a été pris d’assaut par les maoïstes. Un policier a été tué et douze autres blessés au cours de l’attaque. Diverses autres actions ont visé des infrastructures gouvernementales telles que les chemins de fer et les voies de circulation routière.

Hier à l’aube, une fusillade a opposé les forces de sécurité et les guérilleros du PKK dans la province de Hakkari (est du pays). Un soldat a été tué. Par ailleurs, la police a découvert 80 kilos d’explosifs dans la province de Mus, explosifs qu’elle a pu désamorcer. Ils étaient équipés d’un système de télécommande et étaient câblés à une distance de 400 mètres de l’autoroute Mus-Diyarbakir. Les forces de sécurité ont commencé les fouilles dans les zone et des experts ont ouvert une enquête. Toujours hier, l’explosion d’un engin dans un container a blessé trois soldats dans la province de Trabzon (nord-est du pays). L’explosion a eu lieu alors que les soldats venaient détruire le contenu du container à 7h du matin. L’explosif a été déclenché à distance, mais l’action n’a pas pu être formellement attribuée à la guérilla du PKK, contrairement à tous les événements des derniers jours.