Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Briana Waters, une californienne de 36 ans membre du Front de Libération de la Terre (ELF) était la dernière accusée de l’affaire de l’incendie de 2001 à l’Université de de l’Etat de Washington. Elle avait plaidé coupable et a été condamné vendredi en appel à quatre ans de prison par un tribunal fédéral. Considérant le temps de la préventive et l’échelle de réduction de peine, elle devrait être libérée après 11 mois supplémentaires de détention. L’incendie du Centre de l’UW’S pour l’Horticulture Urbaine à Seattle avait causé 6 millions de dollars de dégâts. Les membres de l’ELF le soupçonnait (à tort semble-t-il) de modifier génétiquement des peupliers. Trois autres accusés ont été reconnus coupables et un quatrième s’est suicidé en prison.

La procureur du roi de Marche-en-Famenne a indiqué qu’un dossier était à l’information au parquet à la suite de la découverte lundi matin de cinq bombes artisanales, sur des grues sur le chantier de la future prison de Marche-en-Famenne. A ce stade, la mise du dossier à l’instruction n’a pas été jugée nécessaire. « Des devoirs d’enquête vont être dirigés afin de vérifier si des engins de la sorte ont déjà retrouvés ailleurs, les engins vont aussi être analysés afin de déterminer quelle aurait été la conséquence en cas d’explosion, ou encore si ceux-ci auraient pu être actionnés à distance ou bien si l’explosion aurait été provoquée lors de la mise en marche des grues », a déclaré la procureur du roi. Les « bombes artisanales », confectionnées à l’aide de bouteilles, ont été trouvées près des boîtiers électriques.

Hier, les autorités turques ont mené une vaste opération visant la KCK (Kurdistan Communities Union – branche urbaine présumée du PKK) dans onze provinces, dont Ankara, Eskisehir, Aydin, Hakkari, Addana, Izmir, Siirt et Diyarbakir. Une descente a, entre autre, été effectuée au siège du KESK (Confederation of Public Sector Trade Unions) à Ankara vers 6h du matin. Un peu plus tôt, c’est la section de Egitim-Sen (un syndicat de professeurs de gauche) de Diyarbakir qui a été visitée par la police. Au total, les autorités ont arrêté 71 personnes, parmi lesquelles de nombreuses figures syndicales haut placé du pays. Toutes ont été accusées d’être membre de la KCK. Les autorités ont également saisi une énorme quantité de documents.

Opération au siège du KESK

Opération au siège du KESK

Une nouvelle application destinée aux smartphones va être mise en circulation par la police londonienne. Celle-ci espère par ce biais identifier les personnes qu’elle recherche toujours dan sel cadre des émeutes de l’été dernier. 2800 images issues des caméras CCTV vont être téléchargées dans l’application, laquelle permettra aux utilisateurs de trier les photos par code postal. Ensuite, elle leur donnera la possibilité de donner des renseignements sur les personnes identifiées en envoyant un nom et une adresse aux autorités. Le commissaire adjoint a déclaré lors de la présentation de l’application que la police espérait que les 2/3 de Londoniens qui possèdent des smartphones téléchargeront le logiciel pour tenter d’identifier les personnes recherches. ‘Nous avons besoin que les habitants naviguent à travers l’application environ toutes les semaines étant donné que de nouvelles images apparaîtront régulièrement’. En outre, l’application contiendra également 2000 images de personnes recherchées pour des délits non relatifs aux émeutes d’août 2011.

Hier, plus de mille personnes s’étaient rassemblées pour s’opposer à la décision gouvernementale d’expulser les habitants de maisons érigées sur les collines bordant la capitale avant de procéder à leur destruction. Les autorités affirment être obligées de démanteler tous ces quartiers/bidonvilles pour mettre en place un programme de reforestation. Les manifestants ont érigé des barricades enflammées afin d’empêcher le passage de la police qui a utilisé des gaz lacrymogène pour les disperser. Les échauffourées ont fait au moins un blessé.

Les autorités françaises ont annoncé ce matin avoir arrêté deux personnes qu’elles suspectent d’être des membres de l’ETA. Les arrestations ont eu lieu à Albi, dans le sud-ouest de la France. D’après le communiqué du ministère de l’Intérieur, il pourrait s’agir de Ugaitz Errazquin Telleria et de José Javier Oses Carrasco. Tous deux étaient recherchés par la Guarda Civil espagnole qui a collaboré à l’opération ayant conduit à l’interpellation des deux hommes.

L’avant-projet de loi déposé par la ministre de l’Intérieur vient d’être approuvé par le conseil des ministres et devrait être voté dans les semaines à venir. Celui-ci prévoit un élargissement considérable des compétences des agents de sécurité dans les transports en commun. Ils pourront dorénavant exiger la carte d’identité du voyageur et le retenir pour une durée de deux heures (pour trente minutes actuellement) en cas d’infraction. De plus, leurs prérogatives pourront être exercées en dehors des véhicules. C’est-à-dire qu’ils pourront agir dans les limites des infrastructures de la STIB (arrêts de tram, de bus, stations souterraines,…) mais également sur la voie publique dans un périmètre de quinze mètres autour du véhicule si la police n’est pas présente.

Marian Price est surtout une figure publique du mouvement républicain irlandais «dissident » qui croit en la nécessité de la lutte armée pour mettre fin à la domination britannique, ce que la justice britannique lui fait cher payer. Elle est emprisonnée en Irlande du Nord depuis plus d’un an sur le fondement de preuves secrètes que ni elle ni ses avocats n’ont été autorisés à voir. Elle est internée sans procès ni accusation et sans date de libération en vue.

Par deux fois elle avait été arrêtée et déferrée devant un tribunal sans jury, et par deux fois le juge avait ordonné sa libération sous caution. Mais à chaque fois Owen Paterson a émis un avis contraire au juge et a ordonné son retour en prison. Il a invoqué la révocation des termes de sa libération conditionnelle, en vertu de certaines «informations confidentielles» qui existaient contre elle. En mai 2011, elle a été accusée d’«encourager le soutien à une organisation illégale» après avoir tenu le papier contenant une déclaration lue par un homme masqué. Presque un an après, ces accusations furent retirées faute de preuves. Mais Marian Price reste en prison. En juillet 2011, elle fut accusée d’avoir donné un téléphone portable à quelqu’un qui a participé à l’exécution de deux soldats britanniques. Elle avait déjà été interrogée à ce sujet et relâchée, 18 mois avant d’être accusée de cela.

Pour en savoir plus

Irlande: Situation de Marian Price

Samedi, plusieurs attaques ont eu lieu contre des bâtiments des autorités turques dans l’est du pays. Il semblerait qu’elles aient toutes été coordonnées par les guérilleros du PKK? Un bureau d’enregistrement des immatriculations a été la cible d’armes de longue portée samedi matin dans la province de Bitlis. Les hommes de la sécurité sur place ont immédiatement ouvert le feu et un incendie s’set déclenché au cours de la fusillade. Le trafic a dû être interrompu. Dans la province de Tunceli, des guérilleros ont pris d’assaut les tours de guet d’un poste de gendarmerie. Les forces de sécurité les ont pris pour cible, les forçant à battre en retraite avant d’avoir pu pénétrer dans le bâtiment. Vers 16h, un autre poste de police a également été attaqué dans la même province. Aucune de ces trois attaques n’a fait de victime et les hélicoptères de l’armée ainsi que les unités spéciales ont été envoyées sur place.

Par ailleurs, dès vendredi, l’armée turque avait déclenché une vaste offensive aérienne dans la région des Monts Qandil, dans le nord de l’Irak. Des jets de la force aérienne ont bombardé les repaires suspectés des guérilleros. Sur son site internet, l’armée a déclaré que dimanche, ses avions de guerre avaient bombardé neuf abris et caves en représailles au décès de neuf soldats à la frontière turco-irakienne mardi. Ces trois jours de raids aériens auraient fait plus de trente victimes dans les rangs de la guérilla.

Raid aérien de l’armée turque

Au sol, les forces de sécurité se sont retrouvées face à un groupe de guérilleros hier soir vers 22h dans la province de Hakkari (sud-est). La fusillade qui a opposé les deux camps a fait un mort et trois blessés parmi les soldats. Les opérations au sol se poursuivent toujours dans la région. C’est au cours d’une de celles-ci que les forces de sécurité ont découvert cinquante kilos d’explosifs à 5h30 ce matin. Après avoir localisé un groupe de guérilleros dans la région de Uzuntarla (province de Tunceli), elles ont découvert une série de bombes le long de la route. Les brigades de déminage ont été appelées sur place. Elles y ont désamorcé plus de cinquante kilos d’explosifs placés à trois endroits à environ deux mètres du bord de la route. Les bombes avaient été préparées pour pouvoir être déclenchées soit à distance, soit manuellement.

Raid aérien de l'armée turque